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TURQUIE. Les mères du Samedi exigent la vérité dans l’affaire de disparition de Talat Türkoğlu

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ISTANBUL – Les mères du Samedi qui se rassemblent chaque semaine sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour s’enquérir du sort de leurs proches disparus et assassinés en détention et pour exiger que les auteurs soient poursuivis, ont demandé ce qui est arrivé à Talat Türkoğlu, un socialiste d’Istanbul porté disparu en avril 1996 et dont un ancien agent du JITEM a avoué le meurtre sous la torture de Turkoglu par des policiers.
 
Talat Türkoğlu, avait été arrêté et jugé à plusieurs reprises dans le passé pour des délits politiques. Les policiers civils le surveillaient. Le 29 mars 1996, Talat Türkoğlu a voyagé en bus d’Istanbul à Edirne, une ville proche de la frontière avec la Grèce, pour rendre visite à des proches. Pendant son trajet vers Edirne, le bus a été arrêté par une voiture et une personne de cette voiture est montée dans le bus. Avant son arrivée à Edirne, la même voiture a de nouveau arrêté le bus et la personne qui était montée dans le bus plus tôt est revenue à la voiture. Cette voiture a suivi Talat Türkoğlu jusqu’à son arrivée chez ses proches à Edirne.
 
Le 1er avril 1996, Talat Türkoğlu quitta Edirne pour Istanbul. Il n’est pas arrivé chez lui et a disparu depuis. En entrant chez elle, le cinquième jour après la disparition de son mari, son épouse remarqua que la porte d’entrée était ouverte et que sa télévision était allumée. Selon elle, les personnes qui sont entrées chez elle l’avaient fait avec la clé de son mari.
 
Zeynep Yıldız, membre de la commission contre les disparitions en détention de l’Association des Droits de l’Homme (IHD), a lu un communiqué de presse lors de la 992e veillée des Mère du Samedi.
 
Elle a déclaré: « Talat Türkoğlu, 45 ans, connu pour son identité socialiste, a été vivant à Avcılar, Istanbul. Il s’est rendu à Edirne pour rendre visite à sa mère le 29 mars 1996. Il a raconté à ses frères qu’il avait été suivi par des policiers en civil depuis Istanbul jusqu’à la porte de sa maison à Edirne. Ils ont également été témoins de cette situation alors qu’il séjournait chez sa famille. Il a décidé de rentrer chez lui à Istanbul le 1er avril 1996 et on n’a plus jamais eu de nouvelles de lui. Toutes les tentatives de la famille Türkoğlu, de l’Association des Droits de l’Homme et d’Amnesty International ont échoué. Les autorités officielles ont déclaré que Talat Türkoğlu n’avait pas été arrêté et que l’on ne savait pas où il se trouvait. En 1997, les aveux de Kasım Açık, membre du JİTEM, ont été repris dans la presse. Kasım Açık, qui a donné des informations détaillées sur la description, la montre, les vêtements, les chaussures et le portefeuille de Talat, a déclaré qu’il avait été interrogé par une équipe de policiers, de soldats (…) à Çadurkent, près d’Edirne, et que son corps, qui avait été torturé, a été jeté dans la rivière Meriç. (…)
 
En résumé, bien que tous les recours aient été tentés en droit interne concernant la disparition de Talat Türkoğlu en détention, le dossier a été clos par prescription. À l’occasion du 28e anniversaire de sa disparition en détention, nous exigeons que toutes les décisions de prescription prises dans le dossier Talat Türkoğlu, contraires au droit international, soient levées et que le dossier soit rouvert et qu’une enquête et des poursuites efficaces soient menées. Peu importe le nombre d’années qui passent, nous ne cesserons pas d’exiger justice pour Talat Türkoğlu et toutes nos disparus, et de rappeler que l’État doit agir selon les normes du droit universel. »
 

Depuis près de 29 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque

Mères du Samedi est un groupe de militants qui cherchent à connaître le sort de leurs proches disparus en garde à vue dans les années 1980 et 1990 et exigent des comptes pour ces disparitions.

En mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.

Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.

Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par l’État ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

TURQUIE. Mort d’un autre prisonnier kurde malade

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TURQUIE / KURDISTAN – Mutlak Tozun, un prisonnier politique kurde qui a passé 30 ans en captivité, avait été hospitalisé à cause d’un cancer au stade avancé. Remis en liberté conditionnelle, il est décédé dans un hôpital de Van.

Mutlak Tozun, un prisonnier de 30 ans qui a été hospitalisé après être tombé malade dans une prison de Manisa Akhisar et qui a obtenu une décision de libération conditionnelle, a été transféré à un hôpital de Wan le 2 mars, à la demande de sa famille. L’état de santé de Tozun s’est aggravé la nuit dernière. Tozun est mort dans la matinée. Tozun sera inhumé dans la province d’Agri.

Chronologie d’une mort annoncée

Tozun, qui a été emmené à l’hôpital d’État d’Akhisar après s’être évanoui dans la prison le 18 décembre 2023. Tandis que les examens de santé de Tozun se poursuivait, ses avocats ont demandé sa libération à cause des problèmes de santé et Tozun a été remis en liberté conditionnelle le 25 janvier. Il souffrait d’un cancer avancé.

Le kurdisme entre kémalisme et islamisme

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Ni le kémalisme ni l’islamisme ne répondent aux attentes des Kurdes. Les deux idéologies sont étrangères aux Kurdes. Ils sont des armes de la turcité, écrit le journaliste Necat Zanyar.
 
Voici la suite de l’article de Necat Zanyar:
 
L’ingénierie sociale se poursuit sans interruption avec des élections fréquentes en Turquie.
 
Le peuple [kurde] est plongé dans le même piège à chaque saison électorale et est obligé de faire un choix. Les esprits sont tempérés pour adopter l’un des deux pôles.
 
Ceux d’entre nous qui ont suivi ces deux [mouvements] sont parfois qualifiés de kémalistes, parfois d’islamistes.
 
Cependant, ce n’est pas notre fête. Être pris dans l’un ou l’autre signifie notre mort cognitive.
 
Ni le kémalisme ni l’islamisme ne répondent aux attentes des Kurdes. Tous deux sont étrangers aux Kurdes. Tous deux sont des armes de la turcité.
 
Rien de bon ne peut venir des Kurdes qui suivent le kémalisme. De la même manière, ceux qui suivent l’islamisme ne produiront rien de bon. Ce sont les deux branches poulpes de l’État suprémaciste turc. En dernière analyse, ils ne sont pas différents les uns des autres.
 
L’arme d’oppression passée est le kémalisme, l’arme actuelle est l’islamisme.
 
L’État turc poursuit depuis vingt ans son oppression, son occupation et son despotisme avec l’arme de l’islamisme.
 
Le kémalisme n’est plus qu’un paratonnerre de colère et une distraction.
 
La critique du kémalisme par les islamistes romantiques et ceux qui les suivent, qui ont longtemps été mobilisés par les idées anti-kémalistes et maintenus au sein du système, n’est pas anti-establishment. Au contraire, rester dans le système turc signifie souvent être un rouage.
 
Pendant que vous maudissez les auteurs du massacre de Zilan, vous ne pouvez pas coopérer avec ceux qui ont commis le massacre de Roboski.
 
Tandis que vous vous opposez à ceux qui ont usurpé les droits étatiques des Kurdes à Lausanne, vous ne pouvez pas soutenir ceux qui ont construit des murs sur trois côtés du Kurdistan et occupé Afrin et Serekaniye.
 
Même si vous condamnez ceux qui ont exécuté Gibranlı Halid Bey, Seyid Abdülkadir, Seyid Riza et Sheikh Said, vous ne pouvez pas rendre un grand honneur à ceux qui ont gardé des milliers de Kurdes dans des cachots pendant des décennies.
 
Même si vous considérez comme des ennemis ceux qui ont commis les massacres au gaz dans le Dersim, vous ne pouvez pas être amis avec ceux qui ont commis les massacres dans les tranchées de 2015.
 
On ne peut pas forcer la conscience kurde à choisir entre deux génocidaires. Ni les kémalistes d’hier n’étaient démocrates et progressistes, ni les islamistes d’aujourd’hui musulmans et justes.
 
Pour comprendre que le kémalisme n’est pas du progressisme, il suffit de regarder le monde moderne et de constater que la Turquie n’a pas été intégrée à la civilisation depuis cent ans.
 
Vous pouvez comprendre que l’islamisme n’est pas l’islam en regardant l’Iran, l’Afghanistan, la Palestine, l’Égypte, l’Etat islamique et la Turquie d’Erdogan.
 
Alors, ni kémalisme ni islamisme. Pas nécessairement le Kurdisme, pas nécessairement le Kurdisme.
 
Jusqu’à ce que les Kurdes se débarrassent du joug et deviennent dominants, leur principal objectif sera le kurdisme.
 
Le kurdisme est une vérité rendue nécessaire par les conditions. Protéger et assurer son existence est le réflexe le plus élémentaire. À moins que l’identité, la langue, la culture et les droits souverains des Kurdes ne soient garantis, le kurde est obligatoire.
 
Le kurdisme ne signifie pas se considérer comme supérieur, ignorer les autres, standardiser les différences ou convoiter les terres des autres nations.
 
C’est le nom de la cause de l’exercice du droit à la souveraineté dans le Kurdistan historique, sur lequel les Kurdes vivent depuis des milliers d’années et qui a été divisé et réparti entre quatre États et trois nations pendant un siècle.
 
Le terrain sur lequel tous les mouvements et toutes les idéologies seront testés est le kurdisme.
 
Aucun mouvement démocratique ne peut défendre le pluralisme, le libertarisme et la volonté du peuple en ignorant le kurdisme.
 
Aucun mouvement socialiste de gauche ne peut défendre les opprimés et les marginalisés en ignorant le kurdisme.
 
Aucun mouvement islamique ne peut parler de justice et de moralité en s’opposant au kurdisme.
 
Aucune pensée libérale ne peut être libertaire sans adhérer au kurdisme.
 
Le kurdisme est la pierre angulaire et le test décisif de toutes les idéologies.
 
Le kurdisme est la lutte pour l’existence d’une nation qui a connu le génocide et l’ethnocide à Zilan, Dersim, Halabja, Anfal, Robozik, Shengal et Afrin.
 
Prenez vos jeux et jouets et allez jouez plus loin. Ne vendez pas de rêves aux Kurdes.
 
Afin de barrer la route au kurdisme, le kémalisme et l’islamisme auront besoin de personnes d’origine kurde, de langue kurde et de déguisement kurde, mais ils n’accepteront jamais le droit des Kurdes à la souveraineté et ne s e priveront pas de guerres et de massacres.
 
Le fait que les mouvements politiques créés par le kurdisme soient dans un état végétatif pourrait permettre au kémalisme et à l’islamisme de s’emparer et de piller imprudemment cet héritage abandonné. Cependant, le kurdisme est un droit et ce droit ne peut être ignoré.
 
Même si une politique kurde qui a perdu son discours, s’est égarée et s’est transformée en une roue d’auto-assimilation peut amener les masses kurdes à adopter le syndrome [de Stockholm], la seule conscience qui mènera les Kurdes au salut est le kurdisme.
Article (en turc) publié sur le site Rudaw

TURQUIE. Peines de prison pour 12 membres du HDP pour avoir condamné le génocide arménien

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Douze anciens membres du Parti démocratique des peuples (HDP), pro-kurde, ont chacun été condamnés à cinq mois de prison pour avoir « insulté l’État turc » en reconnaissant le génocide arménien, suscitant ainsi des débats sur la liberté d’expression.
 

L’accusation était de « insulter publiquement la République turque » suite à leur déclaration sur le génocide arménien faite le 24 avril 2021. La déclaration, qui appelait à une confrontation avec la « honte du génocide arménien », a donné lieu à une bataille juridique mettant en lumière les questions de liberté. d’expression et de reconnaissance historique en Turquie.

Lors de l’audience finale, les avocats des accusés ont fait valoir que l’affaire constituait une atteinte injustifiée à la liberté d’expression, dépourvue de fondement juridique et ne répondant pas aux critères d’un but légitime et d’une nécessité dans une société démocratique. Ils ont souligné l’absence d’intention spécifique de commettre le crime dans la déclaration de l’accusé. L’une des avocats, Senem Doğanoğlu, a souligné qu’Alp Altınörs, l’un des accusés, était en prison au moment de sa déposition pour une autre affaire, contestant la cohérence des accusations.

L’avocat Ali Cangı a en outre fait valoir le manque de substance de l’affaire en soulignant que les événements de 1915 sont antérieurs à la création de la République turque, condamnant les actions du Comité Union et Progrès (İttihat ve Terakki Cemiyeti) et de son organisation spéciale (Teşkilatı Mahsusa) n’a aucun rapport avec la diffamation de l’État turc moderne. Cet argument mettait en évidence l’application anachronique du droit et l’absence de fondement juridique permettant d’attribuer la responsabilité des actions de l’Empire ottoman à la République de Turquie.

La décision du tribunal de condamner les anciens membres du HDP, compte tenu de la nature du crime, de l’importance du sujet et de la gravité présumée des dommages causés, a été réduite de six à cinq mois après application d’une réduction de peine, qui a ensuite été suspendue.

Erdogan mobilise-t-il les Loups Gris en vue des élections européennes?

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Le parti DAVA (mot turc signifiant « la Cause ») fondé en Allemagne par la diaspora turque et en lice pour les élections européennes du 9 juin 2024 est accusé d’être un cheval de Troie d’Erdogan en Europe. On prédit même qu’il enverra des députés au Parlement européen où il est censé défendre « [la cause] des Musulmans et la diversité » !
 
Selon plusieurs militants kurdes, les attaques anti-kurdes fomentées par les Loups Gris turcs en Belgique lors des célébrations du Nouvel-an kurde (Newroz) et qui se sont depuis propagées en Allemagne et d’autres régions d’Europe ne doivent pas être considérées indépendamment des calcules électoraux du président turc. En effet, il sait que la diaspora turque est dans sa majorité pro-Erdogan, soutient les projets expansionnistes turques au Kurdistan, mais aussi au Moyen-Orient. Mais cette diaspora pro-Erdogan ne semble pas être assez impliquée dans la politique locale en Europe selon le dirigeant turc. Il pense qu’en brandissant la « peur kurde » devant les Turcs d’Europe, il pourra les mobiliser en masse pour qu’ils aillent voter aux élections européennes du juin 2024 afin qu’il ait une tribune pour la propagande panturque et islamiste jusqu’au coeur du Parlement européen. Ainsi, une fois de plus, les Kurdes réfugiés en Europe servent de bouc émissaire aux Loups Gris de l’extrême-droite turque solidement ancrés en Europe depuis plusieurs décennies, afin de faire avancer les plans diaboliques d’Erdogan sur le sol européen.
 
A quelques rares exemples près, les journalistes européens d’investigation ne s’intéressent absolument pas à l’entrisme de l’extrême-droite turque dans le sphère politique européen, même si on sait qu’elle constitue la plus grande organisation extrémiste en Allemagne, loin devant les Néo-Nazis! Aux Pays-Bas, en Belgique, mais aussi en France…, elle est solidement implantée et peut être facilement mobilisée par le gouvernement turc, comme on l’a vu en Belgique récemment et en France, pendant l’attaque du Haut Karabagh par l’armée azerbaidjanaise.
 
Cela fait des années que les paramilitaires turcs (Loups Gris*) pourchassent les Kurdes, les Arméniens et les opposants turcs en Europe. Ils intimident même les Européens s’ils osent critiquer le régime turc et détestent les valeurs occidentales. De part leur nombre et leur implantation solide en Europe, ils sont devenus une menace pour la démocratie et les intérêts européens. Mais le vieux continent ressemble à un colosse tombé dans un sommeil léthargique que les tambours de guerre d’Erdogan ne perturbent pas. Jusqu’à quand?
 
*Loups Gris, la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne
 
En Allemagne, les plus de 18 500 membres des Loups Gris sont représentés par trois organisations faîtières au sein d’environ 303 centres dans tout le pays. Ils constitue la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne.
 
L’idéologie des Loups Gris (en turc: Bozkurt) du Mouvement Ülkücü (« idéalistes », le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. Cette idéologie fasciste est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican. Et c’est cette idéologie qui veut faire croire aux Européens qu’ils veulent défendre la diversité en Europe! Une diversité qu’ils ont pratiquement anéantie en Anatolie en massacrant les Arméniens, Grecs, Kurdes/Alévis/Yézidis, ou menant des politiques d’assimilation forcée ou en les poussant à se convertir à l’islam sunnite pour avoir la vie sauve…

CINÉMA. Programme du 3e Festival des Films Kurdes de Paris

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PARIS – Du 9 au 13 avril 2024, vous pouvez voir des dizaines de courts et longs métrages, documentaires, animations et fictions réalisés par des cinéastes kurdes du Kurdistan et d’Europe, pendant la troisième édition du Festival des Films Kurdes de Paris (FFKP).
 
Zayne Akyol, Ayşe Polat, Derya Uygurlar, Nevine Gerits… l’édition 2024 du FFKP donne une place de choix aux cinéastes femmes invitées en grand nombre avec leurs œuvres riches et variées. Plusieurs cinéastes seront présent.e.s lors de la projection de leurs films.

Affiche du 3e festival du film kurde de Paris
 
Le 3e festival du film kurde de Paris sera inauguré par la projection du documentaire « Hawar, nos enfants bannis » de Pascale Bourgaux et de Mohammad Shaikhow. (Attention, la soirée inaugurale est réservée aux invités).
PRIX
5 euros la place, ou une carte de 15 euros pour voir tous les films
 
Adresse du Festival
Centre Wallonie-Bruxelles à Paris
46, rue Quincampoix
75004 PARIS
 
PROGRAMMATION 2024 DU FFKP:

Mardi 9 avril 2024 à 19h00

 

 

HAWAR, NOS ENFANTS BANNIS

PASCALE BOURGAUX, MHAMMAD CHAIKHOW

DOCUMENTAIRE 2023 LONG

Ana traverse le Kurdistan clandestinement pour revoir sa fille Marya, qu’elle n’a plus vue depuis quatre ans. Comme des milliers de femmes Yazidies -une minorité religieuse kurde-, Ana a été enlevée par Daech en 2014. Elle a survécu et est revenue dans sa communauté, mais pour l’accepter, les siens l’ont forcée à abandonner son enfant né des viols par les djihadistes. (En présence des réalisateurs)

10 AVRIL

Mercredi 10 avril 2024 à 14h00

 

 

TRANSLATING ULYSSES

AYLIN KURYEL, FIRAT YÜCEL

DOCUMENTAIRE 2024 LONG

Kawa Nemir est comme un dictionnaire ambulant de la langue kurde. Il enregistre sans cesse de nouveaux mots et expressions idiomatiques de sa langue maternelle. Il considère la langue comme sa maison alors qu’il erre d’un exil à l’autre. Avec sa vaste gamme infinie de mots, de symboles et de résonances anticoloniales, traduire Ulysse de James Joyce en kurde devient pour lui une passion brûlante. Laissant derrière lui les troubles politiques et ses proches, il quitte la Turquie pour les Pays-Bas. Kawa se réfugie dans l’ancienne maison d’Anne Frank à Amsterdam, où elle a commencé à écrire son journal intime, qui sert maintenant de résidence aux écrivains exilés. Pourra-t-il publier la traduction d’Ulysse? (En présence des réalisateurs)

 

Mercredi 10 avril 2024 à 16h00

 

 

THE BANISHMENT

YILMAZ OZDIL

FICTION 2022 COURT

Ziko, le somnambule, est banni de son village pour avoir commis un « grave péché » pendant son sommeil. La nouvelle se propage aux autres villages qui le chassent eux aussi. En plein hiver, affamé et frigorifié, il cherche à rejoindre la grande ville.

 

Mercredi 10 avril 2024 à 16h00

 

 

NATURE SPEAKS

NALI MARONSI

FICTION 2024 COURT

Face à une décision ultime, la nature intervient.

 

Mercredi 10 avril 2024 à 16h00

 

 

KILLING BAGHEERA

MUSCHIRF SHEKH ZYEN

FICTION 2023 COURT

Alan et Bikes sont des réfugiés en chemin vers l’Europe. Ces prémices simples forment le récit d’un drame claustrophobe et intense autour de l’amitié, du courage, des rêves et de la vie des migrants.

 

Mercredi 10 avril 2024 à 16h00

 

 

BIRDS FLY BACK

JIYAN DUYU

FICTION 2024 COURT

Synopsis : Là où les vaches disparaissent, les oiseaux reviennent. Dans les montagnes kurdes, les histoires de Hikmet et Abdurrahman se rejoignent. En jouant, les enfants de Hani génèrent une frivolité qui allège le poids du paysage.

 

Mercredi 10 avril 2024 à 17h00

 

 

LE MUR (DUVAR)

YILMAZ GÜNEY

FICTION 1983 LONG

Le dortoir 4 d’un centre de détention à Ankara, l’endroit dont on ne ressort pas entier. Le physique ressort toujours indemne mais pas l’esprit. Ici, les enfants sont en général sans famille, mais ça fait toujours mieux de dire qu’on a des parents. Ici, chacun vole quelque chose à autrui. On ne vole pas que les affaires mais aussi les rêves et les espoirs… (Séance suivi d’un débat avec le réalisateur Costa- Gavras, Kendal Nezan et l’acteur Zirek)

 

Mercredi 10 avril 2024 à 20h00

 

 

THE RAIN BRIDE

HUSSEIN HASSAN

FICTION 2022 LONG (Première française)

La jeune mère Lori doit dire au revoir à son mari, qui décide de rejoindre la guerre contre Deach. Elle se retrouve dans un combat au milieu de sa propre société. Alors que des nouvelles peu claires arrivent du front, Lori, libre et indépendante, est confrontée aux exigences de la société et de ses beaux-parents sur la façon dont une femme célibataire devrait vivre. Mais Lori cherche à exprimer ses sentiments dans la danse. (En présence du producteur du film Mehmet Aktas)

11 AVRIL

Jeudi 11 avril 2024 à 14h00

 

 

TOUCHING FREEDOM

MANAL MASSRI

DOCUMENTAIRE 2022 LONG (Première française)

En 2014, les étudiants kurdes Jenkidar et Hussein Abbas documentent la résistance kurde contre l’Etat islamique. De l’intérieur de la guerre, ils filment ce que personne d’autre n’a filmé. Un à un, leur famille et leurs amis deviennent des victimes dans la défense de leur ville natale, Kobané. C’est leur histoire. (En présence de Hussein Abbas)

 

Jeudi 11 avril 2024 à 17h00

 

 

IN THE BLIND SPOT

AYŞE POLAT

FICTION 2023 LONG

Une équipe de tournage allemande réalise un documentaire dans le nord-est de la Turquie. Dans un village kurde isolé, ils voient une femme âgée effectuer un rituel récurrent pour garder vivante la mémoire de son fils disparu. La traductrice kurde de l’équipe allemande est aussi la nounou de Melek, une fillette turque de 7 ans. Son père, Zafer, travaille pour une sinistre organisation et est pris entre la loyauté envers eux et la peur pour le bien-être de sa famille lorsque sa fille semble hantée par une force mystérieuse. La rencontre fatidique de ces personnes développe un pouvoir destructeur.

 

Jeudi 11 avril 2024 à 20h00

 

 

ALLIHOPA: THE DALKURD STORY

KORDO DOSKI

DOCUMENTAIRE 2023 LONG (Première française)

ALLIHOPA, le mot suédois pour “tous ensemble”, suit l’histoire unique de l’équipe de football Dalkurd, au départ un projet social dans une ville rurale ouvrière de Suède, devenue de facto l’équipe nationale du Kurdistan. Fondée par des réfugiés kurdes en Suède pour aider à assimiler les jeunes Kurdes à leur nouveau foyer, l’ascension inspirante de l’équipe est devenue une lueur d’espoir et d’unité pour des millions de Kurdes à travers le monde.

Ce documentaire puissant et édifiant suit l’équipe de football kurdo-suédoise dans son ascension sans précédent au sein des divisions du football professionnel suédois.

12 AVRIL

Atelier “Premier Film”, 11h

– LES MARGINAUX : Réalisateur, Afaq Akhlaq – Fiction, 8’
Synopsis : C’est l’histoire d’un couple, elle a 19 ans, lui a 30 ans. Leur
relation est mise à l’épreuve par toutes les questions qui peuvent traverser un
couple, les normes sociales et leur croyance religieuse. Ensemble, ils
cherchent un équilibre.

– LA COUR DES GRANDS : Réalisateur, Adam Fuchs – Fiction 8’
Synopsis : Dernier jour des cours, Paul, 17ans, en échec scolaire, a
beaucoup travaillé pour réussir cet ultime contrôle. Sur le chemin, son amie
Chloé lui annonce que la pro- fesseure est absente. De là, les deux adolescents
se baladent et profitent de leur dernière journée ensemble.

– MON PASSÉ : Réalisatrice, Célia Koidio – Fiction 10’
Synopsis : Deux amis du lycée se retrouvent après plusieurs années. Ils ont
beaucoup changé, notamment Charlie qui, depuis, a découvert sa véritable
identité de genre.

– UNE : Réalisatrice, Manon Clair – Fiction 8’
Synopsis : Emma est serveuse dans un restaurant depuis trop longtemps.
Chaque journée se répète, jusqu’à ce qu’elle décide de changer de vie.

-LO LO QULINGO : Réalisateur, Genjo Selwa, Documentaire – 10’
Synopsis : Genjo, jeune chanteur kurde apprend l’assassinat d’un jeune artiste
comme lui, devant un Centre culturel kurde à Paris. Pour conjurer sa peur et
ses angoisses, il va à la rencontre des témoins.

– BRUTALE : Réalisatrice, Wissal Azaro- Fiction 6’
Synopsis : Elena, mère de famille isolée et maniaque de la propreté, reçoit la
visite sur- prise de sa fille Soledad. Celle-ci confie sa maladie à sa mère, mais
est-elle bien réelle ?

– DANS MON COEUR DES HISTOIRES : Réalisatrice, Lydia Hanni –
Fiction 10’ Synopsis : Dassine vit seule en France depuis deux ans. De
retour d’Algérie, son amie passe lui apporter un colis envoyé par sa mère.
Les deux jeunes femmes passent la fin d’après-midi à discuter dans la
cuisine, cette pièce qui traditionnellement serait “ leur place”.

– ROJ : Réalisateur, Jowan Rousseau – – Fiction 4’
Synopsis : Roj est un jeune adolescent d’origine kurde qui a grandi en France.
Il est en quête de réponse par rapport à ses origines mais sa mère s’y oppose.

Vendredi 12 avril 2024 à 14h00

 

 

SIDIK ET LA PANTHÈRE

REBER DOSKY

DOCUMENTAIRE 2019 LONG

Sidik a passé les vingt-cinq dernières années à chercher un léopard persan dans les montagnes du Kurdistan, au nord de l’Irak, marquées par le génocide. S’il parvient à capturer l’une de ces créatures magiques sur pellicule, la région accidentée sera déclarée parc national et les bombes ne tomberont plus jamais. Le réalisateur Reber Dosky nous guide à travers les montagnes kurdes aux côtés de Sidik, dans cette magnifique et inspirante ode visuelle à la persévérance et au patriotisme pacifique. (En présence du réalisateur)

 

Vendredi 12 avril 2024 à 16h00

 

 

THE ADDRESS

ARAM DILDAR

FICTION 2022 COURT

Un enseignant est nommé dans son village natal. Mais une grande surprise l’attend: son village n’apparaît sur aucune carte et ne figure dans aucun registre.

 

Vendredi 12 avril 2024 à 16h00

 

 

EWÊ ÇEND ROJ BE

ABDULLAH ÇEPER

FICTION 2023 COURT

Baran, coursier à moto pour un restaurant, vit dans une maison de location avec son épouse Zeynep. Leur maison est intégrée dans un nouveau projet urbanistique. Suite au vol de sa moto, Baran voit ses plans chamboulés.

 

Vendredi 12 avril 2024 à 16h00

 

 

THE WITCHING HOUR

HAWAR REHIMI

FICTION 2022 COURT

Jiar est chauffeur de nuit. Sa femme Avin s’est habituée à rester seule. Un soir, la radio rapporte que les loups perdent leur habitat à cause des incendies. Alors que Jiar et Avon sont en visioconférence, elle lui dit qu’elle entend des loups hurler dehors.

 

Vendredi 12 avril 2024 à 16h00

 

 

THINGS UNHEARD OF

RAMAZAN KILIC

FICTION 2022 COURT

Une petite fille kurde tente de redonner le sourire à sa grand-mère après la disparition de sa télévision, sa seule fenêtre sur le monde.

 

Vendredi 12 avril 2024 à 17h00

 

 

ROJEK

ZAYNÊ AKYOL

DOCUMENTAIRE 2022 LONG (Film représentant le Canada aux Oscars 2024)

ROJEK va à la rencontre de membres incarcérés de l’État islamique et de leurs femmes détenues dans des camps-prisons. Ils proviennent des quatre coins de la planète mais partagent un idéal commun: établir un califat. Confronté aux croyances fondamentalistes des djihadistes, le film tente de retracer le début, l’apogée et la chute de l’État islamique (EI) à travers leurs histoires personnelles. Ces conversations constituent le fil conducteur du documentaire au travers desquelles s’entrelacent diverses séquences décrivant aussi le Kurdistan syrien d’après-guerre.

 

Vendredi 12 avril 2024 à 20h00

 

 

ZALAVA

ARSALAN AMIRI

FICTION 2021 LONG

En 1978, les habitants d’un petit village iranien appelé Zalava prétendent qu’il y a un démon parmi eux. Massoud, un jeune sergent de gendarmerie, qui enquête sur cette allégation, rencontre un exorciste qui tente de débarrasser le village du démon. Lorsqu’il arrête l’exorciste pour fraude, la peur et la colère des villageois s’intensifient. Massoud et son amoureuse, un médecin du gouvernement, se retrouvent bientôt piégés dans une maison maudite, entourés de villageois qui croient qu’ils sont tous deux possédés par le démon. (Première française)

13 AVRIL

Samedi 13 avril 2024 à 14h00

 

 

HAWAR, NOS ENFANTS BANNIS

PASCALE BOURGAUX

DOCUMENTAIRE 2023 LONG

Ana traverse le Kurdistan clandestinement pour revoir sa fille Marya, qu’elle n’a plus vue depuis quatre ans. Comme des milliers de femmes Yazidies -une minorité religieuse kurde-, Ana a été enlevée par Daech en 2014. Elle a survécu et est revenue dans sa communauté, mais pour l’accepter, les siens l’ont forcée à abandonner son enfant né des viols par les djihadistes.

 

Samedi 13 avril 2024 à 16h00

 

 

BABY ANT

DERYA UYGURLAR

FICTION 2023 COURT

Demain est un jour important, Ayser rendra visite à son mari en prison. Mais avant cela, elle doit finir de coudre des vêtements pour payer l’avocat, régler un différend avec sa soeur Emine et convaincre sa fille Deniz que les enfants ne sont pas autorisés en prison.

 

Samedi 13 avril 2024 à 16h00

 

 

SMALL ROOM

KAMIRAN BETASI

FICTION 2022 COURT

Deux frères adolescents pauvres travaillent dans le cimetière en vendant des fleurs afin de fournir des médicaments à leur grand-père malade, mais lorsqu’ils trouvent un beau cercueil à vendre, Shexo, le gardien du cimetière, devient l’obstacle…

 

Samedi 13 avril 2024 à 16h00

 

 

TURTLES ISLAND

GENJO SELWA & JAN AMOR

DOCUMENTAIRE 2022 COURT

Trois destins incertains se croisent alors qu’ils sont piégés sur l’île grecque de Lesbos

 

Samedi 13 avril 2024 à 16h00

 

 

PATHS

AZHIN KAWA

FICTION 2022 COURT

En août 2014, l’Etat islamique attaque la ville de Shingal et les villages qui l’entourent, tandis que Haider et 21 membres de sa famille échappent aux terroristes, quelque chose se passe qui change radicalement le cours de leur vie.

 

Samedi 13 avril 2024 à 17h00

 

 

LE PACHA, MA MÈRE ET MOI

NEVINE GERITS

DOCUMENTAIRE 2022 LONG (Première française)

Nevine est une cinéaste marquée par l’héritage de sa mère kurde, Pervine Jamil Pacha, une activiste exilée en Belgique, défendant la cause du peuple kurde. “Le Pacha, ma mère et moi” est le portrait d’une confrontation mère-fille autour de la question de la transmission : quel héritage portons-nous ? Comment s’en libérer tout en donnant un sens à nos racines et en aidant les générations futures à construire leur identité ? (En présence de la réalisatrice)

 

Samedi 13 avril 2024 à 19h00

 

 

WHISPERS OF WAR

FLORIAN HOFFMANN

FICTION 2022 LONG

Inspiré de faits réels, le film raconte l’histoire de Khalil, instituteur, qui vit à Berlin, avec sa petite amie Leyla, journaliste. Lorsqu’elle lui montre des vidéos de guerre tournées dans sa ville natale en Turquie, la ville kurde de Cizre, la vie ordonnée de Khalil est bouleversée : dans les enregistrements amateurs, il pense avoir reconnu sa soeur, qu’il croyait morte au combat. Il essaie d’entrer en contact avec elle via la communauté kurde. En retour, il est censé apporter les vidéos de guerre à la télévision allemande. (En présence du réalisateur)

 

Vingt ans de festivals de films kurdes à travers le monde
 
Depuis plus de vingt ans, les festivals kurdes se multiplient aux quatre coins du Kurdistan (Turquie, Irak, Iran et Syrie) mais aussi au coeur des métropoles mondiales comme Londres, Stockholm, Istanbul, New York, Copenhague, Hambourg ou encore Berlin. Dans la même veine que tous les événements kurdes, le Festival des Films Kurdes de Paris est un lieu de rencontre majeur pour les professionnels et les passionnés du cinéma.
 
Le Festival des Films Kurdes de Paris est organisé par l’Institut Kurde de Paris et l’Association de Cinéma franco-kurde CinéBej en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles et le soutien du Ministère français de la Culture et la Mairie de Paris.
 
Liens pour suivre l’actualité du Festival des Films Kurdes de Paris

Site internet: www.ffkp.fr
Mohammad Shaikhow, l’homme derrière le Festival des Films Kurdes de Paris
 
Le Festival des Films Kurdes de Paris est porté essentiellement par Mohammad Shaikhow, un jeune auteur-réalisateur kurde passionné par le cinéma et qui consacre une grande partie de son temps à faire connaitre le cinéma kurde sur la scène internationale en travaillant bénévolement pour de nombreux festivals, dont celui des Films Kurdes de Paris. Shaikhow et son équipe dynamique ont préparé cette deuxième édition qui permet aux spectateurs parisiens de voyager à travers le Kurdistan grâce aux films kurdes.
 
Mohammad Shaikhow
 
Né à Qamichli, en Syrie, Mohammad Shaikhow est un scénariste-réalisateur et directeur photo basé à Paris. Il est diplômé de l’ENSAV – École Nationale Supérieure  d’Audiovisuel en 2017. Son dernier court-métrage, HEVI, a été présenté en première à la 29ème édition du Festival du Film de Carthage en compétition et a été sélectionné au Festival du Film de Tampere 2020, Qumra. 2019, HIFF 2019, Les Nuits de Med à Paris, FIFOG à Genève, Duhok International Film Festival, Cambodge International Film Festival et plus de 50 autres festivals à travers le monde. Il a également co-réalisé avec Pascale Bourgaux le documentaire « Hawar, nos enfants bannis » (Titre original : Hawar, Our Banished Children), sorti en salle en 2023.
 
Depuis 2010, il travaille également en tant que directeur de la photographie, il a réalisé plusieurs courts-métrages, longs-métrages documentaires, et des films institutionnels pour le cinéma et la télévision, notamment Lalishe Mehrani, documentaire 2012, récompensé à Duhok IFF. 
 
En 2019, il a fondé le Festival des Films Kurdes de Paris, et Cinébêj – Association de cinéma Franco-Kurde. ​

Appel à l’autodéfense contre le fascisme turc en Europe

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EUROPE – Suite à la mobilisation des paramilitaires turcs (Loups Gris),  qui traquent et agressent les Kurdes en Belgique et en Allemagne, le collectif RiseUp4Rojava appelle à l’autodéfense contre le fascisme turc en Europe dans un communiqué.
 

La plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne

 

En Allemagne, les plus de 18 500 membres des Loups Gris sont représentés par trois organisations faîtières au sein d’environ 303 centres dans tout le pays. Ils constitue la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne, loin devant les Néo-Nazis allemands…

RiseUp4Rojava écrit: « Les fascistes turcs se mobilisent (…) pour une chasse à l’homme contre les Kurdes en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne ! Dans le cadre d’une compréhension antifasciste, nous organiserons l’autodéfense antifasciste et serons solidaires avec les Kurdes d’Europe ».
 
Voici le communiqué complet de RiseUp4Rojava:
 
« Organisez l’autodéfense contre le fascisme turc !
 
Du Kurdistan aux métropoles de Turquie et d’Europe, le Nouvel An et la fête de la résistance Newroz ont été célébrés dans un esprit révolutionnaire et des millions de Kurdes et leurs amis ont porté leur appel à la démocratie et à la liberté dans les rues et sur les places. Peu avant le festival de Newroz de cette année, les forces de guérilla du PKK ont annoncé qu’elles disposaient d’armes efficaces contre la guerre des drones menée par l’État turc. Ce dernier cherche désormais désespérément des méthodes pour combattre les Kurdes, qui constituent la plus grande menace pour le fascisme turc à travers leur lutte pour la démocratisation au Moyen-Orient.
 
Sous la direction du service de renseignement turc MIT, les fascistes turcs, les « Loups gris », ont attaqué des civils kurdes en Belgique et les ont parfois grièvement blessés.
Les Etats européens ont une fois de plus clairement indiqué qu’ils étaient du côté des oppresseurs et des exploiteurs et renforcent leur complicité avec les fascistes. Les Kurdes ne peuvent compter sur aucune aide de leur part. C’est pourquoi la jeunesse kurde de divers pays européens organise désormais une autodéfense antifasciste et attaque les institutions du fascisme turc. Cependant, le racisme anti-kurde, la doctrine de l’État en Turquie, est de plus en plus attisé et des rapports quotidiens font état d’attaques contre des civils kurdes.
 
Il est clair que les attaques ne sont pas des actions spontanées, mais un travail de renseignement planifié. Ils font partie de la guerre contre les Kurdes, menée au Kurdistan même avec des drones et des armes chimiques. En ce sens, s’organiser dans le cadre de l’autodéfense antifasciste et se tenir aux côtés des Kurdes en Europe fait partie d’une conception antifasciste. Les États européens tenteront de dépolitiser les événements en les qualifiant de conflit ethnique afin de protéger les agresseurs fascistes et de délégitimer la résistance kurde. Les antifascistes ne doivent pas permettre que cela se produise. Dans de nombreux endroits, nous constatons à quel point la menace et la violence des organisations fascistes augmentent. Les récentes attaques des fascistes turcs contre les Kurdes en Belgique doivent être comprises comme des attaques contre tout ordre social progressiste et toute idée libertaire.
 
Non Pasaran! Écrasez le fascisme turc ! »
 
RiseUp 4 Rojava (Debout pour le Rojava) se définit comme étant un réseau de collectifs révolutionnaires organisant la solidarité pour la Révolution au Rojava et visant à cibler le fascisme turc et ses collaborateurs.

Discours anti-alévi sur les réseaux sociaux

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Sous une vidéo de célébration du Newroz kurde à San Francisco, un fasciste turc écrit en turc que quelqu’un doit éteindre la lumière pour « qu’on joue à la Mum Söndü (Bougie éteinte) ».

« Mum Söndü » (Bougie éteinte) est une expression calomnieuse anti-alévie inventée à partir du XVIe siècle par le pouvoir sunnite turco-ottoman pour déshumaniser les Alévis (majoritairement des Kurdes) pour faciliter les pogroms et attaques anti-alévis dans les régions du Kurdistan sous domination ottomane.

Du fait notamment qu’il n’y ait pas de séparation hommes/femmes pendant les cérémonies alévies, les inventeurs de l’expression « Mum Söndü », accusent les Alévis de participer à des orgies incestueuses dans l’obscurité, en éteignant les bougies, lors de leurs cérémonies religieuses.

 

Quatre siècles plus tard, un Turc installé en France ose insinuer sous une vidéo partagée sur la page Facebook de Kurdistan au féminin que les Kurdes (qui sont majoritairement des sunnites) se donnent à des orgies incestueuses. Il s’agit d’un crime puni par la loi française. Mais qui va le poursuivre en justice?

discours anti-alevi sur Facebook

Voici le profile Facebook du fasciste turc: https://www.facebook.com/veli.dogan.54?comment_id=Y29tbWVudDo3OTE5MjA4MjYyOTQyNzZfMjQ5OTY3OTExNjg3MTM1Nw%3D%3D 

EXTRÊMISME. Les fascistes turcs vont parader dans les rues d’Allemagne

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ALLEMAGNE – Après avoir commis pendant des jours les actes de violence les plus graves contre les Kurdes en Belgique, les Loups Gris (paramilitaires turcs) jouent les victimes et appellent les Turcs d’Allemagne à descendre dans la rue ce samedi 30 mars.

Une affiche des Loups Gris appelant à manifester en Allemagne ce 30 mars 

Les Loups Gris ont commis des meurtres en Turquie et à l’étranger depuis près de 50 ans.

La plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne

En Allemagne, les plus de 18 500 membres des Loups Gris sont représentés par trois organisations faîtières au sein d’environ 303 centres dans tout le pays. Ils constitue la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne, loin devant les Néo-Nazis allemands…

L’idéologie des Loups Gris (en turc: Bozkurt) du Mouvement Ülkücü (« idéalistes », le nom complet est « Foyers idéalistes », en turc: Ülkü Ocaklari) repose sur une exaltation de la « race », de la langue, de la culture et de la nation turques. Les autres peuples de Turquie sont considérées comme une force de division de l’unité du pays et sont donc combattus. Cette idéologie fasciste est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican.

PARIS. Vernissage de l’expo « Femmes Kurdes Liberté »

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PARIS – Femmes politiques, combattantes, universitaires, styliste de haute couture, artistes… l’association France Kurdistan rend hommage aux femmes kurdes à travers plusieurs portraits photographiques de celles qui ont marqué l’histoire kurde.

Ce soir, l’association France Kurdistan a organisé une soirée vernissage de l’expo-photo « Femmes Kurdes Liberté » dans le 3e arrondissement de Paris, en présence de Sylvie Jan, fondatrice de France-Kurdistan, son coprésident Pascal Torre, Gulistan Sida, chercheuse kurde du Rojava faisant partie des femmes mises à l’honneur dans cette expo, ainsi qu’une cinquantaine d’invités.

Lors de son discours d’ouverture, Sylvie Jan a remercié celles et ceux, grâce à qui cette expo itinérante a vu le jour et qui voyage dans toute la France dès l’annonce de sa sortie.

Certaines des femmes mises à l’honneur par France-Kurdistan sont Jina Mahsa Amini, jeune Kurde d’Iran dont le meurtre brutal par la police des meurs iranienne en septembre 2022 pour un voile « mal porté » a déclenché le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » (en kurde: Jin, jiyan, azadî) en Iran; la chanteuse kurde Nudem Durak, emprisonnée en Turquie pour avoir chanté des chants politiques kurdes, la co-présidente du Conseil exécutif de l’administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (Rojava), Îlham Ahmed, la designer Lara Dizeyee; l’ancienne maire de Nusaybin Sara Kaya; la diplomate Fidan Dogan (Rojbin) et Sakine Cansiz (toutes deux ont été assassinées à Paris par un espion turc le 9 janvier 2013), les mères kurdes pour la paix; la militante yézidie Nadia Murad.

Un buffet et de la musique kurde jouée par un trio de femmes ont agrémenté cette belle soirée de vernissage.

A contacter France-Kurdistan pour les prochaines dates de l’expo « Femmes Kurdes Liberté »

Pétition. Appel à l’interdiction des Loups Gris en Allemagne

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Les Kurdes signalent une augmentation des menaces des « loups gris » et exigent leur interdiction.

KON-MED, l’organisation faîtière kurde d’Allemagne, met en garde contre l’escalade des menaces contre les Kurdes en Europe et demande l’interdiction du groupe fasciste turc « Loups gris », à la suite des attaques ciblant les célébrations du Newroz à Heusden Zolder (Limbourg), en Belgique. ( Par ailleurs, une pétition* mise en ligne sur change org appelle le gouvernement allemand à interdire les Loups Gris. A signer ici: Verbot der Grauen Wölfe)

L’organisation a souligné une tendance inquiétante de menaces organisées et de projets d’attaques sur les réseaux sociaux, demandant instamment que les « Loups gris » soient interdits et que les autorités prennent des mesures préventives immédiates.

KON-MED prévient que les menaces sont sérieuses et pourraient s’étendre à l’Allemagne, où les « Loups gris » comptent plus de 11 000 adeptes, ce qui en ferait l’un des plus grands mouvements nationalistes de droite du pays. Ce mouvement est connu pour son antisémitisme, son racisme et sa haine envers les minorités kurde, yézidie, alévie, arménienne et autres. L’association critique les responsables turcs, certains partis allemands comme le DAVA et les organisations turques en Europe pour avoir minimisé ces attaques et ainsi enhardi leurs auteurs.

En outre, KON-MED exhorte le public à ne pas répondre aux provocations, à signaler les menaces et à agir de manière à désamorcer la situation. L’association appelle la société allemande à faire preuve de solidarité avec les personnes menacées et à rejeter fermement le racisme, l’extrémisme et la haine. Suite aux attentats de Lynch en Belgique, KON-MED souligne le caractère orchestré de ces provocations, probablement de la part des services de renseignement turcs, visant à présenter les Kurdes d’Europe comme des agitateurs violents et à diffamer les organisations kurdes.

Plaidant pour une résistance pacifique, KON-MED souligne l’importance d’un engagement prudent face aux provocations, visant à maintenir les normes démocratiques lors des manifestations.

Face aux récentes tensions nées en Belgique et qui se sont depuis étendues à l’Allemagne, le ministère allemand des Affaires étrangères a limité sa réponse à la condamnation des manifestations devant le consulat général de Turquie à Hanovre. Dersim Dağdeviren, coprésidente du Réseau universitaire kurde (Kurd-Akad) et membre de l’EUTCC (Commission civique de l’UE et de la Turquie), a appelé à une désescalade des tensions et à une protection efficace de la vie des Kurdes, soulignant que la vie des Kurdes compte aussi.

Elle a souligné l’importance d’engager un dialogue avec les représentants de la communauté kurde pour favoriser une résolution pacifique.

*Dans la pétition mise en ligne, on signale la menace que font peser sur l’Allemagne les Loups Gris ainsi:

« En Allemagne, le parti est représenté par trois organisations faîtières, qui regroupent environ 303 centres dans tout le pays et plus de 18 500 membres. Cela en fait la plus grande organisation d’extrême droite d’Allemagne.

 

Le serment d’allégeance terroriste-raciste des loups gris :

 

« Par Allah, le Coran, la Patrie, le drapeau est juré. Mes martyrs, mes combattants de première ligne [vétérans] seront en sécurité. Nous, la jeunesse turque idéaliste, continuerons notre lutte contre le communisme, le capitalisme, le fascisme et toute forme d’impérialisme.  » Notre combat va jusqu’au dernier homme, jusqu’au dernier souffle, jusqu’à la dernière goutte de sang. Notre combat se poursuit jusqu’à la Turquie nationaliste, jusqu’à ce que Turan soit atteint. Nous, la jeunesse turque idéaliste (…), nous atteindrons nos objectifs, atteindrons, réaliserons [exister ou réussir]. Qu’Allah protège et exalte les Turcs. (…) »

 

L’idéologie du mouvement Ülkücü [Idéalistes, le nom complet est « Foyers idéalistes »] repose sur une exaltation de l’ethnie, de la langue, de la culture et de la nation turques. Les minorités ethniques en Turquie en particulier sont considérées comme une force de division dans l’unité du pays et sont donc rejetées. L’idéologie d’Ülkücü est largement façonnée par les images de l’ennemi et les théories du complot. L’éventail des ennemis « internes » et « externes » s’étend des Kurdes, des Grecs et des Arméniens aux Juifs, des Européens et des Chinois aux États-Unis et au Vatican. En fonction de la situation politique actuelle, l’image de l’ennemi est particulièrement mise en avant. Cette exaltation de son propre groupe ethnique tout en dénigrant d’autres groupes ethniques est contraire à l’ordre fondamental libre et démocratique de la République fédérale d’Allemagne. »

Les propos du 1er ministre belge choquent les Kurdes d’Europe

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Les remarques du Premier ministre belge De Croo sur les troubles à Heusden Zolder (Limbourg) sont critiquées pour avoir passé sous silence les provocations du groupe fasciste turc Loups Gris et avoir pris pour cible la communauté kurde de Belgique.

 

À la suite d’une série d’attaques visant la communauté kurde par des groupes extrémistes turcs, le Premier ministre belge Alexander De Croo a appelé à la paix entre les communautés kurde et turque, mais a notamment omis des détails critiques sur les incidents.

Lors d’une conférence de presse mercredi à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, le Premier ministre De Croo n’a pas abordé les provocateurs de ces violences, en particulier le rôle des extrémistes turcs et leurs slogans et menaces racistes diffusés largement sur les réseaux sociaux. Cette omission a suscité des critiques car elle assimile les expressions de soutien politique affichées par les Kurdes à des actes de violence perpétrés par des extrémistes turcs.

De plus, la suggestion de De Croo selon laquelle le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est conçu comme une organisation terroriste en Belgique a déclenché une nouvelle controverse, car elle contraste fortement avec la position de la justice belge. Les commentaires du Premier ministre ne reconnaissent pas que le Conseil belge du contentieux des étrangers et la Cour de cassation belge se sont abstenus de qualifier le PKK de groupe terroriste, soulignant ainsi un décalage important entre la rhétorique du gouvernement et les jugements juridiques du pays.

La réaction négative a été notamment exprimée par le journaliste kurde chevronné Fehim Işık, qui a directement contesté la description du PKK faite par le Premier ministre et l’a critiqué non seulement pour avoir négligé les décisions de la justice belge, mais aussi pour avoir potentiellement encouragé des agresseurs racistes. La déclaration d’Işık a souligné la crainte que les remarques de De Croo puissent mettre en danger les Kurdes vivant en Belgique en ne traitant pas de manière adéquate la violence anti-kurde qui a été documentée et diffusée par les auteurs des violences eux-mêmes.

En janvier 2020, la Cour de cassation belge a confirmé un arrêt de la cour d’appel de Bruxelles selon lequel le PKK ne devait pas être qualifié d’« organisation terroriste ». Dans un arrêt historique, le Conseil belge du contentieux des étrangers a également déterminé en 2022 que les actes commis par le PKK, pris dans leur intégralité, ne pouvaient être qualifiés d’actes terroristes.

Le 24 mars, la communauté kurde de Belgique a été la cible d’une série d’attaques perpétrées par des groupes extrémistes turcs. Le soutien ultérieur du ministère turc des Affaires étrangères aux assaillants, combiné aux informations faisant état de réunions antérieures entre des responsables turcs et des extrémistes, a été considéré comme un signe de préméditation. Malgré les allégations d’agression kurde, les témoignages oculaires et les images diffusées par les assaillants eux-mêmes indiquent que la violence a été orchestrée par les Loups gris. (Article de Medya News)