Arrêté en 2016, le prisonnier politique Heydar Ghorbani, 47 ans, avait été condamné à mort lors d’une parodie de procès, sur la base d’ « aveux » obtenus sous la torture et en l’absence d’un avocat. Hier, le samedi 19 décembre, Ghorbani a été pendu à Sanandaj (Sînê) au Rojhilat/Kurdistan de l’Est. Mais les mollahs sanguinaires ont empêché que la famille enterre Heydar aux côtés de son père. Cette exécution porte à 35 le nombre d’exécutions commises en Iran depuis le 21 novembre 2021. La majorité sont des Kurdes et d’autres minorités en Iran.
L’Amnesty Internationale déplorait, il y a quelques mois, l’utilisation de la peine de mort « comme instrument de répression politique contre les manifestant·e·s, les dissident·e·s et les membres de minorités.
Des dizaines de manifestant·e·s ont été inculpés d’ « inimitié à l’égard de Dieu » (moharabeh) et de « propagation de la corruption sur terre » (efsad f’il arz), des infractions passibles de la peine de mort. Plusieurs contestataires ont été condamnés à la peine capitale à l’issue de procès inéquitables qui ont pris en considération des « aveux » entachés de torture. »