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AKP : 16 ans de terreur – Deuxième partie

Depuis l’arrivée au pouvoir de Recep Tayyip Erdoğan et de son parti AKP, de nombreux enfants ont été assassinés.

L’AKP ressemble à une machine à tuer plus qu’à un parti. C’est parce qu’il a décidé que pour rester au pouvoir, il ne connaîtrait aucune limite quant à la quantité de violence et de mort dont il pourrait avoir recours.

La liste des crimes commis par l’AKP est sans fin et, malheureusement, continue : décès en garde à vue, décès en prison, torture à l’intérieur et à l’extérieur des prisons et des postes de police …

* Le 1er août 2015, des avions de combat turcs bombardant les zones de défense de Medya à Qandil [au Kurdistan irakien] ont frappé le village de Zergelê, tuant 8 civils et blessant gravement 14 autres. Le responsable des massacres de Kortek, Roboski, Zergelê et de l’utilisation d’armes chimiques contre les guérilleros, le chef d’ état- major Necdet Özel a reçu une médaille «honorifique» du président Erdoğan.

* 7 juin 2015 : Erdoğan a vu sa popularité baisser après les élections générales et 13 ans au pouvoir. Il a jugé bon d’utiliser DAESH (EI) pour maintenir le pays sous menace. Dans les attentats à la bombe d’Amed [Diyarbakir], de Suruç, d’Ankara et d’Antep, des centaines de personnes ont perdu la vie, y compris des enfants. Le 5 juin 2015, à peine deux jours avant les élections, 400 personnes ont été blessées dans une attaque à la bombe contre le rassemblement du HDP à Amed. Quatre membres du HDP sont morts.

* 20 juillet 2015 : À la suite d’un attentat suicide à Suruç, 33 jeunes socialistes ont perdu la vie.

* 10 octobre 2015 : Massacre d’Ankara. Au moins 100 personnes ont été tuées et 400 autres ont été blessées. Après l’attaque de Charlie Hebdo, Erdoğan avait déclaré : « Nous, les responsables politiques, nous sommes responsables des assassinats commis dans notre pays ». Il n’a pas démissionné et le Premier ministre Ahmet Davutoglu a expliqué pourquoi le gouvernement n’avait pris aucune mesure préventive contre des membres bien connus du DAESH. : « Nous avons une liste de kamikazes – at-il déclaré – Mais nous ne pouvons pas les arrêter tant qu’ils ne passent pas à l’acte ».

* Un attentat suicide a été perpétré lors d’un mariage kurde le 20 août 2016 à Antep, l’une des villes où DAESH recrutait. Sur les 57 personnes tuées, 40 étaient des enfants. Sur les 64 blessés, 13 ont été grièvement blessés.

Une autre « catastrophe naturelle »

* Le 24 août 2015, les inondations dans le district d’Artvin à Hopa ont tué 11 personnes. « Nous avons peut-être fait des erreurs, mais c’est une catastrophe naturelle », a déclaré le gouverneur d’Artvin après la catastrophe.

Enfants assassinés

* L’Etat turc ne s’est pas arrêté [dans le meurtre d’enfants], même lorsqu’il s’est entretenu avec le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan. Le 14 janvier 2015, les forces de sécurité ont assassiné Nihat Kazanhan, âgé de 12 ans, à Cizre. Des soldats et des policiers qui ont assassiné les enfants ont été déclarés héros et promus par Erdoğan et n’ont jamais été jugés.

* 18 octobre 2015 : La police a fait une descente dans une maison à Küçükmutlu, à Istanbul, et a assassiné Dilek Doğan, âgé de 25 ans.

* Une femme enceinte de 8 mois, Remziye Bor, a été abattue par la police des opérations spéciales qui a fait une descente chez elle dans le quartier de Van Xaçort (Hacıbekir) le 19 avril 2016. Elle est décédée après 28 jours aux soins intensifs.

* 18 novembre 2016 : La police effectue une descente dans la maison de la famille Ataman dans le quartier Agamast d’Ercis (Van), mettant le feu à la maison et brûlant Hediye Ataman. Les civils exécutés lors de raids ou au milieu de la rue étaient tous accusés d’être des «membres de l’Organisation [PKK]» par l’État.

* Kemal Kurkut, étudiant au département de musique de la faculté des beaux-arts de l’université d’İnönü, qui voulait entrer sur la place de Newroz à Amed le 21 mars 2017, a été abattu par la police. Le gouverneur de Diyarbakir a affirmé immédiatement après le meurtre que Kurkut était un «kamikaze». Un jour après, le mensonge du gouverneur a été découvert : Abdurrahman Gök de DiHaber a publié des photographies montrant les moments où la police a abattu Kurkut. Le tueur de Kurkut n’a pas été arrêté.

Quelque 10 000 femmes tuées

* Près de 10 000 femmes ont été assassinées au cours des 16 années de règne de l’AKP. Rien qu’entre 2002 et 2009, le nombre de femmes assassinées a augmenté de 400%.

La guerre a pris des milliers de vies

* Selon les chiffres de l’Association des droits de l’homme (Insan Haklari Dernegi – IHD), plus de 10 000 personnes ont perdu la vie à la suite des affrontements qui ont éclaté à cause de la question kurde non résolue pendant la période de l’AKP.

La mort liée au travail est très élevée

* Selon les chiffres officiels du gouvernement AKP, depuis 2002, 20 500 travailleurs ont perdu la vie dans des accidents de travail. (…) Parmi les accidents les plus graves : les chantiers navals de Tuzla, Davutpasa, Ostim, Soma, Karadon, Ermenek, Esenyurt et Torunlar. La Turquie est le premier pays d’Europe et le troisième dans le monde pour les décès liés au travail. En Turquie, chaque heure, il y a 80 « accidents du travail », chaque jour, 4 travailleurs meurent sur leur lieu de travail.

La mort d’enfants et de jeunes

* Les chiffres sont effrayants quand on parle de la mort des enfants et des jeunes. Selon les rapports officiels, 68 enfants et jeunes âgés de 18 à 21 ans ont perdu la vie entre 2009 et 2017. Ces décès ont été enregistrés comme «suspects».

* L’IHD a déclaré que 18 accusations de torture ont été portées par des enfants au cours des trois dernières années.

* 18 « accidents » de blindés militaires se sont soldés par la perte de la vie de 16 enfants pendant la période OHAL (Etat d’urgence). Au moins 19 enfants sont morts et 12 enfants ont été grièvement blessés à la suite d’accidents de véhicules blindés depuis 2008.

LA CRUAUTÉ DU PLAN DE RENVERSEMENT DE L’AUTONOMIE KURDE

* La période du «plan de renversement» est unique en termes de méthodes utilisées dans les massacres et les attaques visant les Kurdes. La brutalité de la violence était inouïe. Lors de la réunion du Conseil de sécurité nationale (MGK) qui s’est tenue le 30 octobre 2014, le «plan de résolution» d’Erdoğan a reçu le feu vert. Sa cible : le peuple kurde et son autonomie déclarée. A Sur, Silvan, Bismil, Cizre, Silopi, Idil, Nusaybin, Dargeçit, Varto et Gever, l’auto-administration et les Kurdes ont été attaqués avec une violence sans précédent. Les Kurdes ont cependant résisté. Erdoğan, qui n’a pas pu accepter la déclaration d’autonomie gouvernementale, est responsable du meurtre de 72 enfants et de 338 civils. Il avait déclaré : « Ou vous inclinez la tête, ou vous perdrez la tête ».

* Cizre, une des villes occupées avec des milliers de membres des « unités des opérations spéciales » (JÖH / PÖH), a été assiégée et détruite. Des centaines de civils résistants ont été brûlés vifs dans les sous-sols, y compris Mehmet Tunç et Asya Yüksel, co-présidents de la Maison du peuple de Cizre.

* Le bébé Miray de 3 mois et son grand-père de 75 ans, Ramazan İnce, ont été tués.

* 19 décembre 2015 : à Silopi, Taybet Inan, 57 ans et mère de 11 enfants, a été abattue alors qu’elle revenait de la maison d’un voisin. Son corps a été laissé dans la rue pendant 7 jours.

* 5 janvier : Pakize Nayır, la présidente de l’Assemblée populaire qui est allée soutenir le peuple de Silopi contre les attaques, Sêvê Demir, membre du conseil d’administration de KJA (Mouvement des femmes libres) et Fatma Uyar, membre de KJA ont été tuées par des coups de feu.

* A Nusaybin, Selamet Yeşilmen, mère de 5 enfants, et à Sur, Fatma Ateş, 57 ans, ont perdu la vie lorsque des équipes d’opérations spéciales ont ouvert le feu sur les gens.

* Le 14 octobre 2015, alors que les couvre-feux continuaient, le président du barreau des avocats d’Amed, Tahir Elçi, qui avait déclaré dans un programme de la chaîne de télévision CNN Turk que «le PKK n’est pas une organisation terroriste. C’est une organisation politique armée », a été attaqué pendants plusieurs jours par les cercles dirigeants et la presse turque. Des poursuites judiciaires ont été engangées contre Elçi et le 28 novembre 2015, lors d’une conférence de presse à Sur, il a été assassiné.

* Les Nations Unies (ONU) ont déclaré que les massacres perpétrés [dans les régions kurdes] par les forces de sécurité pendant les «couvre-feux» étaient des crimes contre l’humanité.

Source

AKP : 16 ans de terreur – Première partie