ROJAVA. Kongra Star dénonce la gestion des incendies de forêt du Kurdistan par
IRAN. Les forces gouvernementales abattent un kolbar kurde
IRAN. La Cour suprême annule la condamnation à mort du rappeur Toomaj Salehi
KURDISTAN. Le bilan des feux de Mardin et Diyarbakir s’alourdit: 14 morts
La Heyva Sor a Kurdistanê a déclaré avoir pris des mesures pour panser les blessures de la population comme lors des catastrophes précédentes et a lancé un appel aux dons pour les victimes des incendies qui frappent le Kurdistan.
L’organisation a appelé les Kurdes vivant en Europe et leurs amis à tendre la main.
L’aide peut être apportée via le numéro de compte suivant en écrivant « Assistance aux victimes d’incendie » dans la rubrique objet ou explication des versements.
Heyva Sor a Kurdistanê e. V.
Kreissparkasse Cologne
IBAN : DE49 3705 0299 0004 0104 81
BIC/SWIFT : COKSDE33XXX
Fête de la musique. On n’oublie pas Nudem Durak emprisonnée pour avoir chanté en kurde
PARIS – Aujourd’hui 21 juin, alors qu’on fête la musique en France, n’oublions pas Nûdem Durak, une musicienne kurde de 36 ans, emprisonnée depuis 9 ans en Turquie pour avoir chanté dans sa langue maternelle.
Cela fait plus de 9 ans que la chanteuse kurde Nûdem Durak est en prison pour avoir chanté dans sa langue maternelle. Elle doit retrouver sa liberté en 2034. Un châtiment de 19 ans pour lui enlever le goût de chanter les chansons de son peuple… ou montrant la fausseté du discours officiel turc parlant de leurs « frères kurdes ».
La justice turque a condamné la chanteuse kurde Nudem Durak à 19 ans de prison pour avoir enseigné la musique kurde.
Originaire de Cizre, Nûdem Durak enseignait des chansons kurdes aux enfants. En 2015, Elle a été arrêtée et condamnée à dix ans et demi de prison pour «promotion de la propagande kurde» en chantant dans sa langue maternelle. En juillet 2016, sans accusation supplémentaire, sa peine a été portée à 19 ans.
Les Kurdes subissent la persécution et l’assimilation forcée depuis des décennies par la Turquie, l’Iran, la Syrie (jusqu’à récemment par l’Irak) et qui occupent le Kurdistan. Ils sont condamnés à disparaître en tant que peuple.
Pour le gouvernement turc, qui a même interdit les mots «Kurdes», « Kurdistan », jusqu’aux années 1990 (les appelant plutôt «Turcs des montagnes»), chanter ou parler en kurde était tout simplement interdit. Aujourd’hui, on peut parler ou chanter kurde dans le cadre privé, à condition ne pas parler du statut de colonisé des Kurdes, leur assimilation forcée, la destruction et le pillage de leur culture, leurs richesses naturelles, leur patrimoine… mais louer (en kurde) les « bienfaits de la colonisation » turque au Kurdistan qui a sorti les « sauvageons kurdes » de leurs grottes et les a « civilisés » à coup de massacres, de déportation et d’assimilation forcée.
Un tribunal européen juge que le statut de réfugié empêche l’extradition d’un Kurde vers la Turquie
L’extradition de A. a été demandée par la Turquie pour un meurtre commis en 2009, mais la CJUE a statué que l’Allemagne devait respecter la décision de l’Italie d’accorder l’asile à A., sauf nouvelle preuve justifiant une évaluation différente du risque de persécution. Le tribunal allemand avait précédemment déclaré l’extradition recevable, mais la décision a été contestée et annulée par la Cour constitutionnelle fédérale d’Allemagne, ce qui a conduit à un renvoi par la CJUE.
Le jugement de la Cour souligne que le droit de l’UE, y compris la Charte des droits fondamentaux de l’UE, doit empêcher l’extradition si elle risque de soumettre le réfugié à des persécutions ou à des traitements inhumains. Le principe de non-refoulement, pierre angulaire du droit international des réfugiés, interdit le renvoi des individus vers des pays où leur vie ou leur liberté sont gravement menacées.
A., qui a quitté la Turquie en 2010, a obtenu l’asile en Italie en raison de son risque de persécution politique pour son soutien au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe militant kurde désigné comme organisation terroriste par Ankara. En Allemagne, il a été arrêté en 2020 à la suite d’une alerte d’INTERPOL lancée à la demande de la Turquie, l’accusant du meurtre de sa mère lors d’un conflit familial en 2009. La mère de A. aurait été abattue après une altercation verbale avec son père et son frère.
Les autorités allemandes ont initialement estimé que la décision italienne relative au statut de réfugié n’était pas contraignante pour leur procédure d’extradition, mais la CJUE a précisé que la confiance mutuelle entre les États membres dans la reconnaissance du statut de réfugié devait prévaloir.
Le tribunal allemand doit désormais engager un échange d’informations avec les autorités italiennes avant de procéder à toute extradition, en veillant à ce que le statut de réfugié de A. et les protections qui y sont associées soient respectés à moins que l’Italie ne révoque son statut.
Cette décision est importante pour le cadre européen en matière d’asile, affirmant le principe de non-refoulement et garantissant que les réfugiés ne peuvent pas être extradés sans un examen approfondi des protections qui leur sont accordées. (Via Turkish Minute)
Un incendie géant fait 11 morts et 78 blessés au Kurdistan du Nord
TURQUIE / KURDISTAN – La nuit dernière, un incendie qui s’est déclaré entre les provinces kurdes de Diyarbakir et de Mardin a fait au moins 11 morts et 78 blessés. Des centaines d’animaux sont également morts, d’autres blessés tandis que plusieurs champs agricoles sont partis en fumée.
Alors que les riverains combattaient par leurs propres efforts l’incendie, qui aurait été provoqué par des étincelles provenant de fils électriques entre le district Çınar (Xana Axpar) de Diyarbakir (Amed) et celui de Mazıdağı (Şemrex) à Mardin, les autorités turques ne sont arrivées sur les lieux que dans la matinée, une fois les feux éteints par les civils.
Hier soir, un poteau électrique défectueux a déclenché un incendie qui s’est rapidement propagé en raison de vents violents. Même si les équipes ont réussi à contenir l’incendie en quelques heures, il a néanmoins causé des dégâts importants.
Un incendie de forêt a éclaté jeudi soir dans les provinces du sud-est de Mardin et de Diyarbakır, faisant onze morts et 78 blessés, dont certains dans un état grave.
L’incendie s’est déclaré dans la zone située entre les districts de Çınar à Diyarbakır et Mazıdağı à Mardin, apparemment déclenché par un défaut électrique. L’incendie s’est rapidement propagé à plusieurs villages en raison de vents violents, affectant des zones telles que Köksalan, Yazçiçeği, Bağrık et Ağaçsever à Diyarbakır, et avançant vers Yücebağ, Şenyuva et Yetkinler à Mardin.
Le parquet général de Çınar a ouvert une enquête sur l’incident, a rapporté le ministre de la Justice Yılmaz Tunç sur les réseaux sociaux.
L’incendie a finalement été maîtrisé tôt vendredi, grâce aux efforts déployés par les équipes d’intervention d’urgence de Diyarbakır, Mardin et des provinces voisines, notamment la Présidence de la gestion des catastrophes et des urgences (AFAD), la Direction de la gestion forestière, les pompiers, 112 Équipes de santé d’urgence et unités de gendarmerie. Les opérations de refroidissement se sont poursuivies jusque dans la matinée suivant la maîtrise de l’incendie.
La zone touchée a été étudiée à l’aide de drones, qui ont capturé des images d’hélicoptères participant aux efforts de refroidissement, puisant l’eau du barrage de Göksu pour arroser les zones touchées. Les images ont révélé l’étendue des dégâts à Diyarbakır et à Mardin.
La Turquie, comme d’autres pays méditerranéens, connaît actuellement un début précoce de la saison des incendies de forêt, provoquée par une vague de chaleur depuis début juin. Les autorités ont mis en œuvre plusieurs mesures, notamment une surveillance constante par drone pour une réponse rapide et la restriction de l’accès aux forêts. (Bianet)
KURDISTAN. La Turquie bombarde les montagnes de Metina
SYRIE. Les mercenaires de la Turquie abattent un jeune Kurde à Afrin
SYRIE / ROJAVA – L’Organisation des droits de l’homme Afrin – Syrie a rapporté qu’un des deux jeunes Kurdes blessés par des mercenaires de la Turquie le 18 juin à Afrin a succombé à ses blessures. Jamal Ali bin Muhammad Kulin (26 ans) est décédé hier.
TURQUIE. « Ils ont juste regardé le feu parce que nous sommes Kurdes »
Incendie maîtrisé dans la matinée
« Nous n’avons vu ni pompiers ni ambulance »
Naufrage en Calabre : 12 nouveaux corps retrouvés
EUROPE – Lors du naufrage d’un voilier transportant des réfugiés kurdes survenu le 17 juin dans les eaux internationales entre la Grèce et l’Italie, des dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants sont mortes ou portées disparues. Jusqu’à présent, une vingtaine de corps ont été repéchés par les garde-côtes italiens.
« Les garde-côtes italiens ont récupérés 12 autres cadavres [la majorité des victimes sont des Kurdes d’Irak et d’Iran], quelques jours après le naufrage d’un voilier à 200 km de la Calabre, au sud de la péninsule. Parmi les corps retrouvés se trouvent des femmes et des enfants, ont indiqué les autorités. Une quarantaine de personnes sont toujours portées disparues. » (Via Info Migrants)
L’embarcation était partie de Turquie huit jours avant le naufrage, chargée d’exilés originaires d’Iran, de Syrie et d’Irak. Elle a commencé à couler après l’explosion du moteur, qui a provoqué un incendie à bord. À mesure que le voilier s’enfonçait dans l’eau, ils ont raconté avoir tenté de « grimper jusqu’au point le plus haut du bateau », « pour essayer de sauver les plus petits », indique encore La Repubblica.
Le Kurdistan d’Irak pleure les victimes d’une nouvelle tragédie en mer
Mojdeh, sa soeur Hiro et leurs familles faisaient partie des passagers. Sur les 11 personnes du groupe, seules trois ont survécu, ont déclaré à l’AFP leurs proches à Erbil, capitale du Kurdistan autonome dans le nord de l’Irak. « Mojdeh est en vie, nous lui avons parlé au téléphone », a confié une tante, Khadija Hussein. « Un fils de Mojdeh et un des enfants de Hiro ont également survécu », précise-t-elle. Mais la famille n’a aucun espoir de revoir les autres sains et saufs.
La dernière fois que Kamal Hamad a parlé à son fils Rebwar, un autre passager, celui-ci était sur le voilier. « Ils [les exilés] savaient pertinemment que voyager de la sorte par la mer, c’est la mort assurée », déplore le sexagénaire. « Pourquoi partir ? ». (Via AFP)
L’ONU a enregistré plus de 20 000 décès et disparitions en Méditerranée centrale depuis 2014, ce qui en fait le passage de migrants le plus dangereux au monde.