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Convention d’Istanbul: « Vaccin anti-violence pour les femmes »

TURQUIE / BAKUR – Aujourd’hui, à Istanbul, les femmes ont de nouveau dit clairement qu’il était hors de question pour elles que la Turquie se retire de la Convention d’Istanbul. Elles ont réussi à casser le blocus policière et se sont rendues à Kadikoy pour une conférence de presse.
 
Le 20 mars, la Turquie s’est officiellement retirée de la Convention d’Istanbul qui oblige les pays signataires à promulguer des lois pour combattre efficacement les violences faites aux femmes au sein du foyer alors que les violences masculines ne cessent d’augmenter dans tout le pays, y compris dans les régions kurdes.
 
Le retrait de la Turquie du traité a provoqué des protestations en Turquie et dans le monde, les organisations féministes appelant à l’annulation immédiate du décret présidentiel.
 
Les femmes en Turquie continuent de descendre dans la rue contre la révocation de la Convention d’Istanbul ordonnée par le président Erdogan il y a une semaine. Aujourd’hui, une manifestation a eu lieu dans le quartier de Kadiköy à Istanbul, réclamée, entre autres, par la plate-forme «Nous arrêterons les féminicides» (KCDP) et les conseils de femmes. La police a voulu bloquer la manifestation. Les militantes ont protesté contre l’obstruction avec le slogan « N’arrêtez pas les femmes, arrêtez les assassins! » Elles ont finalement cassé la barrière policière et se sont rendues à Kadikoy. 
 
La Convention d’Istanbul a été élaborée en 2011 par le Conseil de l’Europe en tant que traité international et vise à créer un cadre juridique à l’échelle européenne pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes. L’accord est considéré comme une étape importante dans la lutte contre la violence patriarcale et oblige les États signataires à lutter contre la violence sexiste et à améliorer les services de prévention et d’assistance. Les femmes d’Istanbul ont une fois de plus clairement indiqué qu’il était hors de question pour elles de renoncer à la convention.