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A quoi rime la fête des mères au Kurdistan?

Aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde, on célèbre la « fête des mère » et à cette occasion, une abonnée de notre page nous a envoyé un message saluant le courage des femmes et mères kurdes. On en profite pour vous dire ce que signifie la fête des mères au Kurdistan alors que le régime islamofasciste d’Erdogan vient de consolider son règne en Turquie et qu’il veut mener de nouvelles guerres génocidaires au Kurdistan, y compris dans la région yézidie de Shengal, et que les régimes iranien, syrien et irakien ne sont pas non-plus tendre avec les enfants et jeunes kurdes…

A quoi rime la fête des mères au Kurdistan?

Aujourd’hui, dans certains pays dont en Turquie, on célèbre la « fête des mères », dans un pays où tant de mères kurdes « rêvent » de recevoir, non pas de fleures, mais le corps d’un enfant tué ou porté disparu entre les mains des sbires de l’État turc.
On ne sait pas trop quand et comment la fête des mères est arrivée en Turquie et dans le Kurdistan du Nord (Bakûr), mais une chose est sûre : chaque année, le deuxième dimanche du mois de mai, on y « célèbre » la fête des mères. Ce jour-là, de nombreuses mères kurdes, dont au moins un enfant a été tué ou porté disparu entre les des sbires de l’Etat turc, ne peuvent s’empêcher de passer la journée en larme.

 

Les plus « chanceuses » de ces mères kurdes qui ont les tombes de leurs enfants y vont se recueillir. Mais souvent, les tombes de leurs enfants sont détruites par l’armée turque car leurs enfants sont qualifiés de terroristes pour avoir embrassé la lutte de la liberté pour vivre libres sur leurs terres colonisées. Parfois, elles veillent dans les cimetières pour empêcher les soldats turcs de détruire les tombes et parfois, à main nue, elles reconstruisent les tombes détruites d’où leur surnom « Les Antigone(s) kurdes ».
D’autres de ces resteront à la maison, en espérant un jour trouver les restes de leurs enfants disparus parfois depuis si longtemps. Certaines d’entre-elles sont mortes, sans que leur « voeux » soit exaucés.
 
D’autres continuent à chercher les restent de leurs enfants et à interpeller les autorités turques en se rassemblant, vêtues de leurs voiles blancs, symbole de la paix, tous les samedis à Amed (Diyarbakir) ou à Istanbul, sur la place Galatasaray, depuis 25 ans déjà. On les appelle les mères de la paix ou les mères du samedi. Alors, pendant que d’autres célèbrent la fête des mères, nous, on souhaitent que ces mères kurdes aient le d’avoir leurs enfants en vie, qu’importe si elles n’ont pas un jour de fête pour elles. Il n’y a rien de de plus sacré que la vie d’un enfant.
 
*Image des mères kurdes dont les enfants ont été tués par des paramilitaires et les forces armées turques