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SYRIE. Mazloum Abdi salue la levée des sanctions américaines contre la Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Le commandant kurde, Mazloum Abdi salue la levée des sanctions américaines contre la Syrie annoncée aujourd’hui par le président américain Donald Trump à Ryad, en Arabie Saoudite, où il se trouve dans le cadre de sa tournée au Proche-Orient.

Dans un message publié sur la plateforme X (ancien Twitter), le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a exprimé sa gratitude au président américain Donald Trump pour avoir levé les sanctions américaines contre la Syrie.

Abdi a souligné que la décision de lever les sanctions américaines sur la Syrie aura un impact positif sur le pays.

Le commandant en chef des FDS a exprimé son espoir que cette mesure servira à soutenir la stabilité et la reconstruction, garantissant un avenir meilleur à tous les Syriens.

Il a conclu : « La Syrie mérite toujours le meilleur. »

Lors d’un discours prononcé dans la capitale saoudienne, Riyad, le président américain Donald Trump a annoncé aujourd’hui sa décision de lever les sanctions contre la Syrie. Par ailleurs, on annonce que Trump rencontrera demain le président syrien Ahmed Al-Charaa, toujours à Ryad…

TURQUIE. Une prisonnière kurde innocentée après 26 ans de captivité

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TURQUIE – IZMIR – Azime Işık, prisonnière politique kurde emprisonnée depuis 26 ans, a été acquittée dans l’affaire Mavi Çarşı lors d’un nouveau procès.
 
 
Azime Işık, détenue à la prison pour femmes de Şakran depuis 26 ans, a été acquittée dans l’affaire de l’attaque de Mavi Çarşı (Marché Bleu) d’Istanbul. Suite à cette décision, Azime Işık a été libérée.
 
Azime Işık a été arrêté en lien avec l’attaque du Mavi Çarşı à Kadıköy, Istanbul, le 13 mars 1999, au cours de laquelle 13 personnes ont perdu la vie. Le 7 mai 2007, la 11e Haute Cour pénale d’Istanbul a condamné Azize Işık à la réclusion à perpétuité pour notamment « atteinte à la souveraineté de l’État ».
 
Dans le même dossier, Engin Atabey, Abdullah Günay et Metin Yamalak ont ​​été condamnés à la réclusion à perpétuité aggravée. Ces décisions ont été approuvées par la Cour de cassation (Yargıtay).
 
L’affaire a ensuite été portée devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Suite à la décision de la CEDH de procéder à un nouveau procès, l’affaire a été renvoyée devant la Cour constitutionnelle (AYM). Conformément à la décision de la Cour constitutionnelle, le dossier a été transmis au tribunal local.
 
Lors de l’audience tenue aujourd’hui à la 11e Haute Cour pénale d’Istanbul, Azime Işık a été acquittée.

TURQUIE. Prolongation de captivité d’une otage kurde emprisonnée depuis 30 ans

TURQUIE / KURDISTAN – La prisonnière politique kurde, Ardıl Çeşme ne sera pas libérée avant la fin de sa peine de 30 ans. Le conseil pénitentiaire a ordonné de prolonger de six mois supplémentaire la captivité d’Ardıl Çeşme.

 

 

La députée du DEM Parti, Newroz Uysal a soumis une question parlementaire au Parlement concernant la prisonnière politique kurde Ardıl Çeşme, dont la libération a été reportée.

La libération d’Ardıl Çeşme, une prisonnière malade de la prison pour femmes d’Erzincan, a été reportée à trois reprises par décision du Conseil d’administration et d’observation pénitentiaire (İGK). Contre la décision de l’IGK, la députée du parti DEM Newroz Uysal a soumis une question parlementaire à la présidence de l’Assemblée, demandant une réponse du ministre de la Justice Yılmaz Tunç. Newroz Uysal a également porté l’affaire devant la Commission d’enquête sur les droits de l’homme (İHİK).

 

« Basé sur un jugement arbitraire »

La partie justification de la requête comprenait les déclarations suivantes : « Il existe de graves allégations selon lesquelles les décisions de reporter l’exécution d’Ardıl Çeşme prises par le Conseil d’administration et de surveillance pénitentiaires sont clairement arbitraires, contradictoires et constituent une violation des droits humains. La libération de la détenue, qui devait être libérée le 15 novembre 2024, a d’abord été reportée au 9 mai 2025, puis au 31 octobre 2025 « pour réévaluation » par décision du Conseil du 29 avril 2025. Les expressions utilisées dans les justifications de ces décisions sont loin d’être objectives, abstraites et sujettes à interprétation. Par exemple, des justifications telles que « attitude coercitive lors des perquisitions internes », « niveau modéré de motivation de développement », « non-renforcement des relations familiales affaiblies » ne sont pas fondées sur des critères mesurables et contrôlables, mais plutôt sur des jugements personnels. De plus, le refus de la condamnée de plaider coupable et de défendre son innocence est « jugé comme manquant de conscience du crime ». Le motif du report avancé constitue une violation de la liberté d’expression et du droit à un procès équitable. La décision du comité précisait notamment que la demande de la détenue de participer aux cours et activités ne pouvait être satisfaite en raison d’un « quota insuffisant », et l’accusation de « faible motivation » portée contre la détenue constitue un parfait exemple des contradictions internes de la décision du comité. »

Les questions auxquelles le ministre Yılmaz Tunç est invité à répondre dans la proposition sont les suivantes :

« *Sur quels critères objectifs et vérifiables se fondent les raisons de la décision de reporter la libération d’Ardıl Çeşme données par le Conseil d’administration et de surveillance de la prison fermée pour femmes d’Erzincan ?

*Sur quels critères scientifiques se basent les évaluations telles que « l’attitude coercitive dans les recherches internes » et « le niveau modéré de motivation au développement » dans la décision du Conseil ? Comment le contenu de telles déclarations est-il normalisé ?

* Dans les cas où les demandes des prisonniers ne peuvent être satisfaites en raison de quotas insuffisants de cours et d’activités sociales, pourquoi cette déficience est-elle utilisée comme excuse contre le prisonnier ?

*Pourquoi le refus du condamné d’admettre sa culpabilité ou sa affirmation continue d’innocence est-il considéré comme un « manque de conscience du crime » et utilisé comme justification pour reporter l’exécution ? Cette approche n’est-elle pas contraire à la CEDH et au droit à la liberté d’expression et à un procès équitable garantis par la Constitution ?

*Sur quels critères juridiques ou administratifs les dates de « réévaluation » (telles que 3 mois, 6 mois, 1 an) sont-elles déterminées par l’administration pénitentiaire et les conseils de surveillance ? Existe-t-il un système standard utilisé pour déterminer ces périodes ?

*Votre ministère a-t-il effectué des inspections concernant des allégations d’arbitraire et de contradiction quant au langage et au contenu utilisés dans les décisions du Conseil ?

*Votre ministère a-t-il mené un examen, une réglementation ou un plan de réforme concernant la structure, le fonctionnement et les processus décisionnels des conseils d’administration et de surveillance ? »

JinNews

La dissolution du PKK : Une décision historique qui ouvre un nouveau chapitre dans la lutte du peuple kurde (CDK-F)

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PARIS – Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) a publié un communiqué saluant la dissolution du PKK et la fin de la lutte armée qui est une « décision historique qui ouvre un nouveau chapitre dans la lutte du peuple kurde » tout en soulignant qu’« une que ce processus de paix ne pourra aboutir durablement sans une refonte démocratique de la Constitution turque ».

Voici le communiqué du CDK-F publié le 12 mai:

 
La dissolution du PKK : Une décision historique qui ouvre un nouveau chapitre dans la lutte du peuple kurde
 
Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) salue avec respect et responsabilité la décision prise par le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à l’issue de son 12ᵉ Congrès extraordinaire, tenu du 5 au 7 mai 2025, de dissoudre ses structures organisationnelles et de mettre un terme à la lutte armée engagée depuis plus de quatre décennies contre l’État turc.
 
 
Cette décision marque une avancée politique majeure dans l’histoire contemporaine du peuple kurde. Elle s’inscrit dans une volonté affirmée de faire progresser le processus de paix, de garantir les acquis démocratiques arrachés au prix d’énormes sacrifices et de répondre à l’urgence d’une solution durable à la question kurde en Turquie et dans l’ensemble de la région.
 
 
Depuis sa fondation en 1978, le PKK a profondément influencé le destin du peuple kurde. Par sa lutte, il a permis la réaffirmation de l’identité kurde, mise en danger par des décennies de politiques de négation et d’assimilation. La reconnaissance de la question kurde comme une réalité politique en Turquie est un acquis historique, désormais incontestable.
 
 
Le CDK-F rend hommage aux centaines de milliers de Kurdes qui sont tombés ou ont résisté dans cette lutte longue, difficile et courageuse. Cette page tournée ne constitue pas une fin, mais le début d’une nouvelle phase de la lutte pour la liberté, la démocratie et la coexistence. Le concept de “Nation Démocratique”, développé par le leader kurde Abdullah Öcalan depuis sa cellule d’Imralı, devient aujourd’hui la base du projet politique kurde pour les années à venir.
 
 
La dissolution du PKK doit être comprise non pas comme une capitulation, mais comme un repositionnement stratégique en faveur d’une résolution politique et pacifique du conflit. Elle vise à protéger les acquis obtenus dans le nord-est de la Syrie (Rojava), tout en ouvrant une nouvelle voie pour la reconnaissance et la défense des droits fondamentaux du peuple kurde en Turquie.
 
 
Le Conseil démocratique kurde en France souligne que ce processus de paix ne pourra aboutir durablement sans une refonte démocratique de la Constitution turque. Ce changement constitutionnel doit inclure la reconnaissance explicite du peuple kurde et garantir l’égalité des droits, des libertés culturelles, linguistiques et politiques. Ce n’est qu’à cette condition que les droits du peuple kurde pourront être rétablis et protégés par la Constitution elle-même.
 
 
Nous appelons également à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques, en particulier les militants kurdes injustement incarcérés pour avoir défendu les droits de leur peuple. Le rôle central du leader kurde Abdullah Öcalan dans l’élaboration d’une solution pacifique impose sa libération sans condition. Il doit pouvoir participer pleinement à la construction de cette nouvelle phase politique.
 
 
Le CDK-F appelle l’ensemble des forces politiques et sociales, les ONG, les syndicats, les intellectuels, ainsi que la communauté internationale, à reconnaître la portée de cette décision et à s’engager activement dans le processus de paix. Cette étape décisive doit être soutenue à la hauteur de ce qu’elle représente : une opportunité historique pour la paix, la justice et la démocratie au Moyen-Orient.
 
 
Enfin, nous interpellons publiquement la France. Depuis le début de ce processus, la France est restée silencieuse. En tant que pays fondateur des droits de l’homme et partenaire de la Turquie au sein de l’OTAN, la France ne peut ignorer ce tournant politique majeur. Elle a la responsabilité morale et diplomatique de se prononcer clairement et de soutenir activement ce processus de paix.
 
 
Conseil démocratique kurde en France (CDK-F)
Paris, le 12 mai 2025

Cadres du DEM Parti: « Il n’y a plus d’excuse pour ne pas construire une Turquie démocratique »

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TURQUIE / KURDISTAN – Les responsables du Parti pour l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM) ont exprimé un optimisme prudent après que la guérilla kurde ait annoncé se dissolution et la fin de la lutte armée, la qualifiant d’« opportunité historique pour la paix et la démocratisation en Turquie ».

 

S’adressant aux journalistes avant une réunion du parti, le coprésident du DEM, Tuncer Bakırhan, a déclaré : « Puisse ce congrès être bénéfique pour la Turquie. Il n’y a désormais plus d’excuse pour ne pas construire une Turquie démocratique. J’espère que nous pourrons couronner ce processus par la paix. »

 

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé hier qu’il avait décidé de se dissoudre et de déposer les armes lors de son congrès qui s’est tenu du 5 au 7 mai.

 

Dans sa déclaration, le groupe a souligné que la mise en œuvre de cette décision nécessite le leadership d’Abdullah Öcalan, la reconnaissance du droit à une politique démocratique et de solides garanties juridiques. Il a également appelé le Parlement turc à assumer sa responsabilité historique.

 

« C’est une nouvelle phase »

 

Pervin Buldan, membre de la délégation du parti DEM qui a eu des entretiens avec le chef du PKK Öcalan, ce qui a conduit à son appel à la dissolution du groupe, a décrit la déclaration du PKK comme un « développement historique » et a appelé à une action dans toutes les institutions politiques.

« M. Öcalan a toujours affirmé sa volonté de mettre fin à un conflit qui dure depuis 52 ans et de passer à un processus politique. Le PKK a désormais déclaré avoir mis fin au conflit armé et s’être dissous. Cela marque le passage à une nouvelle phase », a-t-elle déclaré à l’agence Mezopotamya (MA).

Selon Buldan, cette nouvelle phase doit se concentrer sur la démocratisation. « La lutte de longue date du peuple kurde doit désormais conduire à des réformes démocratiques et à la paix. Les obstacles doivent être surmontés, et notre tâche est de lutter pour atteindre cet objectif. Le PKK a pris sa décision, la responsabilité incombe désormais à chacun. »

Elle a fait écho à l’appel du PKK pour qu’Öcalan joue un rôle central dans le processus. « M. Öcalan doit y être impliqué. Il jouera un rôle crucial dans l’élaboration d’une politique démocratique », a-t-elle déclaré, appelant à une amélioration des conditions de vie sur l’île d’İmralı et à un accès plus large à Öcalan.

Buldan a également souligné le rôle du Parlement. « Le Parlement doit intervenir. De nouvelles lois doivent être adoptées et des réformes juridiques sont essentielles pour corriger les injustices subies par les Kurdes, l’opposition, les travailleurs et bien d’autres. Je ne désespère pas, mais nous avons besoin de temps. Chacun doit maintenant assumer ses responsabilités. »

 

Arrière-plan

 

Le PKK a annoncé aujourd’hui sa dissolution, suite à une nouvelle initiative de paix lancée en octobre par Devlet Bahçeli, chef du Parti du mouvement nationaliste (MHP) et allié clé du président Erdoğan.

 

Après une série de réunions entre le leader emprisonné du PKK, Abdullah Öcalan, et une délégation du parti pro-kurde Égalité et démocratie des peuples (DEM), Öcalan a appelé le 27 février le groupe à se dissoudre.

 

Le PKK a tenu un congrès pour discuter de l’appel d’Öcalan entre le 5 et le 7 mai et a annoncé le résultat du congrès aujourd’hui.

 

Le conflit qui dure depuis quatre décennies, principalement dans les régions du sud-est de la Turquie à majorité kurde, mais s’étendant également à d’autres parties de la Turquie, ainsi qu’à la Syrie et à l’Irak, a fait plus de 30 000 morts, dont des militaires, des militants et des civils. (Bianet)

La Turquie exclut l’autonomie kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Alors que la guérilla kurde a annoncé déposer les armes, la Direction des communications de la présidence a déclaré que cela n’ouvrirait pas la voie à l’autonomie kurde ni à un système fédéral.

La Direction des communications du président turc Erdogan a déclaré que la dissolution du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) n’ouvrirait pas la voie à l’autonomie kurde ni à un système fédéral sous une nouvelle constitution.

Dans une déclaration publiée par son Centre de lutte contre la désinformation (DMM), la direction a qualifié ces affirmations de « désinformation », sans préciser la source des allégations.

« L’État ne gère pas ce processus sur la base de négociations liées au démantèlement et au désarmement de l’organisation terroriste. L’objectif d’une Turquie sans terrorisme n’implique pas de marchandage », précise le communiqué.

Il a ajouté que les travaux en cours sur les réformes constitutionnelles visent à répondre au besoin d’une constitution « civile, démocratique, libertaire et inclusive ».

Le PKK a annoncé aujourd’hui sa décision de se dissoudre et de déposer les armes suite à une nouvelle initiative de paix lancée par le pouvoir turc en octobre 2024. (Bianet)

TURQUIE. Libération d’un otage kurde après 32 ans de captivité

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TURQUIE – Le prisonnier politique kurde, Soydan Akay a été libéré après  32 ans de captivité malgré un cancer et plusieurs autres maladies.

Bien que Soydan Akay ait été éligible à une libération conditionnelle en 2023, sa libération a été reportée à quatre reprises par le conseil d’administration et de surveillance. Soydan Akay souffrait d’un cancer de la prostate, de polyarthrite rhumatoïde, d’hépatite B, d’hypertension et de maladies cardiaques. Rien qu’en mars dernier, Soydan Akay a été envoyé à l’hôpital sept fois et a eu une crise cardiaque en avril.

Soydan Akay a été accueilli par ses proches devant la prison d’Istanbul/Silivri.

 

Qui est Soydan Akay ?

Soydan Akay a été condamné à mort en 1993 par la Cour de sûreté de l’État (en turc: Devlet güvenlik mahkemesi, DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État » ; Il s’agit d’un prisonnier politique dont la peine a été commuée en réclusion à perpétuité (36 ans) après l’abolition de la peine de mort. Selon la loi sur l’exécution, les prisonniers qui ont purgé 30 ans d’une peine de prison de 36 ans ont droit à une libération conditionnelle. Soydan Akay, dont la peine de 30 ans a expiré le 11 août 2023, aurait dû être libéré sous condition il y a 2 ans, mais sa libération a été reportée 4 fois par des décisions arbitraires et infondées du Conseil d’administration et de surveillance et il est toujours détenu dans la prison de Silivri, à Ankara.

Il y a 51 ans, Saddam Hussein faisait exécuter la militante kurde Leyla Qasim

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KURDISTAN – Leila Qasim a marqué l’histoire kurde et a prouvé la force des femmes kurdes. Cette jeune femme qui est devenue un modèle pour toutes les militantes kurdes a été pendue à l’âge de 22 ans par le régime irakien.
 
Le 12 mai 1974, le régime sanguinaire du dictateur irakien, Saddam Hussein, a pendu Leyla Qasim, une activiste et féministe kurde qui militait pour les droits des Kurdes et des femmes dans un Kurdistan colonisé. Aujourd’hui, Leyla Qasim est considérée comme l’une des femmes qui ont marqué l’histoire du peuple kurde, comme ce fut le cas de Sakine Cansiz, Zarife Xatun… Son portrait orne les murs de nombreux foyers kurdes et les lieux publics au Kurdistan.

« Tuez-moi, mais vous devez savoir que par ma mort, des milliers de Kurdes se réveilleront d’un profond sommeil. Je suis heureuse de donner ma vie sur le chemin d’un Kurdistan libre ».
 

Qui est Leyla Qasim (ou Leila Qassem) ?

 
Leila Qassem, est née le 27 décembre 1952 dans la ville de Khanaqin, au Bashur (Kurdistan du Sud). La fratrie composée d’Abdessalam, Leila et Sabiha a grandi dans l’amour de la patrie. Elle a terminé ses études secondaires à Khanaqin, en 1972 puis entamé des études à la faculté des arts de l’université de Bagdad et s’est spécialisée en sociologie.
 
Qassem était une personnalité éminente avec des intérêts politiques, culturels et sociaux qui la qualifiaient pour entrer dans les rangs de l’Union des étudiants du Kurdistan. Au début des années 1970, le régime baasiste irakien a intensifié sa répression sur la région de Khanaqin en menant le nettoyage ethnique contre le peuple kurde. Leila a donc été contrainte de se réfugier avec sa famille dans la capitale irakienne, Bagdad. Elle a commencé sa lutte et sa carrière politique avec le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) à l’université par l’intermédiaire d’un de ses collègues de Khanaqin. Elle s’est caractérisée par son activisme, sa compétence et son dévouement sans faille et est devenue l’un des visages les plus actifs des étudiants de l’université.
 
Elle a choisi la lutte
 
Connue de ses collègues pour son patriotisme et son sens élevé du nationalisme kurde, Mme Qassen a combiné son combat pour les droits des Kurdes avec celui des droits des femmes.
 
Après l’échec de l’accord du 11 mars 1970 entre le gouvernement irakien et Mala Mustafa Barzani, qui reconnaissait les droits des Kurdes, offrait des garanties au peuple kurde en Irak et enseignait la langue kurde, tous les camarades de Qassem ont été contraints de quitter Bagdad, mais Leila a choisi de rester à Bagdad pour poursuivre sa lutte contre le régime dictatorial. Qassem a contacté nombre de ses camarades pour réorganiser leur parti, loin de la surveillance des services de sécurité irakiens.
 
Cependant, ce groupe de jeunes n’a pas pu continuer son travail politique pendant longtemps, car il y avait des failles dans leur organisation, en conséquence de quoi les autorités du régime ont arrêté quatre d’entre eux, dont son fiancé militant Jawad al-Hamondi qui a été exécuté par la suite.
 
Dans la nuit du 24 avril 1974, les services de sécurité ont bouclé la maison de Qassem, l’ont placée dans une cellule d’isolement et ont empêché les visites. Elle a subi les formes les plus brutales de la torture. Sous la torture, on lui arraché l’œil droit et mutilé le corps.
 
Le comité d’enquête de la sécurité l’a accusée d’avoir fait sauter des cafés, des clubs et des cinémas et d’avoir tué des innocents en Irak, mais elle a répondu : « Je ne suis pas une criminelle, mais je me bats pour la cause kurde légitime. Je donnerai mon âme pour cela ».
 
Qassem, la mariée du Kurdistan
 
Lors de la première visite de sa mère et de sa sœur, Leila leur a recommandé d’apporter ses uniformes et ses ciseaux kurdes. Elle a coupé une mèche de ses cheveux et l’a donnée à sa sœur pour qu’elle assiste à son combat : « Dans quelques jours, je serai la mariée du Kurdistan, je veux donc que la terre m’embrasse en toute élégance ».
 
Le 12 mai 1974, elle a été exécutée sans procès en moins de deux semaines après son arrestation. Elle a revêtu son uniforme kurde, en chantant le chant « Kurdistan », devenant ainsi un symbole pour toutes les femmes kurdes et tout le peuple kurde.
 
Leila Qassem a été enterrée au cimetière de Wadi al-Salam à Najaf, loin de sa maison et de sa famille.
 
Les femmes kurdes ont repris son combat
 
Après le martyre de Leila Qassem, des centaines de jeunes filles kurdes ont reçu son nom. Leyla devenue un flambeau sur le chemin de toutes les femmes, un symbole de la résistance pour les femmes kurdes. Ses photos ornent les maisons, des agences et des instituts kurdes. L’esprit de Leila Qassem s’est incarné dans la résistance des femmes au Rojava également. (ANHA)
 
Le grand poète kurde, Cigerxwin avait rendu hommage à Leyla avec son poème « Leyla Şehid ». (Interprété par Ciwan Haco)
 
LEYLA ŞEHÎD
 
Şer şêre, mére yan jine
Nîşan bi dest, Leyla mine
Polaye dil wek asine
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Leyla mine, Leyla welêt
Wé dil li min kir ar û pêt
Mizgîn li kurd roja me têt
Dijmin ji tirsan maye şêt
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Sitêr ji ezman hate xwar
Zer bûn li min bax û bihar
Rabin ji xwe ey xwendewar !
Tev mér û jin bibne şîyar
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Daser te taca Erdeşêr
Navê te dinvîsim bi zêr
Jin nû dibin wek şér û mêr
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Leyla keça Mît û Meda
Canê xwe da di ber me da
Bijîn heçî ko canfîda
Xweş bin ji te jar û geda
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Leyla delal û pir çeleng
Leyla ciwan û şox û şeng
Xwe daye kuştin wek pileng
Şêre li nav kurd daye deng
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Leyla çiraxa şevreşe
Wé rû li kurdan kir geşe
Kuştin bi me kurdan xweşe
Zordarî îdî nameşe
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Bi wê li kurd ron bûye şev
Jin bûne wek Leyla me tev
Îdî nema héjaye rev
Ey kurd de destan bidne hev
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Divêm li pey te bêm ejî
Çibkim bi vé jîna rijî ?
Xwîné nerêjî napijî
Leyla bijî, Leyla bijî !…
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Pir şerme ey xortén ciwan !
Keç bêne kuştin pehlewan
Win jî temaşekin li wan
Rûmet çîye ey xwendewan ?
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Êrîş bikin rengê Ziya
Zû derkevin jorên çîya
Bigrin li ber dijmin rîya
Ka : Hor û Mît û Mîdîya ?
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…
 
Leyla bijî, sed aferîn
Ji bo me bûye ol û dîn
Dîsa li min derbûn birîn
Hetta ciger min bûye xwîn
 
Leyla kîye ?
Leyla jine
Leyla mine
Leyla mine…

La Turquie doit reconnaître les droits des Kurdes

SYRIE / ROJAVA – Un homme politique kurde syrien a appelé l’État turc à reconnaître la question kurde et les droits du peuple kurde, à fournir des garanties juridiques et à mettre fin à toutes les violations contre la population kurde du Kurdistan du Nord.

 

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a annoncé qu’il tenait son 12e congrès entre le 5 et le 7 mai et que les résultats seront annoncés dans la période à venir.

 

 

Le 27 février, par l’intermédiaire de la délégation du Parti pour l’égalité et la démocratie des peuples qui lui a rendu visite à Imrali, le dirigeant Abdullah Öcalan a lancé un appel à la paix et à une société démocratique. Pour soutenir ce processus, Talal Muhammad, secrétaire du Parti pour la paix démocratique du Kurdistan, a exhorté les autorités turques à prendre des mesures concrètes.

 

 Commentant l’appel historique du leader, Talal Muhammad a déclaré :

 

« Cet appel revêt une profonde signification symbolique pour le peuple kurde et pour la vie sociopolitique turque, compte tenu du rôle historique et politique du dirigeant dans la résolution de la question kurde et la garantie des droits du peuple kurde. Son appel vise à garantir les droits de tous les peuples de Turquie. »

 

 Muhammad a appelé à la prise de mesures préalables à tout dialogue ou négociation entre l’État turc et les forces politiques kurdes. Il a déclaré :

« Des mesures essentielles doivent être prises, notamment la reconnaissance de la question kurde en Turquie et sa résolution par des moyens politiques et pacifiques, loin de la violence. Il est nécessaire d’ouvrir un dialogue avec les forces politiques et la société civile, de nouer des relations avec le PKK et d’apporter des garanties juridiques pour résoudre la question kurde et permettre aux cadres du PKK de revenir et de s’engager politiquement en Turquie. »

 

 Muhammad a souligné la nécessité de libérer physiquement le leader Abdullah Ocalan, déclarant que sa libération serait une étape symbolique montrant la volonté de l’État turc de résoudre les problèmes et de permettre au leader de poursuivre l’initiative de paix.

 

Pour assurer le succès du processus de paix, Muhammad estime qu’il est nécessaire de mettre fin à toutes les pratiques de l’État turc, y compris la nomination de fiduciaires sur les municipalités élues, l’emprisonnement de journalistes, de politiciens et d’avocats, et d’ouvrir la voie aux représentants kurdes pour participer à la vie politique en Turquie.

 

 Talal Muhammad a qualifié l’appel du leader Öcalan de « stratégique » et a déclaré :

« L’État turc devrait répondre positivement à cet appel afin d’ouvrir la voie à une solution historique attendue par le peuple turc. Il s’agit d’une occasion historique rare à ne pas manquer. Faisons de cet appel un modèle de solution démocratique à un problème qui dure depuis plus de 100 ans en Turquie. » (ANHA)

ROJAVA. Crimes de guerre et violations des droits dans Afrin occupée

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SYRIE / ROJAVA –  L’agence ANHA a documenté une série de violations dans le canton kurde d’Afrin au cours des deux dernières semaines, dans un contexte d’impunité totale pour les auteurs de crimes de guerre et violations des droits.

Plusieurs quartiers de la ville d’Afrin, occupée par la Turquie, ont été témoins d’une nouvelle vague de violations au cours des deux dernières semaines, alors que des sources locales ont documenté plusieurs cas de pillage et de destruction de biens appartenant aux résidents kurdes d’origine, perpétrés par des mercenaires affiliés aux forces d’occupation turques et à certains colons.

 Dans le village de Qurt Qulaq, dans le district de Sharran, un certain nombre de mercenaires soutenus par la Turquie ont abattu une vingtaine d’oliviers appartenant au citoyen Fareed Welo, dans une attaque contre la richesse agricole, principale source de revenus des résidents locaux.

 La semaine dernière, alors que des familles de mercenaires de la soi-disant « Division d’élite » quittaient le village d’Amuro, dans le district de Mobato, des maisons appartenant à des civils ont été pillées et vandalisées. Parmi les habitants touchés figuraient : Hanan Rifaat Mustafa, Luqman Amin Mustafa et Ahmad Ahmad Mustafa.

 Des sources locales ont également signalé que le matériel du pressoir à olives appartenant au citoyen Amin Majid Mustafa avait été volé par des mercenaires, qui ont également menacé de mort toute personne tentant de revendiquer ses droits ou d’évoquer publiquement le problème. Le propriétaire du pressoir et les habitants ont été mis en garde contre toute tentative de trouble à l’opinion publique.

 Dans le même contexte, le soi-disant « Appareil de sécurité générale » sous l’autorité de Damas dans la campagne occupée de Rajo, à Afrin, a refusé d’accepter une plainte déposée par plusieurs habitants kurdes des villages de Darwish et Miska. Cette plainte visait un mercenaire de la soi-disant « Division Hamzat », identifié comme Uqba Ahmad, originaire du village de Ma’arat Hurmah à Idlib, qui faisait paître ses moutons de manière répétée et injuste dans les oliveraies des agriculteurs locaux.

 Selon les témoignages des habitants, les mercenaires de Hamzat attaquent intentionnellement les terres agricoles sans aucune mesure de dissuasion. Lorsque les habitants ont saisi la Sûreté générale pour déposer leur plainte, celle-ci a été rejetée sous prétexte que l’agence n’a pas l’autorité nécessaire pour traiter les cas des membres des factions soutenues par la Turquie.

 Bien que Damas ait annoncé sa présence à Afrin le 6 février, de nombreux observateurs y voient une simple « performance » sans résultats tangibles pour les habitants. Les mercenaires de l’occupation turque se sont contentés de changer de tenue, et aucune véritable obligation de rendre des comptes ni justice transitionnelle n’a été mise en place.

 Le mois dernier, la ville d’Afrin et ses environs ont été le théâtre de nouveaux actes illégaux, notamment des enlèvements, comme celui du citoyen Walid Mohammed Mohammed, et des agressions violentes contre des civils. Parmi eux, Waheed Rashid Ismail, agressé physiquement dans le village de Midan Akbas par des membres de la « Légion du Sham ». Par ailleurs, le chef du village de Blilko, Mohammed Manan, a été battu par des mercenaires de la « Police civile » lors du pillage des biens des civils.

 Ces incidents récurrents mettent en évidence les défis sécuritaires auxquels la population est confrontée, dans un contexte de demandes croissantes de la part de la communauté pour une intervention urgente afin de protéger les civils et de tenir les auteurs responsables de leurs actes. (ANHA) 

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) annonce sa dissolution

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Fin d’une ère : le PKK annonce sa dissolution
 
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a publié la déclaration finale de son congrès tenu du 5 au 7 mai.
 
Suite à l’appel du leader kurde Abdullah Ocalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île-prison d’Imrali, lancé le 27 février en faveur de « la paix et d’une société démocratique », le PKK a convoqué son 12e congrès avec pour objectif sa dissolution.
 
Fondé en 1978, le PKK a déclaré dans le communiqué attendu de son congrès :
« Le processus initié par la déclaration du leader Abdullah Öcalan le 27 février, enrichi par ses multiples travaux et les perspectives qu’il a présentées sous différentes formes, a conduit à la tenue de notre 12e congrès du Parti du 5 au 7 mai, qui s’est achevé avec succès. »
 
Un congrès sous les bombardements
 
En précisant que le congrès a eu lieu dans un contexte de conflits, de bombardements aériens et d’encerclement, le PKK a déclaré : « Pour des raisons de sécurité, notre congrès s’est tenu simultanément en deux lieux distincts. »

Le PKK a indiqué que le congrès s’est tenu avec la participation de 232 délégués et a annoncé avoir pris des « décisions historiques marquant l’entrée dans une nouvelle ère ».
 
Fin de la lutte armée au nom du PKK
 
Voici ce qu’indique la déclaration finale :
« Le 12e Congrès extraordinaire du PKK a estimé que la lutte du PKK a brisé la politique de négation et d’anéantissement menée contre notre peuple, et a permis de rapprocher la résolution de la question kurde par la voie d’une politique démocratique. À ce titre, le PKK a accompli sa mission historique. Sur cette base, le 12e Congrès du PKK a décidé, sous la direction de leader APO, de dissoudre la structure organisationnelle du PKK et de mettre fin à la lutte armée. Les activités menées au nom du PKK prennent ainsi fin. »
 
Né en réponse à une politique de négation
 
La déclaration finale du congrès se poursuit ainsi :
« Notre parti, le PKK, est apparu sur la scène historique comme un mouvement de libération de notre peuple face à la politique de négation et d’anéantissement des Kurdes, dont les sources remontent au Traité de Lausanne et à la Constitution de 1924. 
Il a été influencé, à sa naissance, par le socialisme réel, et en adoptant le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il a mené une lutte légitime et juste, fondée sur la stratégie de la lutte armée. 
Le PKK a pris forme dans un contexte où prédominaient une négation radicale des Kurdes, des politiques d’anéantissement, de génocide et d’assimilation. Depuis 1978, à travers sa lutte pour la liberté, il a œuvré à faire reconnaître l’existence du peuple kurde et à faire de la question kurde une réalité fondamentale de la Turquie.
Grâce à cette lutte menée avec succès, il a réalisé une révolution de renaissance au nom de notre peuple, devenant un symbole d’espoir de liberté et de quête d’une vie digne pour les peuples de la région. »
 
Les efforts de paix sabotés
 
La déclaration rappelle également que, depuis les années 1990, le PKK a multiplié les initiatives pour la paix, notamment en déclarant à plusieurs reprises des cessez-le-feu unilatéraux. Toutefois, ces démarches ont été systématiquement sabotées par l’État.
 
Il est rappelé que dans les années 1990, des milliers de villages kurdes ont été incendiés, des millions de personnes déplacées, des dizaines de milliers emprisonnées après avoir subi la torture, et des milliers tuées dans des assassinats non élucidés.
 
« Nous croyons fermement que notre peuple comprendra mieux que quiconque la décision de dissoudre le PKK et de mettre fin à la lutte armée, et qu’il s’appropriera les responsabilités de cette nouvelle période de lutte démocratique fondée sur la construction d’une société libre et égalitaire », souligne le communiqué.
 
Un nouvel élan mondial
 
La déclaration se conclut sur une note tournée vers l’international :
« Le Socialisme de la Société Démocratique, qui marque une nouvelle étape dans le processus de paix et de démocratie ainsi que dans la lutte pour le socialisme, favorisera l’émergence d’un monde plus juste et égalitaire à travers le développement d’un mouvement mondial pour la démocratie.
 
À ce titre, nous appelons nos amis qui ont porté l’Élan Mondial pour la Liberté, ainsi que l’opinion publique démocratique, à renforcer la solidarité internationale dans le cadre de la modernité démocratique.
 
Nous appelons les puissances internationales à reconnaître leur responsabilité dans les politiques de génocide menées depuis un siècle contre notre peuple, à ne pas entraver une solution démocratique et à contribuer de manière constructive au processus en cours. »

 

Maxime Azadî

TURQUIE. Hospitalisation de la mère de Sakine Cansiz

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TURQUIE – Zeynep Cansız, 88 ans, mère de la révolutionnaire kurde Sakine Cansız, assassinée à Paris, a été hospitalisée pour une fracture du fémur. Selon ses proches, son état est grave.

Zeynep Cansız, mère de Sakine Cansız, une révolutionnaire kurde assassinée à Paris en 2013, a été hospitalisée. Cette femme de 88 ans, qui vit à Izmir, province égéenne de l’ouest de la Turquie, a été admise samedi soir dans une clinique publique pour une fracture du fémur. Selon ses proches, son état est grave.

Zeynep Cansız souffre de diabète, ce qui peut avoir un impact significatif sur sa guérison. Les médecins qui la suivent se préparent actuellement à une intervention chirurgicale. L’opération est prévue dans les prochains jours, dès que sa circulation sanguine sera suffisamment stable.

Sakine Cansız, alias « Sara », cofondatrice du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et figure emblématique du mouvement des femmes kurdes, a été abattue à Paris le 9 janvier 2013, avec ses compagnes Fidan Doğan et Leyla Şaylemez, par un tueur à gages travaillant pour le MIT, le service de renseignement turc. À ce jour, personne n’a été tenu responsable de cet assassinat. Malgré des preuves évidentes de l’implication du MIT, la France traite l’affaire comme un secret d’État. (ANF)