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ROJAVA. Discussions sur la situation et l’avenir des femmes en Syrie

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SYRIE / ROJAVA – Le Conseil des femmes syriennes a organisé un atelier à Qamishlo pour discuter de la situation et de l’avenir des femmes dans la construction de la nouvelle Syrie.
 
A Qamishlo, le Conseil des femmes syriennes (en kurde: Meclisa Jinên Sûriyê) a organisé un atelier pour discuter et planifier le rôle des femmes dans la Constitution syrienne. L’atelier, qui s’est tenu mardi au Centre El Birc, a réuni le Conseil des femmes, Kongra Star, des militantes, le Conseil démocratique syrien (MSD) et de nombreuses autres participantes.
 
 
 
S’exprimant lors de l’atelier, Ruken Ehmed, membre du Comité des relations et de l’alliance démocratique de Kongra Star, a rappelé les dangers auxquels sont confrontées les femmes dans la région et a déclaré que la participation à la gouvernance syrienne doit être garantie par un système démocratique.
 
« Nous devons essayer de construire un État multiforme et décentralisé »
 
En évoquant la situation des femmes dans les territoires occupés, Ruken Ehmed a déclaré que des crimes inhumains sont commis contre les femmes tous les jours. Appelant au renforcement du tissu social, Ruken Ehmed a déclaré : « Il existe un risque d’islamisation du système au pouvoir en Syrie. On parle de police des mœurs. Il y a eu de nombreux incidents où les femmes ont été obligées de porter le foulard. C’est pourquoi nous devons essayer de construire un État décentralisé et multiforme. »
 
« Le projet d’administration autonome est un espoir pour les femmes syriennes »
 
Ruken Ehmed a déclaré que l’unité est nécessaire pour la protection des acquis des femmes dans ce processus et a noté que le projet d’administration autonome est un espoir pour les femmes syriennes.
 
Suite aux discussions lors de l’atelier, les participantes ont donné leurs avis sur les modalités d’implication des femmes en Syrie.
 
Appel à soutenir les YPJ
 
Les femmes ont souligné l’importance de l’autodéfense et ont appelé à soutenir les Unités de défense des femmes (YPJ). Elles ont également exigé que les deux sexes se représentent dans une Syrie décentralisée et pluraliste et que chacun.e joue son propre rôle. L’atelier a souligné l’importance du contact des femmes avec les femmes syriennes et a déclaré que les droits du peuple kurde devraient être protégés dans la Constitution syrienne.
 
« Il faut créer un parti des femmes en Syrie »
 
Les participantes ont souligné la nécessité de renforcer le rôle du Conseil des femmes syriennes dans toutes les villes syriennes pour lutter contre la violence, de créer un comité sur les disparitions et les enquêtes, d’ouvrir des bureaux pour les femmes, de documenter les crimes commis dans les prisons d’Afrin, Serêkaniye et Girê Spî et de demander des comptes aux criminels. Les participantes ont exprimé leur opinion selon laquelle un parti des femmes devrait être créé en Syrie pour changer la mentalité patriarcale dans laquelle les femmes sont assassinées sous prétexte d’« honneur ». (ANF)

SYRIE. Plusieurs personnes exécutées dans un sanctuaire alaouite incendié

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SYRIE – Des gangs islamistes liés au HTC ont exécuté plusieurs personnes dans un sanctuaire alaouite d’Alep qu’ils ont mis a feu par la suite. Avec l’arrivée au pouvoir du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham* (HTC ou HTS), les minorités ethniques et religieuses (chrétiennes, alaouites, kurdes, arméniennes…) de Syrie sont menacées d’extermination.
 

Des gangs islamistes de HTC ont incendié le sanctuaire d’al-Hassan bin Hamdan al-Khasibi, considéré comme l’une des figures les plus importantes de la secte alaouite, et ont exécuté plusieurs personnes qui s’y étaient réfugiées en les accusant d’être des membres de l’Armée de l’ancien régime de Bachar al-Assad, écrit sur Twitter Hassan Ridha qui a publié la vidéo du crime religieux commis au moment de la prise d’Alep.

 
Le 24 décembre, plusieurs manifestations avaient éclaté dans des quartiers chrétiens de Damas après l’incendie d’un sapin de Noël près de Hama, dans le centre de la Syrie.
 
*Hayat Tahrir al-Sham (HTC ou HTS), en français: Organisation de libération du Levant

ALLEMAGNE. Un député germano-kurde dénonce les crimes de guerre turcs au Rojava

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ALLEMAGNE – Ferhat Koçak, membre du Parlement de l’État de Berlin, a condamné l’assassinat meurtres des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin et a déclaré que la Turquie commet des crimes de guerre au Rojava.
 
 
Ferhat Koçak
 
Ferhat Koçak, membre du Parlement du Land de Berlin, a condamné les meurtres des journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, décrivant l’attaque comme une continuation de l’attaque de longue date de la Turquie contre la liberté de la presse.
 
Les journalistes Cihan Bilgin et Nazim Daştan ont été tués le 19 décembre par un drone turc dans le nord-est de la Syrie. Fergat Koçak, député du parti Die Linke (Die Linke), a fermement condamné ces meurtres et a déclaré que l’État turc s’en prenait aux journalistes dans le cadre de ses efforts pour faire taire la presse et empêcher le public d’être informé de ce qui se passe en Syrie.
 
Koçak a souligné que les récentes attaques d’occupation et les massacres perpétrés par l’État turc contre des civils dans le nord et l’est de la Syrie s’inscrivaient dans le cadre d’une politique de longue date. Il a souligné que les opérations militaires de la Turquie au Rojava et au Basur (Kurdistan du Sud) constituaient des violations des droits de l’homme et des violations du droit international. Il a déclaré : « L’État turc commet des massacres contre des civils au Rojava et au Basur. Ces attaques ne visent pas seulement les populations locales mais bafouent également de manière flagrante le droit international et les droits humains. »
 
Koçak a souligné qu’il existe une opportunité de démocratisation en Syrie, mais que ce processus doit être abordé avec prudence. Il a déclaré : « Les soi-disant groupes rebelles sont très divers. Parmi eux se trouvent des partisans de l’EI et des éléments radicaux liés à Al-Qaïda. En particulier dans les zones du nord-est de la Syrie contrôlées par la Turquie, les actions des milices islamistes menacent les efforts visant à créer une coexistence entre différents groupes religieux et ethniques. Dans ce contexte, la Turquie non seulement soutient les groupes radicaux pour réprimer les revendications kurdes d’autonomie, mais a également intégré ces opérations dans sa stratégie plus large visant à éliminer les acquis kurdes. »
 
Condamnant les meurtres des journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin, Koçak a souligné que le fait de prendre pour cible des journalistes est un crime grave et représente une continuation des attaques contre la liberté de la presse menées par la Turquie depuis des années. Il a ajouté : « Le récent meurtre de deux journalistes kurdes par un drone en est un exemple clair. La politique de la Turquie est une attaque directe contre les droits de l’homme et le droit international. »
 

« L’Allemagne a une responsabilité »

 
Koçak a vivement critiqué le gouvernement fédéral allemand pour ses exportations d’armes vers la Turquie et a déclaré : « L’armée turque mène des opérations dans les régions kurdes qui violent le droit international et des armes allemandes sont utilisées dans ces opérations. Le gouvernement allemand reste silencieux face à ces violations car il considère la Turquie comme un partenaire stratégique concernant les réfugiés. Cependant, cela ne peut pas être une excuse pour ignorer les violations des droits de l’homme en Turquie. »
 
Le député a également condamné la criminalisation des communautés kurdes et des militants politiques en Allemagne, appelant les défenseurs des droits de l’homme et les mouvements de gauche à faire preuve d’une plus grande solidarité avec les Kurdes. (ANF)
 

SYRIE. Le Conseil des femmes syriennes ouvre un bureau à Damas

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SYRIE / ROJAVA – Le Conseil des femmes syriennes (en kurde: Meclisa Jinên Sûriyê) a annoncé l’ouverture officielle de son bureau à Damas.

Logo du Conseil des femmes syriennes
 
La responsable du bureau de Cizîr du Conseil des femmes syriennes, Muna Yûsif, a déclaré à l’agence de presse ANHA que le conseil essayait d’ouvrir des bureaux dans toutes les villes de Syrie depuis 2017. « Sous le régime oppressif du Baas, nous n’avions pas de bureaux à Damas, mais il y avait un terrain prêt. Nos représentants à Damas effectuaient leur travail au nom du conseil. »
 
Muna Yusif
 
Yûsif a déclaré que le Conseil des femmes syriennes avait envoyé une délégation diplomatique composée de femmes à Damas au nom du Conseil pour rencontrer Ayşe El Dibis, la responsable des affaires féminines du gouvernement intérimaire, et a ajouté : « Nous avons tenu de nombreuses réunions et consultations pour ouvrir un bureau à Damas et avons préparé les conditions nécessaires à cet effet. Lundi, nous avons finalement procédé à l’ouverture officielle de notre bureau à Damas. »
 
Yûsif a souligné que le Conseil des femmes syriennes souhaite développer davantage ses expériences réussies dans le nord et l’est de la Syrie en les amenant à Damas, et a ajouté : « Les femmes doivent être représentées dans toutes les institutions, en particulier au sein du Comité constitutionnel, et dans tous les domaines de la vie. » L’objectif de l’ouverture du bureau, a poursuivi Yûsif, est de « renforcer le dialogue entre les femmes et de donner vie à l’unité des femmes dans le nord et l’est de la Syrie, à Suwayda, Jarabulus, Idlib et dans toutes les autres villes. »

L’Union des communautés du Kurdistan adresse ses vœux au monde chrétien

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L’organisation faitière kurde, Union des communautés du Kurdistan (Koma Civakên Kurdistanê – KCK) a publié une déclaration pour adresser ses salutations aux « Chrétiens qui célèbrent actuellement Noël et à l’humanité en général qui se prépare à la transition vers une nouvelle année ».

Voici le communiqué de la KCK*:

Les peuples chrétiens du monde entier célèbrent actuellement Noël et l’humanité en général se prépare à la transition vers une nouvelle année. En tant que Mouvement pour la liberté du Kurdistan, qui soutient et lutte fermement pour l’unité, l’égalité et la fraternité de tous les peuples et de toutes les croyances, nous souhaitons à tous les chrétiens du Kurdistan ainsi qu’à tous les peuples chrétiens du monde un joyeux Noël. Nous espérons vivement qu’en 2025, les guerres au Moyen-Orient et dans le monde entier prendront fin et que toute l’humanité aura une vie égale, démocratique et libre dans la paix, la tranquillité et la fraternité. Nous exprimons nos condoléances aux proches de ceux qui ont perdu la vie dans l’attentat du marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne, à la veille du jour de Noël, et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

L’année 2024, qui a été marquée par la guerre, l’effondrement et de grandes tragédies d’une part, mais aussi par une grande lutte, une résistance pour la démocratie et la liberté qui fait honneur à la dignité de l’humanité d’autre part, touche à sa fin. Compte tenu des circonstances actuelles, il est crucial de consacrer les célébrations traditionnelles et les coutumes sacrées à la résolution des problèmes et des crises de l’humanité. Nous pensons que tous les problèmes existants au Moyen-Orient peuvent être résolus en relançant la lutte commune pour la liberté et la démocratie et en développant et en faisant grandir l’unité, la solidarité, l’égalité et la fraternité de tous les peuples et de toutes les croyances. C’est sur cette compréhension que nous basons notre lutte.

En 2024, dans la guerre menée par les puissances souveraines capitalistes au Moyen-Orient, les peuples ont souffert de grandes souffrances et ont connu des destructions presque irréparables. Dans cette période intense de conflit au Moyen-Orient, tous les peuples vivant dans la région, y compris les peuples chrétiens, ont lutté pour leur vie sous de grands dangers, et cette lutte est toujours en cours. Le régime génocidaire turc continue de mener des guerres et des conflits qui représentent de grands dangers pour la vie de tous les peuples vivant dans la région, en particulier ceux vivant en Syrie. Le régime génocidaire de l’AKP-MHP intensifie ses attaques contre le Rojava et le nord et l’est de la Syrie par les gangs et les mercenaires qui lui sont affiliés et qu’il tente de camoufler sous le nom de « SNA ».

Le régime génocidaire et fasciste turc, qui menace toutes les croyances, cultures et peuples différents, notamment les Assyriens et les Arméniens vivant dans la région, jette une ombre sur la joie des célébrations de nos peuples et continue de menacer les peuples par ses attaques. Le régime génocidaire et fasciste turc ne connaît aucune limite dans ses attaques, affichant son hostilité non seulement à la foi chrétienne dans la région, mais aussi aux milieux alévis, ezidis (yazidis) et musulmans démocrates. Face à une telle agression génocidaire et fasciste, il est plus que approprié que les peuples de tous les peuples et de toutes les confessions forment et renforcent une unité basée sur la compréhension de la « nation démocratique » et fassent leur part dans la construction de la nouvelle Syrie. En tant que Mouvement pour la liberté du Kurdistan, nous souhaitons que Noël de cette année soit un moment clé pour la construction d’une Syrie démocratique et libre, où les libertés et les authenticités de tous les peuples et de toutes les croyances sont reconnues et où l’égalité, l’unité et la solidarité prévalent. Nous croyons que les peuples de toutes les confessions vivant en Syrie et au Rojava peuvent mener une telle lutte avec succès.

A cette occasion, nous appelons les peuples à être plus organisés, solidaires et unis contre les puissances et les États colonialistes, génocidaires et fascistes, non seulement au Kurdistan mais dans tout le Moyen-Orient et dans le monde. Avec ces sentiments et ces pensées, nous disons encore une fois Joyeux Noël à tout le monde chrétien, en particulier à nos peuples arménien, assyrien et chaldéen du Kurdistan, et nous espérons que 2025 sera une année où tous les maux qui s’opposent à la conscience et à la morale humaines prendront fin. Nous espérons que chacun contribuera à mettre en œuvre la volonté des peuples de tisser le modèle de coexistence dans l’amour, la paix, la fraternité et l’égalité dans la construction de la Syrie démocratique, et que 2025 sera l’année de la victoire de la lutte pour la nation démocratique au Rojava et dans toute la Syrie.

Comité pour les peuples et les croyances du KCK

La KCK est une organisation faîtière rassemblant plusieurs organisations kurdes au niveau international. En sont membres le Parti des travailleurs du Kurdistan de Turquie, le Parti pour une vie libre au Kurdistan d’Iran, le Parti de l’union démocratique de Syrie et le Parti de la solution démocratique du Kurdistan d’Irak.

ROJAVA. Des Syriaques au chevet des familles déplacées d’Al-Shahba et de Tel Rifaat

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Pour célébrer l’arrivée de Noël et du Nouvel An, une délégation de l’Union des Femmes Syriennes (UFS) en Syrie, aux côtés de l’Association culturelle syriaque, a visité des abris abritant des personnes d’Al-Shahba et Tel Rifaat déplacées par l’offensive de l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA) mandatée par la Turquie. Les organisations ont distribué des cadeaux pour apporter de la joie aux enfants et alléger les souffrances des familles déplacées.

Georgette Barsomo, représentante de la SWU, a déclaré à notre rédaction que l’initiative visait à offrir des cadeaux symboliques aux femmes déplacées confrontées à d’immenses difficultés. Elle a noté que l’événement avait remonté le moral des femmes et offert à la SWU l’occasion de mieux comprendre leurs difficultés. Barsomo a exprimé l’espoir d’un soulagement de leurs difficultés et d’un regain d’espoir pour l’avenir de la Syrie.

Elle a également souhaité la paix et l’amour à toute la Syrie, exhortant les parties prenantes à mieux comprendre la crise syrienne au sens large et les défis spécifiques auxquels sont confrontées les femmes.

Ruba al-Farehat, responsable de l’Association culturelle syriaque, a souligné les activités de divertissement organisées pour les enfants déplacés. L’initiative vise à alléger le fardeau du déplacement et à apporter des moments de joie aux jeunes. Al-Farehat a exprimé l’espoir que l’année à venir apportera la paix et l’amour à toute la Syrie.

Le nord et l’est de la Syrie ont récemment connu un afflux de familles déplacées d’Al-Shahba et de Tel Rifaat après que des factions soutenues par la Turquie ont pris le contrôle de ces zones il y a environ trois semaines. (Via Syriac Press)




CNSK: « Sauvons Kobané, Sauvons le Rojava ! »

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PARIS – Dans un communiqué publié ce mardi 24 décembre, la Coordination Nationale Solidarité Kurdistan (CNSK) appelle à empêcher les attaques sanglantes turques ciblant les Kurdes du Rojava, dans le nord de la Syrie.
 
Voici le communiqué du CNSK:

Sauvons Kobané, Sauvons le Rojava !

En 2014 rien ne semblait pouvoir arrêter la progression des brigades jihadistes de l’État islamique, qui avait conquis la moitié de l’Irak, massacré les Yézidis au Shengal et proclamé son califat sur l’Irak et le nord de la Syrie. De sa « capitale », Raqqa, allaient partir les ordres de perpétrer des attentats partout en Europe et bien sûr à Paris.

Mais une petite ville à la frontière turque, Kobané, résistait et l’EI allait jeter toutes ses forces dans la bataille pour faire tomber ce dernier bastion kurde de la région. Pendant ce temps la Turquie fermait sa frontière, empêchait les renforts d’arriver à Kobané et réprimait les manifestations de solidarité sur son territoire, envoyant en prison pour des décennies les manifestants. Au prix des vies de milliers de jeunes femmes et de jeunes hommes kurdes, Kobané avait tenu bon, et cette victoire avait marqué le début de la défaite pour l’EI. La bataille avait continué jusqu’à la chute de Raqqa et le démantèlement du prétendu Califat.

Pendant ce temps, les Kurdes en alliance avec les tribus arabes syriennes avait mis en place une fédération autonome des peuples du nord et de l’est de la Syrie, l’Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, dont le contrat social était révolutionnaire : égalité totale entre les religions, les groupes ethniques, parité homme/ femme dans toutes les instances dirigeantes de la fédération autonome, égalité dans le divorce, l’héritage etc.

Dix ans après, la chute du dictateur Bachar Al Assad a réjoui tout le monde, en Syrie et ailleurs.

Mais le grand vainqueur de cette victoire éclair, sans combats ou presque, n’est autre que le Hayat Tahrir al-Sham (HTS), encore très récemment affilié à Al Qaeda. Même si son chef Ahmad Al Chareh, met tout en œuvre pour séduire les occidentaux et convaincre de son attachement à la démocratie, il est peu crédible. Il vient de décréter le désarmement de tous les groupes non affiliés à l’État syrien.

Cela ne vise pas bien sûr l’ANS, l’armée nationale syrienne, brigade jihadiste financée et armée par la Turquie, mais clairement les Forces démocratiques syriennes, FDS, qui défendent l’AANES (Autonomous Administration of North and East Syria appelation officielle du Rojava).

L’ANS a déjà repris Manbij et Tall Rifaat et assiège Kobané, redevenue la ville symbole que les djihadistes et la Turquie veulent à tout prix voir tomber.

Allons-nous laisser faire, laisser les Kurdes se sacrifier une fois de plus pour contenir les hordes djihadistes ?

Notre solidarité doit se manifester partout et sous toutes les formes possibles, en écrivant à nos élu-e-s, en intervenant dans nos syndicats et dans la rue. La Turquie et ses supplétifs djihadistes doivent quitter les territoires qu’ils ont annexé au Nord de la Syrie.

Sauvons Kobané, sauvons le Rojava !

Le 23 décembre 2024

Amis du Peuple Kurde en Alsace – Amitiés Kurdes de Bretagne – Amitiés Kurdes de Lyon Rhône Alpes – Amitiés Kurdes de Vendée – Association Iséroise des Amis des Kurdes – Association France Kurdistan – CADTM : Comité pour l’abolition des dettes illégitimes -Conseil Démocratique Kurde en France – Ensemble – Mouvement Jeunes Communistes de France – Mouvement de la Paix – Mouvement des Femmes Kurdes en France – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié́ entre les Peuples – Nouveau Parti Anticapitaliste – Parti Communiste Français – Union Communiste Libertaire – Union Syndicale Solidaires – Solidarité et Liberté Provence

COORDINATION NATIONALE SOLIDARITE KURDISTAN

CNSK : cnskurd@gmail.com

 

Maire du 10e arrondissement: Paris est terre des Kurdes

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PARIS – Les commémorations du deuxième anniversaire du massacre de Paris du 23 décembre 2022 se sont poursuivies hier soir. La maire du 10e arrondissement de Paris et d’autres élus locaux ont réclamé justice pour le massacre de Paris.

La commémoration d’Evîn Goyî, membre du conseil exécutif du KCK, de l’activiste Abdurrahman Kızıl et de l’artiste Mîr Perwer, tués à Paris en 2022, a commencé au Centre culturel kurde Ahmet Kaya et s’est poursuivie tout au long de la journée avec des discours et des performances musicales.

Lundi après-midi, la manifestation a repris devant le Centre culturel kurde Ahmet Kaya, avec la participation d’activistes kurdes et de nouveaux discours. Malgré le froid, une foule nombreuse a rempli la rue devant le bâtiment de l’association, protestant contre le massacre perpétré par l’État turc et le silence de la France.

La foule a scandé à plusieurs reprises des slogans tels que « Şehid Namirin » (« Les martyrs sont immortels ») et « Jin Jîyan Azadî » (« femme, vie, liberté »). La manifestation a débuté par une minute de silence, suivie d’un discours du coprésident du CDK-F, Xanê Akdoğan.

« Nous lutterons jusqu’à ce que les meurtriers soient traduits en justice » 

Xanê Akdoğan a déclaré : « Les femmes ont mené la révolution du Rojava, et pour cela, l’État occupant turc les a prises pour cible. Nous nous engageons à suivre les traces des martyres. À l’État français, qui prétend qu’il s’agit d’une attaque raciste, nous disons : Evîn Goyî a lutté contre l’État islamique. Elle a protégé toute l’Europe, mais vous n’avez pas pu la protéger. Tant que les tueurs ne seront pas traduits en justice, notre lutte ne s’arrêtera pas. Nous condamnons les responsables de ce massacre et ceux qui sont restés silencieux. » 

Şahin Polat, co-présidente du CDK-F, a déclaré aux participants qu’ils s’étaient réunis pour rendre hommage aux victimes et a ajouté : « Evîn Goyî était une figure clé de la libération de Raqqa. Pour honorer son héritage, nous devons garantir le statut du Rojava et nous sommes prêts à payer n’importe quel prix pour cela. Pour les peuples du Moyen-Orient et pour résoudre les problèmes de la région, nous exigeons la libération du leader Apo (Abdullah Öcalan) ». Polat a souligné la nécessité de clarifier la situation sur les massacres de Paris et a promis de continuer à se battre jusqu’à ce que justice soit faite et qu’Öcalan soit libéré.

« La France doit faire la lumière sur le massacre de Paris » 

S’exprimant au nom du TJK-E (Mouvement des femmes kurdes en Europe), Arşem Ahmed a souligné l’importance de découvrir la vérité sur les massacres de Paris et a déclaré : « Paris a une histoire sombre remplie de massacres. Pour que l’histoire soit éclairée, ces massacres doivent être clarifiés par l’État français. » Soulignant le paradigme d’Öcalan sur la libération des femmes et sa mise en œuvre au Rojava, Ahmed a déclaré : « La révolution construite au Rojava n’a pas été détruite malgré toutes les attaques. » 

« Nous devons nous unir autour du Rojava » 

Ahmed a également souligné le rôle déstabilisateur des puissances internationales dans la région et a déclaré : « Il existe une résistance importante dans les quatre parties du Kurdistan. Malgré les défis, notre peuple continue de protéger la révolution du Rojava et nous ne reculerons jamais. Sous la direction d’Önder Apo, nous avons goûté au goût d’une vie égalitaire, libre et démocratique et nous continuerons sur cette voie. J’appelle une fois de plus le peuple kurde : le Rojava est le Kurdistan, Kobanê est le Kurdistan. Unissons-nous une fois de plus autour du Rojava. » 

« Paris est une terre kurde » 

Alexandra Cordebard, maire du 10e arrondissement de Paris, a exprimé sa solidarité avec les Kurdes et a déclaré : « Nous sommes à nouveau là, à vos côtés. » Transmettant les salutations de l’ancien maire, elle a déclaré : « Le 10e arrondissement est une terre kurde et le restera toujours. Malheureusement, c’est aussi un lieu de massacres. C’est un sanctuaire pour les Kurdes qui ont combattu l’Etat islamique et qui ont ensuite cherché refuge ici. Six Kurdes ont été assassinés ici, à dix ans d’intervalle. Une fois de plus, nous affirmons notre soutien aux droits des Kurdes et demandons l’intervention du Parquet antiterroriste de Paris pour élucider ce massacre et rendre justice. » 

« La liberté des peuples est liée à la lutte kurde » 

Cordebard a souligné l’importance mondiale de la lutte kurde et a déclaré : « La liberté des peuples est liée à la lutte kurde. Le peuple kurde a besoin de notre soutien, de notre solidarité et de la reconnaissance de ce qu’il a accompli. Je le redis, c’est une terre kurde. Vous ne serez jamais des visiteurs ici. Les valeurs représentées par les Kurdes sont nécessaires aux peuples de France et même de toute l’Europe. Je leur exprime ma solidarité et mon engagement dans la lutte. » 

« Les tueurs et leurs protecteurs doivent être dénoncés » 

Zeynep Kara, s’exprimant au nom de la famille de la martyre Evîn Goyî, a déclaré : « Deux ans se sont écoulés, et pourtant les auteurs n’ont pas été poursuivis. Pour nous, Paris est une source de grande douleur. Le mois de décembre nous rappelle ces massacres. Une fois de plus, nous nous sommes rassemblés sur le lieu où nos camarades ont été tués. L’État français protège les tueurs et leurs complices. Nous nous engageons à poursuivre cette lutte jusqu’à ce que ce massacre soit élucidé et que les responsables soient démasqués. » 

« Des millions de personnes marchent sur le chemin des martyrs » 

Zeynep Kara a poursuivi : « Les martyrs de Paris nous ont quittés, mais des millions de personnes continuent leur lutte et leur chemin. C’est pourquoi nous disons que nous ne sommes pas seuls, nous sommes des millions. Bien que nous soyons profondément attristés, nous sommes tout aussi déterminés et remplis de colère. Quel qu’en soit le prix, nous poursuivrons cette lutte. » 

« Nous serons solidaires du peuple kurde » 

Niyaz Abdullah, une militante féministe du Kurdistan du Sud, a déclaré que les attaques contre les Kurdes se produisaient dans les quatre régions du Kurdistan. Elle a appelé à la résolution des massacres de Paris et à la poursuite de la lutte.

Raphaëlle Primet, s’exprimant au nom du Parti communiste, a souligné la solidarité avec le peuple kurde et a insisté sur l’urgence d’identifier les auteurs.

«Retirer le PKK de la liste des organisations terroristes» 

S’exprimant au nom du Parti des Verts, Aminata Niakate a délivré un message de solidarité et exigé justice pour les victimes du massacre de Paris.

Geneviève Garrigos, du Parti socialiste, a répété le slogan « Jin Jîyan Azadî » et a salué la foule en disant « Êvarbaş » (Bonsoir en kurde). « Ce massacre n’est pas un hasard, ses auteurs doivent être traduits en justice », a-t-elle déclaré. « Nous sommes avec vous, nous sommes plus forts ensemble. Nous demandons que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes ». 

L’événement s’est terminé par des performances de poésie et de chansons des artistes Meral Alkan, Nuarin, Farqin et Ozan Maruf. (ANAF)

TURQUIE. Explosion dans une usine de munitions à Balıkesir

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TURQUIE – Ce matin, une explosion a eu lieu dans une usine de munitions dans le district de Karesi, dans le district de Balıkesir, dans l’ouest de la Turquie. « Curieusement », les autorités turques n’accusent pas la guérilla kurde ou les forces kurdes du Rojava d’être derrière l’explosion.
 
L’explosion a eu lieu dans la section de production de cartouches de l’usine d’explosifs ZSR dans le quartier de Kavaklı. Les premiers rapports font état de 12 morts.
 
Les services d’urgence et les pompiers sont intervenus sur le lieu de l’explosion.
 
Le gouverneur de Balıkesir, İsmail Ustaoğlu, a déclaré que 12 personnes étaient mortes et 3 autres blessées, ajoutant qu’il n’y avait « aucune possibilité de sabotage ». Le gouverneur Ustaoğlu a poursuivi : « Une explosion a eu lieu dans l’unité de production de cartouches de l’usine, entraînant l’effondrement du bâtiment. Toutes nos équipes sont actuellement sur place. L’explosion a eu lieu à 8h25. »
 
Le ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya a déclaré à l’agence Anadolu que 12 personnes avaient été tuées, ajoutant : « Une explosion a eu lieu à 8h25 dans la province de Balıkesir. Nous sommes en contact avec notre gouverneur et toutes nos institutions compétentes sont sur place. Le procureur a lancé une enquête. »
 
Production subventionnée par l’État
 
Selon le journal officiel du registre du commerce, 45% de ZSR Explosives appartient à une société appelée Topalipo. Les actions restantes appartiennent à Zirve Holding et Senta Mining. Les membres du conseil d’administration sont Milan Jurek, Zafer Topaloğlu, Zbynek Brazda, Zezih Ecertaş et Halil Oğuzhan.
 
La construction de l’usine a débuté en avril 2020, un projet bénéficiant d’une « subvention de l’État sur la base de projets ». L’objectif de production était de 140 millions de cartouches de pistolet et de 243 millions de cartouches de mitrailleuse.
 
Une usine saisie après un coup d’État manqué
 
Anciennement connue sous le nom de Sarsılmaz Explosives Industries, l’usine a été saisie après le coup d’État manqué du 15 juillet 2016 et placée sous la protection du Fonds d’assurance des dépôts d’épargne. L’entreprise a ensuite été rachetée par Zirve Holding, détenue par Ömer Faruk Kalyoncu et Senta Mining, poursuivant ses activités sous le nom de ZSR Explosives Industries.

PARIS. Les Kurdes commémorent les martyrs de Paris

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PARIS – Ce lundi 23 décembre, la diaspora kurde a rend hommage aux martyrs des deux massacres ayant ciblé les activistes kurdes à Paris le 9 janvier 2013 et le 23 décembre 2022.

Aujourd’hui, une minute de silence a été observé devant le centre culturel kurde Ahmet Kaya, au 16 rue d’Enghien, où il y a deux ans jour pour jour Emine Kara (Evîn Goyî), Mehmet Şirin Aydın (Mîr Perwer) et Abdurrahman Kızıl furent assassinés de sang froid par un certain W. M. qui fut capturé un plus loin dans un salon de coiffure kurde.

Le Mouvement des femmes kurdes en Europe (Tevgera Jinên Kurd a Eworpayê – TJK-E) organise des activités de commémoration pour la membre du conseil exécutif du KCK Evîn Goyî, l’artiste Mîr Perwer et l’activiste Abdurrahman Kızıl, assassinés le 23 décembre 2022 au Centre culturel kurde Ahmet Kaya à Paris. Les Kurdes et leurs amis se sont rassemblés devant le Centre culturel kurde Ahmet Kaya où le massacre a eu lieu il y a deux ans et ont scandé « Şehid namirin » (Les martyrs sont immortels) et « Jin, Jîyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté). Des portraits de celles et ceux qui ont perdu la vie lors des premier et deuxième massacres de Paris ont été brandis pendant la manifestation. On se souvient également des membres fondateurs du PKK, Sakine Cansız (Sara), Fîdan Doğan (Rojbîn) et Leyla Şaylemez (Ronahî), assassinés par l’État turc à Paris le 9 janvier 2013.

La commémoration a débuté par une minute de silence.

« Les tueurs sont connus, pourquoi l’État français reste-t-il silencieux ? »

S’exprimant au nom du TJK-E, Dilan Amed a demandé : « Les tueurs sont connus, pourquoi l’État français garde le silence ? » Déclarant que la décision du massacre avait été prise par l’État turc, Dilan Amed s’est adressé à l’État français et a déclaré : « Si l’État français ne veut pas être partenaire de cette sale guerre de l’État turc, il doit faire la lumière sur ce massacre. »

Dilan Amed a affirmé que l’État turc fonde son existence sur l’extermination des Kurdes : « L’État turc commet de tels massacres pour détruire la lutte kurde. À cette fin, il attaque le Rojava et renforce l’isolement du leader Apo (Abdullah Öcalan). »

« Nous poursuivrons notre lutte jusqu’à ce que le leader Apo soit libre »

Dilan Amed a évoqué l’importance du modèle d’Abdullah Öcalan et a appelé à intensifier la lutte. Dilan Amed a rappelé les salutations envoyées par Leader Apo lors de sa rencontre avec son neveu Ömer Öcalan et a déclaré : « Une fois de plus, nous recevons les salutations envoyées par Leader Apo. Nous allons intensifier la lutte avec ces salutations. Nous continuerons notre lutte jusqu’à ce que Leader Apo soit libre. »

« Nous nous battrons jusqu’au bout »

Emine Kara, une proche de la martyre Evîn Goyî, a souligné qu’Evîn Goyî avait grandi dans le camp de réfugiés de Maxmur et combattu dans quatre régions du Kurdistan : « Elle a entrepris d’importantes missions au Rojava. Elle a fait de grands efforts dans la lutte contre l’EI. Même si elle est venue en Europe après avoir été blessée, elle n’a jamais abandonné la lutte. En tant que famille, nous voulons que cet incident soit clarifié. Nous n’abandonnerons pas la lutte de Saras et d’Evîns. Nous nous battrons jusqu’au bout. »

« Ce n’est pas une fatalité »

Celal Turan, un proche du martyr Abdurrahman Kızıl, a déclaré que la lumière n’avait pas été faite sur ce massacre, bien que deux ans se soient écoulés depuis. Turan a poursuivi : « L’État turc est derrière ce massacre. Ce massacre a eu lieu parce que le précédent massacre de Paris n’avait pas été révélé. Mais ce n’est pas une fatalité. Trop c’est trop ! Le peuple kurde a une grande opportunité qui se présentera une fois tous les 100 ans dans quatre régions du Kurdistan. Les Kurdes doivent saisir cette opportunité. »

Turan a dénoncé les tentatives de dissimulation du massacre par des relations d’intérêt et a déclaré : « L’État français doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire la lumière sur ce massacre. »

« Nous protégerons leur héritage »

Zübeyde Zümrüt, coprésidente du Congrès de la Société Démocratique Kurde en Europe (Kongreya Civakên Demokratîk â Kurdistanîyên li Ewropa -KCDK-E), a déclaré : « Nous sommes à la fois en colère et désolés. Nous connaissons les meurtriers des massacres de Paris, comme nous connaissons les meurtriers de Dersim, Maraş et Roboski. Les femmes révolutionnaires et pionnières ont été prises pour cible à Paris en raison des politiques malhonnêtes de l’État turc. » Zümrüt a souligné que les femmes étaient prises pour cible parce qu’elles suivaient le paradigme du leader Apo et a déclaré : « Sakine Cansız nous a laissé un héritage révolutionnaire, Evîn nous a laissé le système du Rojava, nous protégerons leur héritage. »

Zübeyde Zümrüt a déclaré que les conquêtes des Kurdes étaient destinées à être détruites et a déclaré : « Evîn a protégé l’Europe avec sa lutte contre l’EI, mais l’État français ne l’a pas protégée et a fermé les yeux sur les meurtriers. »

« Nous allons intensifier notre lutte »

Zümrüt a conclu : « Nous poursuivrons leur lutte. L’État turc brutal renforce l’isolement d’Öcalan pour briser notre volonté. Nous allons intensifier notre lutte jusqu’à ce que le leader Apo soit libéré et que la question kurde soit résolue. »

L’événement commémoratif s’est poursuivi avec la performance de Meyzen Agît et sera suivi par les amis des Kurdes à 18h00.

Le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) et le Conseil démocratique kurde en France (CDK-F) organisent plusieurs événement en hommage aux martyrs de Paris: Sakine Cansız (Sara), Fidan Doğan (Rojbîn) et Leyla Şaylemez (Ronahî), assassinées à Paris en janvier 2013, et Emine Kara (Evîn Goyî), Mehmet Şirin Aydın (Mîr Perwer) et Abdurrahman Kızıl assassinés en décembre 2022. Les manifestations et commémorations débuteront le 21 décembre avec le slogan « Les commanditaires, on les connait, mais la France se tait ».

Le calendrier des actions commémoratives

Jeudi 9 janvier : Rassemblements devant les consulats français. La marche blanche qui partira du Centre culturel kurde Ahmet Kaya se terminera au 147 rue La Fayette où se trouvait le Bureau d’information kurde de Paris (11h) et où Sakine, Fidan et Leyla furent assassinées le 9 janvier 2013. Conférence avec la participation d’avocats des familles des victimes à la Mairie du 10ème arrondissement de Paris (18h00)

Samedi 11 janvier : rassemblement et marche (10h). La marche débutera devant la Gare du Nord.

 

*Massacres de Paris ayant ciblé les Kurdes

 
Dans la journée du 9 janvier 2013, trois militantes kurdes, Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Saylemez, sont assassinées par un agent turc dans le 10e arrondissement de Paris. L’assassin présumé est mort en prison mais les commanditaires derrière ce triple féminicide sont restés impunis et l’État français a classé l’affaire « Secret défense ».
 
 
Alors que les Kurdes restaient mobilisés pour que la lumière soit faite ce triple assassinat politique, un autre attentat les a frappé de nouveau en 2023, toujours dans le 10e arrondissement de Paris. En effet, le 23 décembre 2023, un attentat terroriste a ciblé le centre kurde de la rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris. Emine Kara (Evîn Goyî), une responsable du Mouvement des femmes kurdes, au chanteur Mehmet Şirin Aydın (Mîr Perwer) et le retraité Abdurrahman Kizil furent assassinés par un tueur qui a été arrêté par des employés d’un salon de coiffure kurde où il s’était rendu pour massacrer d’autres Kurdes…

ROJAVA. Les femmes manifestent en soutien aux YPJ

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SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, des femmes sont descendues dans la rue à Qamishlo en soutien aux Unités de défense de la femme (en kurde : Yekîneyên Parastina Jin – YPJ) dont les combattantes affrontent les mercenaires de la Turquie près du barrage de Tichrine.

Des milliers de femmes du canton d’Al-Jazeera ont manifesté en soutien à la résistance des YPJ face aux attaques de l’occupation turque et de ses mercenaires au barrage de Tishreen, et elles ont envoyé un message commun disant que : « Kobanê est notre ligne rouge ».

Organisée par le mouvement des femmes Kongra Star et sous le slogan « Ensemble pour protéger notre patrie », des milliers de femmes kurdes, arabes et syriaques du canton d’Al-Jazira ont participé à une marche massive pour soutenir et aider la résistance des Unités de protection des femmes (YPJ) dans le barrage de Tishreen, et pour dénoncer les crimes des mercenaires de l’occupation turque contre les combattantes capturées.

Les femmes portaient des banderoles écrites en kurde, arabe, allemand, anglais et italien, telles que : « Les unités de protection des femmes sont l’esprit de la révolution », « Les unités de protection des femmes sont la dignité de la révolution », « Nous sommes toutes les unités de protection des femmes », « Les unités de protection des femmes garantissent la protection des femmes », et « Il est temps de protéger la révolution des femmes », et « Les YPJ libéreront les femmes ». Les femmes ont également hissé les drapeaux des unités de protection des femmes et de Kongra Star.

La marche a débuté devant le rond-point Sony et a fait le tour du marché central de la ville de Qamishlo, au milieu des chants « Vive la résistance des YPJ, femme, vie, liberté (Jin, jiyan, azadî) ».

Lorsque la marche a atteint le rond-point du martyr Qahraman Omri, les participants se sont arrêtés pour une minute de silence en hommage aux âmes des martyrs. Rehan Loqo a adressé ses salutations aux YPJ qui résistent et luttent contre les attaques de l’occupation turque, et a qualifié cette résistance d’« historique dans la lutte de résistance des femmes ».

Rehan a noté que l’État d’occupation turc n’avait pas cessé ses attaques contre la région du nord-est de la Syrie depuis le début de l’étincelle du 19 juillet (2012), et a déclaré : « Pourquoi ne cesse-t-il pas ses attaques ? Parce qu’il veut éliminer la révolution des femmes, cette révolution qui pourrait devenir un exemple à suivre pour le monde et pour les femmes. »

Rehan a souligné : « Nous ne courberons pas la tête devant l’État d’occupation turc et ses mercenaires. Nous l’affronterons avec la force et l’esprit libre des femmes, et avec l’esprit des femmes kurdes, arabes, syriaques, circassiennes et arméniennes, nous vaincrons. »

Pour sa part, la coprésidente du Conseil exécutif du canton d’Al-Jazira, Vivyan Bahou Osei, a déclaré : « Aujourd’hui, nous nous réunissons, Arabes, Kurdes et Syriaques, pour confirmer que notre cause est une et que notre destin est commun. Notre force réside dans notre unité, et notre unité est l’arme qui ne peut être vaincue. »

Vivyan a souligné que les Forces démocratiques syriennes et les Unités de protection des femmes ne sont pas seulement une force militaire, mais plutôt un symbole de la lutte commune et de la défense des valeurs de liberté, de dignité et d’égalité. Elle a déclaré : « Nous nous levons aujourd’hui pour dire que nous vous soutenons et que leur combat pour la paix est notre combat sur le terrain. Élevons nos voix en signe de soutien et d’assistance, et envoyons un message au monde entier selon lequel cette terre restera inébranlable grâce au sang des martyrs et au soutien de ses femmes et de ses hommes ensemble. »

Vivyan a expliqué que pour le bien de la nouvelle Syrie, il est nécessaire que les femmes s’unissent avec la voix des femmes libres et rédigent une nouvelle constitution qui préserve la liberté et les droits des femmes.

LONDRES. Rassemblement devant la BBC pour les journalistes kurdes tués au Rojava

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LONDRES – Les Kurdes et leurs amis, rassemblés devant le bâtiment de la BBC à Londres sous la direction de l’Initiative des journalistes kurdes, ont souligné que l’État turc occupant avait ciblé et assassiné les journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin et qu’il s’agissait d’un crime de guerre. Les manifestants ont dénoncé le silence de la BBC devant le meurtre de journalistes kurdes.
 
Manifestation pour Nazim et Cihan devant le bâtiment de la BBC
 
À l’appel de l’Initiative des journalistes kurdes britanniques et de l’Assemblée du peuple kurde, les Kurdes et leurs amis se sont rassemblés devant le bâtiment de la BBC à Londres pour protester contre l’assassinat des journalistes Nazim Daştan et Cihan Bilgin par l’État turc.
 
Pendant l’action, des banderoles et des banderoles avec des photographies de Nazim Daştan et Cihan Bilgin, ainsi que des drapeaux avec des photographies d’Önder Apo, ont été brandis.
 
Au cours de la manifestation, des slogans tels que «Les martyrs sont immortels », « Vive la résistance du Rojava » et « État terroriste turc » ont été fréquemment scandés, et le slogan « Honte à vous » a été scandé à l’encontre du BCC, qui ne voulait pas voir l’assassinat des journalistes kurdes.
 
Ilham Bakır et Nejla Ari ont prononcé des discours au nom de l’Initiative des journalistes kurdes britanniques.
 
Le journaliste et écrivain Ilham Bakır a rappelé que les journalistes libres Nazim Daştan et Cihan Bilgin ont été délibérément assassinés et a déclaré : « En ce sens, un crime de guerre a été clairement commis selon toutes les conventions internationales avec l’assassinat ciblé de journalistes qui suivaient l’actualité. Ceux qui ont perpétré l’attaque ont pris pour cible les journalistes pour empêcher que les crimes de guerre qu’ils ont commis soient révélés et pour que la vérité reste dans l’ignorance ».
 
VOTRE CAMÉRA NE RESTERA PAS AU SOL
 
Bakır a souligné que Nazim et Cihan sont des représentants de la tradition de la presse libre qui a fait des dizaines de martyrs contre le peuple kurde pour empêcher que la vérité ne soit obscurcie.
 
Bakır a déclaré que l’État turc cible depuis cent ans les journalistes kurdes qui documentent les crimes de guerre, l’oppression et les massacres commis contre les Kurdes, et a ajouté : « Maintenant, en tant que journalistes issus de la tradition de la presse libre, nous vous promettons à Nazım, d’adopter ton grand sourire ; Nous te le promettons, Cihan, en embrassant le feu de la vérité dans tes yeux, nous te le promettons ainsi qu’à tous les martyrs ; Votre stylo et votre appareil photo ne resteront pas par terre ».
 
Bakır a appelé toutes les institutions internationales, en particulier les médias internationaux, les institutions des droits de l’homme et les forces démocratiques, et a déclaré : « L’assassinat brutal de Cihan et Nazim devraient faire l’objet d’une enquête immédiate et ceux qui ont commis ce crime de guerre devraient être traduits devant la Cour pénale internationale ».
 
POURQUOI VOUS GARDEZ LE SILENCE ?
 
Après İlham Bakır, Nejla Ari a pris la parole. Attirant l’attention sur le silence du BCC, Nejla Ari a déclaré : « Nous nous sommes réunis ici aujourd’hui pour nos amis qui ont été brutalement et traîtreusement assassinés. Vous vous demandez peut-être pourquoila BBC ? Car la BBC est toujours restée silencieuse lorsqu’il s’agit des Kurdes. Nous sommes ici pour remettre en question ce silence. Nous voulons connaître la raison de leurs craintes. Même dans cette situation, nous voulons comprendre pourquoi ils gardent le silence sur le meurtre de deux journalistes ».
 
Ari a déclaré qu’en tant que journalistes kurdes au Royaume-Uni et en Europe, nous condamnons le meurtre cruel de Nazim Daştan et Cihan Bilgin et a déclaré : « Nous appelons les organisations de presse internationales, les organisations de défense des droits de l’homme et tous les amis de la vérité et de la justice à condamner le génocide. politiques de l’État turc. »
 
Suite aux discours des journalistes kurdes, des représentants des journaux de gauche révolutionnaire à Londres ont également pris la parole et ont condamné le meurtre de Daştan et Bilgin ; Il a souligné qu’ils continueront à être solidaires avec la presse kurde qui suit la vérité.
 
L’action s’est terminée par des applaudissements, des slogans et des chants de protestation. (ANF)