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TURQUIE : Un centre pour les droits des LGBTIQ+ fondé au barreau d’Ankara

TURQUIE – ANKARA – Un Centre pour les droits des personnes LGBTIQ+, a été fondé au sein du barreau d’Ankara. Il a pour objectif de lutter contre les violations des droits des personnes LGBTIQ + et de promouvoir la solidarité entre les avocats.
 
L’avocate Öykü Didem Aydın a parlé à Yıldız Tar de KaosGL.org du Centre pour les droits des personnes LGBTIQ+.
 
Aydın, l’un des avocats qui ont contribué à la fondation du centre, a déclaré avoir pris des mesures en voyant les informations contenant des discours de haine contre des personnes LGBTI+, des avocats LGBTI+, des organisations LGBTI+ et des barreaux travaillant dans ce domaine.
 
Un centre pour les droits des personnes LGBTI+ a également été créé au sein du barreau d’Izmir.
 
La solidarité des avocats est de la plus haute importance
 
Soulignant que les avocats, stagiaires et étudiants en droit LGBTİ+ ont également été victimes de discrimination et de discours de haine, O. D. Aydin a déclaré : « Les récents incidents de discrimination tels que certains barreaux qui n’ont pas enregistré nos amis transgenres et la lutte de notre amie Efruz Kaya, étudiante en droit, pour obtenir son diplôme nous ont également incités à agir.
 
Il existe des personnes LGBTIQ+ dans nos organisations professionnelles et nous avons besoin de solidarité. Lorsqu’une personne n’est pas acceptée pour un stage ou que le changement nécessaire n’est pas apporté à son diplôme en droit conformément à son identité trans, il devrait être: soutenu par sa propre organisation.
 
Il est de la plus haute importance que les personnes LGBTIQ+ puissent faire valoir leur existence dans les organisations professionnelles et que les avocats du secteur LGBTIQ+ fassent preuve de solidarité. Particuliers qui luttent contre les crimes motivés par la haine, le discours de haine et la discrimination dans tous les domaines de la vie entrer inévitablement en contact avec des avocats. La majorité des affaires de discrimination sont des crimes au sens de la loi. Cela étant, la capacité de l’avocat devient extrêmement importante. »
 
Dans son entretien avec KaosGL, Aydın a également souligné l’importance de la création de centres et de commissions sous le nom de droits LGBTI+
 

« DAESH fait perdre à l’hôpital d’Hajin le statut de zone protégée »

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SYRIE – DEIR EZ ZOR – La coalition internationale a publié un communiqué annonçant que Daesh avait transformé l’hôpital d’Hajin en QG pour attaquer les forces alliées de la coalition internationale. La coalition a appuyé sa déclaration par une vidéo montrant un terroriste tirer depuis l’hôpital.
 
Voici le communiqué de la coalition internationale :
 

« Par ces actions, Daesh a fait perdre à l’hôpital le statut de zone protégée que lui conférait le droit des conflits armés en utilisant un établissement autrement protégé en vertu des Conventions de Genève.

« Daesh n’a aucun respect pour la vie humaine. Alors que nous nous approchons d’eux, ils deviennent de plus en plus désespérés et se cachent derrière la sécurité des mosquées, des hôpitaux et d’autres sites protégés. Se cacher est futile et nous continuerons à travailler avec nos forces partenaires pour trouver Daesh et assurer sa défaite durable, » a déclaré le Général Patrick Roberson de la coalition internationale. »

 

Sur : Le plus long couvre-feu du monde toujours en vigueur

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TURQUIE – AMED – Le porte-parole de la Plateforme Sur, Çetinkaya, a déclaré que le couvre-feu le plus long du monde était toujours en vigueur dans la localité kurde de Sur et a déclaré qu’il devait être levé le plus tôt possible.
 
Le «couvre-feu» dans le district Sur d’Amed (Diyarbakir) est le plus long du monde. Il est en vigueur depuis le 2 décembre 2015 et touche 6 quartiers.
 
La destruction de ces 6 quartiers par l’Etat turc et la construction de logements qui ne respectaient pas l’architecture historique du site avaient provoqué la réaction des citoyens.
 
Plus de 20 000 habitants de Sur, expulsés de ces quartiers, vivent dans des conditions difficiles dans d’autres localités.
 
La plate-forme Sur, qui a mené des travaux sur le couvre-feu, la démolition à Sur et les habitants de Sur, suit l’évolution de la situation depuis les premiers jours du couvre-feu. Le porte-parole de la plate-forme, Talat Cetinkaya, a parlé à l’ANF du couvre-feu et de la situation vécue par les familles depuis 3 ans.
 
Cetinkaya a évalué les trois années écoulées depuis l’annonce du couvre-feu dans le district de Sur et a déclaré qu’il s’agissait d’un processus très pénible, en particulier pour la douleur qu’il entraîne dans la vie quotidienne.
 
Çetinkaya a déclaré : « Le couvre-feu et l’interdiction qui ont été déclarés il y a 3 ans dans la ville ne sont toujours pas levés. Mais la réalité est qu’il n’y a plus d’humain ni de rue dans ces 6 quartiers.
 
Fait intéressant, cependant, l’accès est toujours interdit. De toute évidence, nous avons du mal à comprendre la logique. Nous avons compris que cette interdiction visait avant tout à couvrir les crimes qui y sont commis.
 
Au cours du processus, cependant, la région a été transformée et rasée. Cette zone maintenant plate comptait environ 3 400 bâtiments dont près de 3 000 maisons. Les gens vivaient dans ces maisons. Nous parlons d’une population de près de 22 000 habitants. Ce quartier historique a été complètement détruit. »
 
Déclarant que la destruction des 6 quartiers de Sur est un crime en soi, Çetinkaya a ajouté : « En tant que Plate-forme Sur, nous avons exposé ce crime universel. Nous avons toujours insisté sur le fait qu’un crime contre l’histoire et l’humanité avait été commis ici. être levé le plus tôt possible et il faut dire ce qui s’est passé là-bas. C’est ce que nous essayons de faire depuis 3 ans.
Nous ne pouvions pas rendre cela très visible en raison des conditions de l’état d’urgence, mais dire au monde ce qui se passait ici était notre principale motivation. Parce qu’il y avait des migrations forcées et que l’histoire avait été détruite. Sur avait déjà été déclaré patrimoine mondial par l’UNESCO conformément aux normes internationales. Des plates-formes nationales et internationales les ont expliquées par des rapports. Nous travaillions avec les familles expulsées de cette région pour tenter de contrer les faits déformés. Nous avons essayé de communiquer directement ce qui se passait. le public et la presse.
 
Près de 2 000 propriétaires ont été victimes de violences dans la région. Ils ont confisqué leurs biens aux habitants. Ils ont appelé à l’expropriation. Les gens ont essayé de poursuivre leur lutte en se conformant à la situation juridique.
 
Mais comme il n’y a pas de démocratie interne et pas de loi, personne n’a encore répondu. Les familles cherchent toujours leurs droits. Elles sont fâchées contre l’État. Elles ne pardonnent pas au système gouvernemental qui a conduit à la démolition de leurs biens. ils ne pardonnent pas non plus à ceux qui ont pris les décisions relatives au couvre-feu. Leur situation économique et sociale est très mauvaise par rapport à il y a trois ans. Ils ont dû louer des appartements alors qu’ils étaient auparavant propriétaires.
 
Nous essayons de soutenir les familles de plusieurs manières, en particulier en matière juridique. Les affaires ouvertes par les familles sont toujours en cours. Les recours internes ne sont pas épuisés. Nous allons prendre les décisions des tribunaux locaux contre le les familles jusqu’à la Cour constitutionnelle et à la Cour européenne des droits de l’homme, si nécessaire. Il ya déjà des affaires devant la Cour constitutionnelle. Nous agirons conformément aux décisions qui y seront prises, » a-t-il déclaré.
 
Via ANF

FEMINICIDE : 31 femmes assassinées en Turquie en novembre

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TURQUIE – La plateforme «Nous arrêterons les féminicides» a annoncé que 31 femmes avaient été assassinées en novembre, sur un total de 652 femmes tuées au cours des 19 derniers mois.
 
La plate-forme «Nous arrêterons les féminicides» (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP) a annoncé au public son rapport de novembre sur les violence faites aux femmes et aux enfants. Le rapport indique qu’au moins 652 femmes ont été tuées par des hommes au cours des 19 derniers mois en Turquie.
 
« Bien que le mouvement des femmes devienne plus fort »
 
Le rapport indique : « Bien que le mouvement des femmes ait mené une lutte acharnée au cours des dernières années, les politiques misogynes se sont poursuivies pendant des années. Ces politiques empêchent la diminution des féminicides. Malgré les droits conférés par la loi n ° 6284 et la convention d’Istanbul, que la Turquie a signées, les États et les institutions concernées ne parviennent pas à prendre de mesures concrètes ni à appliquer la loi de manière efficace. Bien que la confiance dans la loi atteigne des creux sans précédent, de nombreuses manifestations, rassemblements publiques et déclarations tenues au mois de novembre montrent que les femmes continuent de lutter ensemble contre toutes les formes de violence.”
 
« LES CHIFFRES RÉELS SONT BEAUCOUP PLUS ÉLEVÉS »
 
Le rapport indique qu’au moins 31 femmes ont été tuées en novembre et 27 autres ont été victimes d’agressions sexuelles, soulignant que « les chiffres réels sont beaucoup plus élevés ».
 
La plate-forme indique également que les abus contre les enfants se poursuivaient.
 
Via ANF
 

TURQUIE: Les Kurdes victimes de violences le jour des célébrations des droits de l’Homme

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TURQUIE / BAKUR – Les violations étatiques visant les Kurdes ne connaissent pas de répit, même durant la Journée internationale des droits de l’Homme. A Diyarbakir (Amed) plus de 22 femmes grévistes de la faim ont été arrêtées par la police turque dans une descente violente contre le local du HDP.

Peu de temps après les arrestations d’Amed, 28 autres membres du TJA en grève de la faim ont été arrêtées à Batman.

 
Le Mouvement kurde des femmes libres (TJA) a lancé une grève de la faim en solidarité avec Leyla Guven, députée HDP incarcérée qui est en grève de la faim illimité depuis 33 jours contre l’isolement carcéral imposé au leader kurde Abdullah Ocalan.

L’action de Leyla Guven est suivie en Turquie et à travers l’Europe par des grèves de la faim illimitées.

En parallèle à ces arrestation la (in)justice turque a condamné Osman Baydemir et Leyla Birlik, anciens députés kurdes du HDP, à la prison ferme lors d’un procès à Sirnak.

Le verdict a été rendu dans l’affaire des anciens députés du HDP (Parti démocratique des peuples), Alican Önlü, Ayşe Acar Başaran, Osman Baydemir et Leyla Birlik, qui avaient participé à une manifestation en 2015 dans la province de Şırnak pour protester contre le couvre-feu imposé à Amed / Sur, les districts de Dargeçit à Mardin et les districts de Cizre et Silopi de Şırnak.

Le juge a déclaré qu’Osman Baydemir et Leyla Birlik « avaient violé la loi sur les réunions et manifestations » et avaient été condamnés à une peine d’emprisonnement d’un an et six mois.

Image Agence Mezopotamya

La fille de Leyla Güven loue la détermination de sa mère

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TURQUIE – AMED – « Les actions qui ont suivi lui ont donné une force extraordinaire, et à chaque fois qu’elle en a l’occasion, elle remercie les gens pour leur soutien, elle remercie la solidarité venant du parti et des secteurs démocratiques », a déclaré Sabiha Temizkan, la fille de Leyla Guven.
 
Leyla Güven, députée HDP d’Hakkari et coprésidente du DTK, est en grève de la faim depuis le 8 novembre à la prison d’Amed.
 
Elle a entamé une grève de la faim pour exiger la fin du régime d’isolement imposé au dirigeant kurde Abdullah Öcalan.
 
Un mois de jeûne fait des ravages : les avocats déclarent que la santé de Güven se dégrade et qu’elle pourrait entrer dans une phase critique à tout moment.
 
L’action de Layla Güven a inspiré des milliers de personnes dans tout le Kurdistan et la Turquie mais aussi en Europe et jusqu’à Toronto. Des grèves de la faim de solidarité ont été lancées dans de nombreuses prisons et villes.
 
A Urfa, Van, Mardin, Mersin, Adana et dans de nombreuses villes turques, les citoyens protestent. La même chose se produit au Rojava et en Europe, tandis que les prisonniers du PKK et du PAJK ont également commencé des grèves de la faim le 27 novembre.
 
La fille de Leyla Güven, Sabiha Temizkan, a parlé à ANF de la situation de sa mère qui est dans la prison de Diyarbakır
 
Güven est déterminée à poursuivre son action
 
Sabiha Temizkan a déclaré qu’elle avait rencontré sa mère le 26e jour de son action.
 
« J’ai vu ma mère lors de la visite libre que j’ai eue avec elle le 26e jour de la grève de la faim. Elle était en bonne santé en général, bien qu’elle ait clairement perdu de nombreux kilos et qu’elle approchait de la phase critique.
 
Elle était dans un bon esprit et a dit qu’elle était déterminée à poursuivre l’action. Elle a déclaré que le dirigeant du PKK Abdullah Öcalan a un rôle important à jouer pour assurer la paix sociale en Turquie et a ajouté que le régime d’isolement qui lui a été imposé est en fait imposé à l’ensemble du peuple.
 
C’est pourquoi, cette action doit être considérée comme faisant partie des efforts visant à garantir la paix. En annonçant la décision de faire la grève de la faim, elle a présenté ses excuses aux Mères de la Paix et à notre peuple pour ne pas avoir apporté la paix. Et d’ajouter qu’avec la levée du régime d’isolement imposé à Öcalan, les espoirs de paix vont renaître. Elle a mis sa vie dans cette action avec détermination pour que sa demande reçoive une réponse positive. »
 
Les actions de solidarité donnent de la force à ma mère
 
Temizkan a partagé ses réflexions sur les actions de solidarité et les grèves de la faim lancées dans tout le pays, à l’étranger et dans les prisons.
 
« L’exigence de mettre fin à l’isolement imposé au leader du peuple kurde Öcalan n’est pas seulement celle de ma mère. C’est elle en tant que membre du HDP et coprésidente du DTK.
 
Ma mère a commencé cette résistance par sa propre volonté et a ouvert la voie. Les actions qui ont suivi lui donnent une force extraordinaire, et à chaque fois qu’elle en a l’occasion, elle remercie les gens pour leur soutien, elle remercie la solidarité venant du parti et des secteurs démocratiques. Elle croit que plus ces actions se diffusent, plus les chances d’obtenir une réponse positive à la demande sont grandes. Je demande à tous ceux qui veulent la paix d’élever la voix et de faire ainsi cesser les grèves de la faim dans les prisons et l’action de ma mère avant qu’elle n’atteigne le point critique. »
 
Je peux comprendre l’action de ma mère.
 
Temizkan a souligné que sa mère était une femme très forte et même dans les pires conditions, elle est toujours heureuse. « Ma mère me donne toujours la force. Quand je suis à côté d’elle, je me sens impuissante contre sa volonté. »
 
Temizkan ajoute : « Son corps s’affaiblit mais elle est très heureuse. C’est une motivation incroyable pour elle de savoir que les gens dehors la suivent et la soutiennent avec beaucoup d’espoir. En tant que femme et journaliste kurde, je suis les souffrances du conflit depuis des années. Avec le processus de solution, nous avons tous vu un espoir de voir la souffrance du peuple prendre fin.
Ma mère est une femme qui a consacré sa vie à la paix. Je peux comprendre ses préoccupations et les actions qu’elle a entreprises pour mettre sa vie en jeu.
 
La paix sociale est le besoin le plus urgent de tous ceux qui vivent dans ce pays. J’essaie de faire du journalisme en ces temps où la liberté de la presse et la liberté d’expression sont à leur pire état.
 
Je pense qu’il n’y a pas d’autre façon de dire « paix » plus fort à un moment où tous ceux qui élèvent la demande de paix, des universitaires aux médecins, sont traduits en justice. »
 
Via ANF
 

Justice pour les 3 militantes kurdes exécutées à Paris

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PARIS – Le conseil démocratique kurde en France (CDK-F) appelle à manifester le samedi 12 janvier pour exiger que la justice soit rendue dans le triple assassinat de trois militantes kurdes à Paris le 9 janvier 2013.
 
Voici le communiqué du CDK-F pour la manifestation du 12 janvier prochain :
 
« Mercredi 9 janvier 2013, les militantes kurdes Sakine Cansiz, Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez étaient froidement exécutées d’une balle dans la tête, dans les locaux du Centre d’Information du Kurdistan, situés au 147 rue La Fayette, à Paris.
 
De nombreux indices révélés par l’enquête font apparaître que le meurtrier présumé, Ömer Güney, arrêté quelques jours après les meurtres, avait agi pour le compte des services secrets turcs (MIT), comme le confirme le réquisitoire du Procureur de la République dans cette affaire : « de nombreux éléments de la procédure permettent de suspecter l’implication du MIT dans l’instigation et la préparation des assassinats. »
 
Cependant, la mort, le 17 décembre 2016, de l’assassin présumé nous a privés du procès qui devait commencer le 23 janvier 2017, devant la Cour d’assises. Pourtant, ce procès aurait pu avoir lieu bien avant si la justice française avait été plus diligente, étant donné le grave état de santé de Güney, connu dès son arrestation.
 
En différant la tenue de ce procès, la France a manqué une occasion cruciale de juger, enfin, un crime politique commis sur son territoire ! Depuis les années 60, pas moins de 43 assassinats politiques ont été commis sur le sol français. A ce jour, ils sont tous impunis !
 
Les promesses faites, au lendemain des assassinats, par le Ministre de l’intérieur de l’époque Manuel Valls, ont très vite été jetées aux oubliettes : les autorités politiques françaises n’ont jamais cherché à faire la lumière sur ce triple assassinat. Toujours soucieuses de préserver leurs relations avec la Turquie, elles n’ont même pas eu la décence de recevoir les familles des victimes, ni les représentants de la communauté kurde.
 
La France ne se contente pas de fermer les yeux sur un crime d’Etat : à plusieurs reprises, Emmanuel macron a rencontré le Président turc Recep Tayyip Erdogan, allant même jusqu’à dérouler le tapis rouge devant celui qui est reconnu comme un dictateur notoire. Lors de ces rencontres, Macron, tout comme son prédécesseur Hollande, s’est bien gardé d’évoquer le sujet fâcheux du triple assassinat : il faut dire que les intérêts politiques et économiques de la France sont bien supérieurs à la justice. Ou, devrait-on dire, la justice est mise au service de ces intérêts, car chaque visite d’Erdogan en France se solde par des arrestations de militants kurdes réfugiés en France.
 
A l’issue d’une session « sur la Turquie et le peuple kurde », tenue à Paris les 15 et 16 mars 2018, le Tribunal Permanent des Peuples (TPP), juridiction internationale indépendante des États, a reconnu la responsabilité directe de l’État turc dans le meurtre des trois militantes kurdes. Pour cela, le TPP s’est fondé notamment sur des révélations récentes de deux agents du MIT capturés par le PKK, qui affirmaient que l’exécution des trois femmes avait été planifiée par de hauts responsables du MIT.
 
En mars 2018, les familles des trois militantes kurdes ont déposé une nouvelle plainte, demandant la saisie d’un juge d’instruction pour poursuivre l’enquête, eu égard notamment aux révélations des agents du MIT. Il est à espérer que la justice française aura, cette fois-ci, le courage d’identifier et condamner les commanditaires de ces assassinats politiques.
 
La mort du meurtrier présumé n’entame en rien notre détermination à lutter pour la vérité et la justice ! Le ou l’un des exécutants est mort, mais les commanditaires sont toujours vivants et libres ! Ils sont au pouvoir en Turquie ! 6 ans après, le silence des autorités françaises est plus assourdissant que jamais. Nous exigeons d’elles toute la lumière sur ces assassinats et, enfin, la justice !
 

PARIS, CAPITALE DE L’IMPUNITÉ !

JUSTICE POUR LES TROIS FEMMES EXÉCUTÉES ! »

Premiers signataires : Conseil démocratique kurde en France (CDK-F), Mouvement des Femmes kurdes en France, Union des Etudiant.e.s kurdes de France (UEKF), France-Kurdistan, Parti communiste français (PCF), Parti de Gauche (PG), Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Alternative libertaire, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Union syndicale Solidaires, SOS Racisme, La Maison du Tamil Eelam, Collectif des Amazighs en France, Secrétariat International de la CNT

Un film racontant les disparitions forcées des Kurdes en Turquie primé à Naples

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ITALIE – NAPLES – Le film BIR (puits) de Veysi Altay a remporté le prix du Festival du Cinéma des Droits de l’Homme de Naples.
 
Dans les années 90, des centaines de civils, dont des enfants, ont été arrêtés et placés en détention dans les régions kurdes de la Turquie. Ils ont été interrogés sous la torture et tués. Leurs corps n’ont jamais été retrouvés. De nombreuses victimes ont été jetées depuis des hélicoptères ou enterrées dans des puits remplis d’acide.

Des milliers de personnes ont été tuées par des forces paramilitaires (JITEM et le Hezbollah) financées et soutenues par l’État turc.
 
Le documentaire raconte l’histoire de 7 Kurdes, dont 4 enfants, disparus dans la ville de Kerboran (Dargeçit) en 1995 et de la recherche incessante de leurs restes par leurs familles.
 
Veysi Altay est un réalisateur du Centre de Production du Cinéma Mésopotamie, la société de production cinématographique Mezopotamya Kultur Merkezi.
 
Il avait récemment déclaré à l’occasion du 27ème anniversaire du MKM à Istanbul que « le MKM a été fondé à une époque où la langue kurde, la culture et toutes les couleurs du peuple mésopotamien étaient interdites. »
 
Ces années, ce sont aussi les années des disparitions sous la garde des forces de l’Etat, comme les Mères du Samedi le rappellent tous les samedis à Istanbul, Amed, Batman, Izmir.
 
Via ANF

PARIS : Conférence sur la situation du dirigeant kurde Ocalan

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PARIS – Dans le cadre de la grève de la faim lancée par le mouvement de libération kurde dans toute l’Europe, le Mouvement des femmes kurde en Europe (TJK-E) a organisé une conférence sur la situation du dirigeant kurde Abdullah Ocalan, tenu en isolement carcéral sur l’île prison d’Imrali, en Turquie.

Les avocats d’Ocalan, Sukran Sincar, la représentante du TJK-E ainsi que Sylvie Jan, la présidente de l’association de solidarité France-Kurdistan ont pris la parole lors de la conférence/débat qui a eu lieu ce dimanche 9 décembre au siège du PCF dans le 19e arrondissement de Paris.

Les organisations kurdes au Kurdistan, en Turquie et en Europe et plus de 10 000 prisonniers politiques dans les prisons turques ont lancé une grève de la faim illimitée.

Des députés du HDP, des militants des organisations kurdes sont en grève de la faim. La grève a été lancé en solidarité avec Leyla Güven, en grève de la faim dans la prison de Diyarbakir.

La grève de la faim de la députée Leyla Guven, coprésidente du Congrès de la société démocratique (DTK) et membre du Parti démocratique des peuples (HDP), qui proteste contre l’isolement imposé au dirigeant kurde, Abdullah Öcalan, a atteint le 32e jour.

Selahattin Demirtas : « Aujourd’hui, c’est mon tour de vous demander soutien & solidarité »

Selahattin Demirtas, le politicien kurde et ancien co-président du Parti démocratique des peuples (HDP), incarcéré en Turquie, appelle à l’aide la communauté internationale pour obtenir justice en Turquie, où il a été condamné en septembre à quatre ans et huit mois de prison pour « propagande terroriste » et qui risque plus de 150 ans de prison dans de nombreux procès en cours intentés contre lui :
 
Je vous fais parvenir cette lettre par l’intermédiaire de mes avocats, depuis le Centre pénitentiaire de haute sécurité d’Edirne, où que je suis détenu en toute illégalité depuis maintenant deux ans. Le 4 novembre 2016, 12 députés et moi-même avons été arrêtés au mépris des lois. Tout ce que l’on nous reproche, ce sont les propos que nous avons tenus et publiés dans la presse. Nous sommes en réalité les otages d’un enchaînement de pressions et de décisions politiques qui nous visent, parce que nous constituons un obstacle à l’édification du pouvoir autocratique instauré en Turquie. À ce jour, près de 5 000 personnes liées à mon parti, le HDP (Parti démocratique des peuples), ont été arrêtées pour les mêmes raisons. Nous sommes actuellement 58 maires et 9 députés à être incarcérés dans la même prison.
 
Pas moins de 122 enquêtes ont été ouvertes à mon encontre au cours des deux dernières années. 47 d’entre elles ont entraîné l’ouverture d’un procès. Certains procès demeurent en suspens mais 19 sont en cours. Je ne dois mon incarcération qu’à l’un d’eux, et les propos que j’ai tenus alors me font encourir une peine de 150 années de prison. J’ai déjà été condamné, il y a peu, à une peine de 4 ans et 8 mois de prison ferme, lors d’un procès motivé par un discours en faveur de la paix que j’avais prononcé cinq ans plus tôt dans le cadre du processus de paix avec les Kurdes. Ce discours avait alors été salué par l’ensemble de la presse internationale comme un « grand message de paix ». Hélas, cinq ans plus tard, il s’est vu requalifier de « propagande terroriste ». Le jugement est actuellement pourvu en cassation.
 
Le 20 novembre 2018, la Cour européenne des droits de l’homme a reconnu que mon emprisonnement était de nature politique et a ordonné ma libération immédiate, ce à quoi Recep Tayyip Erdoğan, président de l’AKP (Parti de la justice et du développement) et président de la République, a rétorqué qu’il ne prendrait aucune décision de cet ordre. Dans la même journée, une autre haute juridiction a lancé la procédure permettant de confirmer ma condamnation à 4 ans et 8 mois de prison ferme. Mon procès principal n’avance que très difficilement à cause des pressions politiques. De plus, diverses manœuvres en tous genres sont ourdies dans l’urgence afin d’empêcher ma libération.
 
À l’époque où j’étais moi-même avocat des droits de l’homme, j’ai reçu de nombreuses lettres appelant à un soutien tel que celui auquel j’appelle aujourd’hui. Dans mon travail pour Amnesty International et l’Association turque des droits de l’homme, j’ai fait tout mon possible pour venir en aide aux personnes qui avaient besoin de moi. Aujourd’hui, c’est mon tour de vous demander soutien et solidarité en faveur de notre liberté d’expression, de notre droit à nous engager en politique, de notre identité kurde, de notre sécurité personnelle, et contre ces discriminations que nous subissons publiquement. C’est donc avec foi en la solidarité internationale ainsi qu’en la vie elle-même que je souhaite vous voir faire tous les efforts en votre pouvoir pour défendre la démocratie et la liberté.
 
Le 12 décembre prochain débuteront les audiences de mon procès, qui doivent durer trois jours. Je tiens beaucoup à ce que vous les suiviez, où que vous soyez, et que vous fassiez retentir à cette occasion un cri de soutien et de solidarité, de toutes vos forces.
 
Mes avocats, quoi qu’il arrive, vous tiendront informés de la suite des événements.
 
Je garde une foi inébranlable en la démocratie, la liberté et la paix.
 
Je vous prie de croire à mes plus chaleureuses salutations et j’espère vous revoir un jour.
Amicalement,
 
Selahattin Demirtaş, Ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP)
 
Edirne (Turquie), le 24 novembre 2018, Centre pénitentiaire de haute sécurité
 
Lettre traduite du turc par Julien Lapeyre de Cabanes et Emmanuelle Collas

A la recherche du « dernier terroriste kurde » en Turquie

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Aujourd’hui, les appels de la Turquie à poursuivre la guerre contre le terrorisme jusqu’à ce que « le dernier terroriste » soit tué ont atteint de nouveaux sommets. L’autre jour, j’ai commencé à penser au nombre de fois où j’ai entendu cette phrase en 40 ans d’existence.
 
Jusqu’à la mort de ce « dernier terroriste », la vie dans ce pays continuera avec la guerre, la destruction, les funérailles quotidiennes…
 
Dans ce cas, trouvons ce « dernier terroriste » pour que nous puissions reprendre une vie normale.
 
Mais où est ce « dernier terroriste », qui sont-ils ? Voyons si on peut les trouver ensemble.
 
La « dernière terroriste » pourrait-elle être la petite fille que j’ai visitée dans la ville de Cizre, dans le sud-est du pays, qui a vu son frère brûler dans la cave ?
 
J’ai vu la rage dans ses yeux et le potentiel de fuir dans les montagnes pour rejoindre la guérilla.
 
Le « dernier terroriste » pourrait-il être un enfant qui grandit dans n’importe quelle ville de Turquie, qui va à l’école primaire, qui ne comprend pas la langue que parle sa grand-mère, qui vit dans un environnement qui place l’identité turque sur un piédestal tout en dégradant l’identité kurde et qui se ferme au monde à mesure que sa douleur devient plus intense ?
 
Le « dernier terroriste » pourrait-il être un bébé bercé dans la ville de Şırnak, au sud-est de la Turquie, que j’ai visitée la semaine dernière, né dans une famille dont la maison a été démolie, obligeant la famille à vivre dans un abri en plastique pendant les trois dernières années ?
 
Qui est « le dernier terroriste », lequel de ces enfants l’est-il ?
 
Est-ce l’un des enfants dont les maisons ont été démolies à Alipaşa, dans la banlieue d’Istanbul ?
 
Est-ce l’un des jeunes qui sont en prison pour avoir chanté des chansons kurdes ?
 
Ou s’agit-il du bébé à naître d’une famille vivant à Yüksekova, près de la frontière iranienne, dont les lits ont été souillés par des excréments lors des couvre-feux imposés par le gouvernement ?
 
Serait-ce le frère cadet d’un des combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui est mort dans des affrontements et dont les familles n’ont pas le droit de réclamer le corps ? Ou le jeune fils d’une famille aisée de la vallée de Dicle, à la périphérie de Diyarbakir, qui se bouche les oreilles et crie pendant les tirs incessants ?
 
Peut-être que « le dernier terroriste » sont les enfants d’enseignants kurdes qui ont été démis de leurs fonctions par décret du gouvernement. Ou peut-être que ce « dernier terroriste » sera l’un des enfants des jeunes qui ont été forcés de quitter les sous-sols du quartier Sur de Diyarbakır, sans vêtements. Ou pourrait-il s’agir d’un des enfants qui ont été séparés de leur mère et de leur père en raison d’actes d’accusation fictifs ?
 
Où que soit ce « dernier terroriste », ils doivent se révéler pour que notre gouvernement suprême puisse les neutraliser et que cette période de souffrance de 30 ans puisse prendre fin.
 
Quelqu’un croit-il vraiment que la survie de ce pays dépend de la mort du « dernier terroriste » ?
 
Dans « Jugement à Nuremberg », un film que je regardais l’autre jour, le juge condamne le ministre nazi de la Justice et les juges nazis à des peine inférieur à la prison à vie.
 
Dans leurs défenses, les bureaucrates et les juges nazis ont fait valoir à plusieurs reprises que le pays était confronté à un problème de survie. Pour répondre à ces demandes, le juge a inclus cette déclaration dans sa décision de détermination de la peine :
 
« Survivre, c’est quoi ? Un pays n’est pas un rocher, ce n’est pas une extension de soi. C’est ce qu’il représente. C’est ce qu’il représente quand se tenir debout pour quelque chose est le plus difficile. »
 
Comment les exigences d’un peuple dont la justice n’est pas protégée, dont la langue et la culture sont ignorées, dont les représentants sont jetés en prison, dont les tombes sont détruites, dont le droit d’être enterré avec honneur, de pleurer, de rendre un dernier hommage est violé… Comment ces exigences peuvent-elles être résolues par la mort, la guerre, le sang, la neutralisation du « dernier terroriste » ?
 
Comment la survie de ce pays peut-elle être garantie lorsque des bébés kurdes naissent dans ces conditions, que des enfants kurdes sont élevés dans ces conditions et que la langue, l’identité, le corps, la vie, le travail et les émotions kurdes sont déclarés nuls et non avenus ?
 
Je me pose vraiment la question. Aucune des personnes au pouvoir ne pense-t-elle à la Turquie ? Est-ce qu’aucun d’entre eux ne se soucie de ce pays ? Il est impossible pour quelqu’un qui aime son pays de ne pas voir ces faits. Tant que la cruauté, l’oppression et les morts se poursuivront, ce « dernier terroriste » continuera à se manifester sur cette terre.
 
Qui pourrait être « le dernier terroriste », où pourrait-il être… Sont-ils encore dans le ventre de leur mère ou couchés dans un berceau ?
 

MARSEILLE : Adieux solennels à Farid Medjahed, martyr français des YPG

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MARSEILLE – Le corps du volontaire franco-algérien des YPG, Farid Medjahed (Şahin Qereçox), est tombé martyr lors de combats face à Daesh à Hajin le 6 octobre – est arrivé à Marseille aujourd’hui.
 
Une cérémonie funéraire a été organisée au centre démocratique kurde de Marseille pour rendre un dernier hommage à Farid.

 

 
Medjahed, citoyen français, est décédé le 6 octobre au cours de l’offensive « Tempête de Cizirê » contre le soi-disant État islamique (Daesh) dans la région de Deir ez-Zor, dans le nord-est de la Syrie. Avant les funérailles, une cérémonie d’adieu a eu lieu au centre démocratique kurde de Marseille. Outre la famille du martyr des YPG, ses amis, des représentants du mouvement de libération kurde, des activistes en grève de la faim en solidarité avec la députée du HDP, Leyla Güven contre l’isolement carcéral d’Abdullah Öcalan, ont également assisté à la cérémonie.
 
Après une minute de silence pour Medjahed et les martyrs de la révolution du Rojava, le père du combattant des YPG, Salem Medjahed a prononcé un discours émouvant. Il a déclaré que son fils avait toujours défendu les droits des opprimés.
 
« Du côté des Kurdes, il a participé à leur combat pour l’humanité », a déclaré le père.
 
Par la suite, le politicien Xebat Öcalan a pris la parole au nom du Centre de la société kurde et a exprimé ses condoléances aux proches de Farid Medjahed.
 
Le corps du combattant internationaliste des YPG a ensuite été conduit par un long convoi au cimetière de Marseille.
https://kurdistan-au-feminin.fr/2018/10/10/le-combattant-francais-des-ypg-sahin-qerecox-farid-medjahed-tombe-martyr-a-hajin/