AccueilDroits de l'HommeViol, l'arme de guerre du régime iranien pour réprimer la contestation

Viol, l’arme de guerre du régime iranien pour réprimer la contestation

IRAN / ROJHILAT – Amnesty International a annoncé que 7 hommes, 6 femmes, une fille de 14 ans et deux garçons âgés de 16 et 17 ans, arrêtés lors des récentes manifestations en Iran, ont été violés par les forces de sécurité iraniennes.

« Les forces de sécurité iraniennes ont commis des viols, des viols collectifs et d’autres violences sexuelles à l’encontre de femmes, d’hommes et d’enfants âgés d’à peine 12 ans qui participaient au soulèvement « Femme, Vie, Liberté » [traduction française du slogan féministe kurde « Jin, Jiyan, Azadî »] », déclare Amnesty International qui a recueilli plusieurs témoignages et restitué les méthodes glaçantes de répression des autorités iraniennes.

Voici l’extrait de l’article publié par Amnesty International le 5 décembre 2023:

« 120 pages d’horreur. Notre rapport intitulé « Ils m’ont violée : les violences sexuelles utilisées comme arme pour écraser le soulèvement iranien Femme, Vie, Liberté » décrit les terribles épreuves traversées par 45 personnes, parmi lesquelles 26 hommes, 12 femmes et sept mineur.es, qui ont subi des viols, des viols collectifs ainsi que d’autres formes de violences sexuelles aux mains des services de renseignement et des forces de sécurité iraniennes.

Des viols commis pour torturer, intimider et punir les manifestant·es qui remettaient en question des décennies d’oppression du régime, dans le cadre du soulèvement populaire déclenché suite à la mort de Mahsa Amini.

UN AN DE RÉPRESSION DU SOULÈVEMENT

Les témoignages bouleversants que nous avons recueillis révèlent les atrocités que les forces de sécurité iraniennes ont infligées aux manifestant·es et personnes qui se trouvaient dans l’espace public lors du soulèvement. L’objectif premier est la répression des personnes qui manifestent afin de les briser de l’intérieur et de les faire taire. C’est la double peine : des personnes sont victimes de violences sexuelles et doivent ensuite se taire par crainte de représailles des autorités. En Iran, il n’y a ni vérité, ni justice, ni réparation.

Attention, les témoignages de notre rapport sont difficiles à lire, ils décrivent des viols, d’autres violences sexuelles et les traumatismes psychologiques. Nous remercions toutes celles et ceux qui ont eu le courage et la confiance de partager leur témoignage. »