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TURQUIE. Öcalan demande à tous d’œuvrer pour la paix

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TURQUIE – Abdullah Ocalan, le chef historique du PKK détenu sur l’île prison d’Imrali et dont on n’avait plus de nouvelles depuis 3 ans, a envoyé un message via la délégation du DEM Parti qu’il a rencontrée hier. Il exhorte le gouvernement turc et les responsables kurdes à œuvrer pour la paix alors que le Rojava et le Kurdistan irakien subissent l’assaut militaire turc.

Les députés du parti DEM Pervin Buldan et Sırrı Süreyya Önder ont rencontré Abdullah Öcalan samedi à Imrali. Ils ont publié la déclaration suivante à propos de la réunion qu’ils ont eu avec Ocalan :

« Le 28 décembre 2024, nous avons tenu une réunion approfondie avec M. Abdullah Öcalan à İmralı. Sa santé est bonne et son moral est élevé. Ses évaluations visant à trouver une solution permanente à la question kurde ont été d’une profonde importance.

Au cours de la réunion, qui comprenait une évaluation des récents développements au Moyen-Orient et en Turquie, M. Öcalan a présenté des propositions de solutions positives pour contrer les scénarios d’avenir sombres imposés.

Le cadre général de sa pensée et de sa démarche peut être résumé comme suit :

– Renforcer à nouveau la fraternité turco-kurde n’est pas seulement une responsabilité historique, mais aussi une question d’une urgence cruciale et d’une importance capitale pour tous les peuples.

– Pour que le processus soit un succès, il est essentiel que tous les groupes politiques en Turquie prennent des initiatives sans se laisser piéger par des intérêts étroits et à court terme, agissent de manière constructive et contribuent positivement. L’une des plateformes clés pour ces contributions sera sans aucun doute la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM).

– Les événements à Gaza et en Syrie ont montré que la résolution de cette question, que les interventions extérieures tentent de transformer en problème chronique, ne peut plus être retardée. Les contributions et les propositions de l’opposition sont également cruciales pour parvenir à une solution proportionnelle à la gravité de ce problème.

– Je possède la compétence et la détermination nécessaires pour apporter la contribution positive requise au nouveau paradigme soutenu par M. Bahçeli et M. Erdoğan.

– La délégation partagera mon point de vue avec les milieux étatiques et politiques. Dans ce contexte, je suis prêt à prendre les mesures positives nécessaires et à lancer un appel.

– Tous ces efforts élèveront le pays au niveau qu’il mérite et serviront également de guide précieux pour la transformation démocratique.

« C’est un moment de paix, de démocratie et de fraternité pour la Turquie et la région. »

TURQUIE. Perpétuité pour 3 suspects dans l’affaire du meurtre de Narin Güran

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TURQUIE / KURDISTAN – Lors du procès du meurtre de Narin Güran, trois suspects, dont la mère de la fillette, ont été condamnés à la prison à vie. Le tribunal a condamné les accusés Yüksel, Enes et Salim Güran à la réclusion à perpétuité aggravée et Nevzat Bahtiyar à 4,6 ans de prison. Malgré la sévérité des peines, les défenseurs des droits humains reprochent au tribunal de ne pas avoir dévoilé les circonstances dans lesquelles la fillette a trouvé la mort, ni comment et par qui son corps a pu être caché pendant 19 jours dans un petit village où tout le monde se connait.
 
La mère Yüksel Güran, le frère Enes Güran et l’oncle Salim Güran, poursuivis en justice pour le meurtre de Narin Güran, dont le corps a été retrouvé 19 jours après sa disparition le 21 août, ont été condamnés à la réclusion à perpétuité aggravée pour le meurtre intentionnel de Narin tandis que Nevzat Bahtiyar a été condamné à 4 ans et 6 mois de prison pour falsification de preuves.
 
Le corps sans vie de Narin Güran, une fillette kurde de 8 ans, a été retrouvé 19 jours plus tard dans un sac dans le lit d’un ruisseau à 1,5 km de son village, dans la province de Diyarbakir.
 
Le président du barreau d’Amed, Abdulkadir Güleç, a déclaré que la décision répondait en partie à leurs demandes et qu’ils feraient appel de la décision concernant Nevzat Bahtiyar. Güleç a ajouté que: « Nous nous attendions à ce que Nevzat soit puni, étant donné qu’il était complice du crime, mais cela ne s’est pas produit. »

URGENT. Visioconférence féministe pour le Rojava

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Le 2 janvier 2025, le collectif « Women Defend Rojava » (Les femmes défendent le Rojava), organise une réunion en ligne des femmes actives dans les structures de solidarité avec le peuple kurde alors que la révolution féministe du Rojava est menacée par les attaques turco-jihadistes.
 
Voici le communiqué de Women Defend Rojava:
 
« Réunion extraordinaire en ligne de tous les comités et membres de Women Defend Rojava et de toutes les femmes des groupes de solidarité pour le Rojava et le Kurdistan !
Le Rojava est attaqué ! C’est une attaque contre la révolution des femmes ! Construisons une solidarité mondiale – défendons la révolution des femmes !
Depuis plus de 10 ans, nous avons vu fleurir la révolution des femmes et nous avons vu ce que les femmes ont accompli et peuvent encore accomplir. Des réalisations telles que le village des femmes de Jinwar, les coopératives de femmes, les refuges, les conseils, les YPJ en tant qu’unité d’autodéfense des femmes ainsi que toutes les organisations de la société civile qui combattent la violence contre les femmes tout en promouvant leur autodétermination et une vie libre.
Tout cela est actuellement attaqué et menacé. Pendant que l’armée turque menace Kobanê avec des chars et la bombarde avec des drones et des avions de guerre, les mercenaires de l’Armée Nationale Syrienne (ANS), contrôlée par la Turquie, ont lancé une offensive terrestre. Des batailles acharnées se déroulent sur l’Euphrate depuis plusieurs semaines et Daesh en a profité pour attaquer à plusieurs reprises des points stratégiques pour la sécurité intérieure de l’Administration Autonome. Alors que le gouvernement intérimaire de Damas a comme projet la constitution d’une nouvelle République islamique, ni l’Administration Autonome ni les femmes de Syrie ne se voient accorder des droits et une reconnaissance par celle-ci, malgré tous les sacrifices donnés.
Nous sommes dans une période historique, la révolution des femmes a besoin de vous ! Rejoignez notre réunion en ligne des femmes le 2 janvier 2025 à 17 heures (UTC) pour discuter de la situation présente et organiser une solidarité mondiale ensemble. »
 
La réunion (en anglais) aura lieu sur Zoom à l’adresse suivante: https://us02web.zoom.us/j/88543408900?pwd=S1Dbdw2EzAhBlDLqYDlTbh5D3fIqEi.1

TURQUIE. La délégation du DEM Parti revenue d’Imrali

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TURQUIE – Les députés du parti DEM, Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan, ont rencontré aujourd’hui le leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île d’İmralı.

Les députés du Parti de l’égalité des peuples et de la démocratie (DEM), Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan, se sont rendus sur l’île pénitentiaire d’Imrali pour rencontrer Abdullah Öcalan plus tôt dans la journée, après que le ministère turc de la Justice a accordé le permis de visite demandé.

Au retour de la délégation d’Imralı, le parti DEM a fait la déclaration suivante :

« Notre délégation composée de Pervin Buldan et de Sırrı Süreyya Önder a rencontré aujourd’hui M. Abdullah Öcalan à İmralı. Cette réunion est terminée et notre délégation est de retour. Notre délégation partagera des informations et des évaluations sur le contenu de cette réunion avec la presse et le public dans les prochaines heures. »

Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan étaient membres de la délégation d’İmralı lors des négociations entre l’État turc et Abdullah Öcalan entre 2013 et 2015. Le 28 février 2015, le « consensus de Dolmabahçe » a été proclamé à Istanbul. L’accord était un plan en dix points négocié entre Abdullah Öcalan et l’État turc pour résoudre la question kurde. Le processus de paix a été interrompu peu après par Recep Tayyip Erdoğan.

Le fondateur du PKK, Abdullah Öcalan, est détenu au secret sur l’île pénitentiaire d’Imrali depuis son enlèvement illégal du Kenya vers la Turquie en 1999. Le dernier contact avec lui remonte à une visite de son neveu, Ömer Öcalan, le 23 octobre.

Arrière-plan

Le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan, Ömer Hayri Konar, Hamili Yıldırım et Veysi Aktaş sont détenus dans des conditions d’isolement sévères dans la prison de haute sécurité de type F d’Imralı, dans la mer de Marmara.

Les autorités refusent à Abdullah Öcalan et à ses codétenus d’Imralı le droit de rencontrer leurs familles et leurs avocats, sous prétexte de « sanctions disciplinaires ». Les motifs et les numéros de dossier de ces sanctions disciplinaires ne sont pas communiqués à leurs avocats, malgré toutes les demandes et objections.

Du 27 juillet 2011 à aujourd’hui, seules 5 visites d’avocats ont été autorisées entre mai et août 2019. La dernière rencontre des avocats avec le leader kurde a eu lieu le 7 août 2019. Lors de la dernière réunion d’avocats il y a 5 ans, Öcalan avait déclaré qu’il pourrait mettre fin complètement à la guerre en une semaine face à la possibilité d’un conflit à Serekanîye et Gire Spî, affirmant que, sinon, de profondes blessures sociales seraient ouvertes et que l’économie ne pourrait pas supporter cette situation. Cependant, son appel à une solution et au dialogue est resté sans réponse. Après la rencontre avec Abdullah Öcalan il y a 5 ans, l’interdiction des visites d’avocats a commencé à être mise en œuvre.

Le 6 novembre, le juge d’exécution de Bursa a ordonné l’interdiction de visite de l’avocat d’Öcalan et de ses codétenus à İmralı pour une durée de six mois. Le leader kurde s’est vu interdire de voir son avocat pendant six mois, soit au moins 14 fois au cours des huit dernières années.

La dernière rencontre en face à face d’Öcalan avec sa famille a eu lieu le 3 mars 2020 et sa dernière conversation téléphonique le 25 mars 2021.

Après quatre ans, le leader kurde a rencontré son neveu Ömer Öcalan en personne le 23 octobre 2024. Au cours de la réunion, il a déclaré que l’isolement persistait et qu’il serait en mesure de faire passer le conflit du niveau de violence à un niveau politique et juridique si les conditions nécessaires étaient réunies.

Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de discussions sur d’éventuelles négociations avec Öcalan. Le chef du MHP (Parti du mouvement nationaliste) Devlet Bahçeli a serré la main du groupe du parti DEM à l’ouverture de la Grande Assemblée nationale de Turquie (TBMM) le 1er octobre, entamant des discussions sur un éventuel processus de résolution avec les Kurdes. Dans son discours lors de la réunion du groupe du parti à la mi-octobre, Bahçeli a en outre appelé Abdullah Öcalan dans la prison d’İmralı à « déclarer unilatéralement la fin du terrorisme et la liquidation de son organisation ».

Le 12 décembre, le cabinet d’avocats Asrin a déposé une nouvelle demande auprès du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT) demandant « une visite urgente (ad hoc) à la prison d’İmralı face au fait que les conditions actuelles à İmralı sont restées incertaines depuis votre dernière visite le 22 septembre 2022 et se sont progressivement durcies, et que les conditions ont atteint un nouveau niveau sur une période de plus de 2 ans. » (ANF)

ROJAVA. Manifestations massives en soutien aux FDS

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SYRIE / ROJAVA – Aujourd’hui, les habitants des régions de Tabqa, de l’Euphrate et de la Jazira ont manifesté en soutien aux arabo-kurdes défendant la région contre l’État colonialiste turc et ses mercenaires.

Aujourd’hui, les conseils de Tal Tamr et Zirghan ont organisé un rassemblement de masse pour soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS) et condamner l’occupation turque et ses mercenaires qui attaquent le nord-est de la Syrie.

 Le rassemblement a débuté devant le Conseil des familles des martyrs à Tal Tamr. Les participants portaient des drapeaux des Forces démocratiques syriennes (en kurde: Hêzên Sûriya Demokratîk -HSD), des Unités de protection du peuple (YPG), des unités féminines (YPJ) et de l’Administration autonome du nord-est de la Syrie, ainsi que des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Les FDS nous représentent », « Non au néo-ottomanisme » et « Les FDS sont notre espoir ».

 Le rassemblement a traversé les principales rues de la ville, en direction de l’autoroute internationale M4. Les participants ont observé une minute de silence en hommage aux martyrs, après quoi Ayhan Younis, co-présidente du comité éducatif de Tal Tamr, a prononcé un discours réaffirmant le soutien local aux FDS. Elle a déclaré : « Nous, les habitants de Tal Tamr et de Zirghan, sommes unis, jeunes et vieux, pour soutenir les FDS contre l’occupation turque et ses mercenaires, qui visent à déstabiliser la région. »

 Younis a critiqué le gouvernement intérimaire syrien pour avoir tenté de dominer la Syrie sans démocratie ni respect des aspirations du peuple.

Khedr Al-Aloui, coprésident du comité éducatif de Tal Tamr, a déclaré : « L’État occupant turc et ses mercenaires nous accusent de terrorisme, mais ce sont eux qui tuent les enfants et déplacent les habitants. Les FDS ont sacrifié des milliers de martyrs pour protéger la sécurité de cette terre, devenant le seul espoir de ses peuples. »

 Il a souligné la volonté des habitants locaux de défendre leurs terres et leur dignité aux côtés des FDS, exprimant sa fierté de leur résilience.

 Le rassemblement s’est terminé par des chants : « Vive la résistance des FDS » et « Les FDS sont l’espoir du peuple ».

Tabqa

Dans la ville de Tabqa, les habitants, ainsi que des représentants du Parti de la future Syrie, du Rassemblement des femmes de Zénobie (Zenobia), du Conseil militaire de Tabqa, des Forces de sécurité intérieure et d’autres organisations démocratiques, ont participé à un rassemblement de masse qui a débuté au bâtiment du Conseil de justice sociale.

 Les participants ont brandi des drapeaux des FDS et de l’Administration autonome, ainsi que le nouveau drapeau syrien, en scandant :

 « L’unité assure la stabilité. »

 «Non à l’occupation turque.»

 « Les FDS sont notre force. »

 «Vive la fraternité des peuples.»

 « Vive la résistance de Manbij. »

 « Vive la résistance de Kobanê. »

Les participants ont observé une minute de silence en mémoire des martyrs. Hind Al-Ali, coprésidente du conseil exécutif de Tabqa, a prononcé un discours dans lequel elle a déclaré : « Nous entrons dans une nouvelle phase après le renversement du régime Baas. Cette époque exige des efforts collectifs pour construire une Syrie démocratique pour toutes ses communautés. »

 Elle a souligné que la région était devenue un modèle de gouvernance démocratique et de fraternité des peuples.

Adnan Al-Aloui, président de l’Association Al-Bayt de la Conférence islamique de Tabqa, a critiqué l’agression de la Turquie, la considérant comme une extension de son échec à atteindre ses objectifs par le biais de l’EI. Il a souligné la poursuite par la Turquie de ses ambitions de domination de la Syrie et a appelé tous les habitants du nord-est de la Syrie à s’unir contre cette agression.

 Canton de l’Euphrate

 

 Les habitants du canton de l’Euphrate ont organisé un rassemblement à Kobané, à partir de la place de la Femme libre. Portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Nous sommes tous des FDS » et « Les FDS sont notre dignité », les participants ont scandé « Longue vie à la résistance des FDS ».

En arrivant sur la place des Martyrs Aqid, une minute de silence a été observée en mémoire des martyrs. Ismail Ismail, membre du Conseil militaire de Kobané, a salué la résistance héroïque des combattants des FDS, en particulier sur les fronts du barrage de Tishrin, du pont de Qaraqozak et de la campagne de Manbij.

 Piman Aloush, membre du Mouvement des femmes Kongra Star dans le canton de l’Euphrate, a déclaré que « les combattants des FDS ont toujours contrecarré les plans de l’occupation. Nous sommes tous solidaires des FDS et de leur résistance historique. » (ANHA)

 

Massacre de Roboski, un deuil sans fin

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TURQUIE / KURDISTAN – Il y a treize ans, 34 civils kurdes étaient tués par des avions de guerre turcs à Roboski, dans la province de Şırnak, près de la frontière du Kurdistan irakien. Aucun des responsables n’a été poursuivi pour ces faits.

Il y a 13 ans, 34 jeunes étaient tués dans ce que l’on appelle depuis le massacre de Roboski. Aucun des responsables de cette frappe aérienne qui a tué des civils n’a été traduit en justice. Deux proches des victimes sont en prison et 34 autres sont en procès.

Le 28 décembre 2011, l’aviation turque a bombardé un groupe de commerçants frontaliers (kolbar), âgés pour la plupart de moins de 18 ans, dans la province kurde de Şırnak. Les commerçants tués avaient chargé leurs mules de deux bidons de diesel, d’un kilo de thé et d’un kilo de sucre chacun. Soudain, une pluie de bombes s’est abattue sur eux.

Tous les tribunaux civils et militaires se sont regroupés autour des militaires. Après avoir épuisé toutes les voies de recours internes, une requête a été déposée auprès de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Cependant, les avocats des familles des victimes ayant soumis les documents manquants deux jours trop tard, la CEDH a rejeté la requête en mai 2018.

La procédure judiciaire concernant le massacre de Roboski est emblématique du fonctionnement du système judiciaire turc. Aucun des responsables n’a été jugé. Veli Encu, qui a perdu son frère Serhat dans le bombardement, et Barış Encu, qui a perdu son frère Nevzat, ont été emprisonnés pour avoir protesté contre le massacre. Des poursuites sont en cours contre 34 personnes en raison de la manifestation contre l’administrateur de district de l’époque, Naif Yavuz. Ils sont accusés de « propagande pour une organisation illégale, d’insulte à l’armée et de tentative de meurtre ». Seize autres proches sont en procès alors qu’ils assistaient à une cérémonie commémorative. Des dizaines de membres de la famille ont été condamnés à des amendes.

Veli Encu a été condamné à cinq ans de prison et a été jugé dans cinq autres affaires. Barış Encu a également été emprisonné pendant près de deux ans ; il a été condamné à plus de six ans de prison pour ses publications sur les réseaux sociaux.

Armée turque : « Une malheureuse confusion »

Parmi les 34 victimes du massacre de Roboski, 19 avaient moins de 18 ans. Seules quatre personnes ont survécu à l’attaque, toutes grièvement blessées. Les jeunes hommes âgés de 13 à 38 ans, dont les familles vivaient du commerce frontalier, revenaient du Sud-Kurdistan lorsque les bombardements des avions de chasse turcs ont commencé à 21h37. Les bombardements se sont poursuivis jusqu’à 22h24.

L’état-major turc a déclaré plus tard que le groupe avait emprunté une route également empruntée par le PKK et qu’il avait été décidé de les attaquer. Il s’agissait de « terroristes ». Des heures avant la première frappe aérienne, vers 18h39, des images de drones avaient déjà été visionnées et montraient clairement que les personnes en question étaient des commerçants frontaliers. La police militaire locale (Jandarma) était également informée de l’activité de chaque contrebandier, car elle percevait des droits de douane illégaux.

Quoi qu’il en soit, on sait que les guérilleros n’empruntent pas de longs itinéraires comme les commerçants frontaliers et ne se déplacent pas en groupes aussi visibles et avec des mules. Les militaires responsables à Ankara devaient également en être conscients. Le chef de l’État actuel, Recep Tayyip Erdoğan, qui était alors Premier ministre, avait promis d’enquêter sur l’incident. Cependant, c’est Erdoğan lui-même qui a remercié personnellement le chef d’état-major pour l’attentat. En fait, c’est Erdoğan qui en a donné l’ordre. (ANF)

TURQUIE. Un jeune Kurde abattu par des soldats turcs à Van

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TURQUIE / KURDISTAN – La nuit dernière, un jeune Kurde du nom Seyithan Durdu a été abattu par des tirs partis d’un véhicule militaire dans la province de Van. Seyithan Durdu avait 40 ans.

 

Seyithan Durdu, habitant dans le district d’Avzêrk du district de Serav/Mehmûdî (Saray) à Wan, a perdu la vie à la suite de coups de feu. Selon les informations reçues, Durdu, qui se dirigeait à cheval vers la région de Rêya Laz’a, a été victime d’un tir d’un véhicule militaire sur la route menant au quartier d’Axûrk vers 4 heures du matin. Des témoins oculaires ont déclaré que Durdu est tombé de cheval et grièvement blessé suite aux tirs venus d’un véhicule militaire. Durdu, grièvement blessé, est resté longtemps sur les lieux avant d’être transporté à l’hôpital par des riverains. Durdu est décédé des suites d’une hémorragie interne avant d’être transporté à l’hôpital. Le corps a été amené à Wan pour l’autopsie. (Agence Mezopotamya)

UNICEF: L’impact des conflits sur les enfants a atteint un niveau dévastateur en 2024

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Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a averti samedi que l’impact des conflits armés sur les enfants du monde entier en 2024 a atteint des niveaux dévastateurs.
 
Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF, a déclaré : « À presque tous les égards, 2024 a été l’une des pires années jamais enregistrées pour les enfants touchés par les conflits dans l’histoire de l’UNICEF, tant en termes de nombre d’enfants touchés que de niveau d’impact sur leur vie. »
 
Dans son rapport, l’UNICEF révèle que le nombre d’enfants vivant dans des zones de conflit ou déplacés de force en raison de la violence a atteint des niveaux sans précédent.
 
Russell a averti qu’environ 473 millions d’enfants, soit plus d’un sur six dans le monde, vivent dans des zones de conflit. Elle a également noté une tendance inquiétante.
 
Elle a souligné que la proportion d’enfants exposés aux conflits a presque doublé, passant d’environ 10% dans les années 1990 à 19% aujourd’hui.
 
Abdulsalam Khoja pour North Press Agency
 
Photo: Des Kurdes déplacés de la campagne du nord d’Alep dans la ville de Tabqa, dans le nord de la Syrie. 3 décembre 2024 – North Press

Kongra Star : Toutes les femmes doivent défendre la révolution du Rojava

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SYRIE / ROJAVA – La coordination européenne du mouvement des femmes kurdes Kongra Star a appelé toutes les femmes à défendre la révolution du Rojava.

La coordination européenne Kongra Star a publié le communiqué suivant sur les développements en Syrie après la chute du régime de Bachar al-Assad.

 

« Assad s’est enfui à Moscou, laissant derrière lui un pays détruit et des millions de personnes privées de leurs droits fondamentaux. Après ce qui s’est passé, l’État turc a lancé une attaque contre notre peuple qui avait déjà été déplacé, car il avait été contraint de fuir d’Afrin vers Shehba, en 2018 après l’invasion de la région par la Turquie.

Après les attaques des gangs affiliés à l’État turc, notre peuple a été contraint de migrer une fois de plus et de se déplacer vers les régions sûres du nord-est de la Syrie. Les attaques de l’État fasciste turc et de ses gangs affiliés se poursuivent. Le chaos sécuritaire dans la région de Manbij, la torture des civils, y compris des femmes et des enfants, le pillage des biens des citoyens, le ciblage de zones importantes de la région comme le barrage de Tishrin et le pont de Karakozak, la violation des droits fondamentaux des peuples de Syrie montrent que le nouveau gouvernement est aussi dangereux que le régime baasiste oppressif, cruel et raciste, en particulier pour les femmes. D’un autre côté, les pays occidentaux tentent de présenter le nouveau régime comme la meilleure alternative conforme à leurs propres intérêts. »

Le peuple kurde est la principale composante de la démographie diversifiée de la Syrie. À la suite d’une longue lutte et de grands coûts, nous avons mené à bien la révolution du Rojava, qui est une révolution des femmes. Après la révolution, un système d’administration autonome démocratique basé sur la justice, l’égalité, la démocratie et la coexistence a été établi. Aujourd’hui, ces acquis sont en danger. L’armée turque et ses bandes nous attaquent de tous côtés, de Manbij, Ain Isssa, Til Temir à Kobanê. Ils veulent éliminer la révolution des femmes et empêcher les peuples de la région de vivre ensemble. Nous devons montrer une attitude commune et lutter contre l’ennemi avec la conscience de l’unité nationale.

En tant que Coordination européenne Kongra Star, nous ne sommes peut-être pas au centre direct des événements, mais où que nous soyons, nous poursuivons notre lutte sociale, politique et diplomatique. Nous lutterons pour remplir notre rôle dans ce processus et pour transmettre la révolution des femmes et la voix de toutes les femmes en Syrie aux organisations internationales et aux femmes du monde. Nous n’oublions pas les femmes enlevées et disparues dans toute la Syrie. 

Les organisations internationales et les institutions des droits de l’homme à ne plus rester silencieuses sur cette atrocité et à agir conformément aux droits de l’homme et aux accords internationaux. Dévoiler les circonstances des femmes enlevées et demander des comptes aux responsables. Nous condamnons la fermeture par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du poste frontière de Semalka-Fishabur, par lequel l’aide humanitaire devrait passer aux civils vivant dans les régions autonomes, à un moment où nous avons le plus besoin d’unité et de solidarité entre les Kurdes. Nous appelons le PDK à mettre de côté ses profits personnels et partisans et à cesser d’être l’ennemi de son peuple. Toutes les femmes, en particulier les femmes kurdes et syriennes, les mouvements de femmes démocratiques, socialistes et révolutionnaires doivent unir leurs forces et lutter ensemble pour construire un avenir libre. La révolution du Rojava doit être soutenue contre l’État turc qui vise à détruire les acquis des femmes. Avec l’unité des femmes, nous transformerons tous les espaces de vie en zones de lutte et de résistance. »

 

SYRIE. Un jeune Kurde décapité par des mercenaires de la Turquie à Tall Rifaat

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SYRIE /ROJAVA – Des jihadistes affiliés à l’État turc ont décapité un jeun kurde du nom Dijwar Beto à Til Rifat. Depuis l’invasion de la région de Tall Rifaat début décembre, on assiste à des pillages, kidnappings, torture et massacres des civils commis par des gangs turco-jihadistes.

Des sources locales cités par l’agence ANHA ont déclaré que les mercenaires de l’occupation turque, après être entrés dans la ville de Tal Rifaat, ont enlevé des centaines de civils qui n’ont pas pu rejoindre le convoi d’évacuation, dont Djwar Bato, un Kurde de 22 ans originaire du village de Bele, dans le district de Bulbul d’Afrin.

Des informations provenant d’un des proches de Djwar ont révélé plus tard qu’il avait été décapité par les mercenaires avec de fausses accusations.

TURQUIE. Les mères du samedi: « Où est Mahmut Kaya ? »

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ISTANBUL – Lors de leur 1031ème veillée hebdomadaire, les Mères du Samedi ont réclamé justice pour Mahmut Kaya, un jeune Kurde tué sous la torture en détention il y a 44 ans et dont le corps n’a pas été rendu à la famille et dont les assassins continuent de bénéficier de l’impunité.
 
Sebla Arcan a lu la déclaration au nom des mères du samedi.
 
Arcan a déclaré:
 
« Aujourd’hui, c’est le dernier samedi de 2024. La ruée vers le Nouvel An a commencé, les gens envisagent d’entrer dans la nouvelle année avec leurs proches. Cependant, nous sommes profondément attristés de laisser derrière nous une autre année au cours de laquelle nos efforts pour apprendre le sort de nos proches disparus en détention a été vain.
 
Mahmut Kaya, 21 ans, a été arrêté à Kars le 23 décembre 1980, alors qu’il accrochait une banderole dénonçant le massacre [des Kurdes alévis] de Maraş (…). Après avoir été arrêté, il a été emmené à la direction de la branche politique par le commandement de la loi martiale. Selon de nombreux témoignages, Mahmut Kaya a été tué le 3 janvier 1981, après dix jours de tortures intenses. (…) »
 
Le corps de Mahmut Kaya n’a jamais été rendu à sa famille à laquelle les autorités turques ont répondu que leur fils n’avait pas été arrêté.
 
 
Depuis plus de 29 ans, les mères du samedi s’arment d’œillets contre la police turque
 
Le samedi 27 mai 1995, les Mères du Samedi (en kurde: Dayikên Şemiyê, en turc: Cumartesi Anneleri) descendaient pour la première fois sur la place Galatasaray, à Istanbul, pour exiger la fin des disparitions forcées et demander qu’on leur rende leurs proches portés disparus.
 
Les « mères du samedi » reproche l’État turc de ne pas avoir enquêté sérieusement pour établir la vérité sur ceux qui ont disparu après leur mise en détention par les autorités turques.
 
Selon l’Association des droits de l’Homme (IHD), entre 1992 et 1996, 792 disparitions forcés et meurtres (de journalistes, syndicalistes, médecins, enseignants, enfants ou simples paysans) par des paramilitaires turcs (JITEM*) ont été signalés dans les régions kurdes de Turquie.

*JITEM: Abréviation de Jandarma İstihbarat ve Terörle Mücadele (service de renseignements et antiterrorisme de la gendarmerie). JITEM a été actif dans le conflit kurde en Turquie. Après le scandale de Susurluk, les anciens premiers ministres Bülent Ecevit et Mesut Yılmaz ont confirmé l’existence de JİTEM.

TURQUIE. Hommages aux victimes du massacre de Roboski

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TURQUIE / KURDISTAN – Ce matin, les familles ont visité les tombes de leurs enfants à l’occasion du 13e anniversaire du massacre de Roboskî ayant tué 34 civils kurdes, dont dont dix-neuf mineurs.

 

Les commémorations du 13ème anniversaire du massacre de Roboskî du district de Qilêban (Uludere) de Şirnex ont débuté par une visite sur les tombes des victimes. Des responsables des partis politiques DBP et DEM, dur mouvement des femmes TJA, des organisations de défense des droits humains… participent également aux commémorations du massacre de Roboski.
 
Le massacre de Roboski
 
Le 28 décembre 2011, 34 civils kurdes, dont dix-neuf mineurs, étaient tués sous les bombes des avions de guerre turcs, près du village de Roboski, dans la province de Sirnak, à la frontière entre la Turquie et l’Irak.
 
Le groupe de civils vivant du commerce de la marchandise ramenée du Kurdistan irakien a été délibérément bombardé par l’aviation turque à leur retour du Kurdistan d’Irak. Depuis des décennies, les habitants de la région de Sirnak / Uludere pratiquent cette activité transfrontalière qui est leur unique moyen de subsistance dans cette région volontairement maintenue dans la pauvreté par le régime colonialiste turc.
 
13 ans après le massacre de Roboski, les familles sont toujours privées de justice pour leur enfants.