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« Je suis kurde. J’ai été brûlé au phosphore blanc au Rojava »

Présenté par les fascistes turcs comme un enfant palestinien brûlé aux armes chimiques israéliennes, Mohammed Hamid a rappelle qu’il est kurde et qu’il a été brûlé au phosphore blanc lors d’une offensive turque au Rojava. Il n’avait que 13 ans lors qu’il a été marqué par l’horreur venue sous forme de bombes chimiques turques s’abattre sur Serekaniye…

Un jeune garçon kurde, devenu symbole de souffrances des civils du Rojava après avoir été grièvement brûlé lors d’une attaque turque de 17 octobre 2019, a précisé son identité et les circonstances de ses blessures lors d’un entretien en direct avec Rudaw.

Identifié à tort comme une victime palestinienne des bombardements israéliens par le journaliste turc Erem Senturk, Mohammed Hamid a remis les pendules à l’heure dans une interview sincère.

Senturk avait posté récemment la photo d’Hamid et écrit :
« Israël a fait ça. Israël a brûlé ces enfants. Ils l’ont fait avec du phosphore blanc, une arme interdite. »

Cependant, il était évident que l’enfant en question n’était ni palestinien ni blessé à Gaza. Les horribles blessures d’Hamid ont eu lieu lors de l’opération des Forces armées turques (TSK) et de l’Armée nationale syrienne soutenue par la Turquie dans le nord de la Syrie. Il a été blessé par l’explosion d’un obus de mortier tiré sur Serekaniye le 17 octobre, provoquant de graves brûlures sur une partie importante de son corps. Quand il a été emmené à l’hôpital de Tal Tamer, le journaliste Guillaume Perrier était sur place et avait écrit son histoire qui fut publié par JDD. Évidements, les autorités turques étaient mécontents qu’il y ait des témoins étrangers et avaient crié aux « Fake news ». Ce qui n’empêche pas les fachos turcs de se servir de Mohammed pour s’en prendre à l’Israël..

Lors de l’émission en direct sur Rudaw, Hamid, aujourd’hui âgé de 17 ans, a clarifié son identité et a remis les pendules à l’heure en déclarant : « Je ne suis pas Palestinien. Je viens de Ras al Ayn (Serekaniye, dans le nord de la Syrie), brûlé au phosphore blanc en 2019. Ils ne devraient pas partager mon visage avec des mensonges. »

Il a mentionné qu’il résidait actuellement dans le camp de Ras al Ayn, dans la ville de Hasakah, qu’il ne recevait aucun traitement ni médicament et qu’il fréquentait l’école du camp. Hamid a exprimé son désir d’exercer une profession convenable, car il a reconnu qu’il ne pouvait plus s’adonner à un travail pénible. Il a également souligné que sa famille avait été contrainte de quitter son domicile suite à la prise de pouvoir par des groupes affiliés au TSK.

Alors que le comité de santé de l’administration autonome régionale avait signalé des blessures similaires chez d’autres victimes civiles, les responsables turcs ont nié avec véhémence les allégations d’utilisation d’armes chimiques au Rojava. Hulusi Akar, alors ministre de la Défense, et Cavusoglu, alors ministre des Affaires étrangères, ont déclaré que la Turquie n’avait jamais utilisé d’armes chimiques et considéraient ces allégations comme sans fondement.

 

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