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KURDISTAN. Un journaliste kurde détenu en secret depuis 130 jours

IRAK / KURDISTAN – Cela fait 130 jours que le journaliste kurde, Silêman Ehmed, est détenu par les forces de sécurité de Duhok, au Kurdistan du Sud. Malgré les demandes répétées de ses avocats et de sa famille, les autorités sécuritaires de Duhok refusent de révéler le lieu où est détenu Ehmed.

La Direction de la sécurité (Asayish), responsable de la sécurité des frontières dans le gouvernorat de Duhok, a déclaré dans un communiqué sur sa page Facebook que l’arrestation d’Ahmed n’avait rien à voir avec son journalisme mais était due à son travail « secret et illégal » pour le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Silêman Ehmed, rédacteur en chef du service arabophone de l’agence de presse RojNews n’a pas donné signe de vie depuis qu’il a été enlevé par les forces du Parti démocratique du Kurdistan (le PDK dominé par le clan Barzani, au pouvoir dans la région autonome du Sud-Kurdistan) à la frontière entre le Rojava et le Sud-Kurdistan (nord de l’Irak) il y a 130 jours.

Malgré de nombreuses actions de protestation et les démarches répétées des avocats du journaliste, les services de sécurité des Duhok ont refusé jusqu’à présent de révéler le lieu de détention d’Ehmed. De la même façon, ils n’ont pas permis aux avocats d’entrer en contact avec leur client. D’après certaines sources, le dossier de Silêman Ehmed serait entre les mains de Parastin, l’agence de renseignement du PDK.

Süleyman Ahmet travaillait depuis cinq ans pour la rédaction en langue arabe de Rojnews. Il a disparu alors qu’il revenait d’une visite chez sa famille à Alep. Le dernier contact avec lui a été une conversation téléphonique avec sa mère, alors qu’il se trouvait déjà dans la région autonome du Kurdistan d’Irak.

« Les autorités kurdes irakiennes devraient immédiatement révéler où se trouve le journaliste syrien Sleman Mohammed Ahmed, abandonner les charges retenues contre lui et le libérer sans condition », a déclaré début novembre le Comité pour la protection des journalistes (Committee to Protect Journalists – CPJ).