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KURDISTAN. La Turquie a commis un massacre à Bradost

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IRAK / KURDISTAN. Ce soir, un drone turc a frappé un village dans la région kurde de Biradost, tuant au moins quatre civils.

Il s’agit de la 2e attaque de drone menée par la Turquie au Kurdistan irakien. Plus tôt dans la journée, un drone turc avait frappé un véhicule dans la région kurde de Sidakan, au nord-est d’Erbil, tuant trois personnes.

Les deux attaque de drone ont eu lieu alors que le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan entamait sa visite inaugurale à Erbil. Le but de sa visite était d’engager des discussions sur plusieurs sujets, notamment la présence de combattants du PKK dans les zones frontalières de la région du Kurdistan irakien et turc.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Fidan, est accompagné d’Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles. Bayraktar est également à Erbil et devrait participer à la rencontre entre les Fidan et le Premier ministre de la région du Kurdistan, Masrour Barzani.

« La stabilité de l’Irak et de la Syrie passe par la fin de l’invasion turque »

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Homme politique kurde et membre du Congrès national du Kurdistan (Kongreya Neteweyî ya Kurdistanê – KNK), Adem Uzun fustige les dirigeants du Kurdistan du Sud qui accueillent des responsables turcs au détriment des intérêts kurdes et exhorte la communauté internationale à chasser la Turquie de l’Irak et de la Syrie pour mettre fin à l’instabilité et à la guerre qui rongent ces deux pays.

Adem Uzun a réagi sur X (anciennement Twitter) à la visite récente du ministre turc des affaires étrangères au Kurdistan du Sud et en Irak.

Voici le fil de tweets d’Adem Uzun publié aujourd’hui:

« DAECH n’a pas pu occuper l’Irak et le Kurdistan en raison de la résistance des peuples kurde et irakien. La Turquie tente désormais de terminer ce que DAECH a commencé et de récupérer ses anciens territoires ottomans, en utilisant des attaques transfrontalières et une diplomatie de chantage qui militarise l’eau et les ressources.

L’Iraq et le Kurdistan le savent bien : le PKK s’est tenu à leurs côtés pour vaincre DAECH. La Turquie a soutenu l’EI alors qu’il terrorisait les Kurdes et les Irakiens. La Turquie a abandonné la paix avec le PKK parce que la paix faisait obstacle aux plans néo-ottomans d’occuper le Kurdistan et l’Irak. De nouvelles menaces font partie de ce plan.

Le KRG [Gouvernement régional du Kurdistan]ne devrait pas permettre au ministre turc des Affaires étrangères de rendre visite à Hewlêr [ou Erbil] et de menacer les gains des Kurdes alors qu’il est responsable de l’occupation du Kurdistan du Sud et du meurtre d’innombrables civils dans des bombardements, des frappes de drones et des opérations de renseignement. Trop c’est trop.

Les dirigeants qui rencontreront et légitimeront le régime turc alors qu’il occupe le Kurdistan et l’Irak et terrorise les peuples kurde et irakien seront responsables des conséquences : une résurgence de l’EI et une expansion néo-ottomane. Ils doivent changer de cap et donner la priorité à leurs peuples.

L’Irak et la communauté internationale devraient défendre l’intégrité territoriale, la démocratie et les droits humains en exigeant la fin de toutes les attaques transfrontalières turques et la résolution de tout différend – que la Turquie prétend avoir en Irak et au Kurdistan – par des moyens pacifiques et démocratiques.

L’Irak et la Syrie ne seront pacifiés, stables et libérés du fléau d’une guerre sans fin et de groupes extrémistes comme DAECH que lorsque l’occupation turque prendra fin et que la Turquie sera en paix avec les Kurdes et tous les autres peuples du Moyen-Orient. »

ROJAVA. Une journaliste kurde perd son bras lors d’une attaque de drone turc

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SYRIE / ROJAVA – Hier, un drone turc a visé une voiture du média féminin kurde JIN TV sur la route Qamishlo-Amude, blessant la journaliste Delila Agît qui a perdu un bras et tuant son chauffeur Necmedîn Faysal Hecî Sînan. Les organisations de journalistes du Rojava appellent les médias internationaux à faire connaître au monde entier les atrocités commises contre les journalistes et les civils.

Ce n’est pas la première fois que les professionnels des médias du Rojava sont la cible d’attaques turques. En novembre dernier, un journaliste de l’ANHA a été tué lors d’une frappe turque à Teqil Beqil.

Necmedîn Faysal Hecî Sînan

L’attaque visant un véhicule de Jin TV, une chaîne dédiée aux femmes, s’est produite près du village de Til Şiîr, à environ 15 km de la frontière turque, vers 17h00 heure locale, a rapporté la chaîne depuis le sol. Le chauffeur Necmedîn Faysal Hecî Sînan a perdu la vie, tandis que la journaliste Delila Agît a été blessée.

Les attaques turques ont tué jusqu’à présent six journalistes kurdes syriens en 2023, a déclaré le département des médias de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) dans un communiqué condamnant cette frappe.

« Aujourd’hui, un drone armé appartenant à l’État turc a visé un véhicule transportant des journalistes devant la communauté internationale, les Nations Unies et son Conseil de sécurité. Nous appelons la communauté internationale à intervenir dans les crimes commis par l’État turc occupant contre la région et à lui demander des comptes », ont déclaré les responsables de l’AANES dans le communiqué.

Des frappes de drones turcs ont tué par le passé les journalistes Seed Ehemed, Mihemed Reşo, Welat et Îsam Ebdullah alors qu’ils « documentaient les atrocités commises contre les civils à Serêkaniye [en arabe, Ras al Ayn] et Derik [en arabe, Al Malikiyah] », a déclaré dans un communiqué l’Union des médias libres (Yekîtiya Ragihandina Azad – YRA).

La Turquie « a cherché à saper les acquis créés par notre révolution, la révolution des femmes rendue possible par le sacrifice des meilleurs fils et filles du nord et de l’est de la Syrie », a déclaré l’Union des femmes journalistes (Yekîtiya Ragihandina Jinan – YRJ) dans un communiqué distinct.

L’YRJ a appelé les institutions médiatiques internationales à « faire connaître au monde entier les massacres et les destructions de l’occupation turque, afin que les crimes puissent être expliqués ».

TURQUIE. 250 étrangers détenus dans un gymnase depuis deux jours

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250 étrangers arrêtés à Antalya pour « entrée illégale dans le pays » sont détenues dans un gymnase étouffant depuis deux jours. De nombreux Kurdes du Rojhilat (Kurdistan « iranien ») sont parmi les détenus. L’un deux a déclaré qu’ils ne pouvaient pas respirer, ajoutant: « Ils nous traitent comme des ennemis ».

Le 22 août, 250 étrangers, dont des Kurdes du Rojhilat, ont été arrêtées à Antalya, pour être « entrées illégalement dans le pays ». Alors que la plupart des détenus auraient un visa valable, 250 personnes, dont des enfants, sont détenues dans un gymnase de Manavgat depuis deux jours. Un jeune originaire du Rojhilat qui a pu s’entretenir avec l’Agence de Mezopotamya (MA) a déclaré qu’il avait été arrêté alors qu’il marchait dans la rue, mais que les médias turcs les présentent sciemment comme étant « des migrants arrivés illégalement en Turquie et voulant aller en Italie ».

« Nous ne pouvons respirer »

Déclarant que le gymnase dans lequel ils sont détenus est un endroit chaud et invivable, le jeune homme a déclaré : «

« En deux jours, nous n’avons eu droit qu’à quelques concombres et à du pain sec. Il y a parmi nous des femmes et des enfants, dont un âgé d’à peine deux ans. Ils nous traitent comme si nous étions des ennemis (…) Nous n’avons personne pour nous fournir avec une aide juridique. S’il vous plaît, aidez-nous. Nous sommes maintenant près de 300 personnes enfermées ici. Aidez ces femmes et ces enfants. L’endroit manque d’hygiène et il n’y a pas de toilettes appropriées. Nous ne pouvons même pas respirer car les fenêtres sont fermées. »

« Nous avons été arrêtés dans la rue »

Soulignant qu’ils ont été arrêtés dans la rue, les jeunes ont déclaré : « Tout le monde sait que cette foule n’a commis aucun crime. Même si nous avons été arrêtés alors que nous marchions dans la rue, les médias parlent de nous en disant que « des réfugiés étaient surpris en route vers l’Italie ». Nous recherchons l’aide des organisations des droits humains. Nous ne savons pas ce qui va nous arriver et nous attendons désespérément. »

On n’a aucune information sur le sort de ces personnes dont les téléphones ont été confisqués dans la matinée.

Agence Mezopotamya

KURDISTAN. Un drone turc tue 3 personnes dans la province d’Erbil

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IRAK / KURDISTAN – Aujourd’hui, un drone turc a frappé un véhicule dans la région kurde de Sidakan, au nord-est d’Erbil, tuant trois personnes.

Selon l’unité antiterroriste de la région du Kurdistan, les victimes seraient des membres du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK). Mais comme les autorités turques et celles du Kurdistan du Sud présentent toutes les victimes, civiles ou non, tuées par des drones turcs comme étant des combattants du PKK, on ne fait plus confiance aux déclarations de ces deux deux parties.

D’après l’agence Rudaw qui a cité le bureau antiterroriste de la région du Kurdistan irakien, un drone turc a visé un véhicule du PKK sur la route de Snine dans le district de Sidakan de la province d’Erbil, tuant un « haut responsable et deux combattants du PKK ».

L’attaque de drone a eu lieu alors que le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan entamait sa visite inaugurale à Erbil. Le but de sa visite était d’engager des discussions sur plusieurs sujets, notamment la présence de combattants du PKK dans les zones frontalières de la région du Kurdistan irakien et turc.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Fidan, est accompagné d’Alparslan Bayraktar, ministre turc de l’Énergie et des Ressources naturelles. Bayraktar est également à Erbil et devrait participer à la rencontre entre les Fidan et le Premier ministre de la région du Kurdistan, Masrour Barzani.

Le bureau anti-terroriste du Kurdistan est officieusement lié au Parti démocratique du Kurdistan (PDK) au pouvoir. Le PDK entretient depuis longtemps des relations tendues avec le PKK. Des affrontements ont eu lieu ces dernières années entre les forces peshmergas affiliées au PDK et les combattants du PKK dans les régions frontalières, principalement en raison de différends sur le contrôle territorial.

Les responsables irakiens ont fréquemment accusé la Turquie de violer la souveraineté de l’Irak en maintenant une présence « illégale » dans la région du Kurdistan [mais n’ont jamais convoqué l’ONU afin de chasser la Turquie de la région]. La Turquie invoque sa mission de lutte contre le PKK comme raison de sa présence, tandis que les autorités irakiennes affirment également que le PKK utilise leur territoire pour mener des attaques transfrontalières contre la Turquie.

Gerçek News

ROJAVA. Un drone turc cible une voiture du média féminin kurde JIN TV

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SYRIE / ROJAVA – Hier, un drone turc a visé une voiture du média féminin kurde JIN TV sur la route Qamishlo-Amude, blessant la journaliste Delila Agît et tuant son chauffeur Necmedîn Faysal Hecî Sînan. Les organisations de journalistes du Rojava appellent les médias internationaux à faire connaître au monde entier les atrocités commises contre les journalistes et les civils.

Ce n’est pas la première fois que les professionnels des médias du Rojava sont la cible d’attaques turques. En novembre dernier, un journaliste de l’ANHA a été tué lors d’une frappe turque à Teqil Beqil.

Kongra Star condamne les attaques turques contre des journalistes

Le Mouvement des femmes du nord et de l’est de la Syrie, Kongra Star, a publié le communiqué suivant condamnant l’attaque de drone de l’État turc qui a visé le véhicule d’un journaliste sur la route Amude-Qamishlo.

« L’État envahisseur turc poursuit sa guerre génocidaire contre l’existence et la volonté des femmes et du peuple kurdes, et cible les régions du nord et de l’est de la Syrie. Il mène une guerre dans la région du Kurdistan, ignorant les lois et règles relatives aux droits de l’homme. Il a toujours considéré la révolution du Rojava comme son ennemi et continue donc de l’attaquer. Il a déstabilisé la vie des femmes, des enfants et des hommes au cours de la dernière décennie, mettant l’environnement de la région en péril.

La Turquie a commis des massacres contre l’humanité en soutenant les organisations terroristes. Afin de changer la structure démographique, de nombreuses régions ont été occupées par la Turquie et leurs habitants ont été déplacés de force. Tous ces crimes continuent d’être commis devant la communauté internationale. et les organisations de défense des droits humains.

Dans le prolongement de ces attaques, les employés de Jin TV ont été pris pour cible par un drone mercredi. Dans cette lâche attaque, les civils et les journalistes qui travaillent jour et nuit pour suivre et rapporter ces menaces ont été pris pour cible. Conformément au droit international, prendre pour cible un professionnel des médias est inacceptable, mais profitant du silence de la communauté internationale, la Turquie poursuit ses attaques.

Nous condamnons le ciblage des femmes, des enfants et des professionnels des médias. Une fois de plus, nous appelons la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à remplir leurs devoirs. »

 

TURQUIE. Les accidents routiers des régions kurdes aussi sont politiques

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TURQUIE / KURDISTAN – Nous « ne savons pas » pourquoi les mères de la paix kurdes Akcelik et Safalı ont été contraintes de se rendre à Hakkari (Colemêrg) alors qu’elles auraient pu être auditionnées à Yuksekova. Mais nous savons que ce qui s’est passé n’était pas un « accident » routier mais politique.

Adalet Safali, Perişan Akçelik, deux mères de la paix kurdes et le fils d’Akçelik, Cihan Akçelik sont morts mardi dans un accident survenu à Hakkari (Colemêrg). Le fils d’Adalet Safali, Erdal Safalı a été grièvement blessé lors l’accident.

Si l’on lève le voile sur cette actualité « de routine », on peut voir les traces de la politique kurde de l’État derrière cet accident de la route. Adalet Safali et Perisan Akcelik, qui n’étaient pas chez elles lors des perquisitions à Yüksekova et Hakkâri le 15 août, lorsque de nombreuses Mères de la paix ont été arrêtées, s’étaient rendues à Hakkâri avec leur avocat Erdal Safalı pour être auditionnées par le parquet. Cihan, le fils de Perişan Akçelik, les accompagnait.

La voiture conduite par Erdal Safali, un avocat connu à Yuksekova pour sa gentillesse, son altruisme et son humilité, est entrée en collision avec un camion sur le chemin du retour. Les Mères de la Paix Adalet Safali, Perisan Akcelik et leur fils Cihan Akcelik sont morts dans l’accident. Erdal Safali a été grièvement blessé et a été transporté d’abord à l’hôpital d’État de Yüksekova, puis à Hakkâri, où il avait emmené ses clientes le matin, et enfin à Van le soir. Qu’une personne grièvement blessée ait été transportée dans trois villes en quelques heures et qu’Erdal Safali n’ait pu être soigné ni à Yuksekova ni à Hakkâri n’a rien à voir avec la question kurde.

Pourquoi ces gens qui réclament la paix depuis des années pour que leurs propres enfants et ceux des autres ne meurent pas, qui veulent une solution pacifique à la question kurde et qui sont contre la guerre, sont emprisonnés est une autre question. Mais la mort d’Adalet Safali, placée en garde à vue, symbolise aussi la fin de la justice dans ce pays.

Les auteurs de cet « accident » seront-ils tenus pour responsables ? Bien sûr que non.

Mais ceux qui ont autrefois manifesté « pour la justice » [le journaliste fait allusion aux marches pour la justice du parti politique de l’opposition CHP qui ont été organisées il y a quelques années] lèveront-ils les yeux sur les calculs de leurs délégués et regarderont-ils cet « accident » ?

L’« opposition démocratique » extérieure au HDP, qui prétend lutter pour la justice, va-t-elle même tweeter sur cet « accident » ?

Probablement pas. Pour eux, ce n’est qu’un autre accident de la route. Mais même les accidents de la route kurdes sont politiques.

Le meurtre de Perisan Akcelik et de son fils Cihan alors qu’ils se rendaient au bureau du procureur est un exemple effroyable de ce que vivent les parents kurdes qui recherchent la paix pour leurs enfants.

Nous « ne savons pas » pourquoi Akçelik et Safal ont dû se rendre à Hakkâri pour témoigner alors qu’elles auraient pu utiliser le système de visioconférence au palais de justice de Yuksekova. Mais tout comme des camions blindés heurtent « accidentellement » des dizaines de Kurdes chaque année, nous savons que ce qui s’est produit n’est pas un « accident de la route » mais une tragédie politique.

Cette affaire est l’une des innombrables tragédies de personnes privées de souffle par un siège sans fin, non pas parce qu’elles ont commis un crime, mais simplement parce que telle est la politique kurde de l’État.

Des milliers et des dizaines de milliers de Kurdes sont constamment contraints de voyager entre les villes et les pays en raison de la politique kurde de l’État. D’autres quittent le pays plutôt que de se soumettre, certains pour témoigner dans le cadre d’enquêtes contre eux, certains se rendent après qu’un mandat d’arrêt a été émis contre eux, certains pour rendre visite à leurs proches dans les prisons à l’autre bout du pays, certains pour embrasser leurs proches qui sont derrière les barreaux depuis des décennies et ont finalement été libérés. Certaines personnes assistent aux funérailles de leurs proches décédés. Ils sont incarcérés, comme Gultan Kisanak l’a fait la semaine dernière lorsqu’elle a été autorisée à assister aux funérailles de sa sœur. À son retour, elle a été projetée dans une fourgonnette, comme en représailles.

Adalet Safali, Perisan Akcelik et leur fils Cihan ont perdu la vie. L’état d’Erdal Safali, qui les représentait devant la justice et est probablement devenu avocat en raison de l’injustice faite à ses proches, est critique. La seule chose que nous pouvons espérer, c’est que notre ami survive.

Les familles Safali et Akcelik ont ​​vécu une tragédie le 22 août à cause de cet événement, que les agences de presse ont publié comme une « information de routine ». Pourquoi pas? Après tout, qui sera tenu responsable de cet accident de la route à motivation politique ?

Irfan Aktan, pour Gerçek News

ROJAVA. Un drone turc a ciblé une voiture près de Qamishlo

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc vient de cibler une voiture sur la route d’Eli Fero, près de Qamishlo. L’armée turque tire sur les personnes qui s’approchent des lieux pour sauver les blessés.

Depuis les élections turques de mai dernier, la Turquie a mené des dizaines d’attaques de drone contre les Kurdes de Syrie, faisant de nombreuses victimes.

Selon l’ONG de juristes Syrians for Truth & Justice, entre 2021 et 2023, la Turquie a mené au moins 92 frappes entre 2021 et mi-août 2023. Les frappes ont tué environ 83 personnes et en ont blessé au moins 55 autres. Parmi les victimes tuées, il y avait 21 civils, dont 3 membres de l’administration du Rojava / Syrie du N-E, en plus de 5 membres des Forces de sécurité intérieure (Asayish).

GRECE. Des réfugiés kurdes morts calcinés dans des feux de forêts

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GRECE – 26 corps calcinés de réfugiés, dont des kurdes, ont été retrouvés au milieu des feux de forêt qui ravagent la région d’Evros, en Grèce. Par ailleurs, 250 réfugiés sont toujours bloqués dans la région.

La région grecque d’Evros est témoin d’une scène sinistre alors que 26 corps, parmi lesquels des réfugiés kurdes, sont découverts au milieu des incendies de forêt en cours. Par ailleurs, environ 250 réfugiés seraient coincés dans la zone touchée par l’incendie, cherchant de l’aide et des secours.

Vingt-six corps calcinés, dont ceux de réfugiés kurdes, ont été découverts mardi au milieu des incendies de forêt incontrôlés dans la région grecque d’Evros. Les autorités ont localisé les restes près d’une caserne d’Alexandroupoli, un lieu proche des frontières de la Turquie et de la Bulgarie.

« L’incendie dans la zone forestière de la région grecque d’Evros se poursuit. 26 corps brûlés ont été retrouvés dans la zone de l’incendie, dont des réfugiés kurdes. 250 réfugiés seraient coincés dans la zone de l’incendie », a partagé mercredi matin le journaliste kurde Amed Dicle sur Twitter.

Ioannis Artopios, porte-parole des pompiers, a reconnu la possibilité que les victimes de l’incendie pourraient être des réfugiés de Turquie.

Parallèlement, une organisation de solidarité avec les réfugiés a signalé que près de 250 réfugiés sont bloqués sur des îles proches de la frontière turque. Leur situation précaire est illustrée dans une vidéo, partagée parallèlement à leur appel urgent : « Les feux se rapprochent de nous maintenant. Nous avons besoin d’aide le plus rapidement possible ! »

Pendant ce temps, des évacuations sont en cours dans les villes de Komotini et les villages voisins de la province des Rhodopes de Thrace occidentale. Mardi, Siderades (Demircili), Stilario (Baraklı) et Gratini (Ircanhisar) ont été évacués.

Incendies et attaques anti-migrants

Des incendies majeurs continuent de faire rage dans toute la Grèce, les pompiers ayant du mal à contenir les incendies, alimentés par des vents violents. Le gouvernement compte sur l’aide internationale de pays comme la Bulgarie et l’Albanie pour lutter contre les incendies de forêt.

Dans le même temps, des groupes d’extrême droite ciblent dangereusement les migrants et les réfugiés vulnérables, en particulier dans les zones le long de la frontière gréco-turque touchées par les incendies.

Selon la presse grecque, des bandes racistes dans la région d’Evros (Meric en turc) attaquent les migrants qui tentent de passer de la Turquie vers l’Europe. Lors d’une récente réunion, un individu a encouragé les habitants à former des patrouilles de vigilance et à arrêter les migrants. Un autre a demandé s’ils pouvaient tuer les migrants arrêtés.

Un procureur enquête sur les attaques contre des migrants fuyant les feux à Alexandroupolis

Le procureur de la Cour suprême grecque a ordonné une enquête sur les violences racistes contre les migrants fuyant les incendies dévastateurs d’Alexandroupolis.

L’ordonnance du procureur Georgia Adilini fait suite à des incidents de citoyens justiciers « faisant justice eux-mêmes » contre des migrants passant de Turquie vers la Grèce, selon des informations.

Une vidéo diffusée en ligne montrait trois hommes grecs enfermant des migrants dans une remorque de camion et l’enregistrant. Les médias grecs ont déclaré que les migrants avaient traversé la frontière depuis la Turquie au milieu des incendies.

Les suspects qui ont attaqué les migrants en provenance de Turquie ont été identifiés et font l’objet de poursuites.

IRAN. Le régime augmente la pression sur les Kurdes à la veille de l’anniversaire du meurtre de Jina Amini

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IRAN / ROJHILAT – Au cours du mois précédant l’anniversaire des protestations « Femme, Vie, Liberté » déclenchée par le meurtre de Jina Mahsa Amini, le régime iranien a considérablement accru la pression dans les régions kurdes qui ont été le moteur des manifestations anti-régime. Des proches des manifestants emprisonnés et des activistes kurdes ont été menacé tandis que plus de 35 personnes ont été arrêtées au Kurdistan d’Iran.

Selon les statistiques de l’ONG des droits humains Hengaw, durant la semaine du 16 août au mardi 22 août, les forces gouvernementales iraniennes ont détenu au moins 35 civils kurdes. Par ailleurs, un nombre important de civils ont été convoqués et menacés. Les civils menacés sont des manifestants arrêtés l’année dernière, des militants des droits civils, des écologistes, ainsi que les familles des manifestants.

Hengaw

Amnesty: L’Iran doit cesser de harceler les familles des victimes tuées lors des manifestations populaires

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IRAN / ROJHILAT – De nombreux manifestants reposent dans des tombes aux côtés de Jina Amini, au cimetière d’Aichi de la ville kurde de Saqqez. Le gouvernement iranien a transformé le cimetière en chantier de construction, les pierres tombales ont été profanées et déplacées. Les familles ne peuvent plus s’y rassembler. Amnesty International a appelé les autorités iraniennes à mettre fin au harcèlement et aux intimidations croissants à l’encontre des familles des victimes des manifestations antigouvernementales, afin de leur permettre de commémorer en paix le premier anniversaire de la mort de leurs proches.

Le gouvernement iranien a soumis les familles des manifestants tués lors des soulèvements nationaux à des arrestations arbitraires, à des restrictions sur les rassemblements pacifiques sur les lieux de sépulture et même à la destruction des pierres tombales des victimes, a rapporté Amnesty International ce lundi.

Suite à la publication de son rapport complet, Amnesty a appelé les autorités iraniennes à mettre fin au harcèlement et aux intimidations croissants à l’encontre des familles des victimes et à leur permettre de commémorer le premier anniversaire de la mort de leurs proches.

L’organisation a décrit l’angoisse mentale infligée aux familles endeuillées par ces mesures coercitives comme une violation du droit international sur la torture et autres traitements inhumains.

Le rapport note qu’aucun responsable n’a été tenu responsable de la mort illégale de centaines de personnes, dont des hommes, des femmes et des enfants, aux mains des forces de sécurité lors de la répression des manifestations à l’échelle nationale qui ont suivi la mort de l’icône de la contestation kurde Jina Mahsa Amini en septembre 2022.

Au cours des derniers mois, le cimetière d’Aichi, dans la ville kurde iranienne de Saqqez, s’est transformé en un lieu de manifestation fréquent pour condamner le meurtre autorisé de manifestants par le gouvernement iranien. De nombreuses personnes qui ont perdu la vie y reposent aux côtés d’Amini. Les familles des victimes sont constamment harcelées et intimidées par les forces de sécurité.

En conséquence, le cimetière a été transformé en chantier de construction par le gouvernement, les lieux de sépulture ont été modifiés et les tombes de certains manifestants ont même été déplacées. Bien que la tombe de Mahsa Amini reste située dans le cimetière, les modifications ont rendu sa pierre commémorative inaccessible au public.

« La cruauté des autorités iraniennes ne connaît pas de limites. Dans leur sinistre tentative de dissimuler leurs crimes, les autorités ajoutent à l’angoisse et à la souffrance des familles des victimes en les empêchant de demander justice, vérité et réparation, voire de déposer des fleurs sur les tombes de leurs proches», a déclaré Diana Eltahawy, directrice régionale adjointe de l’ONG pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

La dernière publication de recherche d’Amnesty met en lumière 36 cas provenant de 10 provinces d’Iran où les familles des victimes ont subi des violations de leurs droits. Il s’agit notamment des familles des personnes tuées par les forces de sécurité lors des manifestations, des personnes exécutées arbitrairement et d’un survivant de la torture qui s’est tragiquement suicidé après avoir été libéré.

Les violations contre les familles comprennent des arrestations et des détentions arbitraires, des poursuites injustes fondées sur de vagues accusations liées à la sécurité nationale, des interrogatoires coercitifs, une surveillance illégale et la profanation de tombes.

Medya News

IRAN. 7 prisonniers baloutches exécutés le 21 août

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IRAN / BALOUTCHISTAN- Cinq prisonniers baloutches ont été exécuté dans la prison centrale de Zahedan le 21 août. Ce jour-là, les autorités iraniennes ont exécuté 10 prisonniers dont 7 baloutches. Le régime islamiste iranien utilise la peine de mort pour mater les populations kurde et baloutche persécutées depuis des décennies.

Selon Hal Vash, un Baloutche a été exécuté dans la prison centrale de Zahedan le 21 août. Il a seulement été identifié comme étant M. Mir, qui a été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire pour des accusations liées à la drogue.

Quatre autres hommes baloutches auraient été exécutés à la prison pour les mêmes accusations ce jour-là. Il s’agit d’Abdolsamad Khadem, 29 ans, de Zahak, Yaghoub Ejbari, Mohammad Anwar Barahouyi de Zahedan et Esmail Ghanbarzehi.

Le même jour, Mehran Amiri et Jamil Abdullahzadeh ont été exécutées dans la prison centrale de Qazvin tandis que Rasoul Naroi a été exécutée à la prison de Kahnuj, dans la province de Kerman.

Les minorités ethniques, les Baloutches en particulier, sont surreprésentées dans le nombre d’exécutions en Iran. En 2022, au moins 174 minorités baloutches, dont 3 femmes, ont été exécutées dans 22 prisons à travers l’Iran, ce qui représente 30 % du total des exécutions. C’est alors qu’ils ne représentent que 2 à 6 % de la population iranienne. De plus, au cours des six premiers mois de 2023, 20 % des au moins 354 exécutions concernaient des Baloutches.

Les exécutions liées à la drogue n’ont cessé d’augmenter chaque année au cours des trois dernières années. Au moins 206 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue au cours des six premiers mois de 2023, une augmentation de 126 % par rapport à la même période en 2022 où 91 ont été exécutées. 40 personnes ont été exécutées au cours de la même période en 2021.

Le nombre d’exécutions liées à la drogue a chuté de façon spectaculaire en 2018 à la suite d’un amendement de 2017 aux lois anti-stupéfiants. Par conséquent, les exécutions liées à la drogue ont varié entre 24 et 30 par an entre 2018 et 2020. L’amendement a été annulé dans la pratique en 2021 lorsque les exécutions ont décuplé pour atteindre 126 en 2021 et ont de nouveau doublé en 2022 avec 256 exécutions liées à la drogue.