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Indice de sécurité mondial: la Turquie « plus dangereuse » que l’Afghanistan, le Soudan et la Corée du Nord

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Sur une échelle de 0 à 100, où 100 est le plus dangereux, la Turquie a reçu une pondération de 57,86, la plaçant vers l’extrémité supérieure de la catégorie « dangereux » et jetant le doute sur la réputation du pays en tant que haut lieu touristique.
 
[HelloSafe Index] La carte des pays les moins sûrs au monde pour voyager en 2024

La Turquie est plus dangereuse pour les voyageurs que l’Afghanistan, la Corée du Nord, l’Ukraine, le Soudan ou l’Irak, selon un nouvel indice mondial de sécurité. L’indice HelloSafe, créé par une agence de voyage internationale, classe les pays en fonction d’un « ensemble de 35 critères répartis dans les catégories suivantes : catastrophes naturelles, violences sociétales, implication dans des conflits armés (internes ou externes), infrastructures sanitaires et militarisation ».
 
 
Sur une échelle de 0 à 100, où 100 est le plus dangereux, la Turquie a reçu une pondération de 57,86, ce qui la place dans le haut de la catégorie « dangereux » et se rapproche des pays comme la Syrie et le Yémen. et l’Iran. Les données sont « tirées de sources de référence, notamment de diverses agences des Nations Unies (PNUD, OMS, ONUDC, HCR, UNSD, FAO), de la Banque mondiale et de nombreux organismes de recherche internationaux (IEP, EIU, IMDC, SIPRI, IISS, UCDP) », déclare l’agence de voyages belge.
 
Plus généralement, les Philippines, la Colombie et le Mexique sont classés parmi les pays les plus dangereux au monde, en raison d’une incidence élevée de crimes violents, un facteur qui place également les États-Unis parmi les pays les plus dangereux au monde. Les conflits internes au Yémen et en Syrie, ainsi que le conflit entre la Russie et l’Ukraine, contribuent à l’inclusion de ces pays sur la liste. A l’opposé, l’Islande, Singapour et le Danemark sont classés parmi les pays les plus sûrs au monde, dans un top 15 largement dominé par les pays européens.
 
La France est classée comme le pays le plus dangereux d’Europe en raison des menaces terroristes persistantes, soulignant la menace constante posée par l’EI et d’autres groupes islamistes radicaux. La Turquie est probablement mal classée en raison de ses faibles performances sur un certain nombre de paramètres, notamment son imbrication dans les conflits régionaux [notamment sa guerre coloniale au Kurdistan], sa réputation de point chaud pour le recrutement, le financement et l’organisation logistique de l’EI, et son incapacité à faire face aux récentes catastrophes naturelles dévastatrices, notamment un tremblement de terre qui a fait plus de 50 000 morts (essentiellement dans les régions kurdes du pays).
 
La Turquie reste une destination touristique mondiale populaire, malgré le piètre bilan du pays en matière de sécurité et sa réputation de pays violant les droits humains. (Medya News)

Les Kurdes rendent hommage à Cheikh Said

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TURQUIE / KURDISTAN – Le 29 juin 1925, le pouvoir turc pendait le leader kurde Cheikh Said et 47 de ses partisans à Amed. 99 ans après son exécution, on ne sait toujours pas où se trouve le corps de Cheikh Said.
 
Cheikh Said (Şêx Seîdê Pîran) était un cheikh zaza et l’un des chefs de la rébellion kurde portant son nom. Il était un dignitaire de la tariqa naqshbandiyya (Nakşibendi), une confréries soufies de l’Islam sunnite
 
Şêx Seîd* a été capturé en avril 1925 par les troupes turques. Il a été condamné à mort le 28 juin 1925 et pendu le lendemain à Diyarbakır (Amed) avec 47 de ses partisans.
 
L’Etat turc a essayé de faire croire que la rébellion dirigée par Cheikh Said était à motivation islamique pour faire passer les Kurdes pour des « arriérés » qu’il fallait « civiliser » à coup de massacres. Pourtant, les Kurdes de « Turquie » s’étaient révoltés en masse quand on les avait privés d’un Etat indépendant promis lors du Traité de Sèvre signé le 10 août 1920. (Les révoltes de Dersim, Zilan, Ararat… sont les principales révoltes kurdes des années 1920-1930 qui ont toutes étaient écrasées dans le sang par l’Etat turc.)
 
Outre les revendications culturelles kurdes, les rebelles kurdes détaillait également les craintes de déportations massives imminentes de Kurdes. Ils ont également fait part de leur mécontentement quant au fait que le nom du Kurdistan n’apparaissait pas sur les cartes, aux restrictions imposées à la langue kurde et à l’éducation kurde et aux objections à l’exploitation économique des régions kurdes par l’Etat turc, au détriment des Kurdes.
 
Les autorités turques ont enterré le corps de Şêx Seîd (en turc: Şeyh Sait) dans une fosse commune anonyme pour empêcher les Kurdes de lui rendre hommage.
 
99 ans après sa mort, on ne sait toujours pas où trouvent ses restent. Le pouvoir turc montrant ainsi que les Kurdes seront punis même après leur mort et que même leurs cadavres seront des moyens de faire souffrir tout un peuple…

ROJAVA. Les bombardement turc font un mort dans la campagne de Manbij

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SYRIE / ROJAVA – La nuit d’hier, les mercenaires de l’occupation turque ont attaqué le village d’Al-Daraj, dans le nord du canton de Manbij sous contrôle des forces arabo-kurdes.
 
Le Centre des médias du Conseil militaire de Manbij a rapporté que ces attaques ont entraîné la mort du villageois Ibrahim Daraj Samo (45 ans) et la blessure de Khaled Kamel Al-Hilal (26 ans).

ROJAVA. Un drone turc cible des travailleurs à Kobanê: il y a des blessés

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SYRIE / ROJAVA – Un drone turc a ciblé ce matin des travailleurs entre les villages de Kultepe et de Bexdikê,, dans le canton kurde de Kobanê. On signale des blessés. Mais étant donnée que l’artillerie turque cible la région, les ouvriers risquent de perdre la vie faute de secours qui sont empêchés par les attaques de la Turquie.
 
Cela fait plusieurs années que la Turquie commet des crimes de guerre dans les régions syriennes qu’elle occupe et les autres régions qu’elle attaque avec des drones ou de l’artillerie lourde avec la complicité de l’ONU.

La ville de Lyon solidaire de Pinar Selek persécutée par la justice turque

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LYON – Aujourd’hui, la troisième audience du cinquième procès intenté, par la justice turque contre la militante et sociologue Pinar Selek a lieu à Istanbul. À l’initiative d’institutions, de collectifs, de citoyens et citoyennes qui la soutiennent, une journée de solidarité a lieu à cette occasion à l’Hôtel de Ville de Lyon, en son honneur et en sa présence.
 
La sociologue Pınar Selek est poursuivie par la justice turque pour terrorisme. Elle a déjà été acquittée quatre fois, mais un nouveau procès contre cette femme de 52 ans s’ouvre aujourd’hui à Istanbul. Elle risque la perpétuité pour l’explosion du bazar égyptien d’Istanbul en 1998.
 
Elle a été acquittée quatre fois, mais les jugements d’acquittement ont été à chaque fois annulés.
 
Pınar Selek, qui vivait en exil en France depuis de nombreuses années, continuait d’être menacée en Turquie d’arrestation avec incarcération immédiate. Aujourd’hui, alors que s’ouvre à Istanbul la première audience du nouveau procès, elle est reçue par la Ville de Lyon et entourée de plus de 200 personnalités qui ont répondu à l’invitation officielle de la ville, qui la protège et la soutient.
 
Une journée placée sous le signe de l’engagement pour les droits et les libertés
 
A l’initiative du Collectif Lyonnais de Solidarité avec Pinar Selek et de l’ENS Lyon, établissement au sein duquel elle a enseigné et qui lui a décerné, en 2013, le titre de Docteure Honoris Causa, de nombreuses personnes se réuniront à l’Hôtel de Ville le 28 juin pour lui manifester leur soutien et rendre hommage aux causes pour lesquelles elle s’est engagée toute sa vie – et continue de le faire –, en particulier : droits des minorités, lutte contre les discriminations, droits du peuple kurde, féminisme, écologie, antimilitarisme et résistance face à l’autoritarisme.
 
Alimentée par le suivi à distance de son procès, la journée sera rythmée par des prises de parole et des interventions artistiques. Elle se conclura par la formation d’une chaîne de solidarité avec les personnes présentes dans les salons de l’Hôtel de Ville, et la performance d’une chorale installée sur la place de la Comédie.
 
Le soutien de la Ville de Lyon
 
Nommée « citoyenne d’honneur de la Ville de Lyon » en décembre 2023, en reconnaissance de ses engagements en faveur des droits humains et des libertés fondamentales, Pinar Selek bénéficie du soutien plein et entier de la Ville de Lyon.
 
« De par ses engagements militants et ses travaux de recherche, Pinar Selek incarne des valeurs chères à la Ville de Lyon : l’émancipation, la défense des droits humains, des plus vulnérables, la liberté d’expression et la lutte contre toute forme de persécution. Alors qu’elle a déjà été innocentée à quatre reprises, la Ville de Lyon en appelle à son acquittement définitif. »

La Turquie lance une nouvelle offensive militaire contre le Kurdistan irakien

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IRAK / KURDISTAN – L’armée turque a envoyé des renforts militaires massifs dans la région kurde d’Irak où on parle déjà d’une colonisation turque définitive qui ne sera chassée ni par Bagdad ni par le gouvernement régional du Kurdistan.  
 
« Si la Turquie atteint son objectif dans cette opération militaire, une partie essentielle du territoire du Kurdistan se retrouverait entre les mains des forces armées turques, et il serait presque impossible de la reprendre sous le pouvoir du gouvernement régional kurde et du gouvernement irakien », écrit Community Peacemaker Teams (CPT), ONG internationale de défense des droits humains et de réduction de la violence.
 
L’organisation internationale créée pour soutenir les équipes de travailleurs de la paix dans les zones de conflit à travers le monde, CPT a publié une déclaration sur les tentatives d’invasion de l’armée d’occupation turque contre le sud du Kurdistan (nord de l’Irak).
 
L’ONG internationale a déclaré que les forces armées turques ont lancé une nouvelle offensive militaire au Kurdistan irakien avec jusqu’à 300 chars militaires, opérant sur le terrain à Barbary Balla depuis dix jours et sont entrées dans plusieurs villages de la région.
 
« Le 28 janvier 2024, les forces armées turques ont commencé la construction d’un réseau routier militaire au Kurdistan irakien. Ce réseau reliait les bases militaires construites lors de l’opération « Serre d’Aigle » de 2021 dans la région de Berwary Balla, dans le sous-district de Kani Masi. La Turquie a construit ce réseau routier en quelques semaines seulement, qui a atteint 9 km de profondeur à l’intérieur du Kurdistan irakien. Le 10 avril 2024, les gardes-frontières irakiens ont construit deux bases militaires dans les villages autour de Batifa. Ces bases militaires, établies à Mily Siri et Chapere Englis, ont été construites pour empêcher la Turquie d’avancer davantage dans le Kurdistan irakien. La construction de ces deux bases a permis à des centaines de familles de Kashan, Shilan, Banke et de dizaines d’autres villages de revenir. Certains villageois avaient été empêchés de revenir sur leurs terres pendant 13 ans. Peu de temps après l’achèvement des travaux, les forces armées turques ont commencé leurs avancées militaires dans les villages de la région de Berwary Balla, situés à l’est du district de Batifa », indique le communiqué intitulé « Quels sont les objectifs des forces armées turques au Kurdistan irakien ? »
 
Le communiqué poursuit : « Au cours des dix derniers jours, les forces armées turques sont entrées dans les villages d’Ura, Seraro, Aradina, Keste, Chalke et Babire par les routes militaires construites en janvier de cette année. Au cours des trois derniers jours, près de 1 000 soldats turcs ont été vus faisant des allers-retours entre la base militaire de Gre-Barukh (Gre-Barukh est la base militaire turque la plus étendue du Kurdistan irakien, construite en 1997) et la montagne Metina derrière le sous-district de Bamarne. Depuis le matin du 25 juin, les forces armées turques ont mis en place un point de contrôle entre les villages de Babire et Kani Belave, et quiconque emprunte cette route verra ses papiers d’identité contrôlés par les soldats turcs. »
 
CPT a souligné que l’objectif actuel de la Turquie est d’établir une ligne de sécurité de Shiladze à Batifa. Cette ligne de sécurité traverse les sous-districts de Deraluke, Bamarne, Kani Mase et Begova. L’armée turque contrôlerait tous les villages, montagnes, terres, vallées et rivières situés derrière cette ligne. Le CPT a averti qu’à l’avenir, des affrontements militaires se produiront dans les zones urbaines et que les villes seront le théâtre de batailles.
 
« L’autre objectif de l’opération militaire turque est d’atteindre la montagne Hawt Tabaq en passant par Shiladze et de contrôler ensuite la chaîne de montagnes Gara. Si cela se produit, le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) perdra 70 à 75 % de son pouvoir dans le gouvernorat de Duhok. En même temps, cette manœuvre militaire est une réponse à la récente construction d’une base par les gardes-frontières irakiens pour empêcher la Turquie de pénétrer davantage dans le Kurdistan irakien cette année », a déclaré l’organisation.
 
CPT a averti que : « Si la Turquie atteint son objectif dans cette opération militaire, alors des dizaines de villages et de villes seront confrontés à de graves menaces, et des centaines de villageois et de civils seront déplacés. Une partie essentielle du territoire du Kurdistan serait aux mains des forces armées turques et il serait quasiment impossible de la reprendre sous le pouvoir du GRK et du gouvernement irakien. »

SUISSE. Le festival des femmes Sakine Cansız aura lieu le 30 juin à Zurich

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ZURICH – Le 11e Festival des femmes de Sakine Cansız a lieu à Zurich le dimanche 30 juin. La révolutionnaire kurde et cofondatrice du PKK, Sakine Cansız, a été assassinée par les services secrets turcs (MIT) le 9 janvier 2013 à Paris, en compagnie de la représentante du KNK Fidan Doğan et de la jeune militante Leyla Şaylemez.

Le festival des femmes (en kurde: Festîvala Sakîne Cansiz, en allemand: Frauen festival) aura lieu le 30 juin dans le quartier Kasernenreal de Zurich, en Suisse.

Art, culture et histoire

Le festival débutera à 11h00 avec divers artistes. La culture et l’histoire des femmes au Kurdistan, mais aussi dans un contexte international, façonneraient le festival. Parallèlement, des ateliers culturels pour petits et grands sont prévus.

Vaste programme politique

Le festival ne se cantonne pas seulement au domaine culturel. Parallèlement, il y a de nombreux événements sur la vie et la lutte de Sakine Cansız, la lutte des femmes au Kurdistan, la sensibilisation au genre, la connaissance du corps féminin, la Convention d’Istanbul sur la protection des femmes contre la violence, la migration, les influences du nationalisme et du patriarcat sur la société et la résistance internationaliste des femmes.

TURQUIE. Le corps d’un prisonnier kurde remis à sa famille avec ses blessures ouvertes

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TURQUIE / KURDISTAN – Le prisonnier politique kurde, Şefik Esen est décédé à l’hôpital universitaire d’Eskişehir Osmangazi. Son cercueil a été remis à sa famille avec du sang dégoulinant de ses plaies ouvertes.

Şefik Esen (36 ans), emprisonné dans la prison de type T d’Afyon Bolvadin depuis décembre 2023, avait été condamné pour « propagande pour une organisation terroriste » et souffrait de nombreuses maladies chroniques.

Le prisonnier malade Şefik Esen, qui a été emmené de la prison fermée de type T d’Afyon Bolvadin à l’hôpital universitaire d’Eskişehir Osmangazi, est décédé après 40 jours de traitement.

Le corps d’Esen a été livré à sa famille avec des blessures ouvertes, sans aucune précaution médicale. On a appris que le corps d’Esen, qui a été transporté à l’aéroport d’Ankara Esenboğa pour être emmené à Amed, était taché de sang alors qu’il était enveloppé à l’hôpital et que ses blessures n’étaient pas refermées malgré toute l’insistance de son père. Il a également été rapporté que lorsqu’il est arrivé à l’aéroport d’Ankara Esenboğa, du sang coulait sous le cercueil d’Esen et que le cercueil avait été enveloppé dans du nylon par le personnel de l’aéroport.

Après que le cercueil ait été enveloppé dans du nylon et cloué, le corps d’Esen a été emmené par le personnel de l’aéroport pour être embarqué dans l’avion. Ensuite, ils ont lavé le tapis de contrôle taché de sang (scène filmée).

Réagissant au traitement cruel réservé au corps de Şefik Esen remis à sa famille avec ses blessures ouvertes, les coprésidents du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (Parti DEM), Tülay Hatimoğulları et Tuncer Bakırhan ont déclaré qu’il s’agissait de la plus grande honte du pays et que leur lutte continuera jusqu’à ce que les responsables de ces actes rendent des comptes.

IRAN. Les forces iraniennes abattent une fille de 18 ans à Lorestan

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IRAN – Les forces de sécurité iraniennes ont abattu une jeune fille de 18 ans à Lorestan le 20 juin dernier. Razieh Rahmani a été enterre le 22 juin dans la province kurde de Kirmaşan.
 
Une jeune fille de 18 ans nommée Razieh Rahmani, originaire du village de Gouyjeh à Kakavand (comté de Nurabad), dans la province du Lorestan, a été tuée dans sa maison familiale par des tirs directs des forces de sécurité de la République islamique d’Iran.
 
 
Selon un rapport reçu par l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, le 20 juin 2024, les forces de sécurité de Cheshmeh Sefid ont fait une descente au domicile la famille de Razieh Rahmani dans le village de Gouyjeh Nurabad. Lors de ce raid, Razieh Rahmani a été abattue de sang froid.
 
Une source fiable a indiqué que les forces de sécurité avaient fait une descente chez Shokrreza Rahmani sous prétexte de chercher de la drogue. Lors d’une altercation verbale qui a été provoqué par ce raid, un officier a visé la tête de Razieh Rahmani avec une arme de poing, entraînant sa mort immédiate.
 
Razieh Rahmani a été inhumée au cimetière Golzar Shohada-e-Lak Hersin dans la province de Kermanshah, le 22 juin.
 

Les Kurdes d’Irak se préparent à voter sous les menaces d’invasion turques

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Une nouvelle date a été fixée pour les élections au Parlement régional du Kurdistan, mais après deux ans de retard, la période d’incertitude n’est pas terminée. La région est en proie à des tensions entre factions kurdes rivales et à une invasion terrestre turque à grande échelle qui devrait commencer à tout moment.
 
Les élections au Parlement régional du Kurdistan ont été fixées au 20 octobre, par décret du président Nechirvan Barzani, après la suspension des préparatifs du scrutin du 10 juin.
 
Plus de deux ans de retard ont entaché les élections parlementaires de la région du Kurdistan d’Irak (KRI), initialement prévues pour 2022, en raison de conflits critiques entre le Parti démocratique du Kurdistan (KDP) d’Erbil, le parti dominant du gouvernement régional, et l’Union patriotique du Kurdistan (PUK), un parti rival basé à Sulaymaniyah (Silêmanî).
 
Les désaccords sur la loi électorale, la fiscalité et la répartition des revenus pétroliers ont prolongé le vide politique, dans une région en proie à des tensions entre factions kurdes disparates.
 
Le mois dernier, cinq sièges du Parlement du Kurdistan ont été réattribués à des groupes minoritaires, à la suite d’un boycott des élections du PDK à la suite de décisions de la Cour fédérale irakienne contestant le cadre législatif et financier de la région du Kurdistan.
 
« L’UPK estime que la tenue d’élections parlementaires dans la région du Kurdistan est le meilleur moyen d’approfondir davantage la démocratie et de surmonter la situation actuelle complexe au niveau national et dans la région en général », a déclaré Saadi Pira, porte-parole du parti, dans un précédent discours. Il a souligné l’importance de réactiver le Parlement pour remplir ses fonctions législatives et résoudre les problèmes multiformes auxquels est confronté le peuple du Kurdistan.
 
Simultanément, la Turquie rassemble des troupes à la frontière sud de la région, en préparation d’une invasion à grande échelle, ostensiblement soutenue par le PDK. L’UPK a dénoncé le soutien du PDK aux opérations turques et érodant davantage l’unité et la stabilité kurdes dans la région contestée.
 
En outre, des commentateurs ont supposé que la Turquie aurait pu stratégiquement chronométrer l’offensive militaire afin de retarder davantage les élections, en capitalisant sur les rivalités régionales pour renforcer l’ influence du gouvernement turc dans son allégeance au PDK contre les forces armées du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) au Kurdistan irakien.
 
L’accord de la Turquie avec le PDK et le gouvernement fédéral irakien, qui a donné le feu vert à l’occupation turque de vastes étendues du Kurdistan irakien, est considéré par de nombreux analystes comme étant en échange d’accords sur des projets d’infrastructure, des revenus provenant d’un oléoduc clé traversant le Kurdistan irakien (KRI), établissant une « nouvelle route de la soie » à travers l’Irak et le contrôle des ressources en eau. (Medya News) 

La Turquie craint l’unité des peuples du nord-est de la Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Les habitants de Tel Tamr, dans la région de Jazira, ont confirmé que l’État occupant turc intensifie ses attaques contre le nord et l’est de la Syrie. Ils accusent la Turquie de craindre l’unité des composantes de la région. Ils affirment leur résistance faces aux projets colonialistes turcs ciblant la révolution du Rojava initiée par les Kurdes et leurs alliés syriens.
 

Les attaques de l’État occupant turc contre la région du nord et de l’est de la Syrie se poursuivent sans relâche, par tous les moyens. Ces attaques n’ont pas découragé les habitants de la région de résister.

Les habitants de la ville de Tel Tamr, dans le canton de Jazira, située sur les lignes de front avec l’État occupant turc et ses mercenaires, et qui persistent sur leurs terres malgré les bombardements turcs quasi quotidiens, ont parlé à l’agence ANHA du but des attaques et de leur position à leur égard.

L’État occupant turc, par ses attaques contre la région du nord et de l’est de la Syrie, cherche à saper le projet d’administration autonome de la nation démocratique, car il craint l’interdépendance et la solidarité de ses composantes, notamment les Kurdes, les Arabes et les Syriens assyriens.

La Turquie a essayé par tous les moyens de mettre fin au projet d’administration autonome, en utilisant sa propre armée et des mercenaires, qui se font appeler l’armée nationale, et maintenant elle nous combat en coupant les eaux de la station d’Alouk de la ville occupée de Ras al-Ain, qui alimentait la ville de Tel-Tamr et la ville de Hasakah. 

L’État occupant turc ne peut pas éliminer le projet de l’AA

Il a souligné que l’État occupant turc ne pouvait pas éliminer le projet des Administration Autonome (AA), quelle que soit la pression qu’il exerçait sur la population de la région ; ces gens ont entretenu leurs terres et ce projet.

L’Etat occupant turc est un Etat basé sur le terrorisme. Depuis la crise syrienne, plusieurs organisations terroristes ont été fondées et soutenues par tous les moyens. Lorsque l’Armée turque a été créée, l’Etat islamique et la soi-disant Armée libre ont soutenu tout cela pour attaquer le projet de l’Armée arabe syrienne dans le nord et l’est de la Syrie. Hamdia Koti a expliqué : Maintenant que l’Armée arabe syrienne a annoncé la tenue d’élections municipales dans la région, l’Etat occupant turc a intensifié ses attaques, menace les peuples de la région d’une nouvelle opération militaire, et nous, tous les peuples de la région, sommes prêts à l’affronter, et nous resterons déterminés à protéger nos régions contre Erdogan et ses associés, et quiconque tente de saper les acquis de notre peuple.

La ville de Tel Tamr se distingue par la multiplicité de ses composantes et leur coexistence pacifique les unes avec les autres.

 L’État occupant turc, à travers ses attaques contre les régions du nord et de l’est de la Syrie, tente d’imposer son hégémonie et son contrôle sur la région. Cependant, les composantes de la région ont réussi à faire face à toutes les attaques de l’État occupant turc en unissant leurs forces.

Depuis 2011, avec le début de la crise syrienne, l’État occupant turc a tenté de pénétrer dans la région et de l’occuper. Malgré toutes ses tentatives, les habitants de Tel Tamr ont su résister et lui faire face. La ville de Tel Tamr se caractérise par ses multiples composantes, sa coexistence pacifique et sa solidarité face à toute menace pesant sur la région.

ROJAVA. L’apicultrice des ruches en torchis 

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SYRIE / ROJAVA – Sakîne Faris élève des abeilles à Amûdê depuis dix ans et fabrique des ruches en torchis obtenu avec de la terre mélangée a de la paille. Elle peut subvenir à ses besoins essentiels grâce au miel produit par ses abeilles.

La révolution du Rojava est une révolution des femmes. L’indépendance économique des femmes constitue donc l’un des principes fondamentaux fondamentaux. D’innombrables femmes ont ainsi pu devenir indépendantes des hommes. L’une d’elles est Sakîne Faris. La femme kurde élève des abeilles depuis dix ans et fabrique des ruches en argile. Dans le nord et l’est de la Syrie, l’apiculture est une source de revenus, quoique modeste. La plupart des apiculteurs utilisent désormais des ruches en bois. Dans certaines régions, cependant, les gens utilisent à nouveau des ruches en argile plus résistante aux températures extrêmes.

L’argile assure la climatisation lors des fortes chaleurs, et les consommateurs et les apiculteurs parlent ainsi d’une qualité de miel supérieure.

Sakîne Faris habite à Xerazê près d’Amûdê. Le miel produit par ses abeilles est bien connu dans le quartier. Cette femme de 41 ans, mère de sept enfants, s’est mariée à l’âge de 15 ans. Il y a dix ans, sa belle-mère lui a confié au printemps une ruche en argile dont elle devait s’occuper. Sakîne Faris commence à s’intéresser beaucoup à la ruche et aux abeilles.

Au fur et à mesure que ses abeilles se multipliaient, Sakîne Faris augmentait le nombre de ruches. En 2023, le nombre de ses ruches passe à 25. Sakîne Faris se professionnalise et commence à vendre les surplus de miel.

L’apiculture menacée par le changement climatique

Mais les effets du changement climatique d’origine humaine menacent l’apiculture. En raison de la sécheresse, la flore diminue de plus en plus et la productivité des abeilles diminue. Résultat : Sakîne Faris a été contrainte de vendre de plus en plus de ruches. Elle ne possède plus que sept ruches, mais celles-ci lui permettent néanmoins de financer les besoins essentiels de son foyer.