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TURQUIE. Appel à la résolution rapide de la question kurde

TURQUIE – A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme célébrée le 10 décembre, des défenseurs des droits humains ont appelé l’État turc à trouver une solution rapide à la question kurde en Turquie.

La Journée des droits de l’homme a été célébrée dimanche dans toute la Turquie, y compris au Kurdistan du Nord, alors que des militants se sont rassemblés dans plusieurs villes pour commémorer le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Au cœur des événements de la journée se trouvait un appel retentissant à une solution à la question kurde, largement considérée comme un obstacle majeur au processus de démocratisation du pays.

Pour marquer le 75e anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme, des militants se sont rassemblés dans plusieurs villes pour souligner l’importance d’une solution démocratique, pacifique et juste au conflit kurde de longue date.

 

Gülseren Yoleri, présidente de la branche d’Istanbul de l’Association des Droits de l’Homme (İnsan Hakları Derneği-İHD), est monté sur scène pour s’adresser aux militants rassemblés, soulignant la nécessité urgente de mettre un terme immédiat aux affrontements en cours entre les guérilleros kurdes et les forces turques. Yoleri a souligné l’importance pour toutes les parties impliquées d’élaborer des programmes sincères et efficaces pour créer un environnement non conflictuel et, en fin de compte, promouvoir la paix sociale.

Aslı Sara, coprésidente de la branche d’Ankara de l’Association des droits de l’homme (IHD), a fait part de ses inquiétudes quant à une augmentation notable des violations du droit à la vie en 2023. Sara a attribué cette augmentation au recours continu aux conflits et à la guerre comme principales causes. moyen de résoudre le problème kurde de longue date.

Yakup Ataş, président de la branche d’Adana de l’IHD, s’est montré très critique à l’égard du gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP), l’accusant de poursuivre une politique basée sur la polarisation et la violence. Ataş a appelé à cesser de qualifier tous les problèmes de simples questions de « sécurité », identifiant cette tendance comme un facteur perpétuant la question kurde en cours.

Dans un autre plaidoyer, Aslı Saraç, coprésidente de la branche d’Ankara de l’IHD, a exprimé sa profonde préoccupation face aux violations des droits humains dans les prisons. Saraç a notamment souligné l’isolement prolongé du leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Öcalan dans la prison d’Imralı, qu’elle a qualifié de « problème chronique ».

Ömer Faruk Yazmacı, coprésident de l’IHD Ankara, a souligné l’impact profond de l’isolement d’Öcalan sur la résolution plus large du problème kurde. Alors qu’Öcalan était resté sans nouvelles depuis 33 mois, Yazmacı a attiré l’attention sur une augmentation inquiétante des violations des droits, soulignant une forte augmentation de 200 à 300 violations dans les rapports trimestriels entre 2012 et 2014, à un chiffre stupéfiant de 2 291 violations au cours des derniers mois d’août, septembre et octobre.