AFRIN – Le changement démographique d’Afrin continue sans relache. Des civils et combattants évacués d’Est Qalamoun sont installés à Afrin, dans les maisons des civils qui ont fui l’invasion turque.
Des convois d’autobus transportant des civils syriens, des jihadistes des groupes « rebelles » et leurs familles ont commencé à arriver à Afrin.
44 bus transportant environ 2 500 civils, des combattants et leurs familles sont partis dimanche dernier d’Est Qalamoun, une zone au nord-est de la capitale syrienne de Damas, après que l’opposition au régime syrien se soit effondrée dans la région.
Une fois que le régime a pris le contrôle de la région, les civils ont eu la possibilité de signer un accord de réconciliation avec le gouvernement d’Assad. Ceux qui ne le font pas doivent rejoindre les combattants rebelles dans les bus envoyés pour les « évacuer » des zones reprises par le régime. Ayant été utilisés dans des opérations similaires dans d’autres zones prises en charge par le régime d’Assad, ces bus sont devenus un symbole du déplacement forcé auquel de nombreuses personnes en Syrie sont confrontées.
Le convoi a atteint la ville d’Alep, au nord de la Syrie, en route vers Afrin dimanche, après avoir été attaqué alors qu’il passait par des points de contrôle hostiles, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (SOHR).
D’autres convois devaient également partir pour la Turquie après avoir transporté dimanche des combattants de groupes tels que Hay’at Tahrir al-Sham, un groupe djihadiste salafiste que l’on croit largement lié à Al Qaeda, a déclaré le SOHR. La liste des groupes transportés dans les bus comprend également Jaish al-Islam, un autre groupe salafiste notable qui a été accusé de crimes de guerre en Syrie.
Au total, 6 000 personnes devraient quitter la région, selon un rapport publié dans le journal panarabe The New Arab. Le chiffre correspond aux « cinq ou six mille » rapportés dans les articles de presse citant l’agence de presse du régime syrien SANA.
Afrin, la destination des bus, est sous l’invasion turque depuis mi-mars, forçant près de 600 000 civils à fuir le canton d’Afrin.
Certains des nouveaux arrivants de Qalamoun oriental ont commencé à s’installer dans les maisons abandonnées par les habitants qui ont dû fuir Afrin.