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PARIS. Hommage à Joyce BLAU

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PARIS – Joyce Blau, linguiste, spécialiste de la langue et de la littérature kurdes est décédée récemment à l’âge de 92 ans. Le 16 novembre prochain, un hommage lui sera rendu à la Mairie du 10ème arrondissement de Paris.
 
En présence de la Mairesse du 10ème arrondissement de Paris, Madame la Maire Alexandra CORDEBARD, du sénateur de Paris Monsieur Rémi FÉRAUD, des membres de la famille, et d’amis et collègues qui vont apporter leurs témoignages sur sa vie et son parcours.
 
RDV à 15h
A la Mairie du 10ème arrondissement de Paris
72 Rue du Faubourg Saint-Martin
 

Joyce Blau, une grande amie du peuple kurde

 
Née au Caire le 18 mars 1932, Joyce Blau a enseigné à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Joyce Blau était rédactrice en chef de la revue Études kurdes et apportait son aide précieuse à l’Institut kurde de Paris.

PARIS. Hommage à Ahmet Kaya

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PARIS – Le 16 novembre prochain, le chanteur kurde décédé à l’âge de 43 ans à Paris, Ahmet Kaya sera commémoré sur sa tombe à l’occasion du 24e anniversaire de la disparition.
 
RDV le samedi 16 novembre 2024, à 12h30, au cimetière du Père-Lachaise, 71ème division, 1ère ligne face à la 72ème division
 
Événement organisé par l’Institut Kurde de Paris, en présence de Madame Gülten KAYA, veuve d’Ahmet Kaya
 
Accès principal : Boulevard de Ménilmontant, 75020 Paris

 

Le 16 novembre 2000, le chanteur kurde, Ahmet Kaya décédait en exil à Paris, à des milliers de kilomètres de son pays natal (Kurdistan). Quelques jours après son décès, des milliers de Kurdes étaient venus de toute l’Europe faire leurs adieux à Ahmet Kaya au cimetière de Père Lachaise, situé dans le 20e arrondissement de Paris où d’autres Kurdes morts en exil, dont le cinéaste Yilmaz Guney, le politicien Abdul Rahman Ghassemlou, sont enterrés.
 
Le musicien Ferhat Tunç était parmi les nombreuses personnalités kurdes également présentes à la cérémonie d’adieux au légendaire musicien kurde, dont l’aura dépassait les frontières du Kurdistan et de la Turquie. Lors de la prise de parole, Tunç avait rendu un hommage vibrant à son collègue et compatriote mort en exil, loin de son pays chéri. Aujourd’hui, Tunç lui-même, comme tant d’autres artistes, intellectuels, universitaires, militants ou journalistes kurdes, est exilé en Europe pour les mêmes raisons qui ont chassé Ahmet Kaya de ses terres…
 
Qui était Ahmet Kaya ?
 
Né le 28 octobre 1957 à Malatya, Ahmet Kaya était chanteur, écrivain et compositeur kurde, originaire d’Adiyaman.
 
Chanteur de la musique contestataire, Kaya a dédié sa courte vie à la paix et à la musique au milieux des persécutions étatiques en Turquie. Il se disait « Kurde de Turquie ».
Plusieurs des albums de Kaya ont battu des records de ventes. Avec plus de 20 albums, Kaya est de loin l’un des artistes les plus influents et les plus controversés contemporains en Turquie, qui s’était engagé sur des questions sociales et politiques.

Ahmet Kaya a dû fuir la Turquie pour avoir dit qu’il allait sortir un album en kurde. Il est mort à Paris en 2000. Une élégie « Ya beni sarsa memleket hasreti / Et si le mal du pays me prenait » raconte l’histoire de son agonie, de ses souffrances, de son désir pour son peuple et sa patrie dont il a été arraché.

Ahmet Kaya a payé cher son souhait de « chanter en kurde » lors d’une cérémonie de remise des prix en direct à la télévision en 1999. Les autorités turques ont lancé des poursuite à son encontre. Les journaux et les chaînes de télévision de tout le pays l’ont pris pour cible avec des informations fabriquées de toutes pièces le qualifiant de « traître » et de « terroriste ». Les médias turcs ont dépeint Kaya comme « faisant partie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) pour avoir déclaré qu’il était kurde.

 

Restauration de la tombe d’Ahmet Kaya profanée par des fascistes turcs (Loups Gris)

 

La tombe d’Ahmet Kaya se trouve au cimetière parisien du Père-Lachaise, 71ème division, 1ère ligne face à la 72ème division.

TURQUIE. Les Kurdes résistent contre l’usurpation de leurs municipalités

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce lundi, les autorités turques ont destitués les maires kurdes de Mardin, Batman et Halfeti accusés de « terrorisme » qui ont été remplacés par des administrateurs de l’État. Ahmet Turc, co-maire de la ville de Mardin qui fait partie des maires kurdes destitués, a plaisanté en déclarant qu’il devait entrer dans le Guinness des recors pour avoir été destitué trois fois de suite.

 
La résistance continue dans la province kurde de Batman (Êlih) après que le gouvernement ait nommé un administrateur (kayyim ou kayyum) à la tête de la municipalité de Batman dirigée par le DEM Parti.
 
Les jeunes ont bloqué les rues de la ville de Batman et ont répondu à la police qui les a attaqués.
 
Dans de nombreux quartiers de la ville, les jeunes sont descendus dans la rue et ont riposté aux attaques de la police turque avec des pierres, des feux d’artifice et des cocktails Molotov.
 
Les jeunes ont scandé des slogans, dont les célèbres « Jin jiyan azadî » (Femme, vie, liberté) et « Bijî Serok Apo » (Vive le président Apo).
 
Une forte activité d’hélicoptères au-dessus de la ville a été signalée tout au long de la nuit.

PEN-International dénonce la criminalisation de la langue kurde par la Turquie

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LANGUES. Ces derniers mois, le régime turc a intensifié les rafles et arrestations ciblant les associations de langue kurde et des maisons d’éditions kurdes à travers le pays, y compris au Kurdistan du Nord sous colonisation turque. PEN International se dit inquiet des attaques ciblant la langue kurde et exhorte le régime turc à « respecter le droit du peuple kurde d’utiliser et de promouvoir sa propre langue et sa propre culture ».

Voici le communiqué complet de PEN-International

« Türkiye : raids contre qui veut défendre la langue kurde

« Le peuple kurde a le droit d’utiliser sa propre langue en public et dans l’enseignement, et de recevoir des informations dans sa langue maternelle. Nos richesses linguistiques doivent être célébrées, et non détruites » a déclaré Burhan Sonmez, président de PEN International.

 

PEN International exprime ses vives inquiétudes à la suite des descentes de police menées contre deux associations kurdes et une librairie à Diyarbakır, dans le sud-est de la Turquie, qui ont conduit à l’arrestation de plusieurs personnes et à la saisie de centaines de livres pour des motifs prétendument liés au terrorisme. PEN International demande instamment aux autorités turques de respecter le droit du peuple kurde d’utiliser et de promouvoir sa propre langue et sa propre culture.

Le 24 septembre 2024, la police de Diyarbakır, dans le sud-est de la Turquie, a effectué le matin même des raids à l’Association de recherche sur la langue et la culture mésopotamiennes (MED-DER), à la Coopérative d’enseignement des langues et des arts d’Anka et à la librairie Payîz Pîrtuk. Selon les médias, des dizaines de personnes ont été arrêtées, 409 livres et 144 magazines ont été saisis, apparemment pour des raisons de propagande terroriste. L’enquête a été suspendue. »

(Via PEN – QUEBEC)

IRAN. Trois Kurdes condamnés à mort pour « espionnage au profit d’Israël »

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IRAN / ROJHILAT – Les mollahs iraniens ont condamné à trois civils kurdes accusés d’« espionnage au profit d’Israël ». Le régime iranien écrase dans le sang la lutte légitime des Kurdes contre le colonialisme perse au Kurdistan de l’Est et exécute des innocents en espérant faire reculer le peuple kurde.

A Ourmia, les kolbars kurdes (colporteurs de marchandises transfrontalières), Edris Ali, Azad Shojaei et Rasoul Ahmad Mohammad ont été condamnés à mort pour « espionnage au profit d’Israël ». Ils ont également été accusés d’avoir transporté des armes qui ont été utilisées dans une attaque contre un scientifique nucléaire.

Edris Ali et Azad Shojaei, deux civils kurdes de Sardasht, dans la province d’Azerbaïdjan occidental, et Rasoul Ahmad Mohammad, un civil kurde de Sulaymaniyah (Kurdistan irakien), dans la région du Kurdistan irakien, ont été condamnés à mort par la deuxième branche du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh, dans la province d’Azerbaïdjan occidental.

Le tribunal a condamné les trois Kurdes pour « espionnage au profit d’Israël » en lien avec l’assassinat en 2020 du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.

Le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) a appris que les trois hommes, qui travaillent comme kolbars, ont d’abord nié les accusations, fabriquées par les interrogateurs de sécurité, mais ont été contraints d’avouer sous la torture.

Bien qu’ils se soient vu refuser l’accès à un avocat privé pendant l’enquête, ils ont finalement pu obtenir une représentation juridique une fois leur dossier porté devant les tribunaux.

Le 5 novembre, le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangiri, a déclaré lors d’un point de presse hebdomadaire que trois personnes avaient été condamnées à mort dans le cadre d’une enquête sur l’assassinat de Fakhrizadeh.

Sans nommer les trois hommes, Jahangiri a noté que les accusés avaient été accusés d’« espionnage pour Israël » et d’« importation de matériel d’assassinat déguisé en boissons alcoolisées » via la province d’Azerbaïdjan occidental.

Il a déclaré : « Dans l’affaire de l’assassinat du martyr Fakhrizadeh, trois personnes ont été condamnées à mort au stade préliminaire pour espionnage au profit d’Israël. Dans cette affaire, huit personnes ont été arrêtées dans la province d’Azerbaïdjan occidental, dont trois ont fait passer en contrebande le matériel utilisé pour l’assassinat sous couvert de trafic d’alcool. Ces trois individus ont été condamnés à mort en première instance et leurs cas sont maintenant en appel ».

Les trois individus ont été arrêtés à Sardasht en juillet 2023 par des agents du ministère du Renseignement, puis emmenés au centre de détention du ministère à Orumiyeh, où ils ont été soumis à la torture physique et psychologique afin d’obtenir des aveux forcés.

Après avoir été détenus à l’isolement pendant plus de huit mois, ils ont été transférés à la prison centrale d’Orumiyeh.

Leur procès a eu lieu le 23 septembre devant la deuxième chambre du tribunal révolutionnaire islamique d’Orumiyeh, présidé par le juge Shahin, et les prisonniers ont été informés de leur condamnation à mort fin octobre.

Pour les sites qui republient les articles de Kurdistan au féminin, veuillez citer vos sources

Vitry accueille une soirée de soutien aux réfugiés kurdes de Lavrio

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PARIS – Musique, projection, cuisine kurde… ce vendredi 8 novembre 2024, une soirée culturelle en soutien au peuple kurde aura lieu à Vitry-Sur-Seine, en région parisienne.

La ville Vitry-Sur-Seine accueillera ce vendredi le collectif le « Convoi Solidaire » qui apporte une aide concrète aux réfugiés kurdes de Lavrio, en Grèce, depuis 9 ans.
 
Au cours de la soirée le film « Le Petit Kurdistan » sera projeté au cinéma le Robespierre.
 
La soirée festive continuera avec un repas et de la musique kurde.
 
Une exposition photos (prises par Jacques Leleu) témoignera de la réalité de la vie dans le camp.
 
Cette soirée va permettre grâce a la vente des repas de collecter des fonds pour acheter la nourriture et le matériel nécessaires à la vie du camp.
Événement coorganisé par le Conseil Démocratique Kurde de France (CDK-E), la Ville de Vitry et le Cinéma 3 Cinés

 

LYON. La 2ème Journée de la Culture kurde arrive à grand pas

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LYON – La Maison du Kurdistan de Lyon organise la 2ème Journée de la Culture kurde à Lyon le 16 novembre prochain où pendant une journée, on débattra littérature, histoire, cinéma, sociologie, arts… kurdes qui s’épanouissent au-delà des frontières du Kurdistan divisé entre quatre État colonisateurs du Moyen-Orient.

Réservation jusqu’au 15 novembre 2024 (inclus). Inscription via : maisonkurdistanlyon@gmail.com

Cette 2ème journée de la culture kurde organisée lors de la Quinzaine des Solidarités internationales à  Lyon et en Métropole constitue l’évènement fort de notre association la Maison du Kurdistan de Lyon. Elle sera dédiée à la découverte par le public de la richesse du patrimoine culturel matériel et immatériel  du peuple kurde aussi bien dans son histoire que dans son actualité. Elle se déroulera sous la forme de  courts exposés présentés par des spécialistes de la culture kurde et abordera plusieurs thématiques et  éclairages sur la littérature, le cinéma, la langue, la poésie, l’histoire, les arts plastiques …. Ces courts  exposés seront suivis après chaque intervention d’un échange avec le public conduit par Selene Verri qui la modératrice de l’événement.  

 INTERVENANTS ET THEMES  

Ouverture de la journée  

. GILLES LÉMÉE, Professeur d’histoire  

 Thème :«Les Kurdes, un peuple sans état»  

. EDITIONS MORI, maison d’édition kurde de Diyarbakir (Kurdistan de Turquie) spécialisée dans la littérature enfantine  Thème : «Sauvegarde et transmission du patrimoine culturel» 

. SIMON SULEYMANI, Président de l’association des cinéastes kurdes de Paris (KOSI)  

Thème : «Conditions socio politiques de son existence » 

. ENGIN SUSTAM, Sociologue, Maître de conférences, chercheur associé au Centre d’études turques ottomanes balkaniques et  centrasiatiques (CETOBAC) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) Paris  

Thème : «Pratiques créatives transnationales en exil » 

. SEYHMUS DAGTEKIN, écrivain et poète kurde  

Thème : «La poésie, espace de liberté et de créativité» 

. SELENE VERRI, journaliste indépendante, modératrice  

 . 9H30/10h00 OUVERTURE/ACCUEIL café, musique  

. 10h00/10h30 MOTS DE BIENVENUE Elue, MKL, Seyhmus Dagtekin écrivain et poète kurde 

. 10h30/11h30 INTERVENTION 1 Gilles Lémée 

 . 11h30/12h30 INTERVENTION 2 Mem Bawer, Editions Mori 

 . 12h30/13h30 PAUSE DEJEUNER musique 

 . 14h00/15h00 INTERVENTION 3 Engin Sustam 

 . 15h00/16h00 INTERVENTION 4 Seyhmus Dagtekin 

 . 16h00/17h00 INTERVENTION 5 Simon Suleymani 

 . 18H00/18h30 Échanges avec la salle et clôture  

 

Si vous souhaitez soutenir cette journée et participer à la campagne de soutien de
la Maison du Kurdistan de Lyon, vous pouvez faire un don ici :
helloasso, dons pour la maison du Kurdistan de Lyon

 

A propos de la Maison du Kurdistan de Lyon

A l’heure où la cause du peuple Kurde est mieux connue et soutenue par l’opinion publique, les Kurdes dans les quatre parties du Kurdistan vivent une situation difficile voire catastrophique en Irak, Iran, Syrie et Turquie que ce soit du point de vue culturel, politique, social, économique ou des droits humains. S‘il existe en France et à Paris des lieux jouant un rôle primordial dans la promotion et la diffusion du patrimoine culturel kurde, Lyon et la Métropole où réside une importante diaspora kurde ne dispose d’aucune structure. C’est la raison pour laquelle des Kurdes et des non kurdes, de tout âge, horizon et métier ont créé LA MAISON DU KURDISTAN DE LYON (MKL) indépendante, laïque, à portée culturelle et plurielle, gérée par l’association MKL.

Photo de profil de la page Facebook de la Maison du Kurdistan de Lyon

TURQUIE. 48 femmes assassinées en un mois

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FEMINICIDES. En octobre dernier, les hommes ont tué 48 femmes. Le mois d’octobre est un des pires mois de ces dernières années avec près de 50 féminicides commis en Turquie, y compris dans les régions kurdes du pays, alors que 23 autres femmes sont mortes dans des circonstances suspectes durant la même période.

 

Selon les données fournies par la plateforme « Nous stopperons les Féminicides » (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP), en octobre dernier, les hommes ont tué 48 femmes à travers le pays.
La KCDP a déclaré dans un communiqué que : « [La] lutte pour mettre fin aux féminicides en Turquie dure depuis 14 ans. (…) Malheureusement, les ministères ne conservent ni ne partagent systématiquement les données sur les féminicides. En plus d’expliquer la réalité des féminicides et des décès suspects de femmes, il est également du devoir de l’État de mettre en œuvre des propositions de solutions concrètes pour mettre fin aux féminicides. Nous continuerons à lutter pour mobiliser tous les ministères concernés et tous les mécanismes pour accomplir cette tâche. »

Appel à contributions pour un colloque en soutien aux universités du Rojava

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PARIS – Le Centre de solidarité et de coopération avec les universités du nord et de l’est de la Syrie (CSCUNES) appelle à contributions pour la visio-conférence intitulée « Décoloniser la connaissance et la science – Briser l’isolement et tisser une solidarité avec les universités du nord et de l’est de la Syrie/Rojava » qu’il organisera le 20 février 2025. Les personnes intéressées peuvent avoir plus de détails lors de la réunion en ligne qui aura lieu le 13 novembre prochain.

 

« Décoloniser la connaissance et la science »

 
 
Le colloque aura lieu le jeudi 20 février 2025, de 10h à 18h (CET). L’événement sera en ligne, avec la possibilité de réunions hybrides (en présentiel et en ligne).
 
Des universitaires, activistes, artistes, intellectuels et internationalistes intéressé.e.s sont invité.e.s à contribuer au colloque et/ou à faire partie du réseau internationaliste et décolonial de CSCUNES. Pour cela, vous devez envoyer un message électronique à csua.paris@gmail.com, en y indiquant notamment votre domaine d’intérêts; et quelques informations générales vous concernant avant la première réunion de travail qui aura lieu le 13 novembre à 17 heures (CET) et rejoignez l’un des groupes de travail.
 
Par ailleurs, toute personne souhaitant rester informée et faire partie d’une structure de communication est bienvenue également à rejoindre la liste de diffusion en contactant le CSUA* via cette adresse électronique : csua.paris@gmail.com
 

Organisateurs de l’événement:

Universités du Rojava, CSUA, Kurd Akad (Académiciens kurdes)
 
*En novembre 2021, un groupe d’universitaires a fondé le centre de coopération avec les universités kurdes du Rojava et de la Syrie du Nord et de l’Est à l’occasion de la Journée mondiale de Kobanê du premier novembre. Le Centre de solidarité et de coopération avec les universités du nord et de l’est de la Syrie (CSCUNES), en anglais: Center for Solidarity with Alternative Universities – CSUA, basé à Paris, a pour but de soutenir les universités du Rojava, de Kobanê et d’Al-Sharq dans leurs programmes d’enseignement et de recherche.
 
Parmi les membres du conseil d’administration du CSCUNES, on peut citer les universitaires kurdes Hawjin Baghali, Engin Sustam, Sardar Saadi, Somaye Rostampour, Sahar Bagheri avec leurs collègues français Eric Fassin, Valentin Schaepelynck, Caroline Ibos, Pascale Laborier, Sophie Wauquier, Fabienne Brugère.

TURQUIE. « La confiscation des municipalités kurdes montre l’épuisement politique du régime turc »

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TURQUIE / KURDISTAN – Une nouvelle vague d’usurpation des municipalités kurdes par le régime turc d’Erdogan s’est abattue sur le peuple kurde. Ce matin, les maires élus sous l’étiquette de DEM Parti à Mardin, Batman et Halfeti ont été destitués et remplacés par des administrateurs (kayyim) nommés par Erdogan qui piétine la volonté des millions d’électeurs. DEM Parti a publié un communiqué affirmant que « l’insistance du gouvernement AKP-MHP sur des tactiques de kayyim ratées montre son épuisement politique ».
 

Voici le communiqué du DEM Parti:

 
L’insistance du gouvernement AKP-MHP sur des tactiques de kayyim ratées montre son épuisement politique

Ce matin, après la nomination des administrateurs de Hakkari et d’Esenyurt, le gouvernement AKP-MHP a usurpé les municipalités métropolitaines de Mardin, Batman et Urfa Halfeti. L’importance de ce coup d’État, qui a lieu le jour de l’anniversaire du coup d’État parlementaire du 4 novembre 2016, qui visait à saper la volonté du peuple kurde, ne peut être sous-estimée.

Il s’agit de la poursuite des mêmes tentatives avortées de démantèlement des Kurdes dans la politique démocratique qui perdurent depuis 1994 – une stratégie répétitive et vouée à l’échec qui dure depuis 30 ans. Nous devons réitérer qu’il s’agit d’une attaque ouverte contre la volonté du peuple.

Les interventions précédentes des administrations de tutelle imposées ont été fermement rejetées par le peuple, ce qui a conduit à leur défaite retentissante lors des élections suivantes, où les électeurs ont clairement démontré leur soutien à notre parti. L’insistance à utiliser les administrations de tutelle imposées, qui échouent systématiquement aux urnes, souligne l’épuisement politique et le désespoir du régime AKP-MHP. Le régime a transformé l’usurpation par le biais du système judiciaire et de l’application de la loi, qu’il n’a pas pu obtenir par les élections, en un régime de fait. Cette dernière attaque constitue également une grave violation du droit du peuple kurde à voter et à être élu. En assiégeant les municipalités et en sapant les gouvernements locaux, en les transformant en de véritables avant-postes de police, le régime politique actuel déclare clairement que la légitimité démocratique du régime politique actuel a pris fin.

Il est profondément ironique que ceux qui prétendent s’opposer à l’autoritarisme et aux coups d’État soient eux-mêmes devenus des agents d’un autoritarisme pur et dur. L’histoire montre qu’aucun pouvoir n’a jamais prospéré sur l’oppression et la tyrannie dans ce pays, et celui-ci ne fera pas exception. Le peuple turc ne se soumettra jamais à un tel despotisme. Lors des dernières élections locales, le gouvernement a subi des pertes importantes à cause de ces tactiques, et plus il persistera dans cette voie, plus ses pertes seront importantes.

Le coup d’État de 2011 est une crise de démocratie et de liberté pour les 85 millions de citoyens turcs. Si rien n’est fait, il dépassera les régions kurdes et touchera les municipalités de toute la Turquie. Indépendamment du parti ou de l’idéologie, cette attaque constitue désormais une menace directe pour le droit de tous les citoyens turcs à voter, à être élus et à exercer leur volonté politique. Nous appelons donc tous les segments démocratiques de la société à faire entendre leur voix et à s’opposer de toute urgence à cette mentalité de coup d’État illégitime.

La défense de la volonté du peuple et la protection des administrations locales sont fondamentales pour la mission de notre parti. Ces méthodes et ces attaques non seulement sapent toute tentative de dialogue et de réconciliation, mais suscitent également de sérieux doutes quant à la sincérité de ceux qui sont au pouvoir. Alors que nous espérions une main tendue pour la paix et la résolution, une main a été tendue pour saisir la volonté du peuple. Alors que nous recherchions le dialogue et la négociation, nous voyons des pièges se tendre pour saper les espoirs de résolution du peuple. Nous ne capitulerons pas et nous ne renoncerons pas à notre lutte. Si le gouvernement croit qu’il réussira avec ces tactiques ratées, il se trompe gravement. Notre peuple continuera à défendre sa volonté en toutes circonstances.

Comité exécutif central du parti DEM
4 novembre 2024

 

CDK-F: L’État turc piétine la démocratie et intensifie la répression contre le peuple kurde

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PARIS – Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) dénonce la destitution des maires kurdes par Erdogan qui a nommé des administrateurs (Kayyim) à la tête de plusieurs municipalités kurdes alors qu’il cherche le soutien des Kurdes pour changer la constitution turque.

Voici le communiqué de CDK-F publié ce matin:

L’État turc piétine la démocratie et intensifie la répression contre le peuple kurde

Le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) condamne fermement l’usurpation autoritaire des municipalités kurdes de Mardin, Batman et Halfeti par le régime AKP-MHP. En destituant les co-maires du DEM Parti, démocratiquement élus, et en les remplaçant par des administrateurs désignés, le gouvernement turc piétine une fois de plus la volonté populaire et viole gravement les principes démocratiques.
 
 
Ce coup de force intervient alors même que le leader kurde Abdullah Öcalan, dans une rare opportunité de communication après 43 mois d’isolement total et ininterrompu, a envoyé un message réitérant son engagement en faveur du dialogue et de la résolution pacifique du conflit kurde. Monsieur Öcalan a une fois encore affirmé sa capacité théorique et pratique pour mettre un terme à ce conflit par des moyens politiques. L’État turc répond cependant à cet appel par la répression et l’autoritarisme, illustrant ainsi son refus catégorique d’une solution politique et pacifique.
 
 
L’État turc mène une politique répressive sans fin, écartant les représentants légitimes kurdes et militarisant les institutions locales, au mépris total des choix des citoyens. Cette dernière usurpation souligne l’incapacité du régime à obtenir la confiance des électeurs par les urnes, préférant imposer son contrôle par la force et le déni des droits démocratiques.
 
 
Le CDK-F appelle la France et la communauté internationale à condamner avec la plus grande fermeté cette atteinte aux droits politiques des Kurdes. Alors que le message de Monsieur Öcalan ouvre une voie vers la paix, l’État turc persiste dans la répression, risquant de prolonger et d’aggraver le conflit.
 
 
La défense des droits des Kurdes à disposer de représentants élus est une responsabilité collective. Le CDK-F appelle la France à s’engager activement pour soutenir ce processus de paix indispensable, et invite tous les défenseurs de la démocratie à dénoncer cette politique d’occupation des institutions locales kurdes.

Les Kurdes de Marseille célèbrent la Journée mondial pour Kobanê

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MARSEILLE – À l’occasion de la Journée Mondiale pour Kobanê, la jeunesse kurde de Marseille organise demain (2 novembre) une soirée projection qui sera suivie d’une discussion sur la situation actuelle au Rojava.
 
Synopsis du documentaire « Kobanê Aixecar-se » sorti en 2022:
 
« Depuis la révolution dite du Rojava qui a débuté en 2012 jusqu’à aujourd’hui, le nord et l’est de la Syrie ont connu une série de changements sociaux qui les ont propulsés au rang de territoire pionnier au Moyen-Orient. Près de 10 ans plus tard, toute une génération a grandi avec des valeurs – libération des femmes, écologie sociale et démocratie radicale – opposées à celles promues jusqu’alors par le régime syrien. Cependant, dans la ville de Kobané, nous trouvons des réalités très différentes, de ceux qui vivent les changements sociaux avec ferveur à ceux qui envisagent d’émigrer en Europe. À travers les histoires de vie de Zilan et Hussein, nous nous connecterons à la réalité de différents jeunes, à leurs espoirs et à leurs désirs ; nous traverserons les scènes où la guerre contre l’État islamique a eu lieu, les massacres subséquents contre la population civile et nous découvrirons la lutte des femmes qui travaillent à dépatriarcaliser la société.
 
Cependant, la guerre au Rojava se poursuit. A quelques kilomètres de Kobané, nous nous retrouverons piégés au milieu des bombardements de ceux qui ont commencé la révolution en Syrie et qui sont actuellement soutenus par la Turquie. »
 
À l’initiative des Jeunes Kurdes de Marseille et du CIMK
 
RDV au Centre kurde de Marseille,
33 Boulevard Burel, Marseille