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ROJAVA. L’incendie des champs de blé, l’autre arme de guerre anti-kurde de la Turquie

SYRIE / ROJAVA – L’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont incendié ce matin des champs de blé dans le village de Mushairfa, à l’est d’Ain Issa. Les villages dévorés par les incendies, sont adjacents aux villages sous l’occupation turque.

 
Depuis plusieurs jours, les gangs de terroristes agissant sous les ordres de la Turquie mettent le feu à des champs de céréales, dont ceux de la campagne de Girê Spî (Tall Abyad) et d’Aïn Îsa, dans le nord de la Syrie. On a apporté des incendies des champs également dans d’autres régions syriennes contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS) une alliance des forces arabes, kurdes, arméniennes, syriaques de Syrie.
 
Comme en 2019, la Turquie et ses mercenaires islamistes brûlent les cultures de la région pour affamer la population, pour qu’elle fuit la région ou qu’il y ait des troubles liées à la famine dans le but de déstabiliser le Rojava car la Turquie veut détruire les gains des Kurdes syriens.
 
Ces incendies font partie d’une politique globale turque pour la destruction du Rojava. En effet, la Turquie a envahi plusieurs régions kurdes syriennes, dont la plus connue est l’invasion d’Afrin en mars 2018, où elle a changé la démographie de la région en chassant en masse les Kurdes. La Turquie a également réduit le débit du fleuve de l’Euphrate desservant le Rojava et la Syrie.
 
Avec l’arrivée de l’été dans une région aux températures caniculaires, la réduction par la Turquie du débit d’eau de l’Euphrate desservant le Rojava et la Syrie aura des conséquences dramatiques tant sur le plan sanitaire, dû notamment à la pandémie du coronavirus (COVID-19), que sur le plan de la sécurité alimentaire.
 
Malgré ces crimes punissables selon les lois internationales dont la Turquie est signataire, aucune organisation internationale, dont l’ONU, n’a encore réagi pour arrêter la Turquie, donnant à cette dernière carte blanche pour toute sorte de crimes. C’est pourquoi, nous ne pouvons que craindre l’arrivée de nouveaux incendies des cultures au Rojava et dans le Nord Est de la Syrie.