AccueilKurdistanRojava"Le Rojava n'a pas été libéré pour être remis à la Turquie"

« Le Rojava n’a pas été libéré pour être remis à la Turquie »

SYRIE / ROJAVA – « Nous n’avons pas libéré notre pays de l’Etat islamique pour le donner à la Turquie, mais pour y vivre librement », a déclaré Xerîb Hiso, co-président du TEV-DEM aux militants de Serêkaniyê, à la frontière avec la Turquie.

A Serêkaniyê, dans le canton de Hesekê, dans le nord de la Syrie, des manifestations ont eu lieu contre les menaces d’invasion de la Turquie pendant dix jours. En tant que « boucliers humains » contre une éventuelle attaque, les activistes veillent à la frontière turco-syrienne. Des membres du TEV-DEM (Mouvement pour une société démocratique), dont le coprésident Xerîb iso, ainsi qu’une délégation d’avocats et d’intellectuels ont rendu visite aux militants.

Le président du TEV-DEM a prononcé un discours sur place, condamnant les menaces proférées par l’État turc. M. Hiso a déclaré que la politique hostile de la Turquie visait non seulement la Syrie, mais aussi ses voisins : « La Turquie veut étendre son territoire chez ses voisins. Cela est également illustré par les menaces qui pèsent sur la Syrie du Nord et de l’Est. nous ne permettrons pas à l’Etat turc d’étendre son territoire sur les terres du peuple syrien ».

Hiso a poursuivi : « Nous défendons nos frontières, nous ne prévoyons pas d’entrer en guerre avec l’Etat turc. La Turquie veut provoquer des conflits et attaquer notre région sous prétexte d’inquiétudes pour la sécurité alors que nous visons la paix, la démocratie et une solution politique.

Avec sa politique d’agression étrangère, le gouvernement turc veut détourner l’attention de ses problèmes internes et se soustraire à ses responsabilités », a déclaré Hiso, rappelant le silence international devant les menaces de l’État turc.

Enfin, Xerîb Hiso a déclaré : « Il existe des conventions internationales sur les frontières entre pays. L’État turc doit respecter ces conventions et tous les autres États doivent faire pression sur la Turquie pour qu’elle se conforme au droit international.

Les peuples du nord et de l’est de la Syrie rejettent l’occupation de leurs terres par la Turquie. Nous avons résisté à l’Etat islamique et libéré notre pays. Nous lutterons de la même manière contre l’occupation turque. Après tout, nous avons libéré ces terres pour y vivre librement et en paix, c’est pourquoi nous ne les laisserons pas à la Turquie. »

ANF