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KURDISTAN. 17 soldats turcs tués par la guérilla kurde à Qandil

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IRAK / KURDISTAN – Alors que les menaces d’invasion turco-iraniennes contre le Rojava et le Kurdistan irakien sont sur toutes les lèvres, hier, la guérilla kurde a attaqué les positions de l’armée turque à Girê Cûdî, au Kurdistan irakien, tuant 17 soldats et détruisant 10 positions de l’armée turques.

Les HPG (branche armée du PKK) ont déclaré que leurs combattants ont mené l’opération de vengeance révolutionnaire contre les soldats turcs dans la zone de résistance de Girê Cûdî, à l’ouest de Zap, située dans les zones de défense de Medya. Ils ont tué 17 soldats turcs et détruit une dizaine de positions de l’armée turque.

TURQUIE. Diffusion d’images de torture infligée à Garibe Gezer, prisonnière kurde morte en prison

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TURQUIE – La prisonnière politique kurde, Garibe Gezer était victime de torture et de viol en prison. Elle est morte de façon suspecte le 9 décembre 2021 dans la prison de Kocaeli / Kandıra. Jinnews a eu accès aux images de la torture subie par Garibe Gezer en prison.

Après l’assassinat de Gezer, le bureau du procureur avait imposé une ordonnance de confidentialité sur le dossier et les avocats ont été empêchés de travailler.

Toutes les demandes faites par les avocats à ce jour ont été classées sans suite. En mars 2022, les avocats saisissent la Cour constitutionnelle turque (AYM) pour dénoncer la violation des articles 17, 40, 36 et 141 de la Constitution et des articles 3, 6 et 13 de la Convention européenne des droits de l’homme (CEDH). Cependant, il n’y a pas eu de réponse à la demande jusqu’à présent.

La torture à laquelle Gezer a été soumise en prison a été dévoilée dans des images consultées par l’agence féminine kurde Jinnews. Dans les images, on voit Gezer traînée au sol par des gardiens de prison qui l’emmènent dans une cellule d’où ils sortent plusieurs minutes plus tard.

Les avocates de Gezer, Eren Keskin, Jiyan Kaya, Jiyan Tosun et Elif Taşdöğen, ont déclaré que bien qu’il existe des preuves de la torture de Gezer, le bureau du procureur général de Kandıra a décidé qu’il n’y avait pas de place pour des poursuites pour « manque de preuves ».

Marches à Londres et à Paris en solidarité avec les femmes d’Iran et du Kurdistan

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Le collectif irano-kurde, Jin, Jiyan, Azadi (Femme, vie, liberté) organise deux marches aujourd’hui à Paris et Londres pour la révolution féministe en Iran et au Kurdistan.

A Paris, la manifestation partira de la place de la République à 14 heures.

A Londres, la marche organisée par le collectif Jin, Jiyan, Azadi est soutenue par la campagne Paix au Kurdistan. Le point de rendez-vous est à 14 heures (heure locale) devant la BBC à Portland Place.

Voici l’appelle du Collectif « Jin, Jiyan, Azadi » 

« Depuis 43 ans, le régime de la République islamique d’Iran opprime le peuple de diverses manières en le privant de son droit à une vie libre et heureuse. Dans cette structure oppressive et discriminatoire, les femmes, les nations opprimées (Baloutches, Arabes, Kurdes, Turcs, etc.), la classe ouvrière et les minorités sexuelles/genrées et religieuses ont été confrontées à une oppression et à une marginalisation multiforme.

Dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, ce régime patriarcal a opprimé les femmes, les a obligées à porter le hijab, entre autres injustices inscrites dans sa constitution. Dans le même temps, la composition multiethnique, religieuse et linguistique de la société iranienne a toujours été un terrain sur lequel le régime a systématiquement poursuivi ses politiques de pillage économique, de répression politique et d’assimilation culturelle au lieu de célébrer la diversité et le pluralisme de la population. La destruction par le régime du droit à la vie a coïncidé avec l’augmentation de la pauvreté, des inégalités et la destruction de l’environnement.

Cependant, tout au long de ces années sombres d’oppression, d’intolérance politique et d’étouffement, l’esprit inébranlable de la résistance du peuple n’a pas faibli, que ce soit dans les foyers, dans les rues, dans les écoles ou dans les usines. L’indignation publique qui a suivi le meurtre par la République islamique d’Iran de la jeune Kurde Jina Amini le 16 septembre a uni la résistance divisée sous le nom de la Révolution de Femme, Vie, Liberté. Depuis plus de deux mois, cette révolution est devenue la base de la revendication du droit à la liberté et à la vie pour tous. La révolution de Femme, Vie, Liberté, qui débuté au Kurdistan, a maintenant atteint le stade qui se rassemble sous le slogan « Femme, Vie, Liberté » des adolescents, des jeunes, des femmes, des travailleurs ainsi que les autres segments marginalisés de la société : tous disent non à ce régime sanguinaire. Cette révolution nationale de grande ampleur, qui s’est accompagnée d’une répression sanglante et de tortures à l’encontre des révolutionnaires, a coûté jusqu’à présent la vie à des centaines de personnes.

Afin de soutenir la révolution de Femme, Vie, Liberté à l’intérieur de l’Iran, la résistance du Kurdistan et du Baloutchistan et de faire entendre la voix de tous les combattants de la liberté contre la République Islamique d’Iran, nous, en tant que collectif, Jin, Jiyan, Azadi avec la collaboration des femmes, des forces progressistes et démocratiques du Kurdistan et de l’Iran ainsi que des partis démocratiques d’Europe, en particulier français, organiserons un rassemblement de masse à Paris le 26 novembre 2022. Notre action coïncide avec la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le 25 novembre : occasion importante pour exprimer notre soutien aux femmes qui mènent la Révolution de Femme, Vie, Liberté et qui sont devenues les premières victimes de la répression. Par conséquent, nous invitons tous les partis épris de liberté à participer à ce rassemblement avec leurs propres aspirations et symboles afin qu’il devienne un rassemblement massif et influent en soutien à la Révolution de Femme, Vie, Liberté au Kurdistan et en Iran.

Date et lieu : 26 novembre 2022, de 14 h à 17 h/Paris, départ : place de la République »

Collectif « Jin, Jiyan, Azadi »

La Turquie et l’Iran vont-ils lancer une offensive terrestre contre les Kurdes de Syrie et d’Irak?

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Depuis le début des manifestations anti-régime déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini en Iran, les mollahs iraniens mènent des attaques aériennes contre les opposants kurdes réfugiés au Kurdistan d’Irak alors qu’en parallèle ils ont massé des troupes à la frontière du Kurdistan d’Irak ces derniers jours. Par ailleurs, la Turquie attaque de nouveau les Kurdes du Rojava, dans le nord de la Syrie depuis une semaine alors qu’Erdogan a annoncé le lancement d’une offensive terrestre contre les Kurdes syriens.

Les rumeurs sérieuses font état d’une offensive simultanée turco-iranienne qui sera lancée dès demain, dimanche 27 novembre contre les Kurdes d’Irak et de Syrie qui ont un semblant d’autonomie. La communauté internationale laissera-t-elle ses deux États colonialistes envahir leurs pays voisins et massacrer les Kurdes ou est-ce que la Turquie et l’Iran provoqueront une mobilisation internationale en faveur du peuple kurde martyrisé pour qu’ils puisse enfin vivre libre dans un Kurdistan décolonisé, comme on l’a vu pour l’Ukraine quand elle a été attaquée par la Russie? Est-ce que tous les peuples méritent de vivre librement ou est-ce qu’il y a des peuples « supérieurs » qui ont droit à l’autodétermination et d’autres condamnés à être écrasés par des colonisateurs alors qu’on s’approche du centenaire du Traité de Lausanne ? Les mois qui viennent nous le diront.

« La non-violence est un privilège refusé aux guérilleros kurdes »

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« Je n’aime pas devoir tirer avec mon arme. J’aimerais qu’il y ait un autre moyen d’arrêter l’inhumanité de la Turquie, mais il n’y en a pas. On tire pour vivre. Ils tirent pour tuer. » Une combattante du PKK interviewée par Thoreau Redcrow en 2014.

L’analyste des conflits mondiaux, Thoreau Redcrow revient sur le (non) choix de la lutte armée kurde et sa criminalisation non seulement par les États colonisateurs du Kurdistan mais également par l’Occident, allié de la Turquie.

« La non-violence est un privilège refusé aux guérilleros kurdes »

Pour paraphraser les observations d’Arundhati Roy et Stokely Carmichael sur la question, la non-violence est une pièce de théâtre qui a besoin d’un public persuasif, et elle ne peut fonctionner que si votre adversaire a une conscience. Malheureusement, l’État turc – qui assassine des Kurdes depuis qu’il les a jetés des falaises lors du génocide de Dersim (1937) et a poursuivi une telle brutalité dans les années 1990 où il a incendié plus de 4 000 villages kurdes – n’a pas une telle boussole éthique. En effet, l’État turc a commis presque tous les actes barbares que l’esprit humain peut imaginer contre des citoyens kurdes exigeant leurs droits humains, depuis les torturer dans la tristement célèbre prison n° 5 de Diyarbakir jusqu’à ce qu’ils s’immolent par le feu, jusqu’à couper les oreilles de combattants kurdes morts et à les porter en colliers. Encore, la résistance armée contre un État criminel qui viole votre sœur ou jette votre frère d’un hélicoptère est criminalisée à l’échelle internationale comme étant le mauvais « remède » , car le monde extérieur attend des Kurdes qu’ils demandent simplement mieux de ne pas être massacrés. Par conséquent, afin de bien comprendre les risques de s’engager dans une telle « non-violence », il est important de percer l’illusion derrière la supposée supériorité morale de la position dogmatiquement non-violente.

La violence peut être épouvantable, nauséabonde et anesthésiante – mais pour de nombreux groupes confrontés à l’anéantissement dans le monde, c’est la seule option qui leur est accordée pour préserver leur existence. Naturellement, presque tout le monde est théoriquement contre la violence, de la même manière que tout le monde est contre la maladie, mais comme cette dernière, la première existe et prospère quelles que soient ses inclinations personnelles ou ses souhaits sincères à son égard. Pour cette raison, les États oppressifs comptent sur l’aversion instinctive de la plupart des gens pour la violence de masse qui l’emporte sur leur dégoût pour l’injustice, car cela les libère effectivement de leur propre violence et destruction structurelles. Compte tenu de cela, je dirais qu’une attente ou une demande de non-violence place sa propre conception subjective de «l’innocence» au-dessus de la prévention forcée du meurtre,

Comme mise en garde importante, je ne dirais pas que la résistance violente est toujours efficace, ou même plus efficace, mais plutôt qu’assumer une position universellement non violente est un luxe et un privilège que beaucoup d’opprimés systématiques dans le monde (comme les Kurdes occupés dans tout le Grand Kurdistan) ne possèdent pas et ne peuvent tout simplement pas se permettre. Par exemple, je rappelle à ceux qui se demandent pourquoi les guérilleros kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) ne « travaillent pas au sein du système », qu’ils ont tenté à plusieurs reprises de poursuivre pacifiquement leurs objectifs et ont proposé de nombreux cessez-le-feu unilatéraux, tous ce que l’État turc nie continuellement, ne laissant effectivement aucun mécanisme non violent sous lequel opérer. Il n’y a pas que le PKK non plus, Comme historiquement, pendant des décennies, le gouvernement turc a interdit et arrêté à plusieurs reprises des membres démocratiquement élus pacifiquement de tous les partis pro-kurdes, tels que le HEP, l’ÖZDEP, le DEP, le HADEP, le DEHAP, le DTP, le BDP et, plus récemment, le HDP. Ainsi, il n’y a pas de «système» dans lequel travailler, et la Turquie récompense toute tentative d’un tel cours avec un billet aller simple pour une fosse commune ou un cachot pour la torture quotidienne.

Rien de tout cela n’est cependant une surprise, car l’histoire montre sans équivoque – pour citer Léon Trotsky – que « Aucun diable ne s’est jamais volontairement coupé les griffes » . En tant que telle, l’oppression des Kurdes par l’État turc est construite autour de l’agonie perpétuelle, de la privation de droits, de la dépossession et d’un profond désaveu de l’espoir et elle ne s’arrêtera pas parce que les Kurdes le demandent gentiment, sinon elle se serait arrêtée depuis longtemps. De même, la brutalité de la Turquie ne cessera pas non plus parce que c’est la bonne chose à faire, sinon elle n’aurait jamais commencé. À cette fin, ce que je crois que l’histoire montre, c’est qu’il n’existe pas de situation où les deux parties sont pacifiques, car l’État est toujours violent, même lorsqu’il ne semble pas l’être directement ; la seule décision est de savoir si les victimes de la violence structurelle – comme les Kurdes via le PKK – souhaitent riposter ou non. La raison en est que les structures de pouvoir sclérosées comme l’État turc ne cèdent pas au changement à moins d’être menacées par une pression radicale ou un effondrement systémique. Bien sûr, les Kurdes peuvent idéalement « être le changement qu’ils veulent voir » , mais sans organisation armée défensive, leurs manifestants portant des pancartes jaunes ne sont qu’une forme plus brillante de pratique ciblée de la police turque.

Quand légal signifie mal

Prenez par exemple les actions de l’armée turque contre les Kurdes juste à la fin de 2015, lorsque quarante-quatre enfants kurdes ont été tragiquement assassinés par l’armée turque selon un rapport littéralement intitulé, Nous ne voulons pas la guerre ! Nous ne voulons pas que vous tuiez des enfants ! Il convient de noter que ces attaques contre des enfants répondaient à l’annonce par des maires kurdes élus qu’ils souhaitaient exercer leurs droits pacifiques et démocratiques à l’autonomie. Au lieu de cela, cela a été accueilli par le gouvernement AKP à Ankara avec des couvre-feux et des assauts militaires contre les civils kurdes, qui ont forcé au moins 200 000 Kurdes à fuir leurs maisons. Dans ce climat où des tireurs d’élite de l’armée turque tiraient sur des ambulances et tuaient des civils portant des drapeaux blancs, tout en utilisant des chars pour bloquer les entrées des hôpitaux, le co-dirigeant du HDP, Selahattin Demirtaş, a résumé le manque d’options comme suit :

« Rien de ce que fait le gouvernement (turc) n’a de base légale. Que peuvent faire les gens face à un État qui ne reconnaît pas la loi ? L’État lui-même agit illégalement. Si le président et le premier ministre font des choses illégales, alors où pouvons-nous demander de l’aide ? Aux procureurs ? Ils sont en prison. Le gouvernement arrête même des écrivains et des membres de la presse. Alors les jeunes creusent des fossés ? Les gens dressent des barricades ? Montrez-leur un autre chemin et ils le feront à la place. « 

Comme on pouvait s’y attendre, Demirtaş a ensuite été arrêté par le régime d’Erdoğan en 2016 et est emprisonné depuis, bien que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ait condamné son arrestation et réclamé continuellement sa libération.

Maintenant, pour ceux qui demanderaient pourquoi les Kurdes occupés du Kurdistan du Nord n’augmentent pas simplement leurs protestations pacifiques et leur ouverture au reste du monde, je leur rappelle que le gouvernement turc ferme systématiquement cette voie également. Par exemple, fin 2016, le ministère turc de l’Éducation a suspendu environ 11 000 enseignants dans les zones kurdes et interdit vingt-trois stations de radio et chaînes de télévision majoritairement pro-kurdes. Les autorités turques ont alors utilisé un décret « d’état d’urgence », pour remplacer vingt-quatre maires kurdes démocratiquement élus par des administrateurs de l’État, emprisonner 120 journalistes et fermer plus de 100 organes de presse pour avoir prétendument « diffusé de la propagande terroriste ». Comme l’a observé Erol Önderoğlu, représentant de la Turquie pour Reporters sans frontières, à la suite de ces répressions, « L’objectif principal est de rompre tout lien social avec les mouvements politiques kurdes » . Pour éviter une approche humanitaire de la question ou l’humanisation des Kurdes. En fait, en réponse, le ministre des Affaires étrangères du PKK, Rıza Altun, a expliqué comment son mouvement aimerait utiliser directement des méthodes de sensibilisation non violentes, déclarant que :

« Notre combat est multiforme et comprend des actions sur les fronts social, intellectuel, diplomatique, médiatique et même militaire, la méthode utilisée dépendant de l’attitude de l’État… Lorsque l’État utilise le pouvoir militaire pour menacer votre existence même, vous trouvez vous-même contraint à recourir à la violence pour vous défendre… Nous avons subi ces derniers temps de fortes pressions et avons donc été contraints de recourir à la résistance armée. Les partis et les médias ont été fermés, l’immunité parlementaire levée et des arrestations effectuées, ne nous laissant qu’une seule voie disponible ; à savoir, l’usage de la force. »

La naïveté du pacifisme

Néanmoins, malgré cette réalité, il y a bien sûr de nombreuses personnes dans le monde qui s’attendent toujours à ce que le peuple kurde du Kurdistan du Nord occupé (sud-est de la Turquie) et le PKK refusent universellement la résistance armée en toutes circonstances. Mais ce que je dirais qu’un engagement sans compromis dans la résistance non-violente fait essentiellement, c’est priver de leurs droits et éclairer les populations opprimées et les blâmer si elles ont l’audace de revendiquer leurs droits inaliénables. De plus, dans des situations où ceux qui appellent à la « paix » ne sont pas ceux qui subissent directement la violence eux-mêmes, mais plutôt des observateurs extérieurs isolés pontifiant à partir d’une position théorique de sécurité relative, leur attitude consistant à s’abstenir patiemment de la force montre leur statut privilégié.

En conséquence, il reste difficile d’avancer la position selon laquelle le peuple kurde n’est pas moralement justifié de se défendre face à une attaque aussi systématique que celle que la Turquie lui a infligée depuis les années 1980. En effet, je crois que la situation des Kurdes et du PKK est une étude de cas parfaite pour la nécessité de la violence défensive et le potentiel souvent futile de compter sur les oppresseurs pour renoncer volontairement à leur domination. Malheureusement, dans des situations comme l’État turc et les Kurdes, Ankara a montré à plusieurs reprises qu’il n’avait aucune inhibition à entretenir le chagrin des Kurdes. En fait, la Turquie n’a cessé de montrer qu’elle en avait une faim insatiable, car toute la structure politique kémaliste crypto-fasciste repose sur le mythe de l’indivisibilité ethnique au sein de l’Anatolie (avec les génocides historiques arméniens, grecs et assyriens pour le prouver).

Les limites de la non-violence ont même été une leçon que le grand défenseur de la paix Mahatma Gandhi a appris à ses dépens, en écrivant au chef nazi Adolf Hitler deux lettres le suppliant de rechercher la paix en 1939 et 1940 au bord de la Seconde Guerre mondiale – et a été surpris quand il a été ignoré. Malgré la mythologie populaire qui préconise le satyāgraha sacrificiel au milieu d’un massacre imminent, plusieurs années plus tard, même Gandhi a été forcé d’admettre que « bien que la violence ne soit pas licite, lorsqu’elle est offerte en état de légitime défense ou pour la défense de ceux qui sont sans défense, c’est un acte de bravoure bien mieux que lâche soumission. »

Et en recherchant cette soumission, ce que je crois que l’histoire montre, c’est que lorsque les structures dirigeantes ne peuvent pas proposer de solutions politiques pour réduire l’oppression, elles font plutôt appel à l’ordre, faisant de leurs demandes de non-violence en fait une demande de conformité et de silence. Maintenant, en ce qui concerne les guérilleros armés du PKK, ils sont les collecteurs de tous les cris métaphoriques représentant l’aliénation intériorisée, le mécontentement, le désespoir, la misère et la colère du peuple kurde subjugué, avec l’espoir de les transformer en un tourbillon récolté de libération qui consumera leurs bourreaux. Et s’il est vrai que de telles méthodes armées de guérillas ne réussissent pas toujours, elles sont souvent moralement justifiées et ne sont acceptées que lorsqu’il est perçu que toutes les autres voies pour mettre fin aux crimes de guerre et à la méchanceté institutionnalisée des oppresseurs sont fermées.

Comme Nelson Mandela, qui a été détenu à l’isolement dans une prison insulaire pendant des décennies, comme l’a été le chef du PKK, Abdullah Öcalan, l’a raconté dans son autobiographie :

« La résistance passive non violente est efficace tant que votre opposition adhère aux mêmes règles que vous. Mais si la protestation pacifique se heurte à la violence, son efficacité prend fin. Pour moi, la non-violence n’était pas un principe moral mais une stratégie ; il n’y a aucune bonté morale à utiliser une arme inefficace. »

Par conséquent, si vous voulez vraiment comprendre pourquoi les gens se tournent vers la violence défensive, il faut demander à ceux qui sont obligés d’y participer personnellement, et ce qu’ils révéleront surtout, c’est qu’il a été entrepris à contrecœur en dernier recours. Par exemple, puisque j’ai commencé cet article avec des mots du PKK, je terminerai par l’observation d’un autre guérillero kurde dans les monts Qandil qui m’a dit en 2014 :

« Est-ce du terrorisme de combattre son violeur ? Et votre kidnappeur ? Les victimes d’oppression devraient-elles d’abord vérifier auprès des personnes au pouvoir et obtenir une liste de moyens acceptables pour se défendre? J’ai le droit de vivre. J’ai le droit d’exister, quoi qu’en pensent ceux d’Ankara, de Bruxelles ou de Washington. Et c’est mon droit naturel de protéger ma vie avec tout ce que j’ai à ma disposition. La terreur vient de la peur, et nous, au PKK, ne faisons qu’insuffler de l’espoir. »

Thoreau Redcrow est analyste des conflits mondiaux et s’intéresse particulièrement à la question kurde

Article original à lire sur le site The Kurdish Center for Studies: Nonviolence is a Privilege Denied to Kurdish Guerrillas

Destructions d’hôpitaux, écoles, centrales électriques… les crimes de guerre turcs en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Hôpitaux, écoles, centrales électriques… en quelques jours, la Turquie a bombardé des dizaines d’installations de services et d’infrastructures du Rojava, en plus des habitations, sous prétexte de « sécurité nationale » et de guerre contre les terroristes (Kurdes).

La communauté internationale a réagi à ces mêmes crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine car la Russie ne fait pas partie de l’OTAN, contrairement à la Turquie (que Poutine a autorisée à frapper le Rojava pour « pousser » les Américains à quitter la Syrie).

Photo: Station-service Al-Suwaydiyah mise hors service par les bombardements turcs. La station-service d’Al-Suwaydiyah, dans l’extrême nord-est de la Syrie, produisait de l’électricité et approvisionnait en gaz des milliers de personnes.

L’importance du Croissant kurde pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient

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Alors que les Kurdes sont pris en étau entre la Turquie et l’Iran, un ancien universitaire kurde déclare qu’un Kurdistan libre serait une zone tampon de sécurité et de stabilité entre les nations sunnites et chiites du Moyen-Orient.

Chaque nation a le droit d’avoir une identité unifiée. Certains ont une identité unifiée sous l’égide du nationalisme ; d’autres l’ont par religion ou intérêts économiques. Par exemple, les États arabes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord s’identifient comme « Watan al Arabi », la patrie arabe. Dans le même temps, l’Union européenne a son identité sous l’égide d’une union économique.

La plupart des nations islamiques sont divisées entre sunnites et chiites, créant des axes différents. Le croissant sunnite commence par la Turquie et s’étend vers le sud vers la Syrie, l’Irak, la Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite, englobant les pays du Golfe (l’ancien Empire ottoman). La Turquie et l’Arabie saoudite se disputent généralement la tête de ce Croissant. Du côté chiite, l’Iran mène son Croissant (l’ancien empire safavide), qui commence par l’Iran et se déplace vers l’ouest vers l’Irak, la Syrie et le Liban. Certains soutiennent que le Croissant commence avec le Pakistan et l’Afghanistan, se répandant dans les pays du Golfe. L’Iran a réussi à atteindre les frontières d’Israël, ce qui constitue une menace existentielle pour ce dernier. À cet égard, le conseiller du président iranien Ali Younis a déclaré que « le Moyen-Orient est un empire iranien et Bagdad est sa capitale ».

De plus, il existe un autre Croissant important au Moyen-Orient – le Croissant du Kurdistan, dont le but est d’unir toutes les parties de ce qui était auparavant appelé la région du Grand Kurdistan. Il commence dans le nord du Kurdistan (ou sud-est de la Turquie), englobe le nord-ouest de l’Iran et englobe le nord de l’Irak (sud du Kurdistan), se déplaçant vers l’ouest dans le nord-est de la Syrie (est du Kurdistan). Contrairement aux religieux ou sectaires, le Croissant kurde est basé sur un consensus multinational qui croit en la liberté, les droits de l’homme, la démocratie, le pluralisme et la coexistence pacifique.

La géographie du Croissant kurde révèle qu’il englobe une région de paix et de stabilité car il sépare les autres croissants les uns des autres. En raison de leur expérience de vie en tant que minorité ethnique dans plusieurs autres États-nations, les Kurdes croient en la coexistence dans une région multiethnique avec plusieurs religions et idéologies qui permettent une liberté maximale pour tous les citoyens et les peuples. C’est la seule base solide pour ceux qui vivent à l’intérieur du Croissant kurde, leur permettant de construire une infrastructure robuste qui durera pendant des générations.

La géographie et la géopolitique du Kurdistan ont également attiré l’attention du monde et des dirigeants du Golfe sur le Croissant du Kurdistan, en particulier après la lutte acharnée contre les terroristes de l’EI (Daech). Le Croissant kurde en coupe d’autres dans la Région, protégeant la sécurité des nations du Golfe et les intérêts de l’Occident.

Cela dit, il reste beaucoup de travail essentiel aux Kurdes pour générer un soutien international supplémentaire et attirer le monde occidental au Kurdistan. Les dirigeants kurdes de toutes les parties sont chargés de présenter un plan stratégique unifié pour les habitants du Kurdistan.

Premièrement, l’état de droit dans les régions semi-libres du Kurdistan est l’un des éléments les plus critiques du succès. Par exemple, le gouvernement régional du Kurdistan (KRG) en Irak et l’administration autonome dirigée par les Kurdes pour le nord et l’est de la Syrie (ANNES) doivent démontrer l’état de droit et établir une gouvernance basée sur les institutions plutôt que sur les partis. Cela se traduira par le renforcement de la confiance entre les entités politiques et le peuple.

Deuxièmement, l’unité militaire est peut-être le seul outil qui reste aux Kurdes pour défendre leur terre, compte tenu de la trahison historique des puissances internationales et régionales. Cela ne peut être réalisé que par l’unité des forces combattantes. Par exemple, depuis 1991, le KRG n’a pas réussi à unifier les forces peshmergas. Le peuple et les puissances occidentales ont applaudi les récentes tentatives des dirigeants du KRG d’unifier plusieurs divisions peshmergas. De même, en Syrie, l’ANNES devrait enrôler ce qu’on appelle les « Roj Pesh », qui sont des Peshmergas kurdes syriens, dans les rangs des Forces démocratiques syriennes (FDS). Ce faisant, l’AANES gagnera un soutien supplémentaire et fera un pas en avant dans sa relation avec le KGR.

Troisièmement, la tenue du Congrès national kurde en retard pour toutes les parties du Kurdistan avec la participation de tous les partis politiques et personnalités publiques. Dans le passé et le présent, les pouvoirs régionaux et la division kurde ont empêché la tenue du Congrès national kurde. Néanmoins, le moment est venu pour un Congrès national de surmonter les différends ou, au minimum, de s’entendre sur l’intérêt général kurde et d’avoir un agenda stratégique. Un tel congrès peut mener à une plus grande coopération économique entre le KRG et l’AANES. Un congrès kurde élira également, même symboliquement, des membres pour représenter chaque partie du Kurdistan, à l’instar de l’Union européenne ou de la Ligue arabe.

Quatrièmement, la nouvelle constitution rédigée dans ce cas du KRG doit inclure tous les droits des minorités dans la région du Kurdistan, y compris les grands principes de paix, de liberté, de droits de l’homme, de démocratie et de liberté d’expression. De même, l’AANES à l’avenir une fois qu’elle aura acquis une légitimité internationale. Croyez entièrement à l’autonomisation et au soutien du rôle des femmes et des jeunes dans la politique, le gouvernement, la société civile et la communauté.

Les points ci-dessus ne font que rendre le Croissant kurde plus attrayant pour les intérêts des États occidentaux et du Golfe. Malgré la pression de la Turquie, de l’Iran, de l’Irak et de la Syrie sur divers groupes kurdes pour parvenir à « diviser pour mieux régner », les Kurdes sont toujours plus déterminés à s’unir et à survivre qu’à être divisés et affaiblis. Probablement… Le monde s’unira et respectera les nations courageuses et libres. Le peuple du Kurdistan est libre et sans peur, mais malheureusement, il n’est pas uni. Les dirigeants peuvent changer cela.

Par Saman Shali, défenseur des droits des Kurdes

Version anglaise à lire ici: The significance of the Kurdistani Crescent for the security and stability of the Region

Des sœurs Mirabal à Jina Amini, combien de 25 novembre pour en finir avec les violences faites aux femmes?

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Le 25 novembre 1960, les sœurs Patricia, Maria et Antonia Mirabal ont été assassinées en République dominicaine pour avoir résisté au régime dictatorial du militaire-président Rafael Trujillo soutenu par l’église et l’aristocratie.

En 1999, plus de 40 ans après l’assassinat abject des sœurs Mirabal, l’Assemblée générale des Nations Unies a décrété le 25 novembre, Journée internationale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, en hommage à ces trois femmes victimes d’un féminicide d’État. Pourtant, plus de 20 ans après la déclaration de Journée internationale de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, les femmes continuent à être violentées et tuées à travers le monde par les hommes et les État patriarcaux comme on le voit en ce moment en Iran, en Syrie, en Ukraine, en Afghanistan, en Turquie… où, aux côtés des féminicides commis par des hommes, souvent connus de leurs victimes, les forces armées étatiques commettent des viols et des féminicides, dont la dernière victime mondialement connue s’appelle Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée à Téhéran par la police des mœurs iranienne pour un voile « mal porté » et dont le meurtre a provoqué des protestations anti-régime dans tout l’Iran sous le slogan « Jin, Jîyan, Azadî » (Femme, vie, liberté).

En ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous demandons à l’ONU et à ses États membres: Combien d’autres femmes doivent être sacrifiées encore, pour que vous mettiez fin aux violences étatiques et masculines faites aux femmes et aux filles? Autrement, il n’y a aucune raison de « célébrer » une telle journée, tant que vous resterez complices de meurtres et de violences faites aux femmes.

LFI-NUPES: Ces attaques contre les Kurdes, infatigables combattants contre Daesh, doivent cesser immédiatement

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PARIS – Le groupe parlementaire France insoumise-NUPES a publié un communiqué pour condamner les attaques turques visant les Kurdes syriens tout en exhortant la France et la communauté internationale a‌ agir contre ces crimes de guerre qui ne diffèrent aucunement des crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine.

Voici le communiqué de LFI – NUPES:

Agression de l’armée turque à Kobanê

Après plusieurs frappes contre des villes kurdes du nord de la Syrie et de l’Irak qui ont fait plus de 20 morts, la Turquie menace de procéder tôt ou tard à une nouvelle offensive terrestre dans la zone. La Ville de Kobane‌ est particulièrement visée. Cette ville qui a vu les forces kurdes de Syrie infliger sa première défaite à l’État islamique en 2015, avec un soutien international dont celui de la France. Des milliers de combattants et combattantes kurdes ont alors sacrifié leur vie pour une cause nous concernant tous.

Ces attaques turques font suite à’ l’attentat à la bombe qui a eu lieu à Istanbul le 13 novembre dernier, immédiatement imputé par le gouvernement turc au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et aux Forces démocratiques syriennes (FDS). Tous deux ont fermement nié toute implication dans l’attaque et ont exprimé leurs condoléances pour les victimes.

Le gouvernement turc utilise un prétexte pour poursuivre son agression contre l’expérience démocratique du Rojava au nord syrien et sa répression accrue contre l’alternative portée par le HDP en Turquie. La Turquie, membre de l’OTAN, affaiblit ainsi la lutte contre les cellules toujours actives de l’État islamique.

Les député·es du groupe LFI-NUPES appellent la France et la communauté internationale a‌ agir contre ces violations flagrantes du droit international et humanitaire. Ces attaques contre les kurdes, infatigables combattants contre Daesh, doivent cesser immédiatement. »

SYRIE. La Turquie détruit les infrastructures du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – Depuis dimanche, la Turquie a ciblé nombreuses infrastructures publiques dans les régions syriennes sous contrôle kurde, détruisant les moyens de subsistance de la population qui tente de se remettre des années de guerre et d’embargo. Les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) condamnent les attaques barbares turques qui ne peuvent briser la volonté de leurs combattants et des habitants du Rojava.

Les FDS ont publié un communiqué détaillant le bilan humain et matériel des attaques aériennes et terrestres turques contre le Rojava.

Voici le communiqué des FDS: 

L’occupation turque continue de commettre des crimes de guerre contre notre peuple et nos régions en tentant de détruire les moyens de subsistance du peuple et de porter un coup à sa volonté de résistance et à sa lutte pour la coexistence et une vie pacifique. L’occupation turque utilise tous les moyens et normes immoraux pour atteindre son objectif malveillant dans la région. Cependant, ces moyens immoraux ne peuvent briser la volonté de nos combattants et de notre peuple. (…) notre lutte grandit et s’intensifie, et elle garantira notre succès.

L’occupation turque commet un crime de guerre en attaquant les infrastructures civiles de la région et en soutenant l’Etat islamique avec des drones dans le but de libérer ses détenus terroristes (…) et cela s’est manifesté par les attaques contre le camp d’al-Hol et la prison de Jarkin.

Hier, l’occupation turque a attaqué plus de 116 villages et villes du nord-est de la Syrie, à l’aide d’avions de guerre, de drones et d’armes lourdes, dans une quête effrénée pour commettre des massacres de masse, cependant, les crimes de l’occupation ne resteront pas sans réponse (…) nous redoublerons de force (…) pour protéger notre peuple.

Bilan des attaques turques du 23 novembre:

1 – Région d’Afrin:

Les villages des districts de Shera/Sheran et de Shirawa ont été la cible de 208 obus d’artillerie, en plus de 150 obus de mortier.
Les villages ciblés : Mayassa, Burj al-Qas, Soghunake, Aqiba, Binah/Ibyan, Maranaz, Malikiyah, Tannb, Tat Mar’ash, Kashta’ar et Alqmiya.
Victimes : Deux soldats des forces gouvernementales de Damas ont été blessés à Tallat Mayassa.
2 – Zones d’Al-Shahba :
Les zones d’al-Shahba’a ont été soumises à des bombardements intenses et brutaux avec de l’artillerie lourde et des obus de mortier.
Le nombre total d’obus d’artillerie tombés : 267 obus d’artillerie, en plus de 65 obus de mortier.
Localités ciblées : la ville de Tal Rifa’at, Tal al-Madiq, Hasajak, Samuqah, Tal Chichan, Tal Ainab, Beiluniyeh, Ain Daqna, Harbal, Sheikh Issa et Meng.

3 – Région Al Jazeera :

A-Tal Tamr :
Le village d’Abqaran a été pris pour cible par des drones, entraînant le martyre de deux de nos combattants et trois autres blessés.
Le village d’Al-Kuzliya a également été la cible d’obus d’artillerie 9.

B-Amuda :
L’occupation turque a visé la campagne d’Amuda avec des obus de mortier 33.
Les villages ciblés : Tal Kayf, Shur, Hasidiya, Touqa, Kharza, Bobi, Dada Abdal et Tal al-Ward.
Le village al-Zaidiya a également été ciblé par des drones, ainsi que le village Mahmala a été soumis à deux frappes aériennes de drones. À Zarkan, le village d’Ibrahimia a été pris pour cible, en outre, un poste de contrôle des Forces de sécurité intérieure a été visé par un drone suicide, entraînant le martyre d’un des membres de la sécurité intérieure.

C – Qamishlo :
Un véhicule civil a été pris pour cible par des drones et les avions de combat ont pris pour cible un rassemblement de civils, blessant trois civils.
Le bureau de la compagnie gazière a également été bombardé par 6 obus d’artillerie lourde, tandis que les villages de Tal Jihan et Mullah Abbas ont été attaqués par des avions de guerre.
Les quartiers de la ville de Qamishlo et les villages environnants ont également été la cible de tirs d’artillerie lourde, où ils ont été touchés par des obus du 21.

Les régions ciblées : les quartiers de Qamishlo et ses villages environnants : Tal Khatun, Himo, Anbara, Jerkin Prison, Navkri, le silo du canal de Suez, Tal Fares, quartier Halko, la routes des villages Tal Sha’er et Ali Frou.
Les champs pétrolifères entre les villages de Deirna Qalanka et Kar/Tel Hasanak, ainsi que les champs pétrolifères du village de « Mashouka » ont également été la cible de tirs de mortier.
Les villages de « Tal Siwar, Ali Frou » ont été visés par des tirs d’artillerie lourde, en plus d’une voiture civile.
Les drones ont ciblé de nombreux sites à Terpe Spi : la centrale électrique du village de Mezkfta, la « station de distribution de carburant » du village Odeh, l’Académie des forces de sécurité intérieure du syriaque « Sotoro » du village « Rutan », et une voiture civile sur le rond-point Qarmouti à l’entrée de la ville, blessant un civil.

D-Derik :
Les avions de combat ont lancé des raids :
4 raids sur la station-service entre les villages de Karhok et Ali Agha dans le district de Tal Kochar, faisant trois blessés parmi les civils.
Les villages de Gucharat ont également été soumis à des raids d’avions de guerre.
La station-service Al-Suwaidia a été la cible de 6 missiles, causant des dégâts matériels à la station. La station de distribution de carburant du village d’Al-Tifleh a également été prise pour cible, causant d’importants dégâts.
Le village de Durzie Khan a également été visé par 3 missiles.
Les drones ont ciblé les villages de « Shirika » et « Masraf » tandis que le village de « Karqahfk » a fait l’objet d’un raid aérien.
4 – Quartier Al-Hol :
Les drones turcs ont visé les Forces de sécurité intérieure chargées de sécuriser le camp d’al-Hol [abritant les membres et familles de DAECH / ISIS].

5 – Région de l’Euphrate :

A- Kobané :
Les villages de « Khormakhar, Kuran, Qultep, Qarmugh, Khan, Kharb Baysan, Jisan, Al-Shuyoukh et Tallet Ahmed Mounir » ont fait l’objet de bombardements d’artillerie.
Les obus ont atterri : /4/ obus d’artillerie à Khormakhar et Qultep .
3 obus de mortier à Al-Shuyoukh et Tallet Ahmed Mounir.
5 obus d’artillerie à Kuran et Kharb Baysan.
4 obus d’artillerie à Ashma, Jarqli, Zor Ava.
Un obus de char a visé un point des forces gouvernementales de Damas.

B- Gri Spi / Tal Abyad :
Les villages de Saida, Dibs, Tal Khan et Zenobia ont tous été bombardés par l’artillerie lourde et les chars.

C – Raqqa :
L’occupation turque a visé le village d' »Al-Fatsa » dans la campagne d’Ain Issa avec 11 obus d’artillerie, en plus de viser le restaurant Al-Nakheel avec 4 obus.

D-Manbij :
L’occupation turque a visé avec de l’artillerie lourde les villages de « Saidia, Dandaniya, Tokhar, Aoun al-Dadat, al-Kawgli, al-Hawshariya, Qurt et Yaran et al-Jat ».

E- Sarin :
Le village de Qararashk a été pris pour cible par des drones.

D – Al-Terwaziya :
Les villages d’um al-Baramil, al-Kantari et al-Tarwaziyah ont été lourdement bombardés avec de l’artillerie lourde, des chars et des mortiers.

« Contre toutes les formes de violences masculines et étatiques: Femme, Vie, Liberté »

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A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, les femmes kurdes appellent manifester contre toutes les formes de violences masculines et étatiques en criant « Jin, Jiyan, Azadî (Femme, Vie, Liberté ».

« Nous renforcerons notre leadership dans le processus de construction du confédéralisme démocratique des femmes du Moyen-Orient. Nous devons faire de notre siècle l’ère de la libération des femmes en soutenant la révolution des femmes ! » a déclaré Kongra Star, organisation faîtière des femmes du Rojava, dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Voici le communiqué du Kongra Star :

« En l’honneur de ce 25 novembre, Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, nous voudrions d’abord saluer toutes les femmes révolutionnaires qui se battent pour la liberté au foyer, dans la rue, dans les prisons et en première ligne. Nous voudrions particulièrement adresser nos chaleureuses salutations aux femmes du Kurdistan oriental, du Baloutchistan et de tout l’Iran, qui ont établi une nouvelle norme de résistance sous le slogan de Jin, Jiyan, Azadi (Femmes, vie, liberté). Nous nous souvenons également de toutes les femmes, du Kurdistan à l’Afghanistan, du Mexique à l’Inde, qui ont perdu la vie à cause de la violence de l’État dominé par les hommes. En tant que Kongra Star, nous construisons notre lutte sous le slogan « Contre toutes les formes de violences étatiques et la mentalité patriarcale : les femmes, la vie, la liberté ». 

La violence systémique contre les femmes trouve ses racines dans la mentalité patriarcale. De même, toutes les autres formes de violence, de l’exploitation aux occupations forcées, de l’esclavage aux massacres, se sont développées à partir de l’oppression des femmes. C’est pourquoi la lutte contre la violence faite aux femmes est nécessaire et doit prendre pour cible la mentalité patriarcale. En même temps, l’État, dont les institutions ont été pénétrées au plus profond du patriarcat, doit être considéré comme la forme la plus dure, qui redynamise la violence contre les femmes. Dans cette optique, une lutte radicale doit être entreprise.

À notre époque, cet état d’esprit gagne à nouveau du terrain dans le monde entier. Le système patriarcal et son idéologie, le sexisme, mènent un type particulier de guerre contre les femmes. Il y a un effort concerté pour faire reculer les réalisations et les droits que les femmes ont gagnés à la suite d’une lutte constante. Il y a aussi un effort pour éliminer complètement le mouvement des femmes en l’intégrant dans le système existant, laissant la résistance des femmes décimée et sans leadership.

En ce moment, les attaques du système patriarcal, qui sont menées au niveau d’une guerre systématique, révèlent une autre vérité : il y a une réelle opportunité pour le succès d’une révolution des femmes, et cela fait peur aux États dominés par les hommes . Ce moment nécessite une révolution des femmes. De la révolution du Rojava aux soulèvements du Kurdistan oriental et du peuple iranien, cette vérité se répand du Kurdistan au monde entier. Le slogan « Jin, Jiyan, Azadi » est la formule magique de la révolution des femmes. Il nous dit que libérer la vie grâce au leadership des femmes nécessite un état d’esprit libre, une organisation autonome et le pouvoir de l’autodéfense.

Une révolution ne se fait pas au cours d’une journée. La révolution signifie une phase de résistance incomparable. La révolution des femmes au Rojava et dans le nord et l’est de la Syrie n’est toujours pas achevée, mais elle continue d’évoluer. Notre révolution est quotidiennement confrontée à de nouvelles attaques. En particulier, l’État fasciste turc, qui est un ennemi des femmes, tente de détruire notre révolution en menant des attaques brutales qui s’élèvent au niveau d’une guerre à grande échelle. Dans les zones occupées, il pratique des féminicides contre les femmes. Dans ses attaques barbares, il vise spécialement le leadership féminin. Il le fait parce qu’il connaît le rôle de premier plan des femmes dans la révolution et qu’il essaie de détruire la volonté de notre peuple de rechercher la liberté, en détruisant le puissant leadership de nos femmes organisées.

En même temps que le mouvement anti-sexisme se développe au niveau mondial, le système patriarcal dans le monde renforce l’État-nation. Cela affecte également notre région. L’idéologie du mâle dominant veut remplacer la révolution des femmes par sa propre contre-révolution. L’hégémonie profonde du capitalisme moderne consiste, d’une part, à ouvrir notre région aux attaques physiques, comme on peut le voir dans la dernière offensive de l’État turc occupant le 20 novembre, et d’autre part, à mener des actions sociales, économiques, attaques politiques et idéologiques. C’est l’une des raisons pour lesquelles Abdullah Ocalan, le philosophe à l’origine du mouvement Femme, vie liberté, est détenu dans un isolement absolu et torturé sur l’île d’Imrali en Turquie.

En tant que Kongra Star, nous considérons toutes les formes de violence contre les femmes, qu’elles proviennent des forces de l’État ou de la mentalité patriarcale au sein de la société, comme des attaques contre la révolution des femmes. C’est pourquoi la lutte contre la violence faite aux femmes est la lutte pour la révolution des femmes. Protéger la révolution des femmes signifie renforcer et étendre l’organisation des femmes. La violence étatique et patriarcale contre les femmes ne peut être détruite uniquement par la loi. Il est également important de développer davantage un état d’esprit libre chez les femmes et de renforcer l’organisation autonome et l’autodéfense.

En tant que Kongra Star, c’est notre position sur toutes les formes de violence à l’égard des femmes. En réponse à toute attaque contre la vérité de la révolution des femmes, nous renforcerons notre organisation. Défendre la révolution des femmes contre toutes les formes et expressions de la mentalité patriarcale et étatique, c’est entreprendre une lutte radicale et sans précédent. Nous sommes les leaders de cette lutte révolutionnaire. Nous sommes les disciples de ceux qui ont été martyrisés pour la liberté. Nous sommes les chercheurs d’une vie libre, trouvée à la lumière de la vérité de la philosophie d’Abdullah Ocalan.

Du Kurdistan de l’Ouest [Rojava] et de la Syrie du Nord et de l’Est, au Moyen-Orient et dans le monde entier, nous réussirons la deuxième révolution des femmes. En renforçant notre leadership, notre organisation et le pouvoir de l’autodéfense, nous transformerons le 21e siècle en un siècle de femmes et de personnes libres. Notre aspiration est grande, notre espérance est forte, notre foi est aussi brillante que le soleil.

Conscientes de la nécessité de lutter, nous appelons toutes les femmes du monde à prendre leur place dans la révolution. Nous devons nous assurer qu’aucune femme ne soit laissée sans organisation. Parce que la lutte d’aujourd’hui est aussi nécessaire pour nous tous que le pain et l’eau. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons. Les opportunités de construire une vie libre sont plus fortes que jamais. Mais en même temps, la menace qui pèse sur la lutte des femmes est également grande.

Afin de vaincre toutes ces menaces et de saisir cette occasion en or de faire tomber le système patriarcal, nous allons intensifier notre lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et la mentalité dominée par les hommes. Sous le slogan « Femme, Vie, Liberté », nous renforcerons notre leadership dans le processus de construction du confédéralisme démocratique des femmes du Moyen-Orient. Nous devons faire de notre siècle l’ère de la libération des femmes en soutenant la révolution des femmes ! »

 

Massacres en Iran: Les USA frappent le portefeuille des responsables iraniens

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Le département du Trésor des États-Unis a gelé les avoirs des responsables iraniens liés à la répression des manifestations anti-régime provoquées par le meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune femme kurde tuée par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre.

Hier, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a désigné trois responsables de la sécurité iraniens pour la répression continue du régime iranien contre les manifestations en cours dans tout le pays, y compris plus récemment dans les régions kurdes. Le régime iranien a intensifié ses actions agressives contre le peuple iranien dans le cadre de sa répression continue des manifestations pacifiques contre un régime qui nie les droits humains et les libertés fondamentales à son peuple, en particulier aux femmes et aux filles.

« Le régime iranien aurait pris pour cible et abattu ses propres enfants, qui sont descendus dans la rue pour exiger un avenir meilleur », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian E. Nelson. « Les exactions commises en Iran contre les manifestants, y compris plus récemment à Mahabad, doivent cesser. »

L’action d’hier est prise conformément au décret exécutif (EO) 13553, qui autorise des sanctions à l’encontre des personnes ayant commis de graves atteintes aux droits humains impliquant l’Iran. Le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et les Forces de maintien de l’ordre de la République islamique d’Iran (LEF) ont tous deux été désignés en vertu de l’EO 13553 en 2011 pour être responsables ou complices de graves violations des droits humains en Iran depuis l’élection présidentielle contestée de juin 2009. élection. Le CGRI et le LEF auraient tous deux étouffé la liberté d’expression en Iran par un recours excessif à la force, des exécutions extrajudiciaires, la torture, le refus de soins médicaux et des disparitions forcées de manifestants non armés, y compris des enfants. Les personnes sanctionnées hier ont agi ou prétendu agir pour ou au nom de ces entités précédemment désignées.

L’intégralité du communiqué de presse du département du Trésor des États-Unis à lire ici: Treasury Sanctions Iranian Officials Connected to the Continued Protest Crackdown