AccueilKurdistanRojava"Afrin sera libérée quelque soit le prix"

« Afrin sera libérée quelque soit le prix »

SYRIE / ROJAVA – Il y a 4 ans jour pour jour, le canton kurde d’Afrin fut envahi par la Turquie et ses gangs islamistes après 3 mois d’attaques sanglantes visant indistinctement les civils et les combattants en violation des traités de guerre. Des centaines de milliers de civils ont dû fuir Afrin et la plupart vivent depuis dans des camps de fortune, à Shehba.
 
Malgré les crimes de guerre, crimes contre l’humanité, féminicides, torture, changement démographique, écocide et la destruction des sites historiques et des lieux de culte yézidis, chrétiens… les déplacés d’Afrin sont décidés à retourner chez eux, quelque soit le prix à payer.
 
Le 20 janvier 2018, la Turquie et des milliers mercenaires djihadistes lançaient contre le canton kurde d’Afrin l’opération si mal nommée « rameau d’olivier ». Malgré la résistance héroïque des Unités de Protection du Peuple et des Femmes (YPG / YPJ), Afrin fut occupée deux mois plus tard où des crimes de guerre et crimes contre l’humanité ont été commis en masse, avec la complicité de la communauté internationale. Avec l’approbation de l’OTAN et de la Russie, un régime d’occupation islamiste a été établi dans ce canton qui était autrefois la région la plus pacifique de la Syrie. La population d’Afrin déplacée de force se bat pour retourner sur ses terres.
 

Depuis le 18 mars 2018, le canton d’Afrin, dans le nord de la Syrie, est sous occupation turque. Des crimes de guerre ont été systématiquement commis depuis l’invasion. Une grande partie de la population déplacée d’Afrin vit dans des conditions précaires dans la région voisine de Shehba depuis quatre ans. À Serdem, l’un des camps d’accueil mis en place de sa propre initiative, le Conseil cantonal d’Afrin a publié un communiqué exprimant sa détermination à retourner dans ce qui était autrefois la région la plus paisible de Syrie :

« Quatre ans se sont écoulés depuis l’occupation brutale d’Afrin et l’État turc continue ses massacres. Les gangs islamistes d’Erdogan et le MIT [services secrets turcs] enlèvent des gens, confisquent leurs biens et modifient délibérément la structure démographique. Ils détruisent la culture, l’histoire et la nature et piétinent nos valeurs. Ces crimes se déroulent au vu et au su de l’opinion publique mondiale et des organisations de défense des droits de l’homme. Le monde entier a vu comment le peuple d’Afrin a résisté 58 jours à l’invasion menée avec la technologie d’armement la plus moderne.

En tant qu’habitants d’Afrin, nous demandons : où sont les organisations de défense des droits de l’homme ? Nous avons donné notre parole à nos martyrs et cette promesse est toujours vraie aujourd’hui. Quel qu’en soit le prix, nous continuerons à nous battre jusqu’à ce qu’Afrin redevienne un endroit où les gens peuvent vivre librement et dignement. Nous ne reculerons pas d’un pas. Nous exhortons les organisations qui sont censées défendre les droits de l’homme et les Nations Unies à revoir leur traitement des personnes et à documenter les crimes à Afrin afin de traduire enfin Erdogan en justice. »