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L’Europe face aux « bons réfugiés » versus « mauvais migrants »

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué le départ massif d’Ukrainiens en direction de l’Europe, en passant par la Pologne qui leur vient en aide. Cette même Pologne a son armée massée à la frontière de la Biélorussie depuis des mois pour empêcher des réfugiés kurdes ou syriens d’entrer dans le pays. Il y a même eu de meurtres et morts (à cause du froid et de faim) parmi ces derniers, sans que l’Europe s’en émeuve. Il s’agit de « mauvais migrants » déclarés «persona non grata» , contrairement aux Ukrainiens fuyant leur pays en guerre…
 
Rare témoignage depuis la frontière Pologne-Biélorussie
 
Un journaliste kurde qui fait partie des réfugiés piégés entre la Pologne et la Biélorussie, déclare qu’ils sont « laissés pour mort » . Reportage:
 
Avec l’agression russe contre l’Ukraine, les migrants piégés dans la zone tampon à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne sont pratiquement laissés pour morts.
 

Avec l’agression russe contre l’Ukraine, le racisme contre les peuples du Moyen-Orient et d’Afrique en Europe a également augmenté. Alors que la Pologne n’ouvre ses frontières qu’aux Ukrainiens, elle ne laisse pas entrer les Africains. Le racisme ne se limite pas à cela. Les migrants piégés dans la zone tampon à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne sont pratiquement laissés pour morts. Un groupe de personnes, dont le journaliste Arko Mecîd, attend depuis des jours dans la zone tampon.

« NOUS SOMMES TORTURÉS PAR LES DEUX PARTIES »

Le journaliste Arko Mecîd a parlé à Medya News du traitement inhumain subi par les migrants qui n’ont pas eu de nourriture depuis cinq jours.

Mecîd a déclaré : « Nous sommes à la frontière polono-biélorusse. Nous sommes ici depuis cinq jours. Nous sommes trois jeunes hommes de Sulaymaniyah. Nous avons atteint la frontière polonaise après plusieurs jours de marche. Les soldats que vous voyez sont des Polonais. Nous ne savons pas quoi faire. Nous organisons un sit-in mais il fait très froid ici. Nous subissons la torture de la part des troupes polonaises lorsque nous tentons d’entrer sur leur territoire, et de la part des troupes biélorusses lorsque nous tentons d’y entrer. Tous les groupes qui tentent de traverser la frontière sont capturés, leurs téléphones portables cassés et tout le reste saisi, avant d’être poussés de l’autre côté. »