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Koma Şiyar remporte le Prix du festival de danses folkloriques kurdes – Mîhrîcana Govendên Kurdistan

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ALLEMAGNE – Le groupe folklorique kurde, Koma Şiyar a remporté le Prix des danses folkloriques du Kurdistan en interprétant une danse propre à la région de Riha/Wêranşar (Urfa/Viranşehir).

Le plus ancien festival de danses folkloriques du Kurdistan (Mîhrîcana Govendên Kurdistan) célébrant la culture kurde en Europe a eu lieu les 27 et 28 mai à Hanovre, en Allemagne. Lors de la 34e édition du Festival folklorique kurde, un premier Prix a été décerné au groupe folklorique Koma Şiyar dans le domaine de la recherche sur la culture kurde. Au total, 23 groupes folkloriques kurdes d’Allemagne, de Suisse et de France ont participé au festival.

Le dernier jour de l’événement de deux jours qui s’est tenu à Hanovre avec le slogan « Notre culture est notre identité », 23 équipes de danse (govend) ont exposé leurs compétences devant l’équipe du jury et des milliers de Kurdes qui ont assisté à l’événement.

Le Festival Mîhrîcan a été animé par Yılmaz Kaba et Berfin Hezil. L’événement a commencé par une minute de silence à la mémoire des martyrs qui ont participé au travail culturel kurde et de tous les artistes qui ont perdu la vie.

Les artistes kurdes Hozan Xanemîr, Diyar Mehrovî, Baran-Serhat et le trio Serhan ont également enflammé la salle avec leurs chansons (stran).

Le professeur de folklore vétéran Welî Botî, s’exprimant au nom du comité organisateur, a déclaré que Mîhrîcan est un festival culturel plutôt qu’une compétition, et a ajouté : « L’important est de soutenir cette culture et de la maintenir vivante ».

Le représentant de TEV-ÇAND, Dîrok Viyan, a déclaré que de telles activités sont la meilleure réponse aux politiques d’assimilation imposées par l’ennemi, et a ajouté : « Nous résistons avec la culture tout comme nous résistons dans la guerre et la politique, et nous continuerons à résister. »

Le co-président de l’Assemblée populaire de Hanovre, Rêwî Rêdur, a également déclaré qu’ils étaient honorés d’accueillir un tel événement et a déclaré : « Nous félicitons nos jeunes qui protègent notre culture ancienne ».

Le groupe Salzgitter remporte le premier prix

Koma Şiyar, de la ville de Salzgitter, a remporté le premier prix cette année avec les danses spécifiques à la région de Weranşar, tandis que Koma Evîna Welat, qui a participé de Bâle, a remporté la deuxième place avec des danses de Bitlis ; Koma Laleş de Celle a remporté le troisième prix.

Les groupes folkloriques Koma Faraşîn et Koma Şehîd Delil Çiyager de Berlin ont été jugés dignes du prix spécial du jury, tandis que le prix du costume a été décerné à l’équipe féminine Koma Evîna Welat et le prix de la recherche à l’équipe Koma Kulîlkên Welat de Duisburg.

ANF

« Face à Erdogan, la résistance du peuple kurde se poursuivra »

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PARIS – Le lendemain de la « réélection » d’Erdoğan à la tête de la Turquie, les Kurdes traqués par le régime turc se disent déterminer à poursuivre la lutte face à Erdogan, malgré les menaces que font peser les forces armées turques et des milices jihadistes alliés.

De son côté, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a publié le communiqué ci-dessous exprimant ses inquiétudes suite à la réélection d’Erdogan et de la mise en œuvre de son plan de l’éradication du peuple kurde.

CDK-F: Face à Erdogan, la résistance du peuple kurde se poursuivra

Le Conseil Démocratique Kurde en France exprime aujourd’hui son inquiétude suite à la réélection de Recep Tayyip Erdogan à la présidence de la Turquie. L’écho de l’histoire sombre semble plus fort que jamais avec cette victoire électorale.

Le mécanisme du pouvoir en place et la composition du nouveau parlement turc sont malheureusement alignés sur une rhétorique anti-kurde qui est soutenue par un consensus d’une ampleur préoccupante. C’est un régime qui semble se préparer à réaliser ce qu’il n’a pas pu accomplir au siècle dernier: l’éradication du peuple kurde.

Aujourd’hui, nous dénonçons avec force l’engagement tacite des grandes puissances internationales qui semblent soutenir la consolidation du pouvoir de l’AKP d’Erdogan en Turquie. Ces acteurs mondiaux, dans leur quête d’intérêts géopolitiques et géostratégiques, cautionnent, par leur silence, un plan d’annexion et d’occupation du Kurdistan du Sud (Kurdistan irakien) et du Rojava (Kurdistan syrien).

Face à cette situation, nous tenons à affirmer haut et fort que la résistance kurde ne faiblira pas. Nous ne serons pas réduits au silence. Nous ne serons pas effacés. Nous continuerons à nous battre pour nos droits fondamentaux, pour notre survie et pour notre liberté.

Il est essentiel que la communauté internationale prenne conscience des menaces que pose le nouveau régime turc extrémiste et salafiste à la démocratie, à la liberté, à la stabilité régionale et internationale, et aux droits fondamentaux des peuples de la région.

Nous appelons l’opinion publique française, les partis politiques, les organisations associatives et syndicales à se joindre à notre résistance, à soutenir notre lutte pour la justice et la démocratie, et à condamner la répression du peuple kurde en Turquie et dans les autres parties du Kurdistan.

Le Conseil Démocratique Kurde en France continuera de servir de porte-parole pour la cause kurde, en dénonçant les injustices que notre peuple subit et en luttant pour nos droits. Ensemble, nous résisterons.

TURQUIE. Un mercenaire syrien se fait photographier en votant pour Erdoğan aux élections turques

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Le président turc, Erdogan n’utilise pas les mercenaires syriens uniquement comme chair à canon dans ses guerres impérialistes au Kurdistan ou au Moyen-Orient, il les utilise également comme « électeurs » pour renfoncer son régime islamo-fasciste grâce à la nationalité turque accordée en masse aux extrémistes syriens et à leurs familles résidant en Turquie ou dans les régions syriennes occupées par la Turquie. En décembre 2022, certaines sources turques affirmaient que 466 000 Syriens avaient été inscrits sur les listes électorales turques. Le Haut conseil électoral turc avait ramené ce chiffre à 163 044 Syriens. Un de nombreux mercenaires syriens à avoir voté pour Erdogan est Mutasim Abbas, basé dans la région kurde d’Afrin occupée par la Turquie depuis mars 2018.

Le commandant de la faction Al Mu’tasim de la faction de l’Armée nationale syrienne (anciennement Armée syrienne libre), Mutasim Abbas a posé pour des photos alors qu’il votait aux élections présidentielles turques dimanche.

« Avec vous en paix et en guerre, Monsieur le Président. Erdoğan a aidé notre peuple et notre révolution… avec un islam civilisé face aux ténèbres », a déclaré Mutasim Abbas dans un tweet.

La faction basée à Alep est favorable à un processus de paix politique dans ce pays déchiré par la guerre mais s’oppose aux propositions de la Russie et des États-Unis. Il est en possession d’armes distribuées lors du programme de formation et d’équipement des États-Unis en 2014, et il a participé à la première opération transfrontalière de la Turquie sur le territoire syrien en 2016, l’opération Bouclier de l’Euphrate, suivie de l’opération Rameau d’olivier qui ont permis à la Turquie d’occuper plusieurs régions syriennes. Depuis lors, la faction Al Mu’tasim a été formée par les forces armées turques.

Le porte-parole de la division, Mustafa Sejari, a également tweeté en faveur d’Erdoğan, et a déclaré que la victoire électorale actuellement non officielle d’Erdoğan était « une victoire pour nous tous ».

Il y a environ 3,5 millions de Syriens en Turquie sous statut de protection temporaire, selon les chiffres officiels, alors que certaines estimations vont jusqu’à 10 millions. Selon le Haut Conseil électoral, 163 044 Syriens en Turquie ont obtenu la citoyenneté et ont donc le droit de vote. Les politiciens de l’opposition ont mis le nombre plus haut, entre 215 000 et 466 000 personnes.

Il y a environ 1,35 million de résidents nés à l’étranger ayant le droit de vote en Turquie, selon une étude du principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), dont 557 157 sont nés en Bulgarie et en Allemagne. Au total, quelque 64,1 millions de personnes ont le droit de voter aux élections en Turquie.

Medya Naws

TURQUIE. La « réélection » d’Erdoğan célébrée par la chasse aux Kurdes et opposants

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Le sang a coulé après les élections présidentielles turques, comme l’avaient promis les sbires d’Erdogan. On signale le meurtre d’un enfant dans le canton kurde d’Afrin occupé par les forces turco-jihadistes, d’un partisan d’IYI parti à Ordu et de nombreux blessés dans les quartiers kurdes et alévis d’Istanbul.

Après l’annonce de la « réélection » d’Erdoğan, des groupes armés ont fait coulé du sang en Turquie et dans le canton kurde d’Afrin occupé par les forces turco-jihadistes. De son côté, Erdogan a promis devant ses supporters qu’il n’appliquerait jamais l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme concernant Selahattin Demirtas. Ses supporters l’ont applaudi en criant « pendaison pour Selo [Selahattin Demirtas] ».

Alors que le président turc Erdoğan, a annoncé lors de son meeting de victoire dimanche soir qu’il ne « libérerait jamais » l’ancien coprésident du Parti démocratique des peuples (HDP), Selahattin Demirtaş, des dizaines de milliers de personnes présentes réclamaient haut et fort la peine de mort pour Demirtaş. Cette scène est symbolique de ce qui devait se passer le soir et la nuit en Turquie, au Kurdistan du Nord et dans les zones occupées du Rojava par les forces turco-jihadistes. Au cours de la nuit, on a signalé de nombreuses attaques des partisans d’Erdoğan avec ou sans uniforme.

Ordu: Le travailleur de campagne d’IYI Parti, Erhan Kurt assassiné

À Gülyalı, dans la province d’Ordu, dans la mer Noire, le travailleur électoral Erhan Kurt (IYI Parti) a été victime d’une attaque meurtrière par une foule en délire de partisans d’Erdoğan. L’attaque semble avoir eu lieu directement devant l’association de quartier du parti d’extrême droite IYI, allié au CHP. Le député du CHP, Seyit Torun, a déclaré : « À Gülyalı, Ordu, des soi-disant fêtards ont poignardé à mort notre jeune frère Erhan Kurt. Honte à cette haine et à ce discours haineux. Que ta place soit au paradis, cher frère. Nous ne laisserons pas cette affaire en suspens jusqu’à ce que ce meurtre soit traduit en justice et que tous les responsables soient punis ! »

Alanya: les fascistes de l’AKP tirent devant les logements des familles kurdes

A Alanya, dans la province d’Antalya, il y avait une ambiance de lynchage après l’annonce de la victoire électorale d’Erdoğan. À Sugözü, une foule de partisans de l’AKP armé « en fête » s’est rassemblée devant les logements de familles kurdes et a commencé à tirer au milieu de slogans racistes. Des balles ont touché plusieurs maisons du quartier. Les familles qui craignaient pour leur vie ont appelé la police mais elle ne s’est pas déplacée.

Dans les provinces kurdes du nord d’Êlih (Batman), Colemêrg (Hakkari) et Amed (Diyarbakir), les attaques policières contre les manifestations dénonçant la fraude électorale ont donné lieu à de violents affrontements. Des affrontements ont également été signalés dans les quartiers kurdes et alévis d’Istanbul. Du gaz lacrymogène, des canons à eau et des balles en caoutchouc auraient été utilisés. On signale de nombreux blessés.

Afrin: Les djihadistes célébrant la victoire d’Erdogan tuent un enfant

Dans Afrin occupée, les groupes djihadistes fidèles à Erdoğan ont célébré la victoire du dictateur avec une frénésie particulière et ont tiré partout avec des mitrailleuses et des fusils d’assaut. On rapporte que trois habitants de Mehmûdiyê, à Afrin, ont été blessées par des tirs aveugles lors de la célébration de la victoire d’Erdoğan. Des informations non confirmées font également état d’un enfant tué par des partisans d’Erdoğan à Afrin.

ANF

6e Festival des Femmes Kurdes « Fidan Dogan – Rojbin »

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PARIS – La 6e édition du Festival des Femmes Kurdes dédié à la militante Fidan Dogan (Rojbin) aura lieu le dimanche 18 juin, sur la place Stalingrad, à Paris.

Les musiciennes Bermal Çem, Mizgin Tahir, soprano originaire du Rojava, Beyan, musicienne originaire de Kirmaşan (Rojhilat), le duo Dida & Pîya et le groupe de musique féminin JIN MA monteront sur la scène lors du 6e Festival des Femmes Kurdes, en plus des danses folkloriques kurdes (govend) et tamoule, ainsi que des prises de parole. Des ateliers ludiques pour enfants sont également prévus.

Programme du 6ème Festival des Femmes Kurdes Fidan Dogan – Rojbin

Voici le communiqué du Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) invitant les femmes à leur festival:

          6ème Festival des Femmes Kurdes Fidan Dogan – Rojbin
« Jin, jiyan, Azadî », « notre vengeance sera la révolution des femmes »

« Le Mouvement des femmes kurdes en France vous invite à participer au 6ème Festival des Femmes kurdes, en hommage à Fidan Dogan-Rojbin.

Les femmes kurdes préparent le 6ème Festival des Femmes Fidan Doğan (Rojbin). Le festival, organisé sous le slogan « Jin Jiyan Azadî, notre vengeance sera la révolution des femmes », se tiendra sur la Place Stalingrad.

Le festival de cette année est dédié à Emine Kara (Evîn Goyî), membre du Mouvement des femmes kurdes en France assassinée dans un attentat terroriste le 23 Décembre 2022 à Paris.

Les femmes Kurdes sont aujourd’hui le pilier principal du combat pour la libération du peuple kurde et défendent les valeurs émancipatrices de la lutte des femmes partout dans le monde. Héritières d’une longue tradition de résistance elles s’inscrivent malgré les répressions et la guerre, dans la réalisation d’un projet de société démocratique, féministe et écologique.

Cet événement culturel rendra hommage aux luttes des femmes au niveau international, à Rojbin qui a mené son combat en France. Rojbin s’est engagée dans la révolution féminine kurde sur les traces de la figure emblématique de la résistance: Sakine Cansiz. Elle s’est associée et a aussi initié beaucoup d’activités contre toutes les formes du système patriarcal. En concrétisant sa démarche contre les féminicides, elle a suivi le chemin d’Olympes de Gouges, d’Emma Goldman, Clara Zetkin, Dulcie September, Sakine Cansiz, et beaucoup d’autres militantes pour l’émancipation des femmes.

Nous appelons toutes les femmes à se mobiliser pour renforcer la solidarité internationale entre toutes les femmes de la planète. »

Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F)

Présidentielle en Turquie. Mise en garde contre l’utilisation frauduleuse du « document 142 » par des militaires et policiers

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TURQUIE / KURDISTAN – Hier, la responsable du parti CHP pour Istanbul, Canan Kaftancıoğlu, a mis en garde les assesseurs des bureaux de vote contre l’éventualité d’utilisation frauduleuse du document 142 remis aux militaires et policiers pour voter dans n’importe quel bureau de vote, sans y être inscrit, mais devrait être rendu après le vote. (Lors des élections du 14 mai, des cas d’utilisations frauduleuses du document 142 avaient été signalés dans plusieurs régions kurdes.)

Hier, la responsable du parti CHP pour Istanbul, Canan Kaftancıoğlu, a mis en garde les membres du comité de vote contre les policiers qui peuvent voter plusieurs fois en utilisant le fameux document 142 (belge 142) qu’ils ont en leur possession.

Dans un message publié sur Twitter, Kaftancıoğlu a mis en garde les membres du comité de vote contre la possibilité que les agents de sécurité puissent voter plusieurs fois en utilisant le document 142 qui leur a été donné afin qu’ils puissent voter dans n’importe quel bureau électoral dans la région où ils sont missionnés pendant l’élection.

Le commandement général de la gendarmerie et la direction générale de la sécurité ont annoncé qu’ils porteraient plainte contre Canan Kaftancıoğlu pour « insultes et calomnies ».

Qu’a dit Kaftancıoğlu ?

Canan Kaftancıoğlu, présidente du CHP İstanbul, a partagé un message hier (27 mai) dans lequel elle s’est adressée à tous les citoyens pour qu’ils siègent dans les commissions de vote lors du second tour des élections présidentielles.

Kaftancıoğlu a écrit : « A tous les présidents, membres et observateurs des commissions de vote;

Les policiers peuvent voter avec l’original du document numéro 142, et ils doivent soumettre le document au président de la commission de scrutin ! Examinez attentivement le document. Ne laissez pas les personnes qui souhaitent voter dans votre bureau avec un photocopie ou avec un autre document. »

« Si vous surprenez quelqu’un en flagrant délit, faites un rapport. Parlez-en à l’avocat commis d’office à votre bureau de vote et n’oubliez pas de déposer plainte contre la personne. Vous pouvez également cracher au visage de la personne, mais ce n’est pas nécessaire. Parce que c’est un acte que seules les personnes sans vergogne peuvent faire. »

Via Bianet

Conférence « Soulèvement dirigé par des femmes en Iran » au Parlement européen

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BRUXELLES – L’Institut kurde de Bruxelles et la Plate-forme démocratique iranienne organisent la conférence « Insurrection menée par des femmes en Iran : l’Iran à la croisée des chemins entre répression ou révolution ? » le 6 juin au parlement européen. L’événement qui aura lieu entre 10h et 18h dans la salle Spinelli 1G2 du Parlement européen, est organisé en partenariat avec la Gauche européenne, les Socialistes et démocrates progressistes et les Verts européens.

Voici le programme de la conférence, à laquelle participeront des députés européens, des militantes du mouvement des femmes, des représentants des organisations de travailleurs et des partis politiques:

Costas Mavrides, membre du PE du groupe Alliance des socialistes et démocrates progressistes (S&D) au Parlement européen, ouvrira la conférence; Le porte-parole de la Plateforme démocratique iranienne Azad Karimi et la militante du mouvement des femmes Ellahe Sadr prononceront des discours.

Origines historiques de la crise actuelle

Le premier panel animé par la militante kurde Rojin Mukriyan discutera des origines de la crise actuelle en Iran. Les invité.e.s du panel sont: François Alfonsi, député membre du groupe des Verts/Alliance libre européenne et membre du groupe d’amitié kurde au PE, le professeur Abbas Vali, le porte-parole du parti démocratique azerbaïdjanais-iranien Simin Sabri, Meysam Beit Seyed, l’un des dirigeants syndicaux iraniens et organisateurs de manifestations ouvrières dans la région arabe d’Ahvaz, militante des droits humains, chef de projet UNPO Shima Silavi, militante du mouvement des femmes baloutches, Fariba Balouch.

Les responsabilités des Kurdes dans la démocratisation de l’Iran

Dans le deuxième panel qui se tiendra dans l’après-midi, « Perspectives et responsabilités kurdes dans la démocratisation de l’Iran » seront discutées.

Parmi les intervenant.e.s de cette section, qui sera animée par Diman Sohrabi, figurent Ebrahim Alizadeh, porte-parole de l’Organisation du Kurdistan du Parti communiste iranien, KOMALA, leader du Parti démocratique du Kurdistan iranien (PDKI), Mustafa Hijri, et Siamand Moeini, co-président du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK).

Le panel sera suivi d’une session de questions-réponses.

Propositions de solutions

Le troisième panel, animé par Soheila Shariari, s’intitule « La voie à suivre : propositions de solution ». Dans cette section, la parlementaire du groupe de gauche du Parlement européen – GUE/NGL Silvia Modig, le porte-parole du Parti populaire du Baloutchistan Nasser Boladai, le secrétaire général de la lutte arabe pour la libération d’Al-Ahvaz Said Hamidan et la représentante de l’Association des femmes libres du Kurdistan oriental Maryam Fathi feront des présentations.

La conférence s’achèvera par un discours de clôture.

ANF

 

Fraudes lors des élections présidentielles en Turquie

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TURQUIE / KURDISTAN – Des avocats chassés des bureaux de vote par des policiers, des assesseurs du CHP attaqués par des hommes voulant voter pour des femmes, votes collectifs… dès l’ouverture des bureaux de vote pour le 2e tour des élections présidentielles turques, d’innombrables irrégularités et actes de violences sont signalés notamment dans les régions kurdes dirigées par des « Hors-la-loi » du parti AKP et ses alliés islamo-nationalistes.

 

Aujourd’hui, plus de 60 millions d’électeurs de Turquie votent pour choisir entre le président sortant Erdogan et l’opposant Kiliçdaroglu. Dès l’ouverture des bureaux de vote dans les régions kurdes, de nombreuses irrégularités ont été signalées par les médias.

Province d’Urfa

Dans la province d’Urfa, un groupe d’hommes qui veulent voter à la place des femmes au bureau de vote de Karaali dans le district d’Eyyübiye, a blessé l’ancien député CHP, Ali Şeker, qui s’est opposé à cette action illégale.

 

Toujours dans la province d’Urfa, un groupe d’électeurs d’Erdogan qui voulaient voter en groupe ont blessé les assesseurs du parti CHP dans le quartier rural de Yazlıca, dans le district d’Akçakale, quand ces derniers se sont opposés à cette acte illégal.

L’avocat Ronahi Paydaş

L’avocat Ronahi Paydaş, membre de la commission juridique de la du CHP àUrfa, a déclaré sur Twitter : « Alors que nous empêchions le vote de masse ici, nous et nos agents électoraux avons été attaqués, menacés et insultés. Nous avons quitté le village pour porter plainte car notre sécurité n’est pas assurée. »

Provence de Mardin

Dans la province kurde de Mardin, les policiers ont chassé les avocats des bureaux de vote et cherchent des assesseurs pour le parti AKP du président Erdogan dans les districts d’Artuklu, Rişmîl (Yeşilli), Nisêbîn (Nusaybin) et Qoser (Kızıltepe). Dans certains bureaux de vote, le vote collectif a lieu de manière illégale par les supporters d’Erdogan.

Mardin Yeşilli – le bureau de vote de Sakarya ilkokulu

Alors que les policiers ont empêché les avocats d’entrer dans le bureau de vote de Sakarya dans le district de Rişmîl, le maire de l’AKP et le président du district de l’AKP se sont rendus dans les urnes et ont menacé les assesseurs du parti d’opposition CHP.

Vote collectif

Des votes collectifs ont eu lieu dans les bureaux de vote 1025, 1026 et 1027 à Şirinevler, dans le district de Rişmîl. Le président (AKP) du bureau de vote a menacé l’assesseur du CHP quand il a voulu s’opposer au vote groupé.

 

Province de Diyarbakir (Amed)

Dans la province de Diyarbakir, les assesseurs du Parti de la gauche verte (Yesil Sol) ont constaté qu’un mineur de moins de 18 ans avait été nommé assesseur par le parti islamiste HUDA-PAR (Hizboullah turc allié à Erdogan) pour le bureau de vote de l’école Bağcılar İmam hatip ortaokulu, à Rezan (Bağlar). Suite à leur objection, l’adolescent a été éloigné du bureau de vote, sans qu’il y ait un procès verbal dressé au sujet de l’incident.

Province de Şirnak

Dans la province kurde de Şirnak, une voiture sans plaque d’immatriculation a été garée devant un bureau de vote de de Cizre. La voiture garée devant le bureau de vote de « Cizre Spor Lisesi » a été retirée sur les objections des assesseurs du parti Yesil Sol.

D’innombrables irrégularités sont signalées sur Twitter dans tout le pays, même si le site Kurdistan au féminin se concentre sur celles plus nombreuses commises dans les régions kurdes dirigées par des « Hors-la-loi » du parti AKP et ses alliés islamo-nationalistes.

 

Le message féministe et politique de l’actrice turque Merve Dizdar au Festival de Cannes

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L’actrice turque, Merve Dizdar a reçu le Prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes 2023 pour son rôle dans « Les Herbes sèches »* de Nuri Bilge Ceylan. La jeune actrice de 36 ans a dédié son prix aux femmes et à tous ceux qui luttent en Turquie pour leurs droits au risque de leur vie.

A l’occasion de la remise du Prix, Merve Dizdar, première Turque prix d’interprétation féminine au Festival de Cannes**, a déclaré qu’elle dédiait son prix à toutes les femmes qui refusent la vie que la société / la famille veut leur imposer, « mais lutte au risque de leur vie, sans perdre l’espoir quoi qu’il arrive, et à tous les esprits combatifs qui attendent de vivre les beaux jours qu’ils méritent en Turquie. » Un message qui résonne comme une critique directe du président islamo-conservateur turc alors que les Turcs et Kurdes de Turquie doivent choisir aujourd’hui entre le président sortant et l’opposant Kiliçdaroglu lors du 2e tour des élections présidentielles turques.

* »Les Herbes sèches » (Kuru Otlar Üstüne)

Synopsis

Après avoir enseigné pendant quatre ans dans l’école locale d’un village reculé d’Anatolie, Samet et son collègue Kenan sont confrontés à des accusations de harcèlement sexuel de la part de deux élèves. Date de sortie: 12 juillet 2023 (France)

**Le Festival de Cannes (appelé Festival international du film de 1946 à 2002) est un festival de cinéma international se déroulant chaque année à Cannes.

TURQUIE. Acquittement des suspects du procès de « JİTEM – ANKARA »

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TURQUIE – Tous les accusés dans une affaire impliquant les paramilitaires turcs (JITEM) auteurs des meurtres de milliers de Kurdes et d’opposants de gauches commis par les forces de l’État turc dans les années 1990 ont été acquittés. Déclarant que l’acquittement des accusés dans l’affaire « JİTEM – ANKARA » était une décision politique, l’avocat Sertaç Ekinci, fils d’Yusuf Ekinci, une des victimes de JITEM dans les années 90, a déclaré: « Nous considérons qu’il s’agit d’une triste décision concernant l’avenir de la Turquie et la démocratie turque ».

Tous les accusés dans l’affaire ANKARA-JITEM, dont l’ancien chef de la police et ministre de l’Intérieur Mehmet Ağar et l’ancien agent de renseignement Korkut Eken, ont été acquittés lors de leur procès à Ankara le 26 mai, ce qui signifie qu’il n’y a plus de procès en cours pour les crimes commis par les forces étatiques turques contre l’opposition de gauche et kurde du pays dans les années 1990.

L’affaire Ankara JITEM tournait autour des exécutions extrajudiciaires de 19 personnes entre 1993 et ​​1996 à Ankara et dans les villes voisines. La septième audience de l’affaire a eu lieu à la première Cour pénale d’Ankara.

Dix-neuf accusés, dont Mehmet Ağar, l’ancien chef du département des opérations spéciales İbrahim Şahin, et les anciens officiers des opérations spéciales Korkut Eken, Ayhan Çarkın, Ayhan Akça, Ercan Ersoy, Ahmet Demirel et Enver Ulu, tous membres présumés des paramilitaires turcs, ont été impliqués dans l’affaire.

L’accusation a plaidé en faveur de l’acquittement des accusés sur la base de déclarations contradictoires et du temps qui s’est écoulé, ce qui a entravé l’acquisition de nouvelles preuves.

Les avocats participants ont demandé du temps pour répondre à la déclaration finale, mais leur demande a été rejetée par le tribunal, qui y a vu une tentative de prolonger le procès. Par la suite, les avocats représentant les accusés ont exprimé leur accord avec le résumé de l’accusation et ont demandé leur acquittement.

Eres Baskın, un participant à l’affaire, s’est adressé au tribunal en termes émouvants, exprimant la nécessité de découvrir la vérité sur le sort des 19 personnes impliquées. Baskın, qui demandait justice depuis une décennie, a juré de poursuivre la lutte en dehors de la salle d’audience, en s’associant à des organisations comme les Mères du Samedi, qui plaident pour la justice dans les cas de disparitions forcées.

L’avocat Sertaç Ekinci a fait valoir que le tribunal n’avait pas le pouvoir suffisant pour faire la lumière sur les meurtres non résolus et a contesté la demande d’acquittement. Il a souligné l’utilisation des pistolets mitrailleurs UZI dans les crimes, qui avaient été révélés par Sedat Peker, un ancien patron de la mafia devenu lanceur d’alerte maintenant en exil. Ekinci a considéré la demande d’acquittement comme une violation des principes juridiques généraux et a exhorté le tribunal à la rejeter.

D’autres avocats impliqués dans l’affaire ont également fait part de leurs préoccupations. Yusuf Ataş a critiqué une décision de la cour d’appel, affirmant qu’elle reflétait l’opinion du tribunal de première instance, sapant ainsi la notion de procès équitable. Nuray Özdoğan a souligné l’importance de discuter de toutes les preuves et a critiqué l’accusation pour ce qui semblait être la défense des accusés.

Plusieurs organisations de défense des droits de la Turquie, dont l’Association de surveillance pour l’égalité des droits et l’Association des droits de l’homme, ont publié une déclaration commune en février, appelant à ce que l’affaire soit empêchée de tomber sous le coup du délai de prescription.

Finalement, le tribunal a décidé d’acquitter tous les accusés, laissant un sentiment de déception et de désespoir parmi les familles des victimes, qui avaient espéré que justice serait enfin rendue. Cette décision d’acquittement a soulevé des inquiétudes quant à une culture d’impunité qui prévaut et à la nécessité de rendre des comptes dans le système judiciaire turc.

Alors que l’affaire Ankara JITEM touche à sa fin, des questions subsistent quant à savoir si les crimes commis dans les années 1990, qui ont marqué la tristement célèbre guerre contre les progressistes du pays et l’opposition kurde, seront un jour pleinement confrontés et résolus.

ARRIÈRE-PLAN

Les rapports de la Commission parlementaire turque d’enquête sur les assassinats politiques par échec en 1995 et de la Commission Susurluk en 1996 ont révélé la création d’une unité connue sous le nom de JİTEM*. Cette unité a été mise en place au sein de l’organisation étatique sous prétexte de lutte contre le terrorisme mais a été largement et systématiquement impliquée dans des actes de torture, des disparitions et des exécutions extrajudiciaires au nom de l’État depuis la fin des années 80. Une quantité importante d’informations et de documents ont été trouvés comme preuves à l’appui de ces affirmations.

Cependant, malgré les preuves, aucune enquête n’a été ouverte sur les activités du JİTEM et aucun procès n’a été engagé pendant une longue période. Les actes d’accusation préparés en 1999 et 2005 concernant la disparition forcée de 12 personnes à Diyarbakır et dans ses environs, dont Hasan Caner, Hasan Utanç, Tahsin Sevim, Mehmet Mehdi Kaydu, Harbi Arman, Lokman Zuğurli, Zana Zuğurli, Servet Aslan, Şahabettin Latifeci, Ahmet Ceylan, Mehmet Sıddık Etyemez et Abdülkadir Çelikbilek avaient conclu que les prévenus avaient « participé à l’organisation JİTEM », « créé une organisation pour commettre un crime » et « commis plusieurs homicides ».

La détermination du tribunal approprié pour traiter ces affaires est devenue un sujet de débat, impliquant les cours de sûreté de l’État, les tribunaux militaires, les tribunaux spécialement autorisés, les cours pénales et les tribunaux de contentieux. Enfin, en 2010, les procès ont débuté devant la 2e Cour pénale de Diyarbakır, appelée affaire principale du JİTEM. En 2014, cette affaire a été fusionnée avec l’enquête sur le meurtre de l’intellectuel et journaliste kurde Musa Anter, et pour des raisons de « sécurité », elle a été transférée à la 6e Cour pénale d’Ankara en 2015. En 2019, l’affaire concernant la disparition d’Ayten Öztürk, une ouvrière d’usine d’Elazığ, a également été consolidée avec ces affaires en cours.

Qu’est-ce que le JITEM?

*JITEM est l’abréviation de Jandarma İstihbarat ve Terörle Mücadele (service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie). JITEM a été actif dans le conflit kurde en Turquie. Après le scandale de Susurluk, les anciens premiers ministres Bülent Ecevit et Mesut Yılmaz ont confirmé l’existence de JİTEM.

PARIS. Présentations de la revue « Études Kurdes » et du livre « Introduction à la linguistique kurde »

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PARIS – L’Institut kurde de Paris organise deux présentations d’ouvrages le samedi 3 juin à l’occasion de la publication du 15e numéro de la revue « Études Kurdes » ayant pour thème « Genre et politique dans les espaces kurdes » ainsi que du livre « Introduction à la linguistique kurde » du linguiste Salih AKIN.

L’Institut kurde a le plaisir de vous inviter à la présentation du 15e numéro de la revue Études Kurdes, qui vient de paraître, en présence des contributeurs de ce numéro ayant pour thème « Genre et politique dans les espaces kurdes ». (Avec Pierre BANCE, Fatemeh KARIMI, Hardy MÈDE et Somayeh ROSTAMPOUR)

Cette présentation sera suivie de celle de l’« Introduction à la linguistique kurde » de Salih AKIN, professeur à l’Université de Rouen, publié par les éditions Lambert-Lucas.

RDV le samedi 3 juin 2023, à 16 heures,
A l’Institut kurde de Paris
106, rue La Fayette, F-75010 Paris
M° Poissonnière – Gare du Nord – Gare de l’Est

JÎNA-BENDAN – Femme Vie Liberté, Recueil de poésie en soutien aux femmes du Kurdistan et d’Iran

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PARIS – En novembre 2022, la poétesse kurde Nazand Begikhani et plusieurs autres poètes francophones rendaient un hommage poétique à Jina Mahsa Amini et toutes les femmes en Iran et au Kurdistan en lutte pour leurs droits à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Ce projet poétique baptisé « Jînabendan », un nom combiné du nom de Jîna Mahsa Amini. « Bendan » vient de Khana bendan (Henne Bendan), la fête ayant lieu la veille du mariage lors de laquelle on applique du henné sur les mains de la future mariée pour marquer la fin de la vie de jeune fille et l’entrée dans la vie conjugale.

Les poèmes lus ce jour-là ont été réunis dans un recueil publié par la maison d’Éditions L’Harmattan (collection: Peuples cultures et littératures de l’Orient) sous le titre de « JÎNA-BENDAN ».

« Ce recueil est inspiré de la résistance des femmes du Kurdistan et d’Iran qui se battent depuis le mois de septembre 2022 pour la liberté et contre l’oppression étatique et patriarcale du régime des ayatollahs. Il contient 44 poèmes de poètes français et francophones [en solidarité avec] cette jeunesse révoltée et inspirante. »

Livre à commander ici: JÎNA-BENDAN Femme Vie Liberté – Recueil de poésie en soutien aux femmes du Kurdistan et d’Iran

*Jîna-Bendan rend hommage et célèbre la vie de Jîna Amini et ces centaines de femmes, hommes et enfants massacrés par le régime iranien pour avoir voulu vivre libres.