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IRAN – Un poète kurde de Khorasan condamné à 74 coups de fouet

IRAN – Un journaliste et écrivain du nord du Khorasan a été condamné à 74 coups de fouet pour avoir « insulté les fonctionnaires judiciaires ».

Selon le Kurdistan Human Rights Network (KHRN), Alireza Sepahi Lainê, célèbre journaliste et poète kurde du Nord du Khorasan, a été condamné à 74 coups de fouet par la Cour pénale de Kalat qui l’accuse d’avoir insulté les fonctionnaires judiciaires.

Le verdict ci-dessus a été rendu alors qu’il avait été précédemment détenu pendant neuf jours fin 2017, pour avoir « répandu des mensonges et troublé l’opinion publique ». La décision finale de cette affaire n’a pas encore été rendue publique.

Après lui avoir annoncé le verdict, l’auteur a publié une déclaration intitulée « Fouetter, selon le poème de Rumi », sur les détails de l’affaire déposée contre lui et a nié les accusations d’insultes à l’encontre des responsables judiciaires.

« Le tribunal de Kalat n’a pas de branche spéciale pour traiter des affaires de presse, de sorte que les juges de cette cour ne sont pas spécialisés dans ce domaine. Le juge N, qui m’a appelé, se référait initialement à un autre texte quand il m’interrogeait. J’ai dû me présenter plusieurs fois avant [qu’ils] trouvent mon dossier et il était évident qu’il ne l’avait pas lu. Quand il a vu le texte, il m’a posé une question générale à ce sujet. J’espère que ma déclaration ne sera pas considérée comme une insulte à la magistrature, mais comment un juge qui n’a aucune expertise en littérature peut-il me juger alors que même lire le texte littéraire lui est difficile ? L’honorable juge n’a pas été capable de lire correctement le poème Rumi et ce poème a joué un rôle clé en me condamnant à 74 coups de fouet, » a-t-il écrit dans une partie de sa déclaration.

Sepahi a publié un article sur les réseaux sociaux intitulé « L’ignorance, plus puissante qu’une inondation », qui n’était pas adressée à une personne en particulier. L’article était simplement une protestation contre l’ignorance du grand public. Mais le ministère public  de Kalat le considéraient comme un exemple de propagande qui troublait l’opinion publique. Il a été libéré sous caution de la prison de Vakil Abad à Mashhad le samedi 09 décembre sous caution de vingt millions de tomans.

Alireza Sepahi Lainê avait également été arrêté par les forces de sécurité le 30 juillet 2011, accusé d’avoir coopéré avec un parti kurde d’opposition. Il a passé sept mois dans la prison de Vakil Abad avant d’être libéré sous caution.

En février 2013, il a été condamné par le tribunal révolutionnaire de Mashhad (branche 3) à 11 mois d’emprisonnement et de paiement d’amendes en plus de cinq ans de privation d’activité culturelle. Il a interjeté l’appel à la 20e chambre de la Cour d’appel (province de Khorasan) qui l’a acquitté des charges en juillet 2013.

Après avoir été acquitté des accusations, le prisonnier politique a adressé une lettre touchante à l’opinion publique concernant sa longue attente pour la justice et les obstacles qu’il avait rencontrés en annonçant qu’il avait été acquitté des accusations.

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