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ROJAVA. La sécurité renforcée à Deir ez-Zor suite aux attaques de DAECH

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SYRIE / ROJAVA – Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont annoncé un renforcement de leurs mesures sécuritaires et militaires dans le canton de Deir ez-Zor suite à d’augmentation des attaques jihadistes ciblant leurs forces dans la région. Hier, le groupe État islamique affirmait avoir tué cinq combattants kurdes lors d’une attaque menée dans l’est de la Syrie, à Deir ez-Zor.

Le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS), Farhad Shami, a confirmé auprès de l’agence Reuters que cinq membres des forces de sécurité (en kurde: asayiş), ont été tués dans l’attaque.

Les FDS ont publié un communiqué déclarant avoir renforcé leurs mesures de sécurité dans la campagne du canton de Deir ez-Zor.

Le communiqué explique : « Lors d’une série d’opérations terroristes organisées menées par l’EI à Deir ez-Zor ces deux derniers jours, qui reflètent les plans dangereux de l’organisation terroriste, cinq de nos combattants ont été tués et plusieurs autres blessés en repoussant deux attaques terroristes. L’une visait un poste militaire dans la ville d’Al-Jazrat, à l’ouest de Deir ez-Zor, et l’autre un véhicule militaire dans la ville de Dhiban, à l’est. »

Les FDS ont également annoncé qu’en réponse à ces « complots terroristes systématiques », leurs différents conseils militaires ont renforcé les mesures de sécurité et les patrouilles dans la région, dans un contexte d’activité croissante des cellules terroristes en Syrie en général et à Deir ez-Zor en particulier.

Le communiqué ajoute : « L’EI tente d’atteindre un niveau constant d’opérations terroristes ciblant les forces militaires et administratives ainsi que les événements sociaux. »

Les FDS ont affirmé la volonté de leurs combattants de traquer les cellules dormantes de l’EI qui cherchent à compromettre la sécurité et la stabilité. Elles ont également souligné leur engagement indéfectible à protéger les civils en toutes circonstances. (ANHA) 

TURQUIE. Peines de prison pour des élues ayant dansé au son des chants kurdes

TURQUIE / KURDISTAN – Cinq femmes politiques qui ont dansé au son des chants kurdes à Dersim ont été condamnées à 10 mois de prison chacune.

 

Le procès contre 5 élues kurdes qui ont participé à la « Grande Marche pour la Liberté » organisée par le DEM Parti à Dersim le 8 février 2024, a eu lieu aujourd’hui. Les 5 femmes sont accusées d’avoir « fait de la propagande d’une organisation terroriste ». L’audience finale de l’affaire concernant les anciennes co-maires Esma Ataş et Özcan Gürtaş, la co-maire de la municipalité Birsen Orhan, qui a été remplacé par un administrateur, ainsi que Nazlı Öz Çelik et Özer Laçin s’est tenue à la 2e Cour pénale de Tunceli (Dersim).

 

Le procureur a réitéré son avis présenté lors de l’audience du 25 mars, affirmant que « des chansons qui présentent un danger clair et imminent en termes de potentiel de perturber la paix sociale et l’ordre public en favorisant des sentiments de haine et d’hostilité » ont été chantées. Le procureur a requis une peine de prison pour « propagande en faveur d’une organisation terroriste ». 

 

Les avocats ont déclaré que l’activité politique était l’objet de l’accusation et ont exigé l’acquittement de leurs clients. Les avocats ont déclaré que les chansons « Berxwedan xweş dose e » et « Herne pêş », qui faisaient l’objet de poursuites, avaient été traduites de manière incorrecte par la police via Google Translate.

Les avocats ont également souligné que les chansons étaient des œuvres anonymes et qu’elles étaient interprétées lors de nombreux événements.

 

Le tribunal a condamné cinq personnes à dix mois de prison chacune. Il a été décidé de reporter l’annonce du verdict (HAGB). (Agence Mezopotamya)

ROJAVA. Le 1er mai décrété jour férié

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SYRIE / ROJAVA – L’Administration autonome du Rojava / Nord et de l’Est de la Syrie a décrété le premier mai jour férié.

 

Les autorités arabo-kurde de la région du Nord et de l’Est de la Syrie ont publié la circulaire n° 11, déclarant un jour férié dans tous les départements et institutions officiels qui lui sont affiliés le jeudi 1er mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale du travail, à l’exception des départements dont le travail nécessite une continuité.

La circulaire stipulait :

Conformément à la loi sur les jours fériés officiels,

Et conformément aux exigences de l’intérêt public,

Les coprésidents du Conseil exécutif de la région du Nord et de l’Est de la Syrie déclarent ce qui suit :

1- Tous les départements et institutions officiels affiliés à l’Administration autonome démocratique de la région du Nord et de l’Est de la Syrie suspendront leurs travaux le jeudi 1er mai 2025, à l’occasion de la Journée internationale du travail, à l’exception des départements dont le travail nécessite un fonctionnement continu.

2- Cette circulaire sera remise à tous les intéressés pour mise en œuvre.

 

SYRIE. Un chef alaouite salue l’unité et la solidarité des Kurdes

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SYRIE – Cheikh Ghazal Ghazal a salué l’unité des Alaouites et la fermeté des Kurdes et des Druzes, soulignant que l’unité est une force et la division une faiblesse, tout en mettant en garde contre les dangers de la discorde interne et de la sédition.

Le chef du Conseil suprême islamique alaouite en Syrie et dans la diaspora, Cheikh Ghazal Ghazal, a publié une déclaration soulignant l’importance de l’unité entre les membres de la communauté alaouite. Il a salué la résilience du peuple kurde et de la communauté druze face aux difficultés et à l’oppression, les décrivant comme « un modèle de solidarité et de détermination dans la défense de la vérité ».

Dans sa déclaration, Cheikh Ghazal a salué la détermination du peuple kurde : « Je commence par féliciter et exprimer ma bénédiction à nos frères kurdes, appréciant leur unité, leur cohésion et leurs positions courageuses en faveur de ce qui est juste. » Il a poursuivi : « Chez nos frères, nous avons vu un admirable exemple d’unité et de solidarité. »

Cheikh Ghazal a souligné que l’unité aujourd’hui n’est pas seulement un slogan mais « une approche vivante que nous pratiquons », affirmant que la communauté alaouite « a toujours défendu une cause juste qui cherche à mettre fin à l’injustice, et non à la justifier », et ajoutant que « pour nous, la patience est au cœur de notre vie ».

Il a appelé ceux qui tentent de semer la discorde à reculer, en déclarant : « Si vous ne soutenez pas les intérêts de la communauté et la protection de son peuple, alors restez silencieux et laissez les sages montrer la voie. »

Dans un contexte similaire, Cheikh Ghazal a appelé la communauté internationale à soutenir rapidement des « solutions politiques globales » telles que « la protection internationale, l’administration autonome décentralisée ou le fédéralisme », soulignant le « droit inhérent à l’administration autonome et au respect de notre identité distincte », et réaffirmant l’engagement en faveur de solutions pacifiques et démocratiques comme garantie de dignité et de protection des droits.

Cheikh Ghazal a également condamné les violations continues contre les civils non armés, notamment le génocide, le siège, la famine, l’esclavage, l’enlèvement et le meurtre, et a rejeté les prétextes utilisés pour justifier de tels crimes. (ANHA) 

KURDISTAN. Des peshmergas ciblés par des attaques de drones à Amediyah

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KURDISTAN – En deux jours, deux attaques de drones ont ciblé des peshmergas dans la campagne d’Amedi, dans la région autonome kurde d’Irak. Au total, 5 peshmergas ont été blessés lors des attaques de drones survenues deux jours après la Conférence kurde du Rojava qui a réuni tous les partis rivaux kurdes de la région…

 

Ce matin, un drone chargé de bombes a explosé à un poste de contrôle peshmerga dans le village de Bilavê, dans le district de Dereluq à Amêdiye, blessant deux peshmergas. Il convient de noter qu’hier, un autre drone avait explosé sur une position peshmerga dans la même zone, blessant 3 peshmergas. L’activiste kurde, Scharo Maroof de Kurdistan Monitor se demande si la Turquie n’est pas derrière cette attaque pour saboter l’unité kurde.

Il a écrit sur son compte X (ancien Twitter):
 
Après l’attaque d’hier contre les forces Peshmergas dans la région autonome du Kurdistan (région d’Amedi), une deuxième attaque a eu lieu ce matin. Deux Peshmergas ont été blessés.
 
Les deux attaques ont été menées par des drones chargés d’explosifs.
 
Aucune déclaration d’aucune part, et pour l’instant on ne sait toujours pas qui en est l’auteur.
 
Dans la région d’Amedi, à l’exception des Peshmergas, 2 forces sont actives :
 
A) Les HPG, qui possèdent et utilisent des drones chargés d’explosifs – dans le contexte des négociations sur le processus de paix entre le PKK et le gouvernement turc et le GRK agissant comme un terrain neutre vital et médiateur : il n’y a absolument aucune raison de croire que les HPG aliéneraient ce processus en attaquant les Peshmergas, ce qui n’entraînerait de toute façon qu’une réduction drastique du soutien au HPG par le peuple kurde – quelque chose que les HPG ne peuvent pas faire car ils dépendent fortement du soutien du peuple kurde.
 
B) Turquie – La Turquie utilise également des drones chargés d’explosifs dans la région autonome du Kurdistan – la Turquie a un fort intérêt à aliéner le peuple kurde du HPG et à saboter les pourparlers sur l’unité kurde – dans ce cadre : les unités SNA dirigées par la Turquie s’attaquaient les unes les autres à Afrin (Rojava) et les médias turcs ont immédiatement blâmé les forces kurdes dans un effort pour relancer les hostilités contre les Kurdes – nous assistons maintenant à des attaques d’auteurs inconnus contre les Peshmergas, dans une zone largement contrôlée par l’armée turque.
 
Ces deux événements ont débuté peu après les négociations d’unité kurde au Rojava, au cours desquelles les partis kurdes se sont réunis pour former une coalition unifiée afin de garantir les droits et les revendications des Kurdes en Syrie. Cette coalition détient un pouvoir immense et bénéficie d’un large soutien de la part des acteurs régionaux : on peut supposer que la Turquie chercherait à saboter cette évolution.

 

SYRIE. Les dirigeants druzes accusent les autorités après les affrontements meurtriers de Jaramana

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SYRIE – Puisque la communauté internationale ne réagit pas face aux massacres des Alaouites en Syrie, voici qu’est venu le temps des massacres de Druzes syriens et pourquoi pas bientôt celui des Kurdes du Rojava ?

 
Les dirigeants druzes ont fermement dénoncé ce qu’ils ont décrit comme une « attaque armée injustifiée » dans la banlieue de Damas, à Jaramana, à la suite d’une violente confrontation nocturne avec les forces gouvernementales qui a fait au moins quatre morts parmi les combattants druzes, signale l’agence kurde Channel 8 qui cite une ONG syrienne de défense des droits humains.
 
Dans un communiqué publié mardi, les chefs religieux druzes de Jaramana ont condamné l’incident, affirmant qu’il « visait des civils innocents et terrorisait » la population locale. Ils ont également déclaré que les autorités syriennes assument « l’entière responsabilité de l’incident et de toute évolution ou aggravation de la crise ».
 
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH / SOHR) a rapporté que d’intenses combats ont éclaté après que les forces de sécurité, accompagnées de loyalistes armés, ont pris d’assaut des quartiers de cette banlieue à majorité druze et chrétienne. Cette opération faisait suite à la diffusion en ligne d’un enregistrement audio attribué à un druze, contenant des propos religieux offensants.
 
« De violents affrontements ont éclaté à Jaramana après l’assaut des forces de sécurité et d’hommes armés affiliés » dans la zone, a indiqué l’OSDH. Il a confirmé qu’« au moins quatre combattants druzes ont été tués » lors de ces échanges.
 
De son côté, la journaliste Jenan Moussa met en garde contre la récente campagne anti-druze en Syrie en écrivant sur son compte X (ancien Twitter) qu’« une campagne sectaire inquiétante est menée en Syrie contre la communauté druze. Après avoir accusé une personnalité druze d’avoir insulté le Prophète, des étudiants sunnites de l’université de Homs traquent les étudiants druzes : ‘Nous massacrerons tout étudiant druze que nous croiserons sur le campus !’ »

TURQUIE. Rafles politiques à Istanbul avant le 1er mai

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TURQUIE – ISTANBUL – La police turque a arrêté plus de 90 militants des milieux syndicalistes ou kurdes à Istanbul à la veille du défilé du premier mai qui reste interdit dans la ville.

Dans l’enquête lancée par le parquet général d’Istanbul, des appels au rassemblement du 1er mai à Istanbul/Taksim est considéré comme un crime. 92 personnes ont été arrêtées lors de perquisitions menées dans le cadre de trois enquêtes distinctes.

Parmi les personnes arrêtées, on peut citer les noms d’Ahmet Uçar, coprésident de l’ONG BEKSAV, Ayşenur Demir, Cemil Aksu du Collectif écologique de Polen, Ruşa Sabur, soliste du Grup Vardiya, Ali Haydar Saygılı, membre de l’ESP MYK, Hüseyin İldan, membre de l’ESP PM, Aydın Kılıçdere, membre de l’ESP, Ali Haydar Saygılı, Nurgül Uci, Cemre. Nayır, Eylül Devrim Altepe. Kubilay Çelik, membres de la coordination centrale du TÖP, Sinan Akdağ et Seçil Murtazaoğlu, membre de l’Assemblée du Parti. Perihan Erkılınç, journaliste au journal Özgür Gelecek, Ayşenur Demir, Songül Yücel, rédacteur en chef du magazine Önsöz, et Muhammed Hizmetçi, représentant de la Plateforme de lutte pour l’unité.

Par ailleurs, de nombreux militants des formations politiques telles que Partizan, Parti révolutionnaire prolétarien de Duruş et Kaldıraç ont été arrêtes.

 

Deux membres du groupe de musique Grup Yorum ont également été arrêtés.

D’autre part, Alican Doğan, étudiant à l’Université technique de Yıldız (YTU), a été arrêté par la police dans son foyer d’étudiants.

 

Avec l’arrivée du printemps, la tulipe inversée orne les montagnes du Kurdistan

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KURDISTAN – Avec l’arrivée du printemps, la reine des montages kurdes, la tulipe inversée ou guldexwîn (la fleur qui pleure du sang) orne les hautes régions du Kurdistan, attirant des touristes du monde entier qui viennent l’admirer avant qu’elle ne se fane au bout d’une quinzaine de jours. 

La tulipe inversée (« Fritillaria imperialis » ou « guldexwîn » en kurde) qui a sa demeure dans les montagnes du Kurdistan est menacée de disparition. Avec l’arrivée du printemps, cette « fleure qui pleur » orne les montages du Kurdistan.

 
Les tulipes inversées, « Guldexwîn » (rose pleurant du sang) ou « Gula Xemgîn » (rose triste) en kurde, sont parfois appelées les « fleurs de liberté des sommets ». Dès fin avril, la tulipe inversée ouvre ses grandes fleurs en forme de cloche, qui sont couronnées par une tête feuillue. Ses fleurs ne durent qu’une quinzaine de jours.
 

Dans sa posture et dans sa forme, « Gûldexwîn » ne ressemble à aucune autre fleur car les fleurs du monde sourient tandis que « Gûldexwîn » pleure.

 
Le lieu de naissance de « fritillaria imperalis » s’étend d’Êlih (Batman), Wan (Van), Bedlîs (Bitlis), Erzîrom (Erzurum), dans le Kurdistan du Nord (Bakur), aux Montagnes Qendîl (Qandil), au Kurdistan du Sud (Bashur). Mais aussi en Iran, en Afghanistan et au Cachemire où l’on rencontre les tulipes inversées sur des pentes et des arbustes pierreux à des altitudes de 1250 à 3000 mètres. Cependant, la plupart des 167 variétés se trouvent au Kurdistan. Bien qu’elle soit protégée, elle est en voie de disparition. 

Des recherches ont montré que 20 des 43 genres de la tulipe inversée du Kurdistan sont des espèces endémiques qui ne se trouvent que dans une petite aire de répartition mondiale. Des feuilles de cette fleur d’une beauté remarquable sont également obtenues des huiles essentielles.

La fleur « Gûldexwîn » en kurde signifie « la fleur qui pleure du sang ». Dans sa posture et dans sa forme, « Gûldexwîn » ne ressemble à aucune autre fleur car les fleurs du monde sourient tandis que « Gûldexwîn » pleure.

 

Il y a de la joie sur le visage de toutes les fleurs du monde, pas sur celui de « Gûldexwîn ». Sa spécificité réside dans le fait qu’elle ne regarde pas le ciel mais la terre, elle est toujours inclinée humblement au sommet des montagnes.

Ce qui est le plus troublant est la façon dont se collecte l’eau à sa tête puis la manière dont se déverse cette eau sous forme de larmes sur ses pétales, comme si elle pleurait.

Cette fleur ne grandit naturellement qu’au Kurdistan. Le destin et la tragédie d’un pays et d’un peuple peuvent-ils être aussi bien représentés que par cette fleur ?

Guldexwîn, qui peut pousser à une altitude comprise entre 500 et 3000 mètres, a fait l’objet de nombreuses histoires et légendes.

On l’appelle tulipe pleureuse car des gouttes d’eau claire tombent chaque matin de la fleur. « Mariée en pleurs » est le nom donné par ceux qui croient que lorsque Jésus a été crucifié, la fleur est née des larmes de la Vierge.

Guldexwîn est également considérée comme une fleur sacrée par les chrétiens à cause de ses fleures formant une croix.
 

ROJAVA. L’ONG Free Burma Rangers visite le barrage de Tishreen

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SYRIE / ROJAVA – Une délégation d’observateurs de l’ONG humanitaire Free Burma Rangers s’est rendue au barrage de Tishreen défendu par les forces arabo-kurdes.  La délégation avait pour mission observation de la situation sur place, les dégâts causés par les attaques de l’occupation turque et de l’aide médicale aux blessés.

 

Afin d’examiner la situation au barrage de Tichrine, les dégâts causés par l’occupation turque et ses mercenaires, et de soigner les blessés suite aux attaques de l’occupation turque et de ses mercenaires, une délégation de l’organisation humanitaire américaine Free Burma Rangers (FBR) dirigée par son président David Eubank s’est rendue sur le barrage. Il s’agit de la première visite de ce type pour cette organisation.

Free Burma Rangers est une organisation humanitaire américaine opérant dans les zones de conflit et se concentrant sur l’aide humanitaire aux civils touchés par la guerre et les conflits. L’organisation a été créée pour soutenir les communautés touchées par les conflits armés, fournir une aide médicale, transporter les blessés et documenter les violations humanitaires.

L’organisation intervient dans diverses régions du monde, notamment dans le nord et l’est de la Syrie, où elle a apporté une assistance aux personnes déplacées de force dans des régions comme Afrin, Shahba et Serekaniye. Elle cherche également à renforcer la coopération entre les communautés locales et à soutenir l’administration autonome de ces régions. (ANHA)

PARIS. Projection / débat autour des femmes artistes kurdes en diaspora

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PARIS – Ce samedi 3 mai, il y aura une projection / débat au cinéma Le Brady autour des femmes artistes franco-kurdes engagées pour la cause kurde.

 

Le court-métrage « NEW ROSE » – réalisé par 5 étudiant·e·s de Sciences Po en partenariat avec l’association RIEN K’ELLES – suit le quotidien de 14 femmes franco-kurdes engagées pour la cause kurde. RDV dès 18 heures, au cinéma Le Prady, dans le Xe arrondissement de Paris. (Prix 3 euros)

 

L’Association RIEN K’ELLES écrit au sujet des 14 femmes du « NEW ROSE » qu’« à travers ces portraits, c’est une force collective, de genre et multiculturelle, qui émane et tente de briser les stéréotypes et l’oppression.

Le court-métrage sera suivi d’une table ronde qui permettra d’approfondir l’analyse contextuelle, tout en réfléchissant à la place de RIEN K’ELLES* dans le paysage de la diplomatie culturelle kurde, grâce à l’expertise de plusieurs chercheur·se·s. »

 

ADRESSE:

Cinéma Le Brady
39 Boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

 

 

*RIEN K’ELLES est un Réseau de soutien, d’échange et de partage des femmes entrepreneuses, salariées et étudiantes qui a pour objectif principal la promotion et de défense des droits des femmes et l’aide à l’éducation et à la formation des jeunes filles, à l’insertion et au développement professionnel.

« La conférence du Rojava aura un impact sur tout le Kurdistan »

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TURQUIE / KURDISTAN – La députée du DEM Parti, Gülcan Kaçmaz Sayyiğit a déclaré que le peuple kurde ne pouvait pas perdre un autre siècle et a déclaré que la conférence de Rojava influencera tout le Kurdistan.

Gülcan Kaçmaz Sayyiğit, députée de Van (Wan) du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), qui s’est rendue au Rojava pour la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava qui s’est tenue à Qamishlo le 26 avril dernier, a répondu aux questions de l’ANF concernant les résultats de la conférence et ses impressions du Rojava.

Quelles sont vos impressions sur le modèle de gouvernance mis en œuvre dans le nord et l’est de la Syrie ?

Même si c’était notre première visite dans le nord et l’est de la Syrie, nous connaissions déjà le modèle local. C’est d’ailleurs un modèle que nous avons suivi au Kurdistan du Nord (Bakur) et en Turquie. Comme vous le savez, c’est un lieu où cohabitent des peuples très différents, tant sur le plan religieux, ethnique et culturel que linguistique. Le modèle local considère cette diversité comme une richesse et s’efforce de la faire vivre. C’est un véritable exemple à suivre pour le monde entier. Je peux dire que c’est un modèle remarquable et très important où chacun peut vivre ensemble, dans le respect des sensibilités de chacun.

Avec quels objectifs avez-vous participé à la Conférence sur l’unité et la position commune des Kurdes du Rojava en tant que délégation turque ?

M. Abdullah Öcalan est détenu à l’isolement en Turquie depuis près de 27 ans, et cette politique d’isolement perdure encore aujourd’hui. Depuis quatre ans, il est soumis à ce que nous appelons une détention au secret absolu. Comme vous le savez et l’avez suivi de près, un nouveau processus a débuté avec la poignée de main de Devlet Bahçeli avec le groupe du Parti DEM le 1er octobre. Peu après, Ömer Öcalan a rendu visite à Abdullah Öcalan à la prison d’Imralı. M. Öcalan a alors réitéré ce qu’il avait déjà déclaré en 1993 : « Je crois que la question kurde doit être résolue par des moyens démocratiques et pacifiques, et j’y suis prêt. » Par la suite, une délégation, composée notamment de Pervin Buldan et de Sırrı Süreyya Önder, qui faisaient également partie de la précédente délégation d’Imralı, a de nouveau rencontré M. Öcalan.

Lors de cette réunion, M. Öcalan a exprimé les points de vue suivants : « Je suis prêt, mais chaque parti doit assumer ses responsabilités. » Il a confié une grande partie du travail à la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM), proposant la création d’une commission composée de représentants de tous les partis pour mener à bien le travail juridique et politique nécessaire. Il a transmis ses suggestions et messages en conséquence. Lors de cette réunion, M. Öcalan a également exprimé son souhait de connaître l’avis des acteurs de chaque région du Kurdistan sur ce processus, leurs réflexions et leurs propositions. Comme vous le savez, nous avons déjà effectué une visite au Kurdistan du Sud (Başûr) dans le cadre de cette visite, mais nous n’avions malheureusement pas pu nous rendre au Kurdistan oriental (Rojhilat) et au Rojava (Kurdistan occidental) à cette époque.

Aujourd’hui, dans le cadre de l’appel lancé le 27 février par M. Öcalan, que nous qualifions d’historique et intitulé « Paix et société démocratique », nous avons tenu des réunions non seulement au Kurdistan du Nord, mais aussi dans toute la Turquie. Nous avons tenu de nombreuses réunions avec des organisations de la société civile, des partis politiques, des organisations de femmes et notre peuple. Nous avons organisé ces réunions dans plus de 100 centres, travaillant avec notre peuple pour élaborer une feuille de route définissant les implications de cet appel à la paix et à la société démocratique, ses modalités de mise en œuvre et les actions à entreprendre. Dans ce cadre, notre délégation s’est à nouveau rendue au Kurdistan du Sud et a mené deux séries de réunions.

C’est dans ce même contexte que nous nous trouvons aujourd’hui, et le fait que la conférence du Rojava s’inscrive dans ce processus a été pour nous une heureuse coïncidence. Assister à une conférence aussi importante, consacrée aux efforts d’unité, à la construction d’une société démocratique et à la résolution pacifique de la question kurde, et être présent à un moment aussi historique, a été pour nous extrêmement significatif. Je peux l’affirmer avec assurance au nom de notre délégation du Kurdistan du Nord et de notre parti.

Comment les résultats de la conférence pourraient-ils influencer les discussions sur la question kurde en Turquie ? Quel message comptez-vous transmettre à l’opinion publique et aux acteurs politiques turcs à l’issue de cette conférence ?

Je peux affirmer que cette conférence est véritablement historique. Comme vous le savez, le Rojava est une région engagée depuis longtemps dans des luttes. Il est extrêmement précieux pour nous qu’une telle avancée ait émergé de cette lutte. La conférence d’aujourd’hui marque le début d’un processus qui restera gravé dans l’histoire. Les développements qui en découleront, notamment la reconnaissance de l’identité et du statut kurdes en Syrie, auront sans aucun doute un impact sur les autres régions du Kurdistan. Chaque action, initiative et réglementation juridique qui sera élaborée en vue de cette reconnaissance influencera l’ensemble de la région. Par exemple, la reprise potentielle des rencontres avec M. Öcalan et son insistance à résoudre ce problème par des moyens démocratiques, ainsi que son appel à une société démocratique, puisent leur force dans ce contexte.

Si nous sommes aujourd’hui au Rojava, c’est précisément grâce à cet élan. C’est grâce à cette force que nous pouvons organiser ces réunions et assister à une conférence aussi historique. Toute avancée dans l’une des parties aura inévitablement un impact positif sur les autres. Comme nous l’avons déjà dit, le peuple kurde ne peut se permettre de perdre un siècle de plus. Comme vous le savez, depuis un siècle, nous vivons divisés par des frontières physiques tracées entre les quatre parties du Kurdistan. Pourtant, malgré ces frontières physiques, le peuple kurde n’a jamais intériorisé ces divisions, ni mentalement ni spirituellement. Nous sommes convaincus que dans les années à venir, cet esprit d’unité nationale émergera encore plus clairement, surmontant ces divisions artificielles, tant dans l’esprit que dans la pensée, et ouvrant la voie à une action collective plus forte.

Cette conférence pourrait-elle conduire à un changement dans la politique turque à l’égard du Rojava ? Comment pourrait-elle contribuer à la résolution de la question kurde en Turquie ?

Je crois que la Turquie doit désormais se défaire de ses préjugés à l’égard de l’administration du nord et de l’est de la Syrie. Si nous parlons aujourd’hui de paix avec les Kurdes en Turquie, nous devons également rechercher la paix avec les Kurdes partout dans le monde. De fait, ces efforts doivent être menés conjointement avec les Kurdes de toutes les régions et dans le respect de leurs acquis. Tenter de faire la paix avec les Kurdes à l’intérieur de ses frontières tout en maintenant l’hostilité envers les Kurdes au-delà de ces frontières ne profitera ni à la Turquie ni aux autres parties du Kurdistan. Par conséquent, la Turquie doit véritablement mettre fin à ses préjugés à l’égard de l’administration autonome de cette région. Elle doit également promouvoir une attitude positive envers les droits du peuple kurde et de toutes les autres communautés vivant ensemble dans cette région.

Que pensez-vous des organisations de femmes du Rojava ? En quoi constituent-elles un modèle pour d’autres mouvements de femmes au Moyen-Orient ?

Permettez-moi d’être très clair : tout d’abord, je dois dire que j’admire profondément l’organisation de femmes ici. Tout ce qui est fait est mené par des femmes et est concrétisé par leur initiative. Ce modèle est véritablement ambitieux. Il peut servir d’exemple au monde entier. Il existe actuellement ici un modèle de vie qui suscite la curiosité, l’inspiration et l’observation attentive du monde entier, un modèle né sous l’impulsion des femmes. Même si c’est notre première visite depuis le Kurdistan du Nord, nous pouvons déjà entendre et constater cette réalité. Cela devient encore plus clair au fil des conversations : des amis ici mentionnent que des délégations de nombreux pays viennent constamment témoigner de la construction de ce nouveau modèle de vie. Elles veulent le voir et l’expérimenter par elles-mêmes. Franchement, cela apparaît également comme une réalité passionnante et inspirante pour nous, Kurdes du Kurdistan du Nord. Ce modèle de vivre ensemble, ce modèle de coexistence, nous est précieux. Nous pensons qu’un tel modèle démocratique, qui défie la mentalité de l’État-nation en mettant l’accent sur la coexistence, doit émerger partout.

Nous puisons notre force dans l’organisation bâtie sous le leadership des femmes. Même lorsqu’elles s’expriment ici, elles le font avec une telle assurance que l’on ressent le succès, le combat et les victoires remportés grâce à ce combat. Les réalisations des femmes ici présentes servent aujourd’hui d’exemple au monde entier. Parallèlement, la fierté et l’honneur de mener un tel processus se reflètent dans chaque aspect de leur travail.

Comment la Conférence nationale kurde du Rojava pourrait-elle contribuer à la reconnaissance régionale et internationale du modèle d’administration autonome ?

Ce modèle de gouvernance est observé de près par beaucoup. Il peut servir d’exemple à tous ceux qui aspirent à une vie démocratique. Cependant, il constitue également un modèle incompatible avec le système capitaliste et la mentalité de l’État-nation, car il représente une troisième voie. Cette troisième voie est cruciale pour ceux qui aspirent à une vie démocratique, et ce modèle est reconnu, évalué et débattu dans de nombreuses régions du monde lors de panels, de conférences et de colloques.

La conférence qui se tient aujourd’hui au Rojava n’est pas seulement une étape importante pour le Rojava ou les autres peuples qui y vivent actuellement ; c’est une étape importante pour toutes les régions du Kurdistan. Dans un premier temps, elle sera peut-être particulièrement significative pour les habitants du Rojava, mais elle aura également un impact sur les quatre régions du Kurdistan et sur l’ensemble du Moyen-Orient. Avec cette conférence, les graines de cet impact plus large ont été semées ici. Une étape importante se profile : après la conférence, des réunions auront lieu avec Damas sur des sujets tant juridiques que politiques. Une fois le travail officialisé lors de la conférence consolidé, les puissances internationales seront contraintes de reconnaître cette administration.

Enfin, avez-vous un message du Rojava à adresser aux milieux politiques et à la population ?

Au Kurdistan du Nord, nous avons toujours suivi de loin la lutte au Rojava. Pourtant, nous l’avons toujours admirée. Être ici aujourd’hui, sur ces terres, la voir, la ressentir, la toucher et dialoguer avec les gens est vraiment précieux pour nous. Comme vous le savez, à quelques centaines de mètres de chez nous se trouve Nusaybin. À Nusaybin, de nombreux frères, sœurs, cousins ​​et proches de ceux qui sont ici vivent, mais la frontière étant fermée, ils ne peuvent ni communiquer ni se rendre visite. Nous sommes nous-mêmes arrivés ici par Erbil (Hewlêr), même si le trajet par Nusaybin aurait été beaucoup plus court. Ces portes doivent être ouvertes. L’État turc doit prendre les mesures nécessaires à cet égard. Empêcher les contacts n’arrêtera pas la lutte du peuple kurde ; les Kurdes continueront de se battre par tous les moyens.

Désormais, ils poursuivront ce combat avec encore plus d’énergie, dans un esprit d’unité. C’est pourquoi ces frontières, ces portes, doivent être supprimées. Les problèmes liés à la fermeture de ces frontières ne profitent pas non plus à la Turquie. Cela doit être clairement exprimé. Si la Turquie souhaite véritablement parvenir à la paix avec les Kurdes à l’intérieur de ses frontières, elle doit également reconnaître et faire la paix avec les Kurdes des autres régions. Croyez-moi, ce faisant, la Turquie en bénéficiera, tous les peuples de Turquie en bénéficieront, et surtout le peuple kurde. Je suis très heureuse d’être ici. Je suis fière d’assister à cette conférence historique. Je suis également très heureuse que nous puissions transférer l’expérience acquise ici au Kurdistan du Nord et en Turquie. (ANF)

RIEN K’ELLES fait découvrir aux enfants l’histoire des Kurdes au musée du Louvre

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PARIS – Le mercredi 21 mai 2025, l’association RIEN K’ELLES* organise une visite au musée du Louvre pour les enfants de 7 à 12 ans afin de leur faire découvrir l’histoire des Kurdes avec l’archéologue Mesut ALP.

Le RDV est donné à 12H30 devant la grande pyramide du musée du Louvre (entrée principale).

L’inscription (gratuite) et la visite concerne uniquement les enfants. Lien pour l’inscription ici

*RIEN K’ELLES est un Réseau de soutien, d’échange et de partage des femmes entrepreneuses, salariées et étudiantes qui a pour objectif principal la promotion et de défense des droits des femmes et l’aide à l’éducation et à la formation des jeunes filles, à l’insertion et au développement professionnel.