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IRAK. Les frappes aériennes turques chassent les villageois kurdes

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IRAK / KURDISTAN – Le 16 janvier, des avions de guerre turcs ont bombardé plusieurs villages du district d’Amadiya (Amediyê), au Kurdistan irakien. Les attaques turques ont détruit plusieurs maisons, chassant de leurs foyers les villageois kurdes qui ne peuvent désormais pas rentrer chez eux. Ainsi, la Turquie dépeuple le Kurdistan du Sud qu’elle colonise inlassabelement. La Turquie mène cette même politique depuis plus d’un siècle. Elle a fait au Kurdistan du Nord, au Rojava, en Syrie, au Kurdistan du Sud, tandis que l’Iran le fait au Kurdistan de l’Est (Rojilat) et au Kurdistan du Sud également.

Des avions de combat turcs ont ciblé plusieurs villages du district d’Amadiya (Amediyê) du Kurdistan irakien le 16 janvier, causant d’importants dégâts aux habitations civiles et déplaçant les habitants, ont révélé de nouveaux rapports.

Malgré la déclaration officielle du gouvernement turc selon laquelle les frappes visaient les bases du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), selon l’agence de presse Firat (ANF), les preuves sur le terrain suggèrent que les zones bombardées étaient constituées de maisons et de granges appartenant aux villageois.

Les villageois, qui n’ont pas pu regagner leurs foyers, sont confrontés à des difficultés et les tensions dans la région s’accentuent. Des responsables du Parti démocratique kurde (PDK) empêcheraient les résidents déplacés de retourner dans leurs villages, aggravant ainsi la crise humanitaire.

Alors que les opérations militaires turques contre le PKK se poursuivent de l’autre côté de la frontière dans le nord de l’Irak, les forces turques auraient pris pour cible une ferme et un dispensaire dans la région les 25 et 26 janvier. Parallèlement aux attaques aériennes, la Turquie aurait déployé des forces terrestres, notamment des chars et de l’artillerie, suscitant des inquiétudes quant à la sécurité des civils pris dans le conflit.

Les rapports indiquent également que les responsables du PDK ont conseillé à plusieurs villages de la région de se préparer à d’éventuelles évacuations dans un avenir proche. Cela s’ajoute à l’anxiété croissante ressentie par les communautés locales face à l’escalade des tensions.

SYRIE. Les enfants de l’État islamique scandant des slogans jihadistes

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SYRIE / ROJAVA – Des dizaines de milliers d’enfants de l’État islamique de nationalité étrangère (irakienne, européenne…) vivent dans des camps contrôlés par les forces arabo-kurdes. La majorité de ces enfants sont endoctrinés à l’idéologie extrémiste de l’EI par les femmes de DAECH qui rêvent de ressusciter le «Califat». La non prise en charge de ces enfants par les pays dont sont originaires leurs parents aggrave la situation déjà inquiétante de ces «Lionceaux du califat».

Lors des récentes opérations de sécurité menées par les forces arabo-kurdes dans le camps al-Hol abritant des dizaines de milliers de membres de DAECH et leurs familles, des enfants de DAECH endoctrinés par leurs mères avec l’idéologie du groupe terroriste, ont jeté des pierres contre les forces de sécurité et des journalistes présents en criant des slogans jihadistes.

Les forces de sécurité intérieure de la région du nord et de l’est de la Syrie ont lancé le 27 janvier la troisième phase de « l’opération Humanité et sécurité » dans le camp de Hol (al-Hol) à Hesekê. capturer les individus et les collaborateurs impliqués dans des activités terroristes, des attentats et la propagation d’idéologies extrémistes, en particulier parmi les enfants. L’opération réunit également les Unités de défense des femmes (YPJ) et les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par la coalition internationale contre l’Etat islamique.

29 membres et partisans de l’Etat islamique ont été arrêtés au cours de l’opération en cours. Dans le cadre de la troisième phase de l’opération, des perquisitions ont été effectuées dans la section Muhajîrat abritant les étrangers venus rejoindre DAECH en Syrie, connue comme la section la plus dangereuse du Hol Camp composé de 8 sections. Les structures mises en place dans la section Muhajîrat par les partisans de l’EI fidèles à la ligne sont responsables de l’endoctrinement des enfants avec l’idéologie de l’EI. Ici, des femmes jihadistes ont également créé la brigade Hisba, sur le modèle de la Brigade Al-Khansa (Liwa al-Khansa), la police religieuse des femmes de l’Etat islamique. Cette force commet régulièrement des atrocités contre les personnes qui n’adhèrent pas aux normes de comportement de l’Etat islamique.

Alors que l’opération se poursuivait lundi, les enfants des gangs de l’Etat islamique dans le quartier de Muhajîrat se sont rassemblés autour d’un feu, montrant les couteaux à la main et scandant des slogans tels que « L’État islamique existe et se propage » et « L’État islamique viendra ». Les enfants des gangs de l’Etat islamique ont attaqué les forces de sécurité intérieure avec des pierres.

Depuis le démantèlement de la domination territoriale de l’Etat islamique en mars 2019, l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie (AANES) a été confrontée à plus de 10 000 mercenaires de l’Etat islamique emprisonnés provenant d’une soixantaine de pays différents. Environ 2 000 d’entre eux viennent des pays occidentaux. En outre, l’Administration autonome est obligée d’héberger des dizaines de milliers de membres de leurs familles, dont certains sont très endoctrinés. Plus de 50 000 personnes sont actuellement hébergées dans le camp de Hol, près de Hesekê. La plupart viennent de Syrie et d’Irak, d’autres d’Europe, du Caucase, d’Afrique du Nord et du Moyen et Extrême-Orient. Environ la moitié sont des mineurs, et la plupart d’entre eux ont moins de douze ans et sont endoctrinés par l’idéologie islamiste. Cela fait de Hol l’un des endroits les plus dangereux au monde.

Mais au lieu de s’attaquer au problème de l’EI avec une responsabilité mondiale, tout le fardeau, tant en termes économiques, logistiques que sécuritaires, repose uniquement sur les épaules de l’administration autonome. Comme auparavant, pratiquement aucun pays n’est prêt à reprendre ses ressortissants et leurs familles emprisonnés pour crimes de guerre au nom de l’EI – malgré le fardeau principal du nord-est de la Syrie déjà supporté par la lutte contre les milices terroristes. Pendant ce temps, la nouvelle génération de l’EI à Hol continue de croître. Avec une moyenne de 50 naissances par mois, le camp est un véritable foyer du jihad. La plupart des naissances ont lieu dans ce qu’on appelle l’Annexe, une aile spéciale où sont internés plus de 7 000 femmes et enfants étrangers. On sait que des jeunes sont introduits clandestinement dans l’aile et ont des enfants avec des femmes de l’EI particulièrement radicalisées. Afin d’endiguer la prolifération de la prochaine génération de terroristes et de contrecarrer l’endoctrinement des enfants et des mineurs, des jeunes particulièrement dangereux sont réhabilités dans deux centres de réhabilitation du camp pour les sortir de la spirale de la radicalisation.

L’AANES a annoncé le 10 juin 2023 qu’elle entamerait le procès des membres étrangers de l’Etat islamique devant ses propres tribunaux populaires. Cela fait suite à des années d’appels infructueux auprès des États d’origine pour qu’ils créent un tribunal international pour punir les crimes commis par l’Etat islamique. Faisant remarquer que les procès se dérouleront conformément aux lois internationales et nationales sur le terrorisme, l’AANES a déclaré : « Nous insistons toujours sur notre demande à la communauté internationale de répondre à nos demandes de formation d’un tribunal international. Dans ce contexte, nous appelons la Coalition internationale pour vaincre l’Etat islamique, les Nations Unies, les organisations internationales de défense des droits de l’homme compétentes et les organisations locales à s’engager positivement, à être présentes et à apporter leur soutien à toutes les étapes des procès. »

Al-Hol, une « pépinière de jihadistes »

Le camp d’Al-Hol, situé à la périphérie sud de la ville d’Al-Hol, dans le nord de la Syrie, près de la frontière syro-irakienne, est l’un des camps les plus dangereux au monde et qui abrite environ 54 000 personnes, dont environ 27 000 Irakiens, 18 000 Syriens et environ 8 000 familles de mercenaires de l’Etat islamique.

En 2021, avant le lancement de l’opération « Humanité et sécurité », plus de 47 exécutions ont été réalisées à l’intérieur du camp, par des cellules mercenaires de l’Etat islamique contre ceux qui violaient leurs instructions au sein du camp.

Suite aux massacres et à la tentative de contrôle du camp, les Forces de sécurité intérieure, avec le soutien des Forces démocratiques syriennes, des Unités de protection des femmes et des Unités de protection du peuple, ont lancé la première phase du plan « Humanité et sécurité ». campagne, le 28 mars 2021, et a duré cinq jours, jusqu’au 2 avril. Plus de 5 000 000 membres de la force ont participé à la campagne.

Au cours de la première phase de l’opération, 125 mercenaires des cellules dormantes de l’Etat islamique ont été arrêtés, dont 20 étaient responsables des cellules et des assassinats survenus dans le camp.

L’État d’occupation turc a ciblé tous ceux qui ont contribué à vaincre les mercenaires de l’EI ou qui ont mené des opérations contre leur cellule après leur défaite géographique à Al-Baghouz en mars 2019, ainsi que parmi ces dirigeants, hommes et femmes ; La martyre Jiyan Tolheldan, qui a dirigé la première phase de l’opération, et qui a été tuée avec deux de ses camarades des unités de protection des femmes et antiterroriste le 22 juillet 2022, par un drone d’un État turc.

Une attaque menée par un drone turc à la suite de la deuxième phase de l’opération, le 28 septembre 2022, a entraîné le martyre des coprésidents du Bureau de la Justice et de la Réforme. Zainab Muhammad et Yilmaz Sharo, qui ont été ciblés lors d’une tournée d’inspection des prisons de l’Etat islamique.

Détails de la deuxième étape

Du début 2022 au 25 août 2022, les cellules mercenaires de l’Etat islamique et leurs familles ont mené 43 opérations, au cours desquelles 44 résidents du camp ont été tués ou exécutés, dont 14 femmes et deux enfants, avec des fusils et des pistolets silencieux ou avec des armes à feu. des instruments tranchants après avoir torturé les victimes et jeté leurs corps dans les égouts.

Le camp a également été témoin d’environ 13 tentatives d’enlèvement de résidents perpétrées par des cellules de l’Etat islamique, ainsi que d’autres cas axés sur l’incendie de tentes.

C’est pourquoi les Forces de sécurité intérieure, avec le soutien des Forces démocratiques syriennes et de la Coalition internationale contre l’Etat islamique, ont lancé le 25 août la deuxième phase de l’opération visant à poursuivre les cellules de l’Etat islamique et à assécher l’environnement terroriste dans certains secteurs du camp. 2022. L’opération a duré 24 jours et a permis d’obtenir de nombreux résultats tangibles.

Les Forces de sécurité intérieure et les Forces démocratiques syriennes ont détruit de nombreux points et repaires de mercenaires et arrêté un grand nombre des femmes les plus dangereuses qui, pendant cette période, assumaient les tâches de formation, d’endoctrinement et d’attraction des éléments à l’intérieur et à l’extérieur du camp.

Au cours de cette étape, les Unités de protection des femmes (YPJ) ont sauvé deux jeunes femmes yézidies de l’emprise des femmes extrémistes de l’Etat islamique et les ont transférées dans un environnement sûr. Les unités ont également réussi à secourir quatre femmes qui étaient enchaînées et soumises à des tortures brutales par les femmes de l’Etat islamique.

Au cours de la deuxième phase de l’opération, 226 personnes ont été arrêtées, dont 36 femmes, qui ont participé à des crimes d’assassinat et d’intimidation, et ont découvert 25 tranchées et tunnels, ainsi qu’une grande quantité d’armes légères et moyennes.

Le Parlement européen accueille une conférence sur les femmes yézidies

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BRUXELLES – Le Parlement européen accueille une conférence sur la communauté yézidie organisée par l’organisation faîtière du Conseil des Assemblé des femmes yézidies (SMJÊ) en coopération avec les associations yézidies d’Allemagne. Dans le discours d’ouverture, les intervenants ont attiré l’attention sur les massacres et les revendications des Yézidis, et la fin des attaques turques ciblant Shengal.

Conférence: « Shengal – Une société menacée par le génocide – la reconstruction comme garantie de la paix au Moyen-Orient » 

Shilan Badal Kheder a animé la séance d’ouverture de la conférence organisée par le Conseil des Assemblé des femmes yézidies gondé en Allemagne (en allemand: Dachverband des Ezidischen Frauenrats e.V. et en kurde: Sîwana Meclîsên Jinên Êzidî  – SMJÊ) au Parlement européen et soutenue par le Centre de l’Union des associations yézidies. Shilan Badal Kheder a donné des informations sur le contenu et le but de la conférence intitulée « Shengal – Une société menacée par le génocide – la reconstruction comme garantie de la paix au Moyen-Orient », ajoutant : « Nous nous efforcerons d’empêcher que des tragédies similaires ne se reproduisent. »

Lors de l’ouverture de la conférence, Nujiyan Günay, porte-parole du SMJÊ, a parlé des acquis que les Yézidis ont obtenus grâce à la lutte et à la résistance au cours des 10 dernières années.

RECONSTRUCTION

Dans son discours, Nujiyan Günay a déclaré que « la région de Shengal doit être reconnue au niveau international ». Soulignant que des mesures concrètes devraient être prises pour les victimes du génocide, Günay a déclaré que le modèle démocratique autonome de Shengal est un modèle de solution. « Une aide matérielle doit être fournie aux victimes du génocide afin qu’elles puissent reconstruire leur vie. L’espace aérien doit être fermé pour empêcher les attaques. Les auteurs du génocide doivent être jugés au niveau international. Le yézidisme doit être reconnu comme une religion à part entière. »

« LA MENACE CONTINUE »

La députée européenne/Verts EFA Katrin Langensiepen a attiré l’attention sur les menaces persistantes contre les Yézidis et a déclaré qu’une guerre est menée contre les femmes et les enfants. Langensiepen a rappelé les expériences des femmes pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Il faut un un mécanisme de sécurité pour les Yézidis »

Le député fédéral belge Georges Dallemagne a déclaré qu’ils avaient préparé des rapports sur les Yézidis et qu’ils avaient visité la communauté yézidie. Il a souligné que le génocide des Yézidis a été reconnu au Parlement bruxellois, mais qu’il devrait également être reconnu par le gouvernement.

Georges Dallemagne a déclaré avoir identifié ceux qui ont participé au génocide, y compris des citoyens belges, et travailler avec l’Allemagne sur cette question : « Cette conférence n’est pas qu’une commémoration, la tragédie continue, il y a encore des milliers de Yézidis vivant dans des camps. Dix ans après le génocide, nous devons trouver une solution pour ce peuple. Il faut trouver une solution pour la sécurité des Yézidis. Nous sommes en pourparlers avec les autorités belges et européennes sur cette question ».

Dallemagne a ajouté : « Je voudrais lancer un appel fort en faveur d’un mécanisme de protection aux niveaux local, régional et international. Les gens doivent retourner dans leur propre pays. Nous devons travailler avec les Yézidis pour établir un mécanisme de sécurité. »

« Nous devons nous soutenir mutuellement »

La politicienne basque Lorena Lopez de Lacalle, présidente du Parlement européen des Verts ALE, a déclaré que de nombreux parlements ont reconnu le génocide des Yézidis et a déclaré : « 500 000 personnes ont été déplacées de leurs terres à cause du génocide. Shengal est la patrie des Yézidis ».

« Nous devons nous soutenir mutuellement », a déclaré Lorena Lopez, saluant les efforts de résistance, de solidarité et de reconstruction des femmes yézidies.

Lorena Lopez a déclaré qu’il est important que les parlements reconnaissent le génocide des Yézidis, mais que des mesures devraient être prises pour déterminer la marche à suivre. « L’organisation des Yézidis est importante non seulement pour eux-mêmes mais aussi pour la région », a déclaré Lorena Lopez qui a terminé son discours en scandant le slogan kurde « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté).

« Les attaques du L’État turc doivent cesser »

Özlem Demirel, du groupe de gauche au Parlement européen (GUE/NGL), a souligné qu’une société avec une culture et des croyances profondément enracinées comme celle des Yézidis n’est mise à l’ordre du jour que par des massacres et a critiqué l’Union européenne pour son silence. lorsque l’Etat islamique a commencé le génocide contre les Yézidis.

Özlem Demirel a déclaré que les attaques de l’État turc n’étaient pas du tout mentionnées et a ajouté : « Je comprends la demande d’empêcher les frappes aériennes. Ces avions de combat sont là pour la guerre.» Demirel a également exprimé sa surprise que des avions soient toujours vendus à la Turquie et a déclaré qu’« il est nécessaire de créer les conditions permettant à tous les peuples et à toutes les sociétés, quels que soient leurs croyances et leur sexe, de vivre en paix ». Demirel a souligné que les attaques du L’État turc et les ventes d’armes à la Turquie doivent cesser.

Agenda féministe 

La secrétaire du LEF, Mary Collins, a déclaré que maintenir la population de Shengal, en particulier les femmes, dans le processus de paix n’apporterait pas de solution. « Nous voulons créer un agenda féministe pour la solution des problèmes. Les femmes doivent être représentées à 50 pour cent dans le processus de paix », a-t-elle déclaré, soulignant son approche vers une solution aux problèmes. Déclarant que des solutions à long terme ne peuvent être obtenues que de cette manière, Mary Collins a déclaré qu’elle aimerait être en contact avec les femmes yézidies au sujet de l’agenda féministe.

La conférence se poursuivra avec de nombreux panels tout au long de la journée. (ANF)

 

SYRIE. Les mercenaires de la Turquie kidnappent 32 civils à Afrin en un mois

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SYRIE / ROJAVA – En 30 jours, plus de 32 civils ont été kidnappés par les mercenaires de la Turquie dans la ville kurde d’Afrin (Efrîn), dans le nord de la Syrie, sous contrôle turc. En parallèle à ces kidnappings, une vidéo circulant en ligne montre des gangs jihadistes soutenus par la Turquie déracinant à grande échelle des oliviers centenaires d’Afrin pour les revendre en Turquie.

Le Centre de documentation des violations dans le canton d’Afrin (Efrîn), dans le nord de la Syrie, a signalé qu’au moins 32 personnes avaient été enlevées à Afrin au cours du mois dernier.

Le Centre de documentation, qui travaille dans le nord et l’est de la Syrie, a révélé une tendance inquiétante aux enlèvements dans la région, l’identité des victimes étant publiée par l’agence de presse Hawar (ANHA).

Selon le centre, un nombre important de personnes enlevées ont été ciblées pour avoir refusé de verser des pots-de-vin et de l’argent pour leur protection à des groupes paramilitaires opérant sous contrôle turc, ce qui met en évidence une situation sécuritaire inquiétante dans laquelle le non-respect de ces règles devient un catalyseur d’enlèvements.

Afrin, autrefois ville à majorité kurde, est sous contrôle turc et sous contrôle de groupes paramilitaires syriens affiliés depuis 2018, suscitant des inquiétudes internationales en raison de diverses violations des droits humains signalées dans la région.

Des rapports en cours font état de graves violations des droits humains commises par les forces turques et leurs alliés syriens, notamment des meurtres, des actes de torture, des disparitions forcées, des enlèvements contre rançon, des confiscations de biens et des déplacements forcés, affectant principalement la population indigène.

L’Organisation des droits de l’homme d’Afrin a également révélé des statistiques alarmantes, tenant la Turquie et ses soutiens pour responsables du meurtre de 706 civils, de l’enlèvement de 9 008 personnes (dont 1 200 femmes et 600 enfants) et de nombreuses agressions sexuelles depuis 2018.

Les oliviers centenaires déracinés pour être revendus en Turquie

Les révélations récentes incluent la destruction de terres agricoles et le déracinement et la vente d’oliviers. Une vidéo circulant en ligne montre des groupes sous contrôle turc en train d’arracher des oliviers, dont certains plus de cent ans, d’Afrin, pour les revendre en Turquie.

L’olivier revêt une importance symbolique pour Afrin, qui abritait autrefois environ 13 millions d’oliviers. Depuis que les Turcs ont pris le contrôle de la région, des olives ont été fréquemment confisquées par les forces soutenues par la Turquie et exportées vers la Turquie, et seules les entreprises enregistrées en Turquie ont été autorisées à y opérer.

Lorsque les Kurdes de la région ont accusé la Turquie d’avoir volé les olives en 2019, le ministre turc de l’Agriculture de l’époque, Bekir Pakdemirli, l’a admis au Parlement, déclarant : « Nous ne voulons pas que les revenus [des olviers] tombent entre les mains du PKK ».

En août 2021, un ingénieur agronome du nom de Hanif Reshit a signalé la destruction de 650 000 oliviers de la région depuis 2018.

Alors que les violations présumées perpétrées par les forces turques et les groupes alliés se poursuivent, le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme (ECCHR) et Syriens pour la vérité et la justice (STJ) ont récemment déposé une plainte conjointe auprès du procureur fédéral allemand exigeant une enquête approfondie sur les crimes commis à Afrin par les forces turques et des milices islamiques pro-Turquie.

Journée kurde au festival Un Week-End avec Elles

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Le festival Un Week-End avec Elles organise une journée conférence- projection spéciale Kurdistan, avec un accent mis sur la place des femmes dans la lutte kurde et le génocide kurde (al-Anfal).

Pour sa 17e édition qui aura lieu du 7 au 12 avril 2024, le festival tarnais 100% féminin, Un Week-End avec Elles accueillera le 6 avril 2024 la journaliste Béatrice Dillies, autrice du livre « Un génocide oublié, la voix brisée du peuple kurde », et l’universitaire Nazand Begikhani pour parler du génocide kurde commis par le dictauer irakien Saddam Hussein et de la place centrale des femmes dans la lutte de libération au Kurdistan. La journée se poursuivra avec la projection du documentaire « J’étais une esclave yézidie, pourquoi l’esclavage » de David Evans.

Programme de la journée:

Conférence 
9h30
« En quoi le sort des femmes est constitutif du génocide Kurde en 1983, 1988 et 2014 »

Dominique Delpiroux, modérateur
Présentation liminaire des Kurdes, plus grand peuple du monde sans Etat.

Béatrice Dillies
Journaliste à la Dépêche du midi autrice de « Un génocide oublié – La voix brisée du peuple kurde » Elle évoque le sort particulier des femmes lors de trois épisodes de la politique génocidaire menée contre les Kurdes en 1983 (8000 de Barzan), 1988 (opération Anfal) et 2014 (attaque des Yézidis par Daesh).

Nazand Begikhani
Poète, titulaire de Chaire Vincent Wright et professeure invitée à Sciences Po Paris. Elle est aussi secrétaire générale de l’institut kurde de Paris, directrice de recherche au Centre de genre et de violence à l’université de Bristol, spécialiste des études de genre.

Documentaire
10h15
« J’étais une esclave yézidie, pourquoi l’esclavage »
Réalisé par David Evans
Produit par The Why Foundation
En anglais, kurde et allemand, sous-titré en français.
Durée 60 min

Apéritif dinatoire
12h00

RDV le samedi 6 avril, à 9h30 au Cinéma Salle Arcé, Rue des Cordeliers, à Albi, en Occitanie

IRAN. Grève générale dans les villes kurdes

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IRAN / ROJHILAT – Suite aux dernières exécutions des prisonniers politiques kurdes d’hier, une grève générale a été lancé aujourd’hui dans tout le Kurdistan iranien.

Selon les informations reçues par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, la grève générale est actuellement en cours dans les villes de Sanandaj (Sînê), Dehgolan, Divandarreh, Saqez, Sarvabad, Marivan, Bukan et Mahabad.

On signale que dans la plupart des villes du Kurdistan, le régime iranien a coupé l’internet tandis que des hélicoptères du corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) survolent les villes grévistes.

Hier, les prisonniers politiques kurdes, Mohsen Mazloum, Mohammad Faramarzi, Vafa Azarbar et Pejman Fatehi, ont été exécutés à la prison Ghezel Hesar à Karaj. Le régime a refusé de rendre leurs corps à leurs familles et déclaré qu’ils enterreront les prisonniers kurdes dans un lieu tenu secret. Dès l’annonce de leur exécution, plusieurs ONG du Kurdistan iranien, dont Hengaw, ont appelé à la grève générale contre la peine de mort.

IRAN. Le régime enterrera dans un lieu secret les 4 prisonniers kurdes exécutés aujourd’hui

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IRAN – Le régime iranien refuse de remettre à leurs familles les corps des prisonniers politiques kurdes, Mohsen Mazloum, Mohammad Faramarzi, Vafa Azarbar et Pejman Fatehi, exécutés ce matin à Karaj. Les mollahs iraniens vont les enterrer dans un lieu tenu secret. Le régime iranien a par le passé fait disparaitre les corps de nombreux prisonniers politiques kurdes qu’il a enterrés dans des lieux tenus secrets.

Selon des informations obtenues par l’ONG des droits humains, Hengaw, les institutions de sécurité de la République islamique iranienne ont refusé de remettre les corps de Pejman Fatehi, Mohsen Mazloum, Vafa Azarbar et Mohammad Faramarzi à leurs familles pour les enterrer, déclarant qu’elles (les autorités iraniennes) les enterreraient dans un lieu tenu secret.

Sur la base de ce qui précède, on peut affirmer que cet acte des institutions de sécurité de la République islamique d’Iran relève de la disparition forcée, un crime commis conformément au droit international.

Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains Hengaw, au petit matin du lundi 29 janvier 2024, Pejman Fatehi (28 ans, de Kamyaran), Mohsen Mazloum (27 ans âgé, de Mahabad), Vafa Azarbar (26 ans, de Bukan) et Mohammad (Hajir) Faramarzi (28 ans, de Dehgolan) ont été excutés dans la prison Ghezel Hesar à Karaj. Le site Mizan, plateforme officielle de la justice iranienne, a vérifié les exécutions de ces quatre prisonniers politiques.

Après 18 mois de détention, ces quatre prisonniers politiques ont eu leur première et dernière rencontre avec leurs familles à la prison d’Evin le dimanche 28 janvier 2024. Par la suite, ils ont été transférés de la prison d’Evin à Téhéran à la prison Ghezel Hesar de Karaj pour leur exécution, au milieu de mesures de sécurité strictes.

LONDRES. Procès du drapeau kurde: Verdict le 30 janvier

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LONDRES – Le défenseur des droits humains, Mark Campbell est un ami du peuple kurde de longue date. Il a été de toutes les actions de soutien au peuple kurde organisées à Londres depuis le début de la révolution du Rojava. Il a également participé aux manifestations anti-Erdogan et dénoncé la collaboration entre les gouvernements britanniques successifs et la Turquie, dans le domaine de l’armement notamment. Suite à une manifestation kurde attaquée par la police britannique en avril 2022, Mark et Beritan, une militante kurde, ont été poursuivis par la justice britannique pour « terrorisme » à cause d’une histoire de drapeau… Après la dernière audience du 17 et 18 janvier dernier, le verdict sur cette affaire sera annoncé ce mardi 30 janvier.

Dans le message suivant, Marc appelle les médias et les défenseurs des droits humains à être avec eux lors de la délibération:

« Je crois que cette histoire est d’intérêt public mais n’a reçu que peu ou pas de couverture médiatique. Puis-je demander à tous mes abonnés s’ils connaissent des journalistes qui pourraient être intéressés à le porter à leur attention et à assister à la lecture du verdict le mardi 30 janvier. S’il y a réellement justice, nous serons acquittés car notre brillante équipe de défense a réussi à faire valoir de nombreux points gagnants sur tous, faisant passer les « experts en drapeaux » de la police pour des amateurs et des imbéciles. Cependant, si le tribunal n’est qu’un simple « aval » aux politiques du gouvernement britannique qui ont été politisées en faveur de la Turquie comme dans cette affaire, alors nous serons reconnus coupables. Quoi qu’il en soit, l’affaire est très intéressante et d’un grand intérêt public. Veuillez partager avec toute personne que vous connaissez et qui pourrait être intéressée.
Le samedi 23 avril 2022, à Whitehall, Londres, j’ai brandi un très grand drapeau kurde pour faire une très grande déclaration politique contre la criminalisation continue par le gouvernement britannique de la communauté kurde et de l’ensemble de la question kurde en Turquie et au Moyen-Orient. et a été rapidement arrêté par la police métropolitaine en vertu de la loi britannique sur le terrorisme de 2000.
Il a fallu six mois au CPS pour décider s’il devait m’inculper et le procès a été « reporté » à deux reprises au cours des deux dernières années. Enfin, nous avons eu notre « procès » de deux jours la semaine dernière au Westminster Magistrates Court avec une femme kurde qui était ma coaccusée pour avoir également « tenu un drapeau ».
Notre défense a été défendue par deux avocats talentueux du Doughty Street Chambers, Jessie Smith et Tayyiba Bejua, qui ont ouvert le procès avec succès en parlant des droits garantis par l’article 10 et la liberté d’expression, de la criminalisation de la communauté kurde en Turquie et au Royaume-Uni et la nécessité de lever l’interdiction du PKK s’il doit y avoir une chance d’une résolution pacifique de la question kurde en Turquie et de pouvoir parler, entre autres points politiques, des idées d’Abdullah Öcalan.
Toutes ces questions ont été soulevées dans le cadre de notre principale défense « juridique » selon laquelle le véritable drapeau que nous tenions n’était pas celui du PKK mais celui d’un groupe kurde antérieur de 1982 appelé ERNK, et dont nous avons pu faire venir des experts mondiaux de premier plan pour confirmation. 
Des dizaines de milliers de militants kurdes continuent de croupir dans les prisons turques, certains étant incarcérés depuis des décennies, beaucoup sans procès dans le cadre d’une stratégie d’État d’internement massif qui rappelle la politique anglaise contre les Irlandais dans les années 1970, tandis que des dizaines d’autres sont emprisonnés pour une raison. chaque semaine, toujours sur le même mensonge délibérément fabriqué et fallacieux et sur l’étiquette de « terrorisme ».
Aujourd’hui, le Royaume-Uni fait de même envers ses citoyens et les exilés kurdes, désireux de plaire au président turc Erdogan en lui offrant davantage de ventes et de commerce d’armes. Cela devrait inquiéter tout le monde que le gouvernement britannique politise désormais nos lois en faveur de l’un des pires pays qui bafouent les droits de l’homme au monde, la Turquie.
Le verdict de notre procès sera annoncé au Westminster Magistrates Court à 9 heures du matin, le mardi 30 janvier. »
Cordialement, Mark Campbell

« Au lieu de se présenter comme le garant des autres, l’Iran devrait faire la paix avec ses peuples et ses femmes »

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PARIS – Suite aux exécutions de quatre prisonniers politiques kurdes ce matin en Iran, le Conseil Démocratique Kurde en France (CDK-F) a publié un communiqué condamnant avec virulence les exécutions massives des civils kurdes en Iran. Le CDK-F a exhorté l’Iran à « faire la paix avec ses peuples et ses femmes et cesser de verser le sang d’innocents dans tout le pays ».

Voici le communiqué du CDK-F

« Iran : Massacre impitoyable et inhumain des prisonniers politiques kurdes

Ce matin, le régime iranien a exécuté les prisonniers politiques kurdes. Nous assistons une fois de plus à la perte de vies kurdes

Ce matin, le régime iranien a exécuté les prisonniers politiques kurdes Mohsen Mazloum, Mohammad Faramarzi, Vafa Azarbar et Pejman Fatehi. Nous assistons une fois de plus à la perte de vies kurdes, sacrifiées pour des intérêts politiques. Cette récente vague d’exécutions politiques survient juste après la visite du président iranien Ebrahim Raisi auprès du président turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara.

Ces quatre victimes de la brutalité du régime iranien ont été exécutées sous de prétendues accusations d’espionnage, des allégations non fondées et dépourvues de crédibilité. L’assassinat de ceux qui revendiquent les droits humains et culturels et qui luttent pour l’autodétermination souligne la nature oppressive et sanguinaire du régime iranien. Nous rendons hommage à la mémoire de ceux qui ont été perdus aujourd’hui.

Les Kurdes, ainsi que toutes les communautés opprimées et religieuses d’Iran, en particulier les femmes, ont démontré à travers le mouvement de résistance Jin Jiyan Azadî (Femme Vie Liberté) leur résilience et leur courage face aux exécutions, arrestations, tortures et disparitions. L’avenir de l’Iran, que le régime le veuille ou non, sera Jin Jiyan Azadî.

L’exécution de quatre prisonniers politiques kurdes en Iran, alors que le régime iranien cherche à se présenter comme le défenseur des droits des Palestiniens pendant la guerre en cours entre le Hamas et Israël, met en évidence l’hypocrisie flagrante des dirigeants du pays. Ni les femmes d’Iran, ni les Kurdes, ni les autres peuples d’Iran ne peuvent supporter plus longtemps cette oppression. Au lieu de se présenter cyniquement au monde extérieur comme le garant des autres, l’Iran devrait faire la paix avec ses peuples et ses femmes et cesser de verser le sang d’innocents dans tout le pays. Tandis que les peuples d’Iran sont réduits au silence et brutalisés, la stratégie du régime iranien de fomenter des conflits dans tout le Moyen-Orient pour perpétuer son existence se poursuit sans relâche. Dans toute la région, bien au-delà de ses frontières, l’Iran joue un rôle majeur de déstabilisation au Moyen-Orient.

Nous présentons nos condoléances aux familles des prisonniers politiques assassinés par le régime iranien. La politique d’hostilité, de mort et de massacres du régime iranien envers le peuple kurde sera certainement vaincue. Chaque prisonnier politique tué par le régime iranien continuera de vivre dans la lutte du peuple kurde pour la liberté. »

IRAN. Appel à la grève générale contre les exécutions

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IRAN / ROJHILAT – Sept organisations de défense des droits humains opérant dans la région du Kurdistan ont publié un communiqué commun appelant la population du Kurdistan à participer à une grève générale le mardi 30 janvier, pour protester contre l’exécution des prisonniers politiques kurdes Mohsen Mazloum, Mohammad Farmarzi, Vafa Azarbar et Pejman Fatehi pedus ce matin à Karaj.

Voici le communiqué commun publié aujourd’hui par les sept ONG kurdes:

« La vague d’exécutions au Kurdistan s’est intensifiée, la machine oppressive de la République islamique d’Iran tuant impitoyablement la vie des jeunes de la région. La déclaration commune met l’accent sur le recours à la force brutale pour réprimer le peuple du Kurdistan et étouffer la liberté et la liberté. Malheureusement, quatre prisonniers politiques kurdes ont été exécutés ce matin et les condamnations à mort de six autres prisonniers politiques et religieux kurdes ont été confirmées par la Cour suprême, ce qui suscite des inquiétudes quant à d’éventuelles exécutions imminentes dans les prochains jours.

En tant que collectif de militants et d’organisations de défense des droits humains, nous appelons tous les segments de la société du Kurdistan à exprimer leur protestation contre ce processus inhumain et contraire aux droits humains en participant à une grève nationale mardi de cette semaine.

L’objectif de cette grève va au-delà de s’opposer aux exécutions ; il vise à attirer l’attention nationale et internationale sur la situation désastreuse des droits de l’homme au Kurdistan et à plaider pour la fin de la peine de mort.

Nous invitons tous les partis politiques du Kurdistan, les organisations civiles, les institutions des droits de l’homme et les individus consciencieux du monde entier à apporter leur soutien à cette grève et à cette déclaration. Soyons ensemble la voix du peuple du Kurdistan dans la lutte en cours. »

Il s’agit des ONG suivantes:
WorldKurd Organization
Hana Human Rights Organization
Hengaw Organization for Human Rights
Kurdpa Human Rights Organization
Campaign to defend four Kurdish political prisoners
Kurdistan Tribunal
Centre Zagros pour les droits de l’homme

TURQUIE. L’attaque de l’église Santa Maria et la politique d’impunité

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TUQUIE – Hier, une attaque terroriste a été mené contre l’église Santa Maria d’Istanbul/Sariyer pendant la messe dominicale. L’attaque revendiquée par DAECH a fait un mort. Pour le parti « pro-kurde » DEM, cette attaque est la conséquence de la politique d’impunité dont jouissent tous ceux qui s’en prennent aux minorités ethniques et religieuses du pays.

Le parti DEM a publié un communiqué concernant l’attaque contre l’église catholique italienne Sainte-Marie (Santa Maria), au cours de laquelle une personne a perdu la vie et l’Etat islamique a revendiqué la responsabilité.

Le Parti Démocratique souligne la politique d’impunité concernant l’attaque de l’église Sainte-Marie

Le Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM) a publié une déclaration concernant l’attaque qui a eu lieu le 28 janvier contre l’église catholique italienne Santa Maria, dans le district de Sarıyer à Istanbul, au cours de laquelle une personne est morte.

Le parti a évoqué des attaques antérieures contre des lieux de culte, des cimetières et des écoles au cours des années précédentes, soulignant que les véritables auteurs de ces attaques n’ont pas été punis. Le parti a déclaré que la récente attaque était due à la politique discriminatoire du gouvernement.

La déclaration publiée par les co-porte-parole de la Commission du peuple et des croyances du parti DEM, Yüksel Mutlu et Mahfuz Güleryüz, est la suivante :

« Nous condamnons fermement l’attaque armée qui a eu lieu lors de la messe dominicale à l’église catholique italienne Santa Maria à Sarıyer, Istanbul. La politique raciste, conflictuelle et discriminatoire du gouvernement a conduit à la polarisation et à la division entre les peuples et les croyances. Les attaques précédentes contre des lieux de culte, des cimetières et des écoles n’ont pas été punies. Il est évident que la violence des attaques a augmenté en raison des politiques d’impunité. L’attaque contre l’église est également le résultat de cette politique et de ce discours de haine.

En tant que parti DEM, nous poursuivrons notre lutte pour que les différentes croyances et peuples vivant dans cette région coexistent sur la base d’une citoyenneté égale, contre les pressions qui les visent. Nous suivrons également l’incident pour trouver les véritables auteurs, au-delà de ceux directement impliqués dans l’attaque.

Nous présentons nos condoléances à la famille du citoyen qui a perdu la vie, à la congrégation de l’Église catholique Sainte-Marie et à toute la communauté chrétienne. »

L’attaque de dimanche 28 janvier, au cours de laquelle le citoyen nommé Tuncer Cihan a perdu la vie, a été revendiquée par l’État islamique en Irak et en Syrie (EI). L’organisation a déclaré que l’attaque avait été menée en réponse à l’appel des dirigeants de l’Etat islamique à cibler les juifs et les chrétiens partout.

TURQUIE. Un otage kurde libéré après 30 ans passés en prison

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TURQUIE / KURDISTAN – Ali Manaz, un prisonnier politique kurde qui a passé plus de 30 ans derrière les barreaux et dont la libération a été reportée de 6 mois, a été libéré de la prison de Tekirdağ.

Le prisonnier Ali Manaz, détenu dans le district de Çelikhan à Adiyaman (Semsûr) en 1993 et ​​condamné à la réclusion à perpétuité par la Cour de sûreté de l’État (DGM) pour « atteinte à l’unité et à l’intégrité de l’État », a été libéré de la prison de type F de Tekirdağ.

Manaz, dont la libération avait été reportée de 6 mois, a été accueillie devant la prison par sa famille, le coprésident de l’Association d’assistance et de solidarité de Marmara avec les familles des détenus et des condamnés (MATUHAYDER), Mehmet Şafi Erol, et les dirigeants de l’association.