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PARIS. La Turquie parade à l’Eurosatory

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PARIS – L’édition 2024 du Salon Mondial de la Défense et de la Sécurité – Eurosatory accueille 52 entreprises turques alors que les crimes de guerre turcs s’intensifient sur le front kurde, notamment au Rojava et au Kurdistan du Sud où l’invasion militaire turque a dépeuplé plusieurs villages kurdes soumis à des bombardements délibérés.
 
Le site Le Poing dénonce la présence des pays comme la Turquie et l’Israël, deux pays qualifiés de « fossoyeurs des peuples kurdes et palestiniens », au salon de l’armement Eurosatory.
 
« Les fossoyeurs des peuples kurdes et palestiniens s’exposent à l’Eurosatory »
 
Le Poing déclare qu’il y a 52 entreprises turques présentes au salon d’Eurosatory, dont Roketsan, Havelsan, Aselsan, MKEK, Otokar ou BMC, ajoutant que « Des entreprises qui fabriquent des missiles ballistiques, bombes aériennes, drones, roquettes, canons, obus, mitrailleuses, grenades, blindés, chars de combat et autres. Des armes qui sont utilisées pour mener des offensives coloniales, avec leurs lots de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
 
Bombes GPS « Tolun » de chez Aselsan, missiles 70mm « Cirit » et bombes à guidage laser « MAM » produites par Roketsan, canons automoteurs « T-155 Firtina »… Ces armes, produites par des entreprises présentes à l’Eurosatory, font partie de l’arsenal que l’armée turque utilise en 2018 et 2019 pour envahir des parties de la Syrie sous le contrôle de l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), dans la région appelée le Rojava. Cette administration, dont les forces ont contribuées de façon décisive à la défaite de l’État Islamique en Syrie, a pour objectif d’établir de façon durable un système confédéral décentralisé, multiethnique et multireligieux basé sur le féminisme, l’écologie et la démocratie directe, système qu’elle propose comme modèle pour résoudre les conflits qui ravagent la Syrie et plus largement le Moyen-Orient. En lien avec des forces politiques kurdes progressistes portant un projet d’autodétermination du peuple kurde, réparti entre Irak, Iran, Syrie et Turquie, que le régime turc redoute, et qu’il cherche à éradiquer depuis les années 80. »
 
L’intégralité de l’article du site Le Poing peut être lu ici: Les fossoyeurs des peuples kurdes et palestiniens s’exposent à l’Eurosatory

La Fédération internationale des journalistes condamne le meurtre du journaliste Mirza Ibrahim

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JOURNALISME. Le journaliste kurde, Murad Mirza Ibrahim, a succombé à ses blessures le 11 juillet, après une attaque* de drone de la Turquie qui a touché le véhicule d’une équipe de journalistes le 8 juillet à Shengal, dans le nord de l’Irak. La journaliste Mydia Hussen de Çira TV et le chauffeur Khalaf Khdir ont également été blessés lors de l’attaque. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) « condamne fermement » le meurtre du journaliste et exhorte « les autorités turques et irakiennes à lancer une enquête immédiate pour demander des comptes aux auteurs de ce meurtre ».

Le Secrétaire général de la FIJ, Tim Dawson, a déclaré : « Nous sommes profondément troublés par le meurtre du journaliste de télévision Murad Mirza Ibrahim alors qu’il était en mission à Shengal, dans le nord de l’Irak, et nous adressons nos condoléances à sa famille et à ses amis. Une protection accrue est nécessaire au niveau international pour garantir que les journalistes et les professionnels des médias puissent exercer leur métier sans risquer leur vie. La FIJ appelle les autorités à enquêter sur ce meurtre et à traduire les auteurs en justice. »

*L’attaque a eu lieu alors que le véhicule des journalistes circulait sur la route reliant Sinjar à Mossoul. Les journalistes revenaient d’un événement commémoratif organisé à Tel Qasab (Tilqeseb), dans la province de Sincar, à la veille du 10e anniversaire du génocide yézidi commis par DAECH. La frappe a détruit le véhicule et a blessé deux journalistes de Çira TV Medya Hasan, Murat Mirza Ibrahim et le conducteur. Le gouvernement régional du Kurdistan (GRK) a déclaré que la Turquie était responsable de cette frappe, tandis qu’Ankara est restée silencieuse. La Turquie mène fréquemment des frappes de drones en Irak et dans le nord de la Syrie, dans le cadre de sa campagne militaire contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Mîrza a été inhumé au cimetière de Girê Gewr, dans la ville yézidie de Sikêniyê, à Sinjar.

TURQUIE. Le documentaire « Dargeçit » met en lumière les disparitions forcées des Kurdes dans les années 1990

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TURQUIE / KURDISTAN – « Nous voulions expliquer comment l’impunité est utilisée pour nier cette lutte », a déclaré Berke Baş, réalisatrice du documentaire Dargeçit, qui met en lumière les disparitions forcées et exécutions extrajudiciaires commis par les paramilitaires (JITEM) dans les régions kurdes de Turquie au milieu des années 1990 et la lutte pour la justice des proches des victimes.

Une scène du documentaire « Dargeçit », via YouTube 

« Nous avons voulu montrer comment cette lutte est niée en toute impunité », explique Berke Baş, réalisatrice du documentaire Dargeçit, qui aborde les exécutions extrajudiciaires et les disparitions en détention auxquelles la Turquie refuse de faire face depuis les années 1990. Réalisé par Baş et produit par Enis Köstepen, le documentaire a fait des vagues grâce à son portrait convaincant des cas non résolus de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires en Turquie. Le film a remporté le prix du meilleur documentaire au 43e Festival du film d’Istanbul, sponsorisé par le Centre de la mémoire (Hafıza Merkezi).

« Dargeçit » raconte les histoires poignantes de sept civils, dont trois enfants, qui ont disparu en 1995 dans la ville de Dargeçit, à Mardin (Mêrdîn). Parmi les victimes figurent Davut Altınkaynak (12 ans), Seyhan Doğan et Nedim Akyön (13 ans), ainsi qu’Abdullah Olcay, Abdurrahman Coşkun, Mehmet Aslan et Süleyman Seyhan (18 ans), qui ont « disparu » après avoir été détenus par les forces de sécurité.

Le documentaire se concentre sur le procès des membres du service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie (JİTEM) de Dargeçit à Adıyaman, qui s’est terminé le 4 juillet 2022 par l’acquittement de tous les accusés au motif d’« insuffisance des preuves ». Baş a déclaré que cette décision incarcérait « le problème omniprésent de l’impunité » dans le système judiciaire turc. Elle a également souligné que tout le monde en Turquie est conscient des injustices qui perdurent, citant l’incarcération de personnalités comme Çiğdem Mater, Selahattin Demirtaş et Osman Kavala, qui ont tous été emprisonnés selon des méthodes totalement illégales.

Baş a souligné l’importance de la lutte continue des familles des victimes pour obtenir justice. Le documentaire présente des récits poignants, tels que ceux de Davut Altınkaynak et de Hazni Doğan, le frère de Seyhan Doğan. Le récit calme mais poignant de Hazni sur le calvaire de son frère a profondément ému les cinéastes.

Le processus de production a été lent et réfléchi, commençant en septembre 2017, et le premier tournage ayant eu lieu en juin 2018. Baş a expliqué que le Centre de mémoire avait fourni le temps et l’espace nécessaires, et que la patience du producteur Enis Köstepen avait été déterminante. L’équipe a évité d’utiliser à outrance des images d’archives pour souligner que la lutte est en cours, plutôt qu’une relique du passé.

Baş a souligné l’importance de respecter la vie privée et la sécurité des familles pendant le tournage. Étant donné l’état d’urgence qui régnait dans la région pendant le tournage, ils ont dû faire face à des défis importants pour capturer des images sans attirer l’attention indésirable. Malgré ces obstacles, le récit du film est resté centré sur la reconnaissance de la persévérance des familles.

Dargeçit a suscité un nouveau débat sur les cas qu’il couvre et a été projeté dans plusieurs villes de Turquie avec le soutien de l’Association des droits de l’homme (İHD) et des Mères du samedi, un groupe de proches de disparus qui protestent en organisant un sit-in hebdomadaire depuis les années 1990. Lors de la soirée de remise des prix du Festival du film d’Istanbul, l’avocat Veysel Vesek a déclaré avec émotion : « Gagnons quelque chose pour une fois », reflétant l’impact profond du film sur les personnes impliquées.

Alors que la Turquie est confrontée à des défis permanents en matière de droits de l’homme, Dargeçit témoigne du pouvoir durable du cinéma documentaire pour éclairer et défendre les oubliés et les sans-voix. (Medya News)

TURQUIE. Un jeune Kurde torturé pour avoir demandé son salaire

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TURQUIE – Vedat Kurt a été kidnappé et torturé par les patrons d’une entreprise d’Antalya à qui il avait demandé son salaire. On lui a arraché les dents et soumis aux décharges électriques. Malgré les images de la torture, les bourreaux du jeune Kurde originaire d’Urfa sont jugés sans incarcération et le menacent en lui ordonnant de retirer sa plainte…

Vedat Kurt (22 ans), qui s’est rendu à Antalya depuis d’Urfa/Suruç pour travailler, a été torturé par ses patrons à qui il demandait son salaire. L’incident s’est produit il y a 2 ans. On lui a arraché les dents et soumis aux décharges électriques. Kurt a ensuite été kidnappé pendant longtemps par ses patrons.

Concernant cet incident, une action en justice a été intentée contre AT, OT, ST et AA, propriétaires d’une entreprise nommée « Antepli Ahmet Usta » à Antalya. Le rapport d’expertise a été inclus dans l’acte d’accusation. Le rapport indique que des images de torture ont été incluses dans le HTS et les enregistrements téléphoniques de 4 personnes. Le procès a commencé après que le tribunal pénal de première instance d’Antalya a accepté l’acte d’accusation. On a appris que 4 personnes ont été jugées sans détention dans cette affaire.

Kurt a publié ses informations sur les réseaux sociaux. Kurt a déclaré qu’aucune mesure n’avait été prise contre les accusés qui l’appelaient chaque jour, le menaçant pour qu’il retire sa plainte.

KURDISTAN. Un bombardement turc provoque un incendie à Amêdiyê

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IRAK / KURDISTAN – Hier soir, les jets de la Turquie ont bombardé le village Mezhe d’Amediye, dans la région kurde de Duhok, au Nord de l’Irak. Les bombardements turcs ont provoqué un incendie le village, détruisant des maisons.

L’État turc commet des crimes de guerre en ciblant directement les villages du Sud-Kurdistan, tentant ainsi de forcer les villageois à partir.

Dimanche soir, des drones ont bombardé les villages de Sergelê, Kevne Mêzê, Mêzê, Guherzê et Belave dans le district d’Amêdiyê de Duhok.

À la suite de ces attaques, certaines maisons des villages de Kevne Mêzê et Mêzê, dans la région de Berê Garê, ont été complètement incendiées. Il n’a pas été possible d’établir si les bombardements ont fait des victimes ou des blessés.

Ces derniers mois, l’État turc a déployé des milliers de soldats et des centaines de véhicules blindés dans la région. L’État turc, qui a établi des bases militaires et des points de contrôle, compte notamment sur le PDK pour mener des attaques d’invasion.

Depuis que la Turquie a étendu son offensive d’occupation « Opération Griffes », qui a débuté au Kurdistan du Sud en 2022, à la petite ville d’Amêdî, dans le gouvernorat de Duhok, en juin, de lourdes attaques ont lieu chaque jour dans la région.

Selon l’ONG Community Peacemaker Teams (CPT), au moins huit villages d’Amêdiye ont été évacués de force par l’armée turque au cours des quatre dernières semaines et plus de 180 familles ont été déplacées. En outre, plus de 6 500 hectares de forêts et de terres cultivées ont été détruits à cause des violences militaires.

Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), qui domine le gouvernement régional d’Hewlêr (Erbil), soutient activement l’État turc dans ses efforts d’expansion.

ROJAVA. Musée des crimes de DAECH et de la Turquie

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SYRIE / ROJAVA – Un musée de la guerre est en cours de construction à Raqqa. Y seront exposés des documents, des images… montrant les crimes commis par le Groupe État Islamique (DAECH ou ISIS) et les forces sous commandement de la Turquie commis dans le Nord et l’Est de la Syrie dirigée par une alliance arabo-kurde.

L’Organe pour la culture et les antiquités de l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie a commencé à créer un musée pour documenter les violations et les crimes contre la population du Nord et de l’Est de la Syrie pendant l’ère du contrôle mercenaire de l’EI, ainsi que les crimes de l’État d’occupation turc, le 2 mars 2024.

Au cours des prochains jours, le Musée achèvera la deuxième phase des travaux de revêtement intérieur du musée et exposera ses fonds, notamment des photos, des outils et des preuves, documentant les crimes des mercenaires de l’EI pendant leur contrôle des régions du nord-est de la Syrie.

Le musée archéologique est situé à côté du parc Istiklal, dans le quartier d’Istiklal, dans la partie nord de la ville de Raqqa. Le musée mesure 16 mètres de long et 4,5 mètres de large.

Le musée se compose de trois sections, la première comprend le patrimoine de la région, y compris les séances et les outils, la deuxième présente des photographies illustrant les violations contre la population du nord-est de la Syrie, tandis que la troisième est une exposition de modèles miniatures de sites archéologiques de la région.

L’objectif de la construction du musée, selon Sarfaraz Sharif, coprésidente de l’organisme de la culture et des antiquités de l’administration autonome démocratique du nord et de l’est de la Syrie, est de documenter les crimes commis contre le nord-est de la Syrie.

« Le musée sera un témoin des violations et du silence du monde extérieur contre toutes les composantes du nord-est de la Syrie », a ajouté Sarfaraz Sharif.

Les attaques de la Turquie contre le Rojava portées devant le Comité contre la torture de l’ONU

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GENEVE – Dans le rapport préparé par Maloca Internationale, on attire l’attention sur le changement démographie ciblant les Kurdes et les crimes de guerre commis par la Turquie et ses mercenaires alliés dans les zones syriennes occupées par la Turquie.

La quatre-vingtième session du Comité contre la torture (CCT) de l’Organisation des Nations (ONU) se tient à Genève jusqu’au 26 juillet prochain. Pendant sa 80e session, le CCT examine les rapports de l’Équateur, de la République de Corée, de la Côte d’Ivoire et de la Turquie. Lors des sessions du 16,17 et 18 juillet, les crimes et violations impliquant la Turquie dans les régions syriennes occupées seront également discutés. Selon les informations d’ANF ; Un rapport sur ces sessions a également été présenté par l’ONG Maloca Internationale qui attire l’attention sur la politique de guerre et les attaques de la Turquie en Syrie.

Le rapport de Maloca Internationale qui défend et promeut les droits humains et l’environnement indique que la principale raison de l’implication de la Turquie dans la guerre en Syrie était de réduire l’influence kurde dans les régions proches de ses frontières. Dans ces opérations, les régions sous contrôle kurde ont été ciblées. « Ces opérations ont entraîné d’importants déplacements de population kurde, la destruction d’infrastructures et la perte de nombreuses vies civiles. » 

Soulignant qu’il existe des rapports fiables sur des crimes de guerre commis dans ces régions, le rapport poursuit : « Il existe des rapports fiables sur des crimes de guerre tels que des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et des enlèvements de civils kurdes commis par des groupes rebelles syriens soutenus par la Turquie. Ces groupes, soutenus et parfois directement coordonnés par les forces turques, ont créé un environnement de peur et d’insécurité pour les Kurdes de ces régions. Les conséquences humanitaires des actions de la Turquie en Syrie ont été graves. Des milliers de Kurdes ont été contraints de fuir leurs foyers, provoquant une crise des réfugiés. Les camps de personnes déplacées sont souvent surpeuplés et manquent de ressources ; Cela accroît encore davantage les souffrances de ces personnes qui ont déjà vécu de graves traumatismes.

 

Le peuple kurde continue d’être confronté à d’importants défis et à des violations des droits humains en Turquie et en raison des actions de la Turquie en Syrie. La résolution de ces problèmes nécessite un effort concerté de la part de la communauté internationale pour garantir la responsabilité, fournir une aide humanitaire et promouvoir une solution pacifique à la question kurde de longue date. Les opérations militaires turques en Syrie ont entraîné le déplacement forcé de Kurdes. Cela peut être considéré comme une forme de refoulement, dans le cadre de laquelle des individus sont renvoyés de force vers des zones où ils risquent d’être torturés ou maltraités. »

ROJAVA. Mazloum Abdi condamne la tentative d’assassinat de Trump

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SYRIE / ROJAVA – Le commandant général des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance arabo-kurde travaillant avec la colation internationale anti-EI, Mazloum Abdi a condamné la tentative d’assassinat visant Donald Trump.

Mazloum Abdi, commandant en chef des DS, a condamné via son compte X (ancien Twitter) la tentative d’assassinat contre l’ancien président américain Donald Trump.

« Nous dénonçons la tentative d’assassinat visant le 45e président américain, M. Donald Trump. Nous adressons nos sincères prières à lui, à sa famille et à ses proches, et lui souhaitons un prompt rétablissement », a déclaré Abdi.

 

Donald Trump a survécu à une tentative d’assassinat survenue samedi, quelques jours seulement avant qu’il n’accepte sa nomination à la présidence des Etats-Unis.  

Trump a été légèrement touché à l’oreille droite mais se porte bien d’après les informations. (North Press Agency)

ROJAVA. Une attaque turque fait des victimes civiles à Ain Issa

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SYRIE / ROJAVA. Les forces turco-jihadistes ont attaqué la route internationale M4 près d’Ain Issa, tuant Khaled Reda Haji Abdo & blessant Khattab Ramadan Saad. La Turquie continue a cibler les civils dans les zones régions syriennes contrôle des forces arabo-kurdes.

Cet après-midi, l’armée d’occupation turque et ses mercenaires ont bombardé la route internationale M4 dans la banlieue de la ville d’Ain Issa avec des armes lourdes. Khaled Reda Haji Abdo a perdu la vie et Khattab Ramadan Saad a été blessé. Tous deux sont des civils.

KURDISTAN. Arrestation de journalistes couvrant les attaques turques à Amedi

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IRAK / KURDISTAN – Deux journalistes kurdes ont été détenus dans la province de Duhok alors qu’ils couvraient les attaques turques ciblant la région d’Amadiyah.

Des sources de la chaîne Channel 8 ont rapporté que les forces de sécurité du KDP avait arrêté l’équipe, dont le reporter Nijyar Mohammed, le photographe Behiz Aqrawi et leur conducteur Hawar Mohammed, à leur retour après avoir couvert l’attaque de l’occupation turque sur la région d’Amadiyah, au Kurdistan du Sud.

Le 11 juillet, l’agence Zoom Media du Kurdistan du Sud a annoncé que la sécurité du Parti démocratique du Kurdistan dans le district d’Amadiyah avait arrêté une équipe de journalistes affiliés à leur agence en raison de leur couverture des attaques et des incursions de l’occupation turque sur les terres du Kurdistan du Sud.

Selon l’agence, la journaliste Hajin Fatah et le photographe qui l’accompagnait ont été arrêtés avec leur chauffeur.

Le Centre métropolitain pour la protection des journalistes a déclaré : « Le gouvernement régional du Kurdistan criminalise les journalistes tout en négligeant les tueurs et les fonctionnaires corrompus. »

Le 8 juillet, l’armée d’occupation turque a pris pour cible une voiture transportant des journalistes de Çira TV et de la radio Çira FM alors qu’ils revenaient d’un reportage dans le district de Şengal. Cette attaque a causé la mort du correspondant de la radio Çira FM Murad Mirza Ibrahim et la blessure du correspondant de la radio Çira TV Kamal Hassan et du chauffeur Khalaf Khdair, en plus de blesser trois autres citoyens à proximité du lieu de l’attaque.

Dans le même temps, les autorités du Parti démocratique du Kurdistan continuent de détenir le journaliste et rédacteur en chef de l’agence de presse Roj, Suleiman Ahmed, depuis 264 jours.

IRAN. 266 prisonniers exécutés au premier semestre 2024

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IRAN – Le régime iranien a pendu au moins 266 prisonniers au cours des six premiers mois de 2024. Parmi les prisonniers exécutés, il y avait 72 Kurdes, 42 Turcs, 32 Baloutches, 23 Afghans, 10 femmes et un enfant de moins de 18 ans.

Selon l’ONG de défense des droits humains, Hengaw, au moins 266 prisonniers ont été exécutés dans diverses prisons en Iran au cours du premier semestre 2024 (six mois): 72 prisonniers kurdes, 42 prisonniers turcs, 32 prisonniers baloutches, 23 prisonniers afghans, 10 femmes et un mineur.

Selon ce rapport, sur un total de 266 exécutions, seuls 21 cas, soit 8 % du total, ont été officiellement annoncés dans les médias d’État iraniens et dans les médias affiliés au pouvoir judiciaire. Par conséquent, 92 % de ces cas n’ont pas été signalés aux médias.

Sur les 266 prisonniers dont les exécutions ont été récencées par Hengaw, l’identité de 259 personnes a été vérifiée, tandis que l’identité de 7 personnes fait toujours l’objet d’une enquête.
Séparation des exécutions selon les chefs d’accusation

D’après les statistiques enregistrées au Centre des statistiques et des documents de Hengaw, l’accusation la plus fréquente ayant conduit à l’exécution au cours des six premiers mois de 2024 était liée à la drogue.

– Accusations liées à la drogue : 159 cas, soit 60 % de tous les cas.
– Meurtre prémédité : 90 cas, soit 34 % de tous les cas.
– Accusations politiques et idéologiques : 10 cas, soit 3,5 % de tous les cas.
– Vol à main armée : 5 cas, soit 2 % de tous les cas.
– Viol : 2 cas, soit 0,5 % de tous les cas.
Exécution de 10 prisonniers politiques et religieux au cours des six premiers mois de 2024

Entre début janvier et fin juin 2024, au moins 10 prisonniers qui avaient été précédemment condamnés à mort par le système judiciaire de la République islamique d’Iran pour des activités politiques et religieuses, notamment pour espionnage au profit d’Israël, ont été exécutés dans diverses prisons iraniennes.

Selon ce rapport, les charges ayant conduit à leur exécution étaient les suivantes :
– Activité politique : 4 individus
– Activité idéologique : 4 individus
– Espionnage pour Israël : 1 individu
– Participation au mouvement Femme, Vie, Liberté : 1 individu

Les noms et les détails de ces prisonniers exécutés sont les suivants :

1. Davud Abdullahi – Prisonnier religieux kurde de Mahabad, exécuté le 2 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
2. Mohammad Qobadlo – Arrêté pendant le mouvement Femme, Vie, Liberté à Téhéran, exécuté le 23 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
3. Farhad Salimi – Prisonnier religieux kurde de Saqqez, exécuté le 23 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
4. Pejman Fatehi – Prisonnier politique kurde de Kamiyaran, exécuté le 29 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
5. Mohsen Mazloum – Prisonnier politique kurde de Mahabad, exécuté le 29 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
6. Vafa Azarbar – Prisonnier politique kurde de Bukan, exécuté le 29 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
7. Mohammad Faramarzi – Prisonnier politique kurde de Dehgolan, exécuté le 29 janvier 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
8. Saeed (prénom seulement) – Exécuté le 3 mars 2024 à Ispahan, accusé d’espionnage pour Israël.
9. Anwar Khezri – Prisonnier religieux kurde de Mahabad, exécuté le 1er mai 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
10. Khosrow Basharat – Prisonnier religieux kurde de Mahabad, exécuté le 1er mai 2024 à la prison de Ghezel Hesar à Karaj.
Exécution d’un enfant et de 10 femmes

Selon les données compilées par Hengaw, au cours des six derniers mois, au moins un enfant accusé nommé Ramin Saadat de Miandoab, condamné à mort pour meurtre prémédité, a été exécuté dans la prison centrale de cette ville.

En outre, au moins dix femmes ont été exécutées dans diverses prisons iraniennes. Quatre femmes ont été arrêtées pour meurtre avec préméditation, tandis que six femmes ont été arrêtées pour trafic de drogue et condamnées à mort. Les peines de mort de trois de ces femmes ont été exécutées dans les prisons de la province de Razavi Khorasan.
Séparation des exécutions en Iran en fonction de l’appartenance ethnique et de la nationalité

D’après les statistiques enregistrées au Centre des statistiques et des documents de Hengaw, les prisonniers les plus exécutés au cours du premier semestre 2024 étaient des Kurdes, représentant 72 cas, soit 27 % de tous les cas au cours de cette période.

La répartition des exécutions par ethnie et nationalité est la suivante :

• Prisonniers kurdes : 72 cas, soit 27 % de tous les cas
• Prisonniers azerbaïdjanais-turcs : 42 cas, soit 16 % de tous les cas
• Prisonniers baloutches : 32 cas, soit 12 % de tous les cas
• Prisonniers étrangers : 24 cas, soit 9 % de tous les cas
• Prisonniers Lor et Lor Bakhtiari : 12 cas, soit 4,5 % de tous les cas
• Prisonniers Gilak : 5 cas
• Prisonniers arabes : 3 cas
• Prisonniers turkmènes : 2 cas
• Prisonniers hazaras : 2 cas
• Prisonniers d’origine ethnique inconnue : 28 cas

Sur le nombre total de prisonniers exécutés, seuls 44 étaient persans. Aucune information détaillée n’est disponible sur l’origine ethnique des 28 autres prisonniers.

Exécution de 24 prisonniers étrangers

Au cours des six premiers mois de cette année, au moins 23 prisonniers afghans et un prisonnier irakien ont été exécutés dans différentes prisons de la République islamique d’Iran. Parmi ces 24 prisonniers, 9 ont été condamnés à mort pour homicide et 15 pour trafic de drogue. La plupart de ces prisonniers, dont 8 cas, ont été exécutés dans les prisons de la province de Razavi Khorasan. En outre, 4 étrangers ont été exécutés dans les prisons des provinces de Fars et d’Alborz.
Séparation des exécutions des peines de mort selon les provinces

La majorité des exécutions au cours des six premiers mois de cette année en Iran ont eu lieu dans les prisons de la province d’Alborz, soit 55 cas, soit 20,5 % du nombre total d’exécutions. Après Alborz, la province de Khorasan-e-Razavi a enregistré 30 exécutions et la province de Fars, 21.

• Prisons de la province d’Alborz : 55 cas
• Prisons de la province de Khorasan-e-Razavi : 30 cas
• Prisons de la province de Fars : 21 cas
• Prisons de la province d’Ispahan : 20 cas
• Prisons des provinces d’Azerbaïdjan occidental (Urmia) et d’Azerbaïdjan oriental : 18 cas chacune
• Prisons de la province de Zanjan : 12 cas
• Prisons de la province de Kerman : 11 cas
• Prisons de la province de Hamedan : 9 cas
• Prisons des provinces de Khorasan du Sud, de Qazvin et d’Ardabil : 8 cas chacune
• Prisons de la province de Qom : 7 cas
• Prisons des provinces d’Ilam, de Kermanshah, de Golestan, de Gilan et de Sistan-Baloutchistan : 5 cas chacune
• Prisons de la province de Lorestan : 4 cas
• Prisons des provinces de Yazd et de Markazi : 3 cas chacune
• Prisons de la province d’Hormozgan : 2 cas
• Prisons des provinces du Kurdistan (Sanandaj), de Semnan, du Khouzistan et du Khorasan du Nord : 1 cas chacune

 

La diaspora kurde dans la rue contre les attaques turques ciblant le Kurdistan

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Dans plusieurs villes du monde, la diaspora kurde est dans la rue contre les attaques sanglantes de l’État turc ciblant le Kurdistan du Sud. Aujourd’hui, il y a eu des protestations notamment à Cologne, en Allemagne, et à Melbourne, en Australie. Les protestations de la diaspora kurde vont se poursuivre demain, dans de nombreuses villes du monde.

Protestation à Cologne

Les attaques d’invasion menées par l’État turc au Sud-Kurdistan et la coopération du PDK avec la Turquie ont été protestées par une marche à Cologne.

La coprésidente de la Confédération Med (KON-MED), Ruken Akça, la coprésidente de la FED-MED, Şevin Sincar, ainsi que des centaines de Kurdes ont participé à la marche qui a débuté devant la cathédrale.

La foule portait des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez la guerre de la Turquie contre les Kurdes » et « Bimre xiyanet (A bas la traitrise) » avec des portraits du Président du gouvernement régional du Kurdistan Nechirvan Barzani et du président turc Erdoğan. La marche a traversé les rues centrales de la ville en direction de la cathédrale de Cologne, du musée de la ville et de la chaîne de télévision WDR. Des déclarations en allemand ont été lues au cours de la marche.

Protestation à Melbourne

A Melbourne, des Kurdes et leurs amis ont participé à la manifestation organisée par NAVKURD contre les attaques de l’Etat turc. Les Kurdes se sont rassemblés devant la bibliothèque de l’Etat de Victoria et ont salué la résistance des guérilleros du HPG.

Protestation à Melbourne

Fionn Skiotis, membre du groupe australien Friends of Rojava, a prononcé un discours critiquant le silence du gouvernement fédéral australien face à l’occupation du Kurdistan du Sud par l’État turc. La manifestation s’est terminée par des slogans.