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KURDISTAN DU SUD. Deux Kurdes kakaï tués à Khanaqin

KURDISTAN DU SUD – Deux agriculteurs kurdes ont été retrouvés morts lundi matin dans le village de Mekhas à Khanaqin, dans la province de Diyala, après avoir été enlevés par l’État islamique alors qu’ils travaillaient dans leurs champs. (Mekhas est un village habité par des Kurdes kakaï, un groupe religieux minoritaire.)
 
L’incident est survenu alors que les récentes attaques de l’État islamique (DAECH / ISIS) signalent la résurgence du groupe terroriste dans les provinces centrales de Diyala et de Salahuddin. Outre ses attaques par délit de fuite, la tactique de longue date du groupe consiste à brûler les cultures pendant la saison des récoltes.
 
« Ils étaient quatre fermiers kurdes en train de récolter quand des membres de l’État islamique les ont attaqués. Les fermiers cueillaient leurs récoltes même la nuit en continu par peur des incendies criminels du groupe terroriste. Plus tard, les terroristes ont arrêté deux des agriculteurs, dont l’un était le chef du village », a indiqué une source à Kurdistan 24. Les deux autres se sont échappés.
 
Après une mission de recherche intensive menée lundi matin par la police du district de Khanaqin, « les deux agriculteurs ont été retrouvés tués », a indiqué la source au Kurdistan 24.
 
Mekhas est un village habité par des Kurdes kakaï, un groupe religieux minoritaire, dans le district de Khanaqin, dans la province de Diyala.
 
Personne n’a encore revendiqué la responsabilité du meurtre. Cependant, une source de la direction de la police de Khanaqin a déclaré à Kurdistan 24 que l’État islamique était soupçonné d’avoir participé à des incendies criminels contre les champs des fermiers kurdes dans les villages de Khanaqin.
 
De hauts responsables de la région du Kurdistan et des commandants peshmergas ont à plusieurs reprises averti le gouvernement irakien et la communauté internationale que l’État islamique restait actif et capable de refaire surface dans les territoires contestés pour poursuivre sa campagne de violence.
 
Un «vide de sécurité», comme l’ont décrit des responsables kurdes, a rendu les zones contestées de Diyala, Salahuddin et Kirkuk plus vulnérables aux attaques de l’État islamique.
 
Wikipedia : Les Kurdes hétérodoxes d’Irak, les Kakaï (ou Sarlis) occupent une trentaine de villages du Kurdistan irakien, principalement dans les environs de Kirkouk et de Khanaqin, ainsi qu’à proximité des villes de Tall Afar et Mossoul.