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TURQUIE. Femmes agressées en détention

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TURQUIE – ISTANBUL – Un groupe de femmes détenues à cause d’une manifestation dénonçant le meurtre de Narin Guran ont été arrêtées par la police turque et agressées en détention.

Yasemin Aladağ, l’une des femmes arrêtées lors de la manifestation de Narin Güran, a déclaré : « Les images de nos amies dont les vêtements ont été retirés ont été prises avec les téléphones des policiers hommes. Les images de violences policières ont été supprimées de force ».

Narin Güran, 8 ans, disparue le 21 août dans la province kurde de Diyarbakir (Amed), a été retrouvé assassinée le 19e jour de recherche, provoquant des réactions dans tout le pays. À Istanbul, l’un des centres des manifestations, 2 femmes qui ont réagi à la police qui voulait vérifier leur identité lors de la déclaration faite par la plateforme Nous stopperons les féminicides (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP) à Kadıköy ont été arrêtées. Les femmes, qui ont été emmenées au poste de police, ont été relâchées après qu’une action en justice ait été engagée contre elles pour le délit d’« opposition à la loi n° 2911 sur les réunions et manifestations ». (Via l’agence Mezopotamya)

« Jina Amini est immortelle »

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EUROPE – Pour le deuxième anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini en Iran, de nombreuses actions seront menées en Europe en solidarité avec le mouvement « Jin Jiyan Azadî » (femme, vie, liberté). Le mouvement des femmes kurdes TJK-E déclare que Jina Amini ne sera pas oubliée et appelle à lutter contre l’exécution d’autres militantes condamnées à mort par les mollahs iraniens.

Le 16 septembre marque le deuxième anniversaire de la mort de Jina Mahsa Amini. La mort de cette jeune femme kurde de 22 ans après son arrestation par la police des mœurs iranienne à Téhéran a déclenché une révolte nationale contre le régime des mollahs. Les jeunes femmes en particulier sont descendues dans la rue avec le slogan « Jin Jiyan Azadî (Femme, vie, liberté) ».

Le Mouvement des femmes kurdes en Europe (Tevgera Jinên Kurd Li Ewropayê – TJK-E) profite de cette occasion pour attirer l’attention sur l’exécution imminente de militants en Iran et réclame l’abolition de la peine de mort et la libération de tous les prisonniers politiques. Dans les prochains jours, diverses actions seront également organisées en Europe en solidarité avec le mouvement « Jin Jiyan Azadî ».

Le TJK-E a déclaré dans un communiqué : « Ce qui a commencé avec le meurtre de Jina Mahsa Amini par le régime iranien a secoué le pays et déclenché un mouvement qui s’étend bien au-delà des frontières de l’Iran. Au cœur de ce mouvement se trouvent les femmes courageuses qui luttent contre la discrimination sexuelle, l’oppression et l’obligation de porter le hijab. Leur lutte vise à créer une société dans laquelle la liberté, l’égalité et la justice s’appliquent à tous. Les grèves et les manifestations des travailleurs, des enseignants, des étudiants et de nombreux autres groupes sociaux se sont propagées dans tout le pays. Elles luttent pour la justice sociale, contre les politiques répressives du régime et pour le droit à une vie digne.

Le régime des mollahs répond à cette situation avec une sévérité croissante. Afin de briser la solidarité grandissante au sein de la population, le régime recourt de plus en plus aux exécutions. De plus en plus de personnes sont condamnées à mort et exécutées pour leur résistance politique afin de créer un climat de peur. La peine de mort est utilisée comme un outil pour terroriser non seulement des individus mais des mouvements sociaux entiers.

Outre les exécutions, le régime des mollahs recourt à d’autres mesures répressives. La torture est généralisée dans les prisons, la liberté d’expression est systématiquement réprimée et les militants sont surveillés en permanence. Les femmes qui résistent au port obligatoire du hijab sont humiliées en public, arrêtées ou battues. Dans le même temps, la population iranienne souffre d’une corruption massive, d’une stagnation économique et d’une situation catastrophique des droits de l’homme. Le régime utilise la violence pour se maintenir au pouvoir tout en ignorant les problèmes sociaux et économiques du pays.

Malgré cette oppression brutale, la lutte pour la liberté et la justice continue. Le mouvement « Femme, vive la liberté » n’est pas seulement une expression de résistance contre l’oppression des femmes, mais un cri de protestation de tous les opprimés en Iran et dans le monde. Il montre que le désir de liberté et d’égalité est plus fort que toute répression. La mémoire des victimes du soulèvement, des milliers de prisonniers politiques assassinés par le régime et de tous ceux qui ont donné leur vie dans la lutte pour la liberté au cours des 45 dernières années reste vivante. »

Ce mouvement s’inscrit dans une lutte mondiale pour la démocratie, les droits de l’homme et la justice sociale. Il rassemble les peuples du monde entier dans leur quête d’un monde meilleur dans lequel la discrimination, la violence et l’oppression n’ont pas leur place. La peine de mort doit être abolie ! Liberté pour tous les prisonniers politiques ! Vive la liberté, l’égalité, la démocratie et la justice sociale ! Jin Jiyan Azadî ! » (ANF)

TURQUIE. Le putsch militaire du 12 septembre 1980: Un jour noire pour l’histoire de l’humanité

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Le 12 septembre 1980, un putsch militaire a basculé la Turquie dans la terreur absolue ciblant la société kurde et les milieux socialistes. 44 ans après ce coup d’État sanglant mené par le général Kenan Evren, ses séquelles restent intactes dans la mémoire collective du pays, notamment au Kurdistan du Nord sous l’occupation turque.

Coups d’État qui n’en finissent pas

La Turquie a connu plusieurs bouleversements politiques orchestrés par son armée : 27 mai 1960, 12 mars 1971, 12 septembre 1980, 17 avril 1993, 28 février 1997 et 27 avril 2007. Dans le cadre de cette chronologie, notons qu’une tentative de coup en 2015 a servi de prétexte au Président Erdogan pour initier une vaste campagne d’arrestations, visant politiciens, militants d’opposition, ainsi que des purges au sein des institutions, comme l’armée et les universités.

Le coup d’État du 12 septembre 1980

Sous la houlette du général Kenan Evren, le Conseil de sécurité nationale instaure un état de siège sur tout le territoire. Cette décision entraine l’arrestation de figures politiques majeures, la dissolution de l’Assemblée nationale et l’interdiction des associations et syndicats. Bulent Ulusu, un amiral à la retraite, est alors nommé Premier ministre.

Ce coup d’État est le troisième en l’espace de trente ans, précédé par ceux de 1960 et 1971. Entre 1971 et 1984, la répression s’intensifie, ciblant en particulier les Kurdes et les forces de gauche.

Les conséquences dévastatrices du coup d’État

La Grande Assemblée nationale turque et la Constitution furent immédiatement suspendues par la junte militaire le 12 septembre 1980, tous les partis et syndicats étant dissous et toutes les grèves déclarées illégales. Tous les maires des provinces et des districts ainsi que tous les membres des conseils locaux ont été remplacés par des militaires.

650 000 personnes ont été arrêtées dans les semaines et mois suivants, et 230 000 personnes ont été jugées par des tribunaux militaires. Les juges ont été condamnés à mort plus de 500 personnes. 50 personnes ont été exécutées par pendaison.

300 personnes sont mortes dans des centres de détention et des prisons dans des circonstances suspectes, et 171 personnes ont été tuées sous la torture.

Plus de 1,6 million de personnes ont été inscrites sur une liste noire et 14 000 ont été déchues de leur citoyenneté. Quelque 30 000 personnes sont devenues des réfugiés politiques, la plupart en Europe.

L’un des héritages les plus importants du coup d’État du 12 septembre, la Constitution de 1982 actuellement en vigueur et qui est un produit direct du régime militaire, a été approuvé lors d’un référendum à une majorité écrasante de 91,4 %. Le taux de participation a été de 91,3%.

44 ans après le coup d’État du 12 septembre 1980, ses conséquences résonnent encore dans l’histoire et la mémoire collective. Une journée qui reste synonyme de perte, de répression et de changement pour le pays.

ROJAVA. L’État turc et ses mercenaires ont tué 142 femmes depuis 2019

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SYRIE / ROJAVA – Dans le nord et l’est de la Syrie, 142 femmes ont été tuées dans des attaques menées par l’État turc et ses gangs entre 2019 et 2024. Helîme Osma, une femme politique kurde du Rojava qui a survécu à une attaque avec des blessures, a déclaré que les femmes ont répondu à ces attaques avec détermination.

Helîme Osman

La transformation vécue dans les domaines politique, social, économique, diplomatique et éducatif grâce à la révolution dans le nord et l’est de la Syrie a été un processus qui a également redéfini le rôle des femmes.

Cette révolution est entrée dans l’histoire comme une période où les femmes sont apparues au premier plan, non pas comme simples spectatrices, mais comme participantes actives. En tant qu’avant-garde de la révolution, les femmes ont acquis une place importante dans la lutte pour la justice sociale, l’égalité et la liberté.

Cependant, 142 de ces femmes courageuses ont été prises pour cible par l’État turc et les gangs qu’il soutenait et a tués depuis les airs et la terre. Voici quelques-unes de leurs histoires :

Khalide Issa

Xalîde Îsa et son fils Hêjar Silêman ont été tués à la suite de l’attaque menée par l’État turc le 28 août.

Xalîde Îsa est née en 1979 à Tirbêspiyê. Elle a grandi dans une famille patriote en tant qu’aînée de la famille. Xalîde Îsa, mère de quatre enfants, a participé à la Commune Martyr Cesur dans le quartier d’Enteriye en 2014. Après sa lutte dans les communes, elle a continué à lutter en tant que directrice du quartier d’Enteriye de Kongra Star et a continué à occuper ce poste jusqu’à sa mort. C’était une femme de premier plan qui ne s’est pas pliée à l’oppression et s’est battue pour la justice, l’égalité, la démocratie et pour que les gens puissent vivre librement. Elle a consacré sa vie à la lutte pour la liberté des femmes afin de garantir l’égalité des sexes. Elle a travaillé dur à Kongra Star, a défendu les droits des femmes et s’est battue pour la construction d’un modèle familial démocratique. L’un de ses fils était un guérillero de la lutte pour la liberté kurde.

Leyman Shiwesh et Yusra Derwesh

La coprésidente du conseil cantonal de Qamishlo, Yusra Derwêş, et le vice-président du conseil cantonal de Qamishlo, Leyman Şiwêş, ont été tués dans l’attaque menée par l’État turc le 20 juin 2023.

Leyman Şiwêş est née en 1968 à Amûdê, dans le canton de Cîzre. Elle a grandement contribué à la lutte pour la liberté des Kurdes en 1989. Elle a été arrêtée par le KDP en 2002-2003 en raison de sa lutte pour la liberté des femmes et de son travail, et a passé 6 mois en prison. En tant que femme kurde, elle s’est battue pendant 38 ans.

Elle a été l’une des premières combattantes du Rojava et a mené des actions dans de nombreuses régions du Kurdistan et à l’étranger. Leyman Şiwêş, partie en Russie en 2008, y a poursuivi son travail pendant 7 ans. Avec le début de la révolution du 19 juillet au Rojava, dans le nord et l’est de la Syrie, elle a décidé de retourner dans sa ville natale de Kobanê en 2015 et d’y poursuivre sa lutte.

Leyman Şiwêş, l’une des premières femmes à avoir posé les bases du projet démocratique dans les régions libérées des mercenaires de l’EI, s’est rendue à Manbij en 2016 et y est restée jusqu’en 2019.

Yusra Derwêş est née à Amûdê en septembre 1971. Elle n’a pas cédé aux politiques racistes du gouvernement de Damas depuis son enfance et s’est opposée à l’oppression et au racisme du régime dans le système éducatif.

Derwêş a grandi dans la lutte pour la liberté du Kurdistan et a travaillé dans de nombreux domaines. Elle a été l’une des fondatrices du conseil scolaire d’Amûdê et a été coprésidente de l’Assemblée d’Amûdê en 2012-2013. Elle a ensuite été élue coprésidente de l’Institution éducative d’Amûdê. Elle a travaillé à l’amélioration du système éducatif dans la région pendant de nombreuses années et a été élue coprésidente de l’Assemblée du canton de Qamishlo le 1er novembre 2022.

La vie, le soleil et la pluie

L’État turc a ciblé Jiyan Tolhildan, Roj Xabûr et Barîn Botan, qui participaient au Forum des femmes de la révolution du nord et de l’est de la Syrie, le 22 juillet 2022. À la suite de cette attaque, les 3 dirigeantes du YPJ ont été tuées.

Jiyan Tolhildan est née en 1980 dans le village de Memala, dans le district de Raco, à Afrin. Fille d’une famille patriote, Jiyan Tolhildan a été initiée au Mouvement pour la liberté du Kurdistan par sa famille. Son dévouement s’est particulièrement approfondi lorsque son frère aîné Elî Afrin a rejoint la lutte pour la liberté en 1996. Jiyan elle-même a rejoint le Mouvement pour la liberté après que le leader Abdullah Öcalan a été pris en otage dans une conspiration internationale en 1999. Avec le début des étincelles de la révolution du Rojava, elle s’est rendue au Rojava et a dirigé la fondation de Yekîtiya Xwendekarên Kurdistan (YXK). Après avoir joué un rôle actif dans la formation des YPG et des YPJ, elle a pris part aux Unités antiterroristes (YAT). Elle a été témoin de presque chaque instant des difficultés, de la résistance, de la douleur et du succès du processus révolutionnaire.

En 2013, lorsque les mercenaires ont attaqué Serêkaniyê, elle a pris la tête de la résistance. Elle a participé aux résistances de Şêxmeqsûd et d’Afrin et a joué un rôle important dans la défaite des mercenaires de l’EI à Şedadê, Manbij et Deir ez-Zor.

Roj Xabûr est née en 1992 dans la ville de Dirbêsiyê. Elle a rejoint les rangs de la révolution en 2011. Elle était l’une des fondatrices des YPG et avait assumé d’importantes fonctions en se développant militairement et idéologiquement.

En 2016, elle a participé à la libération de Manbij pour sauver la population de la tyrannie des gangs de l’Etat islamique. Elle était à l’avant-garde de la résistance contre les attaques des gangs de l’Etat islamique et des groupes affiliés à l’Etat turc venant de Jarablus.

En 2019, alors que l’État turc et ses gangs attaquaient Girê Spî et Serêkaniyê, elle a dirigé la résistance sur le front de Girê Spî et a poursuivi sa lutte jusqu’au dernier moment de l’occupation. Elle a ensuite assumé la responsabilité de la formation militaire et a formé des dizaines de combattants.

Barîn Botan est née dans le district d’Ehrez, canton de Shehba. Barîn, combattante des YPJ, qui a rejoint les YXK en 2011, a été touchée par le martyre de Barîn Kobanê et a décidé de rejoindre les YPJ le 1er février 2018. Après un certain temps, elle a rejoint les Unités antiterroristes (YAT) et a travaillé activement avec elles. Elle a participé à de nombreuses opérations spéciales contre l’EI en tant que combattante.

Rojin, Viyan et Nujiyan

Lors de l’attaque menée par l’État turc le 25 décembre 2021, 4 jeunes, 2 hommes et 2 femmes, ont été tués. Rojîn Ehmed, grièvement blessée, est tombée en martyre le 26 décembre.

Viyan Kobanê, Nûjiyan Öcalan et Rojîn Ehmed étaient membres de l’Union des jeunes femmes. Les trois jeunes femmes ont défendu les droits et la liberté des femmes tout au long de la lutte. Elles ont été les premières à encourager la participation des jeunes à la vie sociale par le biais d’activités d’éducation et de sensibilisation.

Ces trois jeunes femmes, qui ont participé à de nombreuses actions et ont pris des initiatives, se sont efforcées de faire entendre la voix des femmes.

Hébun, Zehra et Emine

Zehra Berkel, membre de la Coordination Kongra Star du Canton de l’Euphrate, Hebûn Mele Xelîl, membre de la Star Kongra du Canton de l’Euphrate, et Emine Veysi ont été tués dans l’attaque de drone menée par l’État turc sur le village d’Heincê à Kobanê le 23 juin 2020.

Hebûn Mele Xelîl (39 ans) est née dans le village de Bender à Kobanê. Originaire du village d’Helincê au sud-est de Kobanê, Hebûn Mele Xelîl a grandi dans une famille patriote. Après l’attaque de Kobanê par les gangs de l’EI, elle a rejoint les rangs des YPJ le 15 septembre 2014 et a pris sa place en première ligne contre les gangs. Elle a écrit des épopées héroïques avec ses amis et est devenue l’une des héroïnes de la glorieuse résistance contre l’EI.

Née en 1987 dans une famille de Kobanê, Zehra Berkel est diplômée de la faculté de droit de l’université d’Alep. Elle a rejoint les études féminines en 2013 et a d’abord participé à Mala Jin (Maison des femmes). Plus tard, elle a travaillé à Heyva Sor a Kurd et à l’Assemblée du peuple de Kobanê.

Elle a été élue coprésidente de la municipalité populaire de Kobanê. Après sa coprésidence de la municipalité, elle a assumé le rôle de coprésidente du Comité de justice de Kobanê.

Depuis 2018, elle a travaillé avec beaucoup d’efforts en tant que membre de la coordination du canton de Kongra Star Fırat.

Emine Weysi est née en 1965 dans le village d’Helincê. Emine, mère de 5 enfants, était connue pour son identité patriotique. Constamment présente dans les manifestations, Emine consacrait toute son énergie à la lutte des Kurdes et des femmes.

Dilovan Gever,

Pendant une période de conflit violent à Kobanê, Dilovan Gever, qui a combattu aux côtés des habitants de Kobanê en tant que journaliste et femme kurde, s’est rendue à Kobanê pour raconter au monde la résistance de Kobanê. Elle était une journaliste qui a été témoin de la résistance, de la douleur et du bonheur du peuple.

Dilovan Gever a écrit ses articles avec passion, de Kobanê à Deir ez-Zor. À une époque où l’État turc occupait Serêkaniye et Girê Spî, elle a pris son appareil photo et s’est rendue sur place pour rendre compte des attaques contre les habitants de Girê Spî. Alors qu’elle poursuivait ses activités journalistiques à Girê Spî, elle a été prise pour cible par l’État turc et est tombée en martyre le 13 octobre 2019.

« Les femmes doivent se soutenir les unes les autres »

Il y a aussi des survivants blessés de ces attaques. L’une d’entre elles est Helîme Osman . Elle a perdu une de ses jambes et un de ses bras dans l’attaque menée par l’armée turque contre un véhicule civil à Kobanê le 18 avril 2024. Elle a déclaré à propos de ces attaques : « Avec la révolution du Rojava, les femmes ont joué un rôle actif dans tous les domaines. Elles ont pris leur place dans la politique, la diplomatie, l’éducation, l’économie et tous les domaines de la vie. Elles n’ont pas seulement pris leur place, elles ont également dirigé la société. Par conséquent, la révolution du Rojava a résonné localement et mondialement comme une révolution des femmes. »

Osman a poursuivi : « L’État turc a peur du leadership des femmes et cible les femmes en fonction de leurs intérêts. Car les femmes ne se soumettent pas à la cruauté, à l’oppression ou au pouvoir et continuent leur quête de liberté. Les attaques ne peuvent pas intimider les femmes. Les femmes répondent aux attaques de l’État turc avec leur volonté, leur moral et leur détermination. Les femmes se sont rassemblées autour du paradigme de libération des femmes du leader Öcalan. Les femmes doivent être plus déterminées contre ces attaques, renforcer leur travail, accroître leur lutte et protéger leurs terres. Afin de rendre la révolution des femmes du Rojava plus forte, les femmes doivent se rassembler et renforcer leur organisation. » (ANF)

ROJAVA. La Turquie bombarde une station d’eau à Ain Issa

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SYRIE / ROJAVA – La Turquie colonialiste poursuit ses attaques génocidaires ciblant les Kurdes du Rojava, dont elle a envahi plusieurs régions en violation du droit international.

Selon des informations sur le terrain, l’Etat occupant turc et des mercenaires alliés ont bombardé ce matin le village de Hîşe, à l’est de la ville d’Ain Issa. La station d’eau du village a été directement visée par l’attaque qui a causé des dégâts matériels.

La station d’eau potable a été directement visée par l’attaque qui a causé des dégâts matériels.

Située au sud de la zone d’occupation turque, Aïn Issa revêt une importance stratégique en tant que lien entre les régions autonomes de l’Euphrate, avec Kobanê en son centre et Cizîrê. Depuis 2019, la ville est dans le collimateur de la Turquie et de ses forces mandatées par les islamistes dans le cadre d’une guerre d’usure. Des dizaines de villages de la région ont déjà été détruits et dépeuplés par la violence militaire turque. Une offensive aérienne turque en novembre 2022 a réduit en ruines une grande partie des infrastructures.

TURQUIE. Le ministre de l’Intérieur juge « proportionnée » la torture infligée à une journaliste

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TURQUIE – Bien qu’elle ait répété à plusieurs reprises qu’elle était journaliste, des policiers avaient forcé Tuğçe Yılmaz à se mettre à terre, lui a appuyé sur la gorge et l’a agressé physiquement pendant les célébrations du nouvel-an kurde Newroz à Istanbul en mars 2024. Un autre journaliste avait également été victime de violences ce jour-là.

Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a répondu à une enquête parlementaire concernant le traitement violent infligé par la police aux journalistes de Bianet Tuğçe Yılmaz et Ali Dinç lors des célébrations du Newroz à Istanbul le 18 mars 2024.

La réponse de Yerlikaya est arrivée six mois après l’enquête et contenait des expressions générales défendant la proportionnalité de la réponse policière, plutôt que d’aborder directement les questions soulevées. La demande a été soumise par la députée Ayşegül Doğan du parti pro-kurde Égalité et démocratie des peuples (DEM).

Yerlikaya a évité de répondre aux questions de Doğan sur le nombre de journalistes victimes de violences policières ou arrêtés au cours des cinq dernières années lors de manifestations. Il a plutôt déclaré que les interventions policières n’ont lieu qu’en cas d’actions illégales et sont menées dans le respect des lois pour garantir la sécurité publique.

Il a justifié les actions de la police lors de la fête du Newroz en affirmant que toutes les mesures de sécurité étaient conformes à la loi pour protéger la sécurité des participants et des citoyens à proximité. Yerlikaya a également noté que les perquisitions ont été menées sans distinction de profession et que les arrestations ont été effectuées sur ordre du procureur.

Le Newroz est une fête traditionnelle du printemps célébrée par différents peuples dans une vaste région allant de l’Anatolie à l’Asie centrale. Elle revêt une importance politique considérable en tant que symbole de l’identité nationale kurde, ce qui donne souvent lieu à la détention de participants kurdes accusés de terrorisme en Turquie.

Réponse de Yılmaz au ministre

Tuğçe Yılmaz, journaliste de Bianet, qui a été victime de violences lors de l’incident, a critiqué la réponse du ministre. Elle a souligné que la possession d’une carte de presse officielle délivrée par la Direction des communications de la présidence n’est pas le seul signe de légitimité du journalisme. Elle a fait valoir que de nombreux journalistes indépendants ne reçoivent pas ces cartes parce qu’ils travaillent pour des médias critiques envers le gouvernement.

Yılmaz a appelé le ministre à aborder le problème fondamental de la brutalité policière, la qualifiant de torture, qui viole à la fois les droits humains et les accords internationaux signés par la Turquie.

« Indépendamment de la répression de l’État, le journalisme n’est pas un crime, et ceux qui exercent cette profession ne peuvent être réduits au silence par la pression, la torture ou les menaces. Je continuerai à me battre en documentant les tortures que j’ai endurées, en poursuivant les procédures judiciaires et en favorisant la solidarité professionnelle », a déclaré Yılmaz.

Arrière-plan

Le 17 mars, lors des célébrations du Newroz dans la zone de rassemblement Yenikapı d’Istanbul, la police a violemment agressé les journalistes Tuğçe Yılmaz et Ali Dinç et a tenté d’arrêter le rédacteur en chef de Bianet Kurdistan, Aren Yıldırım. Yılmaz filmait une répression policière contre les participants lorsque les policiers ont poussé Yılmaz au sol et agressé le journaliste. Bien qu’elle ait répété à plusieurs reprises qu’elle était journaliste, les policiers ont forcé Yılmaz à se mettre à terre, lui appuyant sur la gorge tout en les agressant physiquement.

Libérée peu de temps après sans détention formelle, Yılmaz a obtenu un rapport médical documentant ses blessures et a déposé une plainte contre les policiers impliqués. (Bianet)

16 ambassadeurs occidentaux en poste en Turquie invités à agir pour résoudre la question kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Leyla Güven, femme politique kurde de longue date tenue en otage dans une prison turque depuis 21 décembre 2020, a envoyé une lettre aux ambassadeurs de 16 pays représentés à Ankara. Elle leur demande de passer à l’action pour obtenir une solution pacifique à la question kurde et le retour à la table des négociations du leader kurde actuellement tenu en isolement sur l’île prison d’Imrali.

Nous partageons avec vous l’initiative de Leyla Guven qui est citée par l’association Amitiés Kurdes de Bretagne:

‘’Bougez – vous’’ demande Leyla Güven aux 16 ambassadeurs en poste à Ankara

’Bougez – vous’’ ? C’est en termes beaucoup plus courtois, et avec toute la diplomatie qu’il convient, que Leyla Güven a adressé ce message aux ambassadeurs de 16 pays représentés à Ankara dans une lettre les appelant fermement à passer à l’action pour obtenir une solution démocratique et pacifique à la question kurde et imposer à la table des négociations le principal interlocuteur, le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan.

‘’ Alors que des actions sont menées au sein des prisons, dans les rues et devant le ministère de la Justice pour réclamer une solution démocratique à la question kurde et la libération d’Abdullah Öcalan, je lance cet appel depuis la maison d’arrêt pour femmes de Sincan, où je suis incarcérée’’.

Ecoutez Leyla Güven, grande figure de la résistance kurde

On ne présente plus Leyla Güven. Co-maire de Viranşehir, en 2009, et membre du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe, elle est emprisonnée une première fois de décembre 2009 à juin 2014. Coprésidente du DTK (Congrès pour une Société démocratique), elle est élue députée une première fois en 2015. Arrêtée le 31 janvier 2018 et incarcérée dans la prison de haute sécurité de Diyarbakir, elle est néanmoins élue députée de Hakkari lors des élections législatives de juin 2018. A l’initiative d’un très grand mouvement de grève de la faim dans les prisons, commencé le 7 novembre 2018, pour protester contre l’isolement carcéral exercé sur le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, elle est libérée, pour raisons médicales, au soixante-dix-neuvième jour, le 25 janvier 2019, mise en liberté provisoire, et réincarcérée en juin 2020. Le 21 décembre 2020, elle est condamnée à 22 ans et trois mois de prison, peine qu’elle purge à la prison de Sincan (Ankara) , après avoir été transférée de la prison d’Elaziğ. (peine aggravée de cinq ans pour un discours en kurde prononcé le 15 février 2020 à Hakkari).

Les Amitiés kurdes de Bretagne ont rencontré Leyla Güven à Diyarbakir, 31 mars 2019, durant sa mise en liberté provisoire, une Leyla Güven très affaiblie qui n’en continua pas moins sa grève de la faim qu’elle poursuivra jusqu’au deux-centième jour. Une correspondance épistolaire a pu s’établir avec elle, depuis la prison d’Elaziğ, puis depuis celle de Sincan. Nous pouvons témoigner de sa force de caractère et de sa détermination.

‘’Participer à la solution pacifique du problème kurde’’

Dans sa lettre, Leyla Güven rappelle aux missions diplomatiques la responsabilité des puissances européennes dans la négation du peuple kurde, lors du traité de Lausanne de 1923, qui effaça d’un trait la reconnaissance d’un Kurdistan autonome inscrit dans les attendus du traité de Sèvres de 1920 :

‘’vous devez assumer cette responsabilité et travailler à un nouveau processus de paix. Ce nouveau processus de paix est possible. Il permettra, en y associant les Kurdes, de surmonter la crise politique actuelle et de mettre fin aux violations des droits, dans les prisons turques, et à la torture, en particulier à İmrali où est incarcéré Abdullah Öcalan dans des conditions d’isolement insupportables’’.

‘’ L’interlocuteur, c’est Öcalan’’, Leyla Güven insiste pour que la voix des Kurdes soit davantage entendue et qu’on reconnaisse que celui qui est maintenu à l’isolement complet dans l’ile-prison d’Imrali soit le principal interlocuteur avec lequel on doit négocier pour aboutir à une solution démocratique à la question kurde.

Cette lettre envoyée aux ambassades des États-Unis, d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, du Royaume-Uni, du Royaume du Danemark, de Finlande, des Pays-Bas, d’Espagne, de Suède, d’Italie, du Canada, du Royaume de Norvège, du Portugal, de Grèce, a été également envoyée à son excellence Monsieur l’Ambassadeur de France à Ankara. Cette lettre nous oblige, nous qui croyons que la France peut jouer un rôle important dans un processus aboutissant à une négociations ‘’pour une paix juste et durable’’, nous qui croyons que la France doit jouer ce rôle.

André Métayer

PARIS. Solidarité avec le soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » en Iran

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PARIS – A l’occasion du deuxième anniversaire du meurtre de Jina Mahsa Amini, une jeune Kurde de 22 ans tuée par la police des mœurs à Téhéran le 16 septembre 2022 à cause du « port de vêtements inappropriés », le collectif ROJA – PARIS organise le 15 septembre prochain un débat / discussion suivi d’un repas et de concert de musique à Montreuil, dans le département de Seine-Saint-Denis.

ROJA – PARIS a publié le communiqué suivant dans lequel on trouve les détails de l’événement :

« Nous nous rassemblons pour célébrer le deuxième anniversaire du soulèvement « Femmes, Vie, Liberté » en Iran.

À la mémoire de Jina Mahsa Amini, dont l’assassinat par le régime misogyne de la République islamique d’Iran a profondément secoué la société iranienne il y a deux ans.

Au nom de Saqqez, la ville natale de Jina Amini, et au nom de ses femmes courageuses qui lors de l’enterrement de Jina et sur sa tombe, ont osé braver l’obligation de porter le voile, ont brisé le silence et ont crié « Jin, Jian, Azadi [slogan kurde signifiant « femme, vie, liberté »] », des mots devenus le symbole d’un combat sans précédent en Iran et qui traversent toutes les frontières.

Au nom de celles et ceux qui sont resté.es debout, mains nues face aux balles réelles.

Au nom des femmes qui sont en première ligne de la révolution sociale en Iran.

Au nom de tous les prolétaires et de toutes les opprimé.es qui se sont insurgé.es sans relâche contre l’exploitation et la répression en Iran ces dernières années, en 2017, 2019 et 2022.

Au nom de tous les peuples opprimés d’Iran, du Baloutchistan au Kurdistan en passant par le Khuzestan. Pour le droit à l’autodétermination des opprimé.es.

Au nom des prisonnier.es condamné.es à la peine de mort et qui attendent leur exécution. Au nom de celles et ceux qui purgent de longues peines. Au nom des morts anonymes.
Au nom de tous.tes les combattant.e.s contre le patriarcat, du Kurdistan à la région du Gilan, ainsi que de nos camarades étudiant.es dit.es « étoilé.es », c’est-à-dire banni.es de l’université par le régime.

À l’occasion de ce deuxième anniversaire du soulèvement, nous vous invitons à nous rejoindre dimanche 15 septembre 2024 à partir de 12h30 à l’AERI pour une cantine solidaire suivie de débats et de discussions.
Programme :

Cantine solidaire (prix libre, en solidarité avec les prisonnier.es politiques en Iran)

Débat : « Luttes locales, résonances mondiales » (mouvement « femmes, vie, liberté » et question féministe, racisme et combat des peuples opprimés à l’échelle nationale, question palestinienne et lutte contre la République islamique)

Lettres de prison »

Adresse
ESPACE AERI
57 rue Etienne Marcel
Ligne 9 du métro
Station Croix de Chavaux
MONTREUIL

#femmevieliberté

KURDISTAN. Les attaques turques font trois blessés dans le camp de réfugiés de Makhmour

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IRAK / KURDISTAN – Aujourd’hui, trois femmes ont été blessées lorsqu’un drone armé de la Turquie a pris pour cible le camp de réfugiés kurdes de Makhmour.

L’État turc a ciblé et bombardé une maison dans le camp de réfugiés Martyr Rustem Cûdî à Maxmur avec un drone armé.

Trois femmes, Gulê Özek, Edibe Paksoy et Ezime Kabul, ont été blessées dans l’attaque survenue à 17 heures. L’une des femmes blessées est dans un état grave. (ANF)

Depuis 1998, un camp de réfugiés kurdes (en) se trouve à 2 km au sud-est de Makhmour. Suspecté d’abriter des éléments du PKK, le camp fait souvent l’objet d’attaques de la Turquie. Le 15 juin 2020, il est bombardé pendant 40 minutes par l’aviation turque. Le 5 juin 2021, une frappe de drone turque sur un jardin d’enfants près d’une école blesse deux civils et en tue trois dont Selman Bozkir, le responsable du camp, que le président turc Erdoğan s’empresse de qualifier de « terroriste de premier plan du PKK ». Quelques jours plus tard, c’est au tour de Hasan Adir, un cadre du KCK, d’être tué à Makhmour dans une opération des services secrets turcs (Wikipédia).

IRAN. Appel à la grève générale à l’occasion du 2e anniversaire du meurtre de Jina Amini

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IRAN / ROJHILAT – Les partis politiques, les ONG et les défenseurs des droits humains des régions kurdes d’Iran ont appelé à une grève générale en Iran le 16 septembre à l’occasion du deuxième anniversaire du meurtre de Jîna Mahsa Amînî par la police des mœurs à Téhéran.

À l’occasion du deuxième anniversaire de l’assassinat de Jîna Emînî par les forces du régime iranien, le parti politique du Rojhilat, des conseils civils et des militants des droits humains ont appelé à une grève générale le 16 septembre. Dans le communiqué, les organisateurs ont déclaré que le feu de la révolution allumé ne s’éteindra pas malgré toute l’oppression et les attaques violentes du régime, ajoutant que : « Les femmes ont créé la plus grande révolution de l’ère moderne. Elles se sont réunies pour la liberté et l’égalité ».

IRAN. Mort d’une activiste privée de soins en prison

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IRAN – Sara Deldar, une ancienne prisonnière politique, est décédée des suites de multiples infections causées par des balles reçues lors des manifestations nationales de 2022. Elle avait été privée de soins pendant son emprisonnement alors que ses plaies s’infectaient.

Après son arrestation, Deldar a été condamnée à plus d’un an de détention dans la prison de Lakan à Rasht, parmi des milliers d’autres personnes arrêtées lors d’une rafle massive d’opposants au gouvernement. Elle a été libérée après avoir purgé plus de six mois de prison, mais sa santé se détériorait déjà.

Dans son dernier post sur Instagram en juillet, Deldar a décrit son état de santé grave après sa libération, citant des infections, une anémie et une hypertrophie de la rate, des reins et des ovaires. Ces problèmes de santé ont probablement été aggravés par les mauvais traitements et les mauvaises conditions de détention, où les prisonniers se voient souvent refuser l’accès à des soins de santé adéquats.

Deldar a également révélé que d’autres prisonniers libérés de la prison de Lakan souffraient de maladies similaires.

La mort de Sara Deldar n’est pas un incident isolé. Depuis plus de quatre décennies, les prisons iraniennes sont devenues un cimetière pour les prisonniers politiques et ceux qui osent défier le régime.

Parmi les nombreux prisonniers qui ont subi le même sort, on trouve Mosayeb Yeganeh, qui a été renvoyé de l’hôpital à la tristement célèbre prison d’Evin à Téhéran avant la fin de son traitement et qui est finalement décédé faute de soins médicaux. Un autre prisonnier kurde, Hasan Omarpour, était si désespéré qu’il s’est immolé dans la même prison.

De nombreux autres se sont suicidés en détention ou peu après leur libération, souvent à cause des violences physiques et psychologiques qu’ils subissent derrière les barreaux. Au cours des derniers mois, plusieurs prisonniers politiques se sont donné la mort, incapables de surmonter le traumatisme infligé par les tortionnaires de l’État.

L’actrice Taraneh Alidoosti et le cinéaste Mostafa Al-Ahmad ont été diagnostiqués avec des maladies après avoir purgé une peine dans les prisons iraniennes.

Des décès suspects ont été signalés dans des prisons à travers le pays, notamment dans la prison de Lakan, où Deldar était détenue, dans la prison centrale de Tabriz dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, et dans la prison d’Ilam.

Les manifestations de 2022 « Femme, vie, liberté » [jin, jiyan, azadî], déclenchées par le meurtre de Jina Mahsa Amini alors qu’elle était en garde à vue par la police des mœurs, ont entraîné la mort de plus de 500 manifestants aux mains des forces de sécurité iraniennes. De nombreux autres manifestants sont morts de manière suspecte en détention ou peu après leur libération, s’ajoutant à un bilan déjà lourd.

Via Iran International

ROJAVA. Les FDS tiennent des réunions avec les conseils militaires de Tabqa, Manbij, Ain Issa et Sareen

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SYRIE / ROJAVA – La direction de l’alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) a mené une série des réunions avec les conseils militaires de l’Euphrate, de Tabqa, de Manbij, d’Ain Issa et de Sareen.

Le commandement général des Forces démocratiques syriennes (FDS) a convoqué une série de réunions avec les conseils militaires de la région de l’Euphrate, de Tabqa, de Manbij, d’Ain Issa et de Sareen. Ces réunions s’inscrivaient dans le cadre des réunions régulières du commandement des FDS avec les conseils et administrations militaires de la région du Nord et de l’Est de la Syrie.

Le commandant en chef des FDS, Mazloum Abdi, a présidé les réunions, en présence des membres du commandement général des FDS, dont Rohlat Afrin, Suzdar Derik et Chiya Kobani. Les commandants et administrateurs des conseils militaires de la région de l’Euphrate ont également participé.

Le commandement général des FDS a présenté un aperçu de la situation politique et militaire actuelle dans la région. La réunion a largement discuté des défis auxquels sont confrontées les régions du nord et de l’est de la Syrie, en particulier ceux posés par l’Etat islamique et l’Etat d’occupation turc. La récente escalade des attaques perfides contre les civils et leurs biens par l’Etat d’occupation turc a été au centre des discussions. Le commandement général des FDS a exploré des stratégies pour contrer ces attaques et assurer la sécurité et la stabilité de la population et de la région.

Le commandement général des FDS a également évoqué les attaques du régime syrien contre la région de Deir ez-Zor et ses tentatives de semer la discorde entre les différentes composantes de la région. Il a souligné l’échec du complot du régime avec l’Etat d’occupation turc. Ce complot a été déjoué par la résistance des FDS et par l’unité, la cohésion et le soutien du peuple.

Au cours des réunions, le commandement général des FDS a mis l’accent sur les activités militaires et organisationnelles, les préparatifs et la préparation pour contrer toute agression dans la région du nord et de l’est de la Syrie. En outre, ils ont évalué les lacunes dans le travail des conseils, les exhortant à traiter et à surmonter ces problèmes par des méthodes scientifiques et organisées. Ils ont souligné l’importance de maintenir la confiance du peuple et d’accomplir pleinement leurs devoirs. Les conseils militaires ont été encouragés à refléter les normes organisationnelles et disciplinaires idéales des FDS, en adhérant aux règles et règlements internes. La nécessité de la formation continue des combattants par l’inscription à des cours de formation et l’application pratique a également été soulignée.

Les commandants et les membres des conseils militaires de la région de l’Euphrate ont présenté des rapports sur leurs activités et préparatifs militaires et organisationnels. Ces rapports ont abordé les besoins de la phase actuelle et ont démontré la volonté de continuer à s’acquitter de leurs fonctions avec dévouement. Leurs principaux objectifs sont de protéger la population de la région, de maintenir la sécurité et la stabilité au milieu des agressions en cours et de préserver l’unité sociale des composantes de la région du Nord et de l’Est syrien.

Ils ont également exprimé leur travail actif pour organiser leurs rangs, dialoguer avec tout le monde et intensifier les réunions pour tenir tout le monde informé de la situation politique et militaire et des développements qui se déroulent dans la région du nord et de l’est de la Syrie. (ANF)