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TURQUIE. Rafles politiques à Istanbul avant le 1er mai

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TURQUIE – ISTANBUL – La police turque a arrêté plus de 90 militants des milieux syndicalistes ou kurdes à Istanbul à la veille du défilé du premier mai qui reste interdit dans la ville.

Dans l’enquête lancée par le parquet général d’Istanbul, des appels au rassemblement du 1er mai à Istanbul/Taksim est considéré comme un crime. 92 personnes ont été arrêtées lors de perquisitions menées dans le cadre de trois enquêtes distinctes.

Parmi les personnes arrêtées, on peut citer les noms d’Ahmet Uçar, coprésident de l’ONG BEKSAV, Ayşenur Demir, Cemil Aksu du Collectif écologique de Polen, Ruşa Sabur, soliste du Grup Vardiya, Ali Haydar Saygılı, membre de l’ESP MYK, Hüseyin İldan, membre de l’ESP PM, Aydın Kılıçdere, membre de l’ESP, Ali Haydar Saygılı, Nurgül Uci, Cemre. Nayır, Eylül Devrim Altepe. Kubilay Çelik, membres de la coordination centrale du TÖP, Sinan Akdağ et Seçil Murtazaoğlu, membre de l’Assemblée du Parti. Perihan Erkılınç, journaliste au journal Özgür Gelecek, Ayşenur Demir, Songül Yücel, rédacteur en chef du magazine Önsöz, et Muhammed Hizmetçi, représentant de la Plateforme de lutte pour l’unité.

Par ailleurs, de nombreux militants des formations politiques telles que Partizan, Parti révolutionnaire prolétarien de Duruş et Kaldıraç ont été arrêtes.

 

Deux membres du groupe de musique Grup Yorum ont également été arrêtés.

D’autre part, Alican Doğan, étudiant à l’Université technique de Yıldız (YTU), a été arrêté par la police dans son foyer d’étudiants.

 

Avec l’arrivée du printemps, la tulipe inversée orne les montagnes du Kurdistan

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KURDISTAN – Avec l’arrivée du printemps, la reine des montages kurdes, la tulipe inversée ou guldexwîn (la fleur qui pleure du sang) orne les hautes régions du Kurdistan, attirant des touristes du monde entier qui viennent l’admirer avant qu’elle ne se fane au bout d’une quinzaine de jours. 

La tulipe inversée (« Fritillaria imperialis » ou « guldexwîn » en kurde) qui a sa demeure dans les montagnes du Kurdistan est menacée de disparition. Avec l’arrivée du printemps, cette « fleure qui pleur » orne les montages du Kurdistan.

 
Les tulipes inversées, « Guldexwîn » (rose pleurant du sang) ou « Gula Xemgîn » (rose triste) en kurde, sont parfois appelées les « fleurs de liberté des sommets ». Dès fin avril, la tulipe inversée ouvre ses grandes fleurs en forme de cloche, qui sont couronnées par une tête feuillue. Ses fleurs ne durent qu’une quinzaine de jours.
 

Dans sa posture et dans sa forme, « Gûldexwîn » ne ressemble à aucune autre fleur car les fleurs du monde sourient tandis que « Gûldexwîn » pleure.

 
Le lieu de naissance de « fritillaria imperalis » s’étend d’Êlih (Batman), Wan (Van), Bedlîs (Bitlis), Erzîrom (Erzurum), dans le Kurdistan du Nord (Bakur), aux Montagnes Qendîl (Qandil), au Kurdistan du Sud (Bashur). Mais aussi en Iran, en Afghanistan et au Cachemire où l’on rencontre les tulipes inversées sur des pentes et des arbustes pierreux à des altitudes de 1250 à 3000 mètres. Cependant, la plupart des 167 variétés se trouvent au Kurdistan. Bien qu’elle soit protégée, elle est en voie de disparition. 

Des recherches ont montré que 20 des 43 genres de la tulipe inversée du Kurdistan sont des espèces endémiques qui ne se trouvent que dans une petite aire de répartition mondiale. Des feuilles de cette fleur d’une beauté remarquable sont également obtenues des huiles essentielles.

La fleur « Gûldexwîn » en kurde signifie « la fleur qui pleure du sang ». Dans sa posture et dans sa forme, « Gûldexwîn » ne ressemble à aucune autre fleur car les fleurs du monde sourient tandis que « Gûldexwîn » pleure.

 

Il y a de la joie sur le visage de toutes les fleurs du monde, pas sur celui de « Gûldexwîn ». Sa spécificité réside dans le fait qu’elle ne regarde pas le ciel mais la terre, elle est toujours inclinée humblement au sommet des montagnes.

Ce qui est le plus troublant est la façon dont se collecte l’eau à sa tête puis la manière dont se déverse cette eau sous forme de larmes sur ses pétales, comme si elle pleurait.

Cette fleur ne grandit naturellement qu’au Kurdistan. Le destin et la tragédie d’un pays et d’un peuple peuvent-ils être aussi bien représentés que par cette fleur ?

Guldexwîn, qui peut pousser à une altitude comprise entre 500 et 3000 mètres, a fait l’objet de nombreuses histoires et légendes.

On l’appelle tulipe pleureuse car des gouttes d’eau claire tombent chaque matin de la fleur. « Mariée en pleurs » est le nom donné par ceux qui croient que lorsque Jésus a été crucifié, la fleur est née des larmes de la Vierge.

Guldexwîn est également considérée comme une fleur sacrée par les chrétiens à cause de ses fleures formant une croix.
 

ROJAVA. L’ONG Free Burma Rangers visite le barrage de Tishreen

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SYRIE / ROJAVA – Une délégation d’observateurs de l’ONG humanitaire Free Burma Rangers s’est rendue au barrage de Tishreen défendu par les forces arabo-kurdes.  La délégation avait pour mission observation de la situation sur place, les dégâts causés par les attaques de l’occupation turque et de l’aide médicale aux blessés.

 

Afin d’examiner la situation au barrage de Tichrine, les dégâts causés par l’occupation turque et ses mercenaires, et de soigner les blessés suite aux attaques de l’occupation turque et de ses mercenaires, une délégation de l’organisation humanitaire américaine Free Burma Rangers (FBR) dirigée par son président David Eubank s’est rendue sur le barrage. Il s’agit de la première visite de ce type pour cette organisation.

Free Burma Rangers est une organisation humanitaire américaine opérant dans les zones de conflit et se concentrant sur l’aide humanitaire aux civils touchés par la guerre et les conflits. L’organisation a été créée pour soutenir les communautés touchées par les conflits armés, fournir une aide médicale, transporter les blessés et documenter les violations humanitaires.

L’organisation intervient dans diverses régions du monde, notamment dans le nord et l’est de la Syrie, où elle a apporté une assistance aux personnes déplacées de force dans des régions comme Afrin, Shahba et Serekaniye. Elle cherche également à renforcer la coopération entre les communautés locales et à soutenir l’administration autonome de ces régions. (ANHA)

PARIS. Projection / débat autour des femmes artistes kurdes en diaspora

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PARIS – Ce samedi 3 mai, il y aura une projection / débat au cinéma Le Brady autour des femmes artistes franco-kurdes engagées pour la cause kurde.

 

Le court-métrage « NEW ROSE » – réalisé par 5 étudiant·e·s de Sciences Po en partenariat avec l’association RIEN K’ELLES – suit le quotidien de 14 femmes franco-kurdes engagées pour la cause kurde. RDV dès 18 heures, au cinéma Le Prady, dans le Xe arrondissement de Paris. (Prix 3 euros)

 

L’Association RIEN K’ELLES écrit au sujet des 14 femmes du « NEW ROSE » qu’« à travers ces portraits, c’est une force collective, de genre et multiculturelle, qui émane et tente de briser les stéréotypes et l’oppression.

Le court-métrage sera suivi d’une table ronde qui permettra d’approfondir l’analyse contextuelle, tout en réfléchissant à la place de RIEN K’ELLES* dans le paysage de la diplomatie culturelle kurde, grâce à l’expertise de plusieurs chercheur·se·s. »

 

ADRESSE:

Cinéma Le Brady
39 Boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

 

 

*RIEN K’ELLES est un Réseau de soutien, d’échange et de partage des femmes entrepreneuses, salariées et étudiantes qui a pour objectif principal la promotion et de défense des droits des femmes et l’aide à l’éducation et à la formation des jeunes filles, à l’insertion et au développement professionnel.

« La conférence du Rojava aura un impact sur tout le Kurdistan »

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TURQUIE / KURDISTAN – La députée du DEM Parti, Gülcan Kaçmaz Sayyiğit a déclaré que le peuple kurde ne pouvait pas perdre un autre siècle et a déclaré que la conférence de Rojava influencera tout le Kurdistan.

Gülcan Kaçmaz Sayyiğit, députée de Van (Wan) du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), qui s’est rendue au Rojava pour la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava qui s’est tenue à Qamishlo le 26 avril dernier, a répondu aux questions de l’ANF concernant les résultats de la conférence et ses impressions du Rojava.

Quelles sont vos impressions sur le modèle de gouvernance mis en œuvre dans le nord et l’est de la Syrie ?

Même si c’était notre première visite dans le nord et l’est de la Syrie, nous connaissions déjà le modèle local. C’est d’ailleurs un modèle que nous avons suivi au Kurdistan du Nord (Bakur) et en Turquie. Comme vous le savez, c’est un lieu où cohabitent des peuples très différents, tant sur le plan religieux, ethnique et culturel que linguistique. Le modèle local considère cette diversité comme une richesse et s’efforce de la faire vivre. C’est un véritable exemple à suivre pour le monde entier. Je peux dire que c’est un modèle remarquable et très important où chacun peut vivre ensemble, dans le respect des sensibilités de chacun.

Avec quels objectifs avez-vous participé à la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava en tant que délégation turque ?

M. Abdullah Öcalan est détenu à l’isolement en Turquie depuis près de 27 ans, et cette politique d’isolement perdure encore aujourd’hui. Depuis quatre ans, il est soumis à ce que nous appelons une détention au secret absolu. Comme vous le savez et l’avez suivi de près, un nouveau processus a débuté avec la poignée de main de Devlet Bahçeli avec le groupe du Parti DEM le 1er octobre. Peu après, Ömer Öcalan a rendu visite à Abdullah Öcalan à la prison d’Imralı. M. Öcalan a alors réitéré ce qu’il avait déjà déclaré en 1993 : « Je crois que la question kurde doit être résolue par des moyens démocratiques et pacifiques, et j’y suis prêt. » Par la suite, une délégation, composée notamment de Pervin Buldan et de Sırrı Süreyya Önder, qui faisaient également partie de la précédente délégation d’Imralı, a de nouveau rencontré M. Öcalan.

Lors de cette réunion, M. Öcalan a exprimé les points de vue suivants : « Je suis prêt, mais chaque parti doit assumer ses responsabilités. » Il a confié une grande partie du travail à la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM), proposant la création d’une commission composée de représentants de tous les partis pour mener à bien le travail juridique et politique nécessaire. Il a transmis ses suggestions et messages en conséquence. Lors de cette réunion, M. Öcalan a également exprimé son souhait de connaître l’avis des acteurs de chaque région du Kurdistan sur ce processus, leurs réflexions et leurs propositions. Comme vous le savez, nous avons déjà effectué une visite au Kurdistan du Sud (Başûr) dans le cadre de cette visite, mais nous n’avions malheureusement pas pu nous rendre au Kurdistan oriental (Rojhilat) et au Rojava (Kurdistan occidental) à cette époque.

Aujourd’hui, dans le cadre de l’appel lancé le 27 février par M. Öcalan, que nous qualifions d’historique et intitulé « Paix et société démocratique », nous avons tenu des réunions non seulement au Kurdistan du Nord, mais aussi dans toute la Turquie. Nous avons tenu de nombreuses réunions avec des organisations de la société civile, des partis politiques, des organisations de femmes et notre peuple. Nous avons organisé ces réunions dans plus de 100 centres, travaillant avec notre peuple pour élaborer une feuille de route définissant les implications de cet appel à la paix et à la société démocratique, ses modalités de mise en œuvre et les actions à entreprendre. Dans ce cadre, notre délégation s’est à nouveau rendue au Kurdistan du Sud et a mené deux séries de réunions.

C’est dans ce même contexte que nous nous trouvons aujourd’hui, et le fait que la conférence du Rojava s’inscrive dans ce processus a été pour nous une heureuse coïncidence. Assister à une conférence aussi importante, consacrée aux efforts d’unité, à la construction d’une société démocratique et à la résolution pacifique de la question kurde, et être présent à un moment aussi historique, a été pour nous extrêmement significatif. Je peux l’affirmer avec assurance au nom de notre délégation du Kurdistan du Nord et de notre parti.

Comment les résultats de la conférence pourraient-ils influencer les discussions sur la question kurde en Turquie ? Quel message comptez-vous transmettre à l’opinion publique et aux acteurs politiques turcs à l’issue de cette conférence ?

Je peux affirmer que cette conférence est véritablement historique. Comme vous le savez, le Rojava est une région engagée depuis longtemps dans des luttes. Il est extrêmement précieux pour nous qu’une telle avancée ait émergé de cette lutte. La conférence d’aujourd’hui marque le début d’un processus qui restera gravé dans l’histoire. Les développements qui en découleront, notamment la reconnaissance de l’identité et du statut kurdes en Syrie, auront sans aucun doute un impact sur les autres régions du Kurdistan. Chaque action, initiative et réglementation juridique qui sera élaborée en vue de cette reconnaissance influencera l’ensemble de la région. Par exemple, la reprise potentielle des rencontres avec M. Öcalan et son insistance à résoudre ce problème par des moyens démocratiques, ainsi que son appel à une société démocratique, puisent leur force dans ce contexte.

Si nous sommes aujourd’hui au Rojava, c’est précisément grâce à cet élan. C’est grâce à cette force que nous pouvons organiser ces réunions et assister à une conférence aussi historique. Toute avancée dans l’une des parties aura inévitablement un impact positif sur les autres. Comme nous l’avons déjà dit, le peuple kurde ne peut se permettre de perdre un siècle de plus. Comme vous le savez, depuis un siècle, nous vivons divisés par des frontières physiques tracées entre les quatre parties du Kurdistan. Pourtant, malgré ces frontières physiques, le peuple kurde n’a jamais intériorisé ces divisions, ni mentalement ni spirituellement. Nous sommes convaincus que dans les années à venir, cet esprit d’unité nationale émergera encore plus clairement, surmontant ces divisions artificielles, tant dans l’esprit que dans la pensée, et ouvrant la voie à une action collective plus forte.

Cette conférence pourrait-elle conduire à un changement dans la politique turque à l’égard du Rojava ? Comment pourrait-elle contribuer à la résolution de la question kurde en Turquie ?

Je crois que la Turquie doit désormais se défaire de ses préjugés à l’égard de l’administration du nord et de l’est de la Syrie. Si nous parlons aujourd’hui de paix avec les Kurdes en Turquie, nous devons également rechercher la paix avec les Kurdes partout dans le monde. De fait, ces efforts doivent être menés conjointement avec les Kurdes de toutes les régions et dans le respect de leurs acquis. Tenter de faire la paix avec les Kurdes à l’intérieur de ses frontières tout en maintenant l’hostilité envers les Kurdes au-delà de ces frontières ne profitera ni à la Turquie ni aux autres parties du Kurdistan. Par conséquent, la Turquie doit véritablement mettre fin à ses préjugés à l’égard de l’administration autonome de cette région. Elle doit également promouvoir une attitude positive envers les droits du peuple kurde et de toutes les autres communautés vivant ensemble dans cette région.

Que pensez-vous des organisations de femmes du Rojava ? En quoi constituent-elles un modèle pour d’autres mouvements de femmes au Moyen-Orient ?

Permettez-moi d’être très clair : tout d’abord, je dois dire que j’admire profondément l’organisation de femmes ici. Tout ce qui est fait est mené par des femmes et est concrétisé par leur initiative. Ce modèle est véritablement ambitieux. Il peut servir d’exemple au monde entier. Il existe actuellement ici un modèle de vie qui suscite la curiosité, l’inspiration et l’observation attentive du monde entier, un modèle né sous l’impulsion des femmes. Même si c’est notre première visite depuis le Kurdistan du Nord, nous pouvons déjà entendre et constater cette réalité. Cela devient encore plus clair au fil des conversations : des amis ici mentionnent que des délégations de nombreux pays viennent constamment témoigner de la construction de ce nouveau modèle de vie. Elles veulent le voir et l’expérimenter par elles-mêmes. Franchement, cela apparaît également comme une réalité passionnante et inspirante pour nous, Kurdes du Kurdistan du Nord. Ce modèle de vivre ensemble, ce modèle de coexistence, nous est précieux. Nous pensons qu’un tel modèle démocratique, qui défie la mentalité de l’État-nation en mettant l’accent sur la coexistence, doit émerger partout.

Nous puisons notre force dans l’organisation bâtie sous le leadership des femmes. Même lorsqu’elles s’expriment ici, elles le font avec une telle assurance que l’on ressent le succès, le combat et les victoires remportés grâce à ce combat. Les réalisations des femmes ici présentes servent aujourd’hui d’exemple au monde entier. Parallèlement, la fierté et l’honneur de mener un tel processus se reflètent dans chaque aspect de leur travail.

Comment la Conférence nationale kurde du Rojava pourrait-elle contribuer à la reconnaissance régionale et internationale du modèle d’administration autonome ?

Ce modèle de gouvernance est observé de près par beaucoup. Il peut servir d’exemple à tous ceux qui aspirent à une vie démocratique. Cependant, il constitue également un modèle incompatible avec le système capitaliste et la mentalité de l’État-nation, car il représente une troisième voie. Cette troisième voie est cruciale pour ceux qui aspirent à une vie démocratique, et ce modèle est reconnu, évalué et débattu dans de nombreuses régions du monde lors de panels, de conférences et de colloques.

La conférence qui se tient aujourd’hui au Rojava n’est pas seulement une étape importante pour le Rojava ou les autres peuples qui y vivent actuellement ; c’est une étape importante pour toutes les régions du Kurdistan. Dans un premier temps, elle sera peut-être particulièrement significative pour les habitants du Rojava, mais elle aura également un impact sur les quatre régions du Kurdistan et sur l’ensemble du Moyen-Orient. Avec cette conférence, les graines de cet impact plus large ont été semées ici. Une étape importante se profile : après la conférence, des réunions auront lieu avec Damas sur des sujets tant juridiques que politiques. Une fois le travail officialisé lors de la conférence consolidé, les puissances internationales seront contraintes de reconnaître cette administration.

Enfin, avez-vous un message du Rojava à adresser aux milieux politiques et à la population ?

Au Kurdistan du Nord, nous avons toujours suivi de loin la lutte au Rojava. Pourtant, nous l’avons toujours admirée. Être ici aujourd’hui, sur ces terres, la voir, la ressentir, la toucher et dialoguer avec les gens est vraiment précieux pour nous. Comme vous le savez, à quelques centaines de mètres de chez nous se trouve Nusaybin. À Nusaybin, de nombreux frères, sœurs, cousins ​​et proches de ceux qui sont ici vivent, mais la frontière étant fermée, ils ne peuvent ni communiquer ni se rendre visite. Nous sommes nous-mêmes arrivés ici par Erbil (Hewlêr), même si le trajet par Nusaybin aurait été beaucoup plus court. Ces portes doivent être ouvertes. L’État turc doit prendre les mesures nécessaires à cet égard. Empêcher les contacts n’arrêtera pas la lutte du peuple kurde ; les Kurdes continueront de se battre par tous les moyens.

Désormais, ils poursuivront ce combat avec encore plus d’énergie, dans un esprit d’unité. C’est pourquoi ces frontières, ces portes, doivent être supprimées. Les problèmes liés à la fermeture de ces frontières ne profitent pas non plus à la Turquie. Cela doit être clairement exprimé. Si la Turquie souhaite véritablement parvenir à la paix avec les Kurdes à l’intérieur de ses frontières, elle doit également reconnaître et faire la paix avec les Kurdes des autres régions. Croyez-moi, ce faisant, la Turquie en bénéficiera, tous les peuples de Turquie en bénéficieront, et surtout le peuple kurde. Je suis très heureuse d’être ici. Je suis fière d’assister à cette conférence historique. Je suis également très heureuse que nous puissions transférer l’expérience acquise ici au Kurdistan du Nord et en Turquie. (ANF)

RIEN K’ELLES fait découvrir aux enfants l’histoire des Kurdes au musée du Louvre

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PARIS – Le mercredi 21 mai 2025, l’association RIEN K’ELLES* organise une visite au musée du Louvre pour les enfants de 7 à 12 ans afin de leur faire découvrir l’histoire des Kurdes avec l’archéologue Mesut ALP.

Le RDV est donné à 12H30 devant la grande pyramide du musée du Louvre (entrée principale).

L’inscription (gratuite) et la visite concerne uniquement les enfants. Lien pour l’inscription ici

*RIEN K’ELLES est un Réseau de soutien, d’échange et de partage des femmes entrepreneuses, salariées et étudiantes qui a pour objectif principal la promotion et de défense des droits des femmes et l’aide à l’éducation et à la formation des jeunes filles, à l’insertion et au développement professionnel.

TURQUIE. La journaliste Ceren Kaynak İskit est décédée à l’âge de 38 ans

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TURQUIE – La journaliste et défenseure de la liberté de la presse Ceren Kaynak-İskit est décédée le 25 avril à Ankara des suites d’une défaillance multiviscérale causée par une infection virale généralisée. Elle avait 38 ans.

 

 

La journaliste Ceren Kaynak İskit hospitalisée ce matin à Ankara, a perdu la vie à l’âge de 38 ans. L’agence kurde Mezopotamya déclare que la journaliste Ceren Kaynak İskit, qui a été transportée à l’hôpital de Başkent ce matin suite à des complications dues à une infection grippale. Ceren Kaynak İskit, qui était en soins intensifs, est décédé dans la soirée.
 
 
Carrière journalistique de Ceren Kaynak İskit
 

Ceren Kaynak-İskit est née en 1987. Elle a obtenu son diplôme de premier cycle en communication et gestion de l’information à l’Université de Başkent entre 2004 et 2009. Elle a obtenu sa maîtrise en cinématographie et post-production à l’Université de Greenwich entre 2010 et 2012.

İskit a débuté sa carrière de journaliste en 2014, travaillant comme journaliste indépendante à Londres de 2014 à 2016. Ses reportages ont été publiés par des médias tels que sendika.org, Gazete Solfasol, Euronews, Bianet, Turkey Recap, Kısa Dalga et Fayn . Elle a également produit des contenus d’actualité pour sa chaîne YouTube.

Après son retour en Turquie, İskit a travaillé comme assistante de projet dans le cadre de la campagne « Ma fille ira à l’école » à la Fondation Halkevleri en 2018. Elle a également contribué à l’enquête démographique et de santé en Turquie à l’Université Hacettepe entre 2019 et 2020.

De 2020 à 2022, elle a été coordinatrice de recherche pour la Coalition pour les femmes dans le journalisme (CFWIJ), où elle a documenté les violations des droits des femmes et des journalistes LGBTI+ et s’est engagée dans des efforts de plaidoyer pour la liberté de la presse.

SHENGAL. Deux jeunes Êzdîs sauvés de DAECH retournent à Shengal

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KURDISTAN / SHENGAL – Sauvés des mains de l’EI par les forces kurdes, les jeunes yézidis (êzdîs) Diyar Elî Refo et Osman Elî ont retrouvé leurs familles à Shengal.

La ville de Shengal (Sinjar), dans la région du Kurdistan irakien, est la dernière zone d’implantation continue de la communauté yézidie. Des milliers de Yézidis ont été assassinés et des milliers de femmes et d’enfants faits prisonniers lors de l’attaque du 3 août 2014 contre Shengal par les militants de l’EI. Alors que l’EI commençait à massacrer les Yézidis à Shengal, les Peshmergas s’en allaient, laissant les Yézidis sans protection. Les guérilleros des HPG (Forces de défense du peuple, branche armée du PKK) et de l’Étoile des femmes libres (YJA) ainsi que les combattants des YPG (Unités de défense du peuple) et des YPJ (Unités de défense des femmes) sont venus en aide aux Yézidis face à l’agression de l’EI. Grâce à une lutte désintéressée de plusieurs mois, la ville a été libérée le 13 novembre 2015. Après la libération de la ville, le HPG et le YPG/YPJ se sont retirés en 2017. Les personnes qui sont revenues sur leurs terres après l’indépendance de Shengal se sont réformées, ont établi des unités défensives et ont construit leurs institutions.

Le sort de milliers de Yézidis, en particulier des femmes, demeure inconnu. Nombre d’entre eux ont été vendus sur des marchés aux esclaves établis par Daech dans des villes comme Raqqa, Mossoul, Deir ez-Zor et Al-Bukamal. Cependant, les forces des FDS ont réussi à libérer des milliers d’entre eux et à les réunir avec leurs familles à Shengal.

Les jeunes yézidis Diyar Elî Refo (né en 2003) et Osman Xêro Xudêda (né en 2006) ont été secourus récemment par les Forces démocratiques syriennes (FDS) et remis à la Maison yézidie du canton de Cizîr, dans le nord-est de la Syrie, le 21 avril.

Les deux jeunes hommes avaient été enlevés par Daech lors du génocide de Shengal en 2014. Ils ont été emmenés dans plusieurs lieux d’opérations des mercenaires entre l’Irak et la Syrie. Ils ont également suivi des « cours de charia ».

À la suite d’une conférence de presse au poste frontière de Til Koçer, organisée par la Maison Yazidi du canton de Cizîr et le département des communications des FDS, Diyar et Osman ont été remis dimanche à leurs familles et aux responsables du gouvernement irakien. (ANF)

Les Kurdes appellent à une Syrie fédérale et démocratique : un document d’unité historique adopté à Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Lors de la Conférence sur l’Unité Kurde du Rojava et la Position Commune, tenue à Qamishlo le 26 avril avec plus de 400 participants, un document d’une grande portée a été adopté à l’unanimité.
 
 
Ce document, intitulé « Document de Position Commune », formule des propositions pour l’avenir de la Syrie et des droits nationaux kurdes.
 
Il appelle notamment à l’intégration des régions kurdes sous un cadre fédéral au sein d’une Syrie démocratique et inclusive, tout en garantissant les droits de toutes les composantes du pays par la Constitution et par des normes supraconstitutionnelles.
 
Parmi les décisions figurent également la reconnaissance du kurde comme langue officielle aux côtés de l’arabe, la reconnaissance des Forces démocratiques syriennes (FDS) et la fin des politiques d’arabisation imposées aux régions kurdes sous l’ancien régime baasiste, notamment à travers le projet dit de la « Ceinture arabe ».
 
L’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que leur représentation équitable dans toutes les institutions publiques ont également été affirmées.
 
Domaine national syrien :
 
1- La Syrie est un État multinational, multiculturel, multireligieux et multiconfessionnel, qui garantit les droits de tous ses composants – Arabes, Kurdes, Syriaques, Assyriens, Circassiens, Turkmènes, Alaouites, Druzes, Yézidis et Chrétiens – par la Constitution et par des normes supraconstitutionnelles.
 
2- L’État doit se conformer aux conventions et accords internationaux, respecter les droits humains et le principe d’égalité de citoyenneté.
 
3- Le système de gouvernance de la Syrie doit être un système parlementaire bicaméral, fondé sur le pluralisme politique, la transmission pacifique du pouvoir et la séparation des pouvoirs, et reposer sur des conseils régionaux dans un cadre de décentralisation.
 
4- Une Syrie décentralisée assurant une répartition équitable du pouvoir et des richesses entre le centre et les régions.
 
5- Le nom de l’État, son drapeau et son hymne national doivent refléter la pluralité nationale et culturelle de la société syrienne.
 
6- Neutralité de l’État envers toutes les religions et croyances ; reconnaissance du droit de pratiquer librement les rites religieux et reconnaissance officielle de la religion yézidie [êzdî).
 
7- Adoption d’une identité nationale inclusive prenant en compte les spécificités de toutes les composantes.
 
8- Égalité entre les femmes et les hommes et garantie de leur représentation dans toutes les institutions publiques.
 
9- Protection des droits de l’enfant tels que proclamés dans les accords des Nations Unies et d’Amnesty International ; assurer un soutien conforme aux besoins spécifiques des enfants en fonction de leur âge et des conditions locales.
 
10- Révision des divisions administratives actuelles en tenant compte de la densité de population et des caractéristiques géographiques.
 
11- Rapatriement des œuvres d’art et des monuments historiques syriens pillés ou volés.
 
12- Empêcher et stopper les changements démographiques dans toutes les régions syriennes, notamment à Serêkaniyê, Girê Spî et Afrîn ; assurer le retour sûr et digne des déplacés dans leurs foyers.
 
13- Création, sous supervision internationale, d’une Assemblée constituante représentative de toutes les composantes syriennes pour formuler des principes démocratiques et former un gouvernement doté de pleins pouvoirs exécutifs.
 
14- Garantie du droit à l’expression et à l’éducation dans la langue maternelle pour toutes les composantes.
 
15-Déclaration du 8 mars comme Journée des Droits des Femmes.
 
Domaine national kurde :
 
1- Unification des régions kurdes en une entité politique et administrative intégrée sous un cadre fédéral au sein de la Syrie.
 
2- Reconnaissance du peuple kurde en tant que peuple autochtone de Syrie ; garantie constitutionnelle de ses droits nationaux, y compris l’exercice libre et égal de ses droits politiques, culturels et administratifs conformément aux conventions internationales.
 
3- Reconnaissance des sacrifices des martyrs de la révolution syrienne, des Forces démocratiques syriennes (FDS), des forces de sécurité, des prisonniers morts en détention, ainsi que des martyrs tombés dans la résistance face aux massacres de Daech, et garantie de leurs droits par des mesures légales.
 
4- Considération de la jeunesse comme une force active de la société et garantie de sa participation équitable dans toutes les institutions publiques.
 
5- Reconnaissance du kurde comme langue officielle à côté de l’arabe, avec le droit à l’enseignement et à l’apprentissage en kurde.
 
6- Création de centres et départements pour la langue, le patrimoine historique et culturel kurdes ; ouverture de médias (radios, télévisions, publications) en langue kurde ; création de centres d’études et de recherches.
 
7- Garantie de la participation des Kurdes aux institutions législatives, exécutives, judiciaires et sécuritaires de l’État.
 
8- Reconnaissance du 21 mars (Newroz) comme jour férié officiel et du 12 mars comme Journée de commémoration du soulèvement de Qamishlo.
 
9- Suppression de toutes les politiques exceptionnelles telles que le projet de la « Ceinture arabe » et les opérations d’arabisation dans les régions kurdes ; indemnisation des victimes de ces politiques ; rétablissement des situations antérieures ; annulation des accords secrets ou publics portant atteinte à la souveraineté syrienne et à l’existence du peuple kurde.
 
10- Rétablissement de la citoyenneté syrienne pour les Kurdes qui en ont été privés à la suite du recensement exceptionnel de 1962.
 
11- Développement des infrastructures dans les régions kurdes et allocation d’une part des revenus provenant de leurs ressources naturelles au développement et à la reconstruction, en réparation des décennies d’exclusion et de négligence délibérées.
 
Par Maxime Azadî

La conférence sur l’unité kurde est une grande opportunité pour les Êzdîs

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SYRIE / ROJAVA – Adnan Kalo, un des représentants des Kurdes yézidis (Êzdîs) a déclaré que la conférence sur l’unité kurde qui a eu lieu hier à Qamishlo représentait une opportunité majeure pour la communauté yazidie de renforcer son unité et sa position.

 

Adnan Kalo, membre du comité d’organisation de la conférence « l’Unité et la Position Commune des Kurdes du Rojava » et membre de la coordination suprême de l’Union des Yazidis en Syrie, a parlé dans une interview avec l’agence ANHA de l’importance de cette conférence pour la communauté yézidie.

 

Kalo a félicité le peuple kurde et les familles des martyrs pour la tenue de cette conférence, soulignant que la communauté kurde en avait désespérément besoin depuis de nombreuses années. Il a souligné que malgré les nombreuses révolutions et soulèvements qui ont marqué l’histoire du Kurdistan, aucune véritable unité politique kurde n’avait été établie, et aucun effort sérieux n’avait été déployé pour y parvenir.

Il a expliqué que cette conférence représente un moment historique, car pour la première fois, les Yazidis sont officiellement représentés en Syrie en tant qu’entité distincte, soulignant que la communauté yézidie est parmi les principaux contributeurs à cette unité.

Kalo a ajouté que les Yézidis, tout au long de leur histoire au Moyen-Orient, ont été victimes de campagnes d’extermination systématiques, sans aucun soutien des forces sociales ou politiques. Il a conclu en déclarant : « Aujourd’hui, nous avons une formidable opportunité. Grâce à la révolution du 19 juillet, nous, les Yézidis, sommes désormais présents partout. » (ANHA)

TURQUIE. A Mersin, les Kurdes craignent la fin de la culture de toit avec l’obligation des toits en pente

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TURQUIE – Dans la province méridionale de Mersin, les municipalités des districts de Mezitli et Yenişehir ont rendu obligatoire la construction de toits en pente pour les nouveaux bâtiments d’un à 3 étages. La décision des municipalités de Yenişehir et de Mezitli devrait être entérinée par le Conseil de la municipalité métropolitaine de Mersin. Bien que la raison de cette décision ait été expliquée comme étant « la prévention des constructions illégales », elle visera particulièrement la culture de la toiture des Kurdes arrivés dans la région après la destruction de leurs villages par l’armée turque durant les années 1990. Pour les Kurdes, les toits sont un lieu de vie importante: on y fait sécher de la purée de tomates, y dort ou y installe des fours à pain (tandoori pour nan). La décision prise ouvre la voie à la destruction de cette culture. De plus, l’exigence d’un toit imposera un coût supplémentaire aux plus démunis.
 
 
En réaction à cette décision, l’avocat İbrahim Cinbaş, membre du conseil municipal de Yenişehir, et Hıdır Berk, président de la commission de l’environnement de la municipalité de Toroslar et membre du conseil municipal métropolitain de Mersin, ont déclaré que cette pratique ignorait les besoins et le mode de vie de la population.
 
Attirant l’attention sur l’importance des toits dans la vie quotidienne des habitants d’une région aussi chaude que Mersin, Cinbaş a soutenu que cette décision constitue une intervention directe sur le mode de vie des habitants. Il a déclaré : « Dans une ville aussi chaude que Mersin, les toits sont des espaces de vie. Les habitants y font sécher de la pâte de tomates, y dorment et utilisent le tandoori dans certains endroits. Cette décision perturbe ce mode de vie et impose une charge supplémentaire. Alors qu’un grenier est obligatoire pour les bâtiments de 1, 2 et 3 étages, cette condition n’est pas requise pour les bâtiments de 3 étages ou plus. Cette situation est contraire au principe d’égalité. Si une telle décision avait été prise pour l’ensemble de la ville, sans tenir compte des différences d’étages, on pourrait parler d’égalité. Dans une ville comme Mersin, l’obligation d’avoir un toit en pente n’est techniquement pas une nécessité. Ce n’est pas une région à fortes chutes de neige ou précipitations. De plus, elle n’est pas très adaptée à l’esthétique de la ville. »
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Le climat de Mersin ne nécessite pas un toit en pente
 
Le membre du conseil municipal de la municipalité métropolitaine de Mersin, Hıdır Berk, a souligné que l’application affectera directement la vie quotidienne des gens et que le coût d’un toit est presque aussi élevé que le prix d’un appartement dans les conditions actuelles. Berk, qui a décrit cette pratique comme une intervention dans la culture de vie du peuple, a déclaré qu’aucun climat ne nécessiterait un toit et qu’ils s’opposeraient à cette situation. Berk, qui a appelé le public à déposer une pétition d’objection auprès des municipalités contre cette pratique, a déclaré : « Une fois les objections formulées, elles seront réévaluées par les conseils municipaux. Ensuite, cette pratique erronée sera abandonnée. » (Mezopotamya)

Déclaration finale de la Conférence sur l’unité kurde au Rojava

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SYRIE / ROJAVA – La conférence sur « l’Unité et la Position Commune des Kurdes du Rojava » a eu lieu aujourd’hui à Qamishlo avec la participation de plus de 400 invité-e-s venu-e-s du Rojava, Kurdistan du Sud et du Nord ainsi que d’autres régions de Syrie.

 

Des partis kurdes, des organisations de la société civile, des mouvements et organisations de femmes et des militants indépendants de différentes régions de la communauté kurde syrienne ont assisté à la conférence à Qamishlo.

 

La déclaration finale de la Conférence « Unité et position kurde au Kurdistan de l’Ouest [Rojava] » a été lue par Foza Yûsif du PYD et Mihemed İsmail de l’ENKS.

La déclaration finale lue par Foza Yûsif, membre du Conseil présidentiel du PYD (Parti de l’Union démocratique), et Mihemed İsmail, président de l’ENKS (Conseil national kurde de Syrie), stipule :

« Suite à de longs dialogues et aux efforts louables de nos amis, frères et sœurs, la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava a eu lieu le 26 avril 2025, à Qamishlo, avec la participation de partis kurdes, d’organisations de la société civile, de mouvements et d’organisations de femmes et de militants indépendants de différentes régions de la communauté kurde syrienne.

Cette conférence a été organisée dans le but d’établir un consensus kurde sur la construction d’une nouvelle Syrie, de façonner l’avenir de la Syrie et de parvenir à une solution à la question kurde après le renversement, le 8 décembre 2024, du régime oppressif qui a piétiné la liberté et la dignité de tous les peuples de Syrie, confessions et communautés, dévasté toute la Syrie et tué et déplacé des millions de personnes.

Le peuple syrien a sacrifié sa vie pour renverser ce régime et mettre fin à l’oppression, afin de protéger sa liberté et sa dignité. Le peuple kurde de Syrie a perdu d’innombrables vies à cause des pratiques de ce régime, et des milliers de Kurdes sont tombés en martyrs. Le peuple kurde lutte depuis des décennies pour obtenir ses droits nationaux et mettre fin à l’oppression dont il est victime. Il a mené cette lutte nationale en solidarité avec la lutte pour l’instauration d’un système démocratique pluraliste en Syrie.

Nos responsabilités historiques et les exigences du processus actuel nécessitent la formation d’une vision kurde commune à travers une volonté collective et une solution juste à la question kurde en Syrie, comme la démocratie et la décentralisation.

Les participants ont ratifié la vision kurde commune présentée à la conférence comme un document fondateur exprimant un point de vue et une position partagés basés sur une identité multiethnique, multireligieuse et multiculturelle, engagés envers les conventions internationales des droits de l’homme, protégeant la liberté et les droits des femmes, assurant leur participation effective aux institutions politiques, sociales et militaires, garantissant les droits constitutionnels des Kurdes et parvenant à une solution juste et globale à la question kurde dans le cadre d’une Syrie unie.

La conférence appelle à l’adoption d’une position kurde commune et à ce qu’elle serve de base au dialogue national, que ce soit entre les forces politiques kurdes ou entre elles et le nouveau gouvernement de Damas et toutes les autres forces nationales en Syrie. L’objectif est de participer à la construction d’une nouvelle Syrie qui protège la dignité et les droits de la population sans discrimination, garantit ses droits et libertés par des garanties constitutionnelles, respecte les relations régionales et internationales de la Syrie et englobe tous les peuples de la région comme éléments de stabilité et de sécurité, sans éliminer ni nier aucune composante, et sans recourir à des pensées ou des pratiques unilatérales.

Il a été décidé qu’une délégation kurde conjointe serait immédiatement formée pour œuvrer à une réalité politique basée sur la mise en œuvre de cette vision commune, et pour tenir des pourparlers et engager un dialogue avec les parties concernées. » (ANF)