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PARIS. Les femmes appellent à la grève féministe le 8 Mars 2025

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PARIS – Plusieurs organisations syndicales, féministes et associatives appellent à faire grève le 8 mars 2025, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

Dans un communiqué commun, ces organisations appellent à faire grève et à manifester notamment en solidarité avec les femmes du monde entier et contre les violences sexistes et sexuelles faites aux femmes et aux enfants. Elles déclarent que « Quand les femmes s’arrêtent, tout s’arrête ».

Le communiqué complet peut être lu sur le site grève féministe

Le communiqué commun a été signé par les organisations suivantes:

ActionAid France, AFRICA93, APEL-Égalité, Association Panafricaniste des Droits Civiques des femmes, Attac France, CGT, CNT-SO Fédération Education/Recherche, Collectif Faty KOUMBA : Association des Libertés, Collective des mères isolées, Droits de l’Homme et non-violence, FAGE, Féministes Révolutionnaires Paris, Femmes Egalité, Fondation Copernic, Force Féministe (57), FSU, Fête des 3 Quartiers ( F3Q), Genre et altermondialisme, HFE /Handi Femme Epanouie, Handi-Social, Las Rojas Paris, Le Planning familial, Le Planning Familial 94, Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie-LFID, Mouvement des Femmes Kurdes En France, Mouvement de la Paix, Organisation de Solidarité Trans (OST), Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France ( Stop-Vog ), Sud Logement Social, UNEF le syndicat étudiant, Union Etudiante, Union syndicale Solidaires, Union des femmes Socialistes (SKB)

En soutien
APRES – Association pour la République écologique et sociale, Égalités, ENSEMBLE!, Gauche démocratique et sociale GDS, Gauche Ecosocialiste (GES), Génération.s, La France insoumise, Mouvement jeunes communistes de France, NPA-l’Anticapitaliste, NPA – Révolutionnaires, Parti Communiste Français, Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Parti de Gauche, Parti  Socialiste, PEPS , Révolution Écologique pour le Vivant (REV), Union Communiste Libertaire, Volt Europa

 

Les massacres turcs commis à Tall Rifaat présentés au Tribunal permanant des peuples

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BRUXELLES – Depuis ce matin, le Tribunal permanant des peuples juge les crimes de guerre turcs commis au Rojava entre 2018 et 2024 dans sa cession « Rojava versus Turquie ».

Après la présentation des crimes de guerre commis dans le canton d’Afrin par la Turquie depuis 2018, la deuxième affaire présentée ce matin au Tribunal permanant des peuples (en anglais: Permanent Peoples’ Tribunal) a été consacré aux « massacres, bombardements et tortures de civils déplacés à Tel Rifat ». Le sujet a été présenté par l’avocate Rengin Ergül.

L’avocate Ergül a déclaré : « Le 2 décembre 2019, entre 13h30 et 14h00, un obus a frappé le quartier du garage Al-Shahba à Tel Rifat, dans le gouvernorat d’Alep. L’impact a fait de nombreuses victimes civiles, tuant 10 personnes, dont huit enfants de moins de 15 ans, et en blessant 17 autres, parmi lesquelles neuf enfants de moins de 15 ans. Environ deux à trois heures plus tard, un deuxième obus a été lancé dans la même zone, suggérant une attaque délibérée contre une zone peuplée de civils dépourvue de toute installation militaire. 

L’endroit ciblé était connu pour accueillir des personnes déplacées d’Afrin, qui était sous occupation turque depuis l’opération « Rameau d’olivier » en 2018 et était situé à proximité d’une installation du Croissant-Rouge. Parmi les victimes, le fils de M., Aarif Muhammad Jafar, âgé de six ans, a succombé à des blessures causées par des éclats d’obus, tandis que son fils de sept ans, Ahmad Jafar Mohamad, a subi de graves blessures par éclats à la hanche et à l’avant-bras. L’attaque a également causé un profond traumatisme psychologique à Ahmad et à sa mère. Une déclaration des Nations Unies a confirmé que toutes les personnes tuées étaient des civils qui avaient fui Afrin pour se rendre dans la région. La déclaration a en outre condamné les victimes civiles dans d’autres zones de conflit, appelant toutes les parties à cesser les attaques aveugles et exhortant les États soutenant le conflit à respecter le droit international humanitaire ».

Après avoir présenté des preuves vidéo et photographiques du ciblage délibéré de civils, l’avocate Ergül a déclaré : « Les preuves disponibles soutiennent fortement que l’attaque de Tel Rifat constituait une frappe ciblée contre des civils, en violation du droit international humanitaire. L’implication militaire de la Turquie et le contrôle opérationnel des forces de l’Armée nationale syrienne établissent la responsabilité de l’État. Compte tenu des graves violations des droits humains documentées, des mécanismes juridiques de responsabilisation devraient être mis en place au niveau international. »

ANF

Le Tribunal permanant des peuples juge les crimes de guerre turcs au Rojava

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BRUXELLES – Changement démographique, guerre de l’eau, massacres des civils kurdes, utilisation d’armes chimiques…, depuis ce matin, le Tribunal permanant des peuples juge les crimes de guerre turcs commis au Rojava entre 2018 et 2024 dans sa cession « Rojava versus Turquie ».

Le Tribunal se concentre sur les attaques de l’État turc contre le Rojava entre 2018 et 2024, et les présentera à l’examen sous une forme large et documentée. Les rapports/documents/données établis par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, de prestigieuses institutions de défense des droits humains et de nombreuses organisations de la société civile ont déjà apporté un éclairage sur la situation.

La première cession du Tribunal permanant des peuples consacrée aux crimes de guerre commis par la Turquie au Rojava a débuté ce matin à Bruxelles. 

Le tribunal, qui se tient dans l’amphithéâtre Aula QA de l’Université Libre de Bruxelles (ULB), réunit des avocats et des militants des droits de l’homme, ainsi que des victimes et des témoins oculaires d’attentats de différents pays. Bien que l’État turc ait été invité à présenter sa défense, aucun représentant n’était présent.

Gerrit Loots a prononcé le discours d’ouverture en déclarant : « Nous nous sommes réunis pendant deux jours pour cet important tribunal. Nous organisons ce tribunal avec le soutien de l’Université libre de Bruxelles. Nous sommes ici pour protéger les droits humains et défendre le Rojava. Le Rojava est un lieu où se construisent la liberté des femmes et la démocratie, et c’est pourquoi nous pensons qu’il doit être protégé. »

Le tribunal a continué avec les discours des avocats Jan Fermon et Ceren Uysal de l’équipe des procureurs qui ont parlé de l’importance de définir correctement les crimes commis par la Turquie, soulignant, par exemple, le contrôle et l’utilisation de l’eau comme « outil stratégique pour la guerre contre les Kurdes ».

L’enquêteur de l’équipe de poursuite, Efstathios C. Efstathiou, a présenté l’affaire relative au « déplacement de population et à l’ingénierie ethnique à Afrin ».

Efstathiou a déclaré : « Le cas d’Afrin tourne autour du déplacement forcé de civils de divers villages en 2018, suivi de l’installation stratégique de familles de la campagne de Damas, en particulier de la Ghouta. Cette initiative de réinstallation impliquait un changement de nom des rues, des devantures de magasins, des panneaux de signalisation et d’autres éléments d’infrastructure. Le rapport détaille comment les forces d’occupation se sont livrées au pillage des propriétés et ont orchestré la réinstallation de familles arabes sunnites de la Ghouta orientale dans les maisons des Kurdes déplacés, dans le cadre d’un plan plus large visant à modifier la composition démographique de la région. Ce plan d’ingénierie démographique, décrit comme une stratégie des services de renseignement turcs, visait à éradiquer la présence kurde dans la région et à effacer son identité kurde.

Au cours des événements ultérieurs, « l’armée nationale » soutenue par la Turquie a procédé à des bombardements et des tirs d’artillerie, ce qui a conduit à des affrontements avec les forces du Conseil militaire de Manjib en décembre 2024. Cela a entraîné le déplacement de milliers de familles, avec un afflux important dans la région d’Al-Tabqa, en particulier en provenance d’Al-Shahba. Le nombre total estimé de personnes déplacées a atteint 120 000, avec une répartition démographique montrant que 40 % sont des enfants, 40 % des femmes et le reste est composé de jeunes hommes et de personnes âgées. En outre, le rapport documente le rapatriement forcé des réfugiés à Afrin, contribuant davantage à la transformation démographique de la région. Le rapport comprend des statistiques sur les abris de Tabqa et met en évidence les besoins fondamentaux de la population déplacée pour souligner l’ampleur des dommages causés par ces actions. »

La cession « Rojava versus Turquie » du Tribunal international des peuples a été organisé par le Comité des affaires étrangères de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie, le groupe d’avocats qui surveille les crimes commis en Turquie, le Centre de recherche et de protection des droits des femmes et diverses organisations de défense des droits de l’homme. L’événement est également soutenu par l’ULB, la MAF-DAD (Association pour la démocratie et le droit international), l’ELDH (Association européenne des juristes démocrates), l’IADL (Association internationale des juristes démocrates), le Congrès national du Kurdistan (KNK) et l’Institut kurde de Bruxelles.

Les Kurdes participeront à la conférence sur la Syrie qui aura lieu à Paris

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PARIS – Les Kurdes du Rojava sont invités par la France à participer a Conférence sur la Syrie organisée le 13 février prochain à Paris par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
 
Le ministre français des Affaires étrangères Jean Noël Barrot a annoncé que les Kurdes participeront également à la conférence de Paris le 13 février, où sera discuté l’avenir de la Syrie.
 
 
Barrot avait été interpellé à l’Assemblée nationale par la députée Danielle Simonnet, membre du Nouveau Front populaire français qui faisait partie de la délégation française qui a récemment visité le Rojava et qui a attiré l’attention sur les attaques de la Turquie contre le Nord et l’Est de la Syrie.
 
Simonnet a rappelé que les Kurdes du Rojava ont été le fer de lance de la lutte contre DAECH / ISIS, et a demandé à Jean Noël Barrot si la France obligerait la Turquie à cesser ses attaques et à soutenir les revendications des Kurdes dans la nouvelle Syrie. Répondant aux questions, Barrot a rappelé que les Kurdes sont les alliés fondamentaux de la France et de la lutte des Kurdes contre Daech, et ajouté que : « Les Kurdes sont nos alliés fondamentaux, ils sont nos compagnons d’armes et nous ne les abandonnerons pas. A l’heure où un nouvel espoir renaît en Syrie depuis le 8 décembre, il va de soi que les Kurdes doivent pouvoir participer pleinement à la reconquête de leur nation et à la nouvelle citoyenneté qui doit s’instaurer dans ce pays. »
 
Barrot a déclaré que la France a appelé les autorités turques et les nouvelles autorités de transition à Damas à cesser les affrontements à Kobanê, ajoutant : « Les Kurdes ne doivent pas être soumis à une oppression insupportable, ainsi qu’au chaos qui s’ensuivra inévitablement après la chute du régime de Bachar al-Assad. Je voudrais rappeler qu’en plus de lutter contre l’EI dans le nord-est du pays, ce sont les Kurdes qui protègent courageusement les prisons où sont détenus des dizaines de milliers de terroristes de l’EI et leurs familles. C’est pourquoi j’ai rencontré le général Mazlum [Mazloum Abdi, commandant général des Forces démocratiques syriennes – FDS] avant même d’aller à Damas et nous avons servi de médiateur entre la Turquie et le gouvernement de transition de Damas. C’est pourquoi nous avons récemment joué un rôle de médiateur entre les Kurdes de Syrie et les Kurdes d’Irak afin qu’ils puissent se renforcer mutuellement. »
 
Conférence du 13 février
 
Rappelant qu’ils tiendront une conférence le 13 février pour discuter de l’avenir de la Syrie, Barrot a déclaré : « Je peux confirmer que les Kurdes seront également présents à la conférence qui se tiendra à Paris la semaine prochaine, le 13 février, et qui aura également pour objectif d’annoncer nos exigences pour le processus de transition. »
 

TURQUIE. Des hommes ont tué 33 femmes en janvier

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TURQUIE / KURDISTAN – Des hommes ont tué 33 femmes en janvier 2025 en Turquie, y compris dans les régions kurdes du pays, tandis que 32 autres femmes sont mortes dans des circonstances suspectes.

La plateforme « Nous stopperons les Féminicides » (Kadın Cinayetlerini Durduracağız Platformu – KCDP) a publié son rapport pour janvier 2025, révélant que 33 femmes ont été assassinées par des hommes tandis que 32 autres sont mortes dans des circonstances suspectes.

Selon les informations compilées par Bianet à partir de journaux locaux et nationaux, de sites Internet et d’agences de presse, des hommes ont tué au moins 28 femmes et quatre enfants en janvier.

En outre, 39 femmes et sept enfants sont morts dans des circonstances suspectes, ce qui ne permet pas de savoir si ces meurtres étaient basés sur le genre ou non.

À Batman et Kocaeli, deux femmes ont exercé leur droit à la légitime défense en tuant leurs maris violents. (Bianet)

ALLEMAGNE. Raid policier contre une association kurde de Nuremberg

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ALLEMAGNE – Hier, la police allemande a de nouveau perquisitionné les locaux de l’association kurde Medya Volkshaus à Nuremberg. La coprésidente du centre, Makbule Kartal a été placée en garde à vue pour « terrorisme ».

Au petit matin, la police allemande a fait irruption dans le centre communautaire kurde Medya Volkshaus de Nuremberg. Accompagnés de forces spéciales, les policiers ont pénétré de force dans les locaux, saccagé les locaux de l’association et endommagé de nombreux objets. Plusieurs documents ont été confisqués. Les personnes présentes ont été soumises à des contrôles d’identité et interrogées sans avoir la possibilité de consulter un avocat. Les policiers n’ont pas précisé le motif de la perquisition.

Au même moment, Makbule Kartal, coprésidente du Centre pour une société et une culture démocratiques, a été arrêtée et conduite à Munich pour y être entendue. Son arrestation a été ordonnée en présence de son avocat pour violation présumée du §129 a/b. Elle aurait mené des activités pour le compte du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Kartal est détenue à la prison de Munich-Stadelheim.

Les responsables du Medya Volkshaus sont consternés par le fait que leur centre soit une nouvelle fois pris pour cible par les autorités. Ils soulignent que cette opération est incompatible avec la démocratie et le droit d’association. (ANF)

Le Rojava résiste aux attaques colonialistes turques

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SYRIE / ROJAVA – La résistance qui se déroule autour du barrage de Tishreen, de Qarakozak et de Manbij n’est pas seulement une défense militaire ; c’est une manifestation de la volonté révolutionnaire du peuple kurde, écrit dans l’article suivant Rizgar Amed pour le site Firat News (ANF).

L’État turc a mis en œuvre systématiquement une stratégie d’occupation visant à détruire la révolution du Rojava, grâce à laquelle le peuple kurde a obtenu ses plus grands acquis historiques. Ces derniers mois, l’intensification des attaques contre le Rojava montre que les plans d’occupation se sont étendus et approfondis. Ces attaques sont menées directement par l’armée turque ainsi que par des bandes paramilitaires organisées sous l’égide de l’Armée nationale syrienne (ANS / SNA).

Au Rojava, la population résiste à ces attaques par une guerre populaire révolutionnaire, guidée par le paradigme de la nation démocratique développé par Abdullah Öcalan. La résistance à grande échelle autour du barrage de Tishrin, de Qereqozak et de Manbij n’est pas seulement une défense militaire ; elle reflète aussi la volonté révolutionnaire du peuple kurde. L’État turc, dans sa tentative de faire avancer ses plans d’occupation, cible des infrastructures critiques comme le barrage de Tishrin, dans le but de forcer la population à se soumettre. Cependant, le peuple kurde défie ces attaques par des actions de surveillance continues et une résistance massive, rendant les efforts d’occupation inefficaces.

Cet article examinera la stratégie d’occupation de l’État turc au Rojava, les attaques menées par l’Armée nationale syrienne et les stratégies de résistance développées par le peuple kurde, analysées du point de vue des quatre parties du Kurdistan.

La Turquie et sa force supplétive, l’Armée nationale syrienne

Au lieu de déclarer directement la guerre au peuple kurde en lutte pour sa liberté, l’État turc poursuit ses plans d’occupation par le biais de guerres par procuration. Dans ce cadre, l’Armée nationale syrienne, créée dans les régions occupées de Syrie, est essentiellement une force paramilitaire composée de gangs recrutés au sein de l’EI et d’Al-Nosra, opérant directement sous le commandement et le contrôle de la Turquie.

Les principales fonctions de l’ANS sont les suivantes :

Mener une guerre par procuration au nom de l’État turc : au lieu de déployer directement sa propre armée, la Turquie utilise les gangs de l’ANS pour mener des attaques et des opérations militaires.

Forcer la population kurde à s’exiler et modifier la structure démographique : Le SNA met en œuvre des politiques d’oppression, de pillage, de massacres et de déplacement forcé contre la population kurde dans les régions occupées, visant à modifier l’équilibre démographique.

Réanimation de l’EI : L’ANS a incorporé de nombreux anciens combattants de l’EI dans ses rangs, permettant à la Turquie de réactiver indirectement l’EI dans la région.

Endommager le système économique et les infrastructures du Rojava : les sites stratégiques tels que le barrage de Tishrin ne sont pas seulement des cibles militaires mais aussi des sources vitales de vie pour la population civile. La Turquie, par l’intermédiaire de l’Armée nationale syrienne (SNA), cherche à saboter ces infrastructures vitales.

Par ces politiques, l’État turc cherche à détruire le système démocratique, autonome et fondé sur la libération des femmes que le peuple kurde a construit au Rojava. Cependant, le peuple kurde s’oppose à cette stratégie d’occupation par la guerre populaire révolutionnaire.

Le barrage de Tishrin et Qereqozax sont les plus grands symboles de cette résistance

Le barrage de Tishrin est non seulement un centre vital pour le Rojava, mais aussi essentiel à l’approvisionnement en électricité et en eau de la Syrie. Libéré des gangs de l’EI en 2015, le barrage est depuis protégé par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Cependant, par ses attaques contre le barrage de Tishrin, l’État turc vise à plonger le peuple kurde dans la faim, la soif et la misère. 

En ciblant directement le barrage, la Turquie cherche à perturber son fonctionnement et à le rendre inutilisable. Le peuple kurde, par des journées de surveillance ininterrompue au barrage de Tishrin, a démontré qu’il ne permettrait jamais que ce dernier soit remis à l’État turc. Bien que l’État turc ait tenté d’occuper la région en utilisant des bandes de l’Armée nationale kurde (SNA), ces attaques ont été bloquées par les forces des FDS et la résistance massive de la population. La résistance au barrage de Tishrin et à Qereqozak n’est pas seulement une confrontation militaire ; c’est un manifeste de la lutte du Rojava pour la liberté.

La guerre populaire révolutionnaire : la plus grande expression du patriotisme

Selon les analyses d’Abdullah Öcalan, le patriotisme n’est pas seulement une question d’amour, mais un effort conscient du peuple pour construire et défendre son propre système. La guerre populaire révolutionnaire qui se déroule au Rojava est une incarnation directe de ce principe.

La nouvelle phase de résistance repose sur les piliers suivants :

– Défense militaire : Sous la direction des YPG, des YPJ et des FDS, un front de résistance est en train d’être établi sur la base de la participation directe du peuple à la guerre. 

– Résistance civile : Les veillées au barrage de Tishrin, ainsi que les actions organisées par les mouvements de femmes et de jeunes contre l’occupation, permettent au peuple d’affirmer directement sa volonté. 

– Perspective d’une nation démocratique : Le Rojava n’est pas seulement un projet pour les Kurdes, mais aussi un modèle social partagé par les Arabes, les Syriaques et d’autres communautés. Pour cette raison, la guerre populaire révolutionnaire n’est pas seulement une résistance kurde, mais une lutte plus large pour la liberté de tous les peuples, favorisant l’unité entre les divers groupes ethniques et religieux. 

– Lien avec la campagne « Libération d’Abdullah Öcalan » : Il existe une claire conscience que la libération totale du peuple kurde ne peut être obtenue sans la fin de l’emprisonnement physique d’Abdullah Öcalan. C’est l’une des sources de motivation les plus puissantes pour la lutte au Rojava. 

La résistance au Rojava contrecarre les plans d’occupation turcs

La stratégie d’occupation de l’État turc au Rojava ne se résume pas à une simple attaque militaire, mais à un plan global visant à démanteler les acquis du peuple kurde. Cependant, grâce à la stratégie de la guerre populaire révolutionnaire, le peuple kurde contrecarre avec succès ces tentatives d’occupation et défend sa révolution. 

Depuis les habitants qui veillent sur le barrage de Tishrin jusqu’aux jeunes qui résistent aux attaques de l’occupation à Manbij, le peuple kurde agit avec la conscience que cette guerre ne se déroule pas seulement sur le champ de bataille mais dans tous les aspects de la vie. Le patriotisme ne consiste pas seulement à défendre la terre ; il s’agit de maintenir la révolution en vie et de construire l’avenir. 

Selon les analyses d’Abdullah Öcalan, la lutte au Rojava n’est pas seulement celle du peuple kurde, mais une lutte commune pour la liberté de toutes les communautés opprimées. Cette résistance grandit avec une détermination suffisamment forte pour faire échouer tous les plans d’occupation.

Le Tribunal permanant des peuples se penche sur les crimes de guerre turcs commis au Rojava

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BRUXELLES – Changement démographique, guerre de l’eau, massacres des civils kurdes, utilisation d’armes chimiques… la session du Tribunal international des peuples « Rojava versus Turquie » s’ouvre aujourd’hui à Bruxelles pour juger les crimes de guerre turcs commis au Rojava entre 2018 et 2024.

Le Tribunal permanent des peuples « Rojava versus Turquie » se tiendra aujourd’hui et demain à Bruxelles.

Tribunal permanant des peuples se concentrera sur les attaques de l’État turc contre le Rojava entre 2018 et 2024, et les présentera à l’examen sous une forme large et documentée. Les rapports/documents/données établis par la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, de prestigieuses institutions de défense des droits humains et de nombreuses organisations de la société civile ont déjà apporté un éclairage sur la situation.

Le programme d’aujourd’hui est le suivant :

Séance d’ouverture : membre de l’équipe de poursuite

09h30-09h40 – Discours de bienvenue de Gerrit Loots de Université Libre de Bruxelles

09h40-10h05  – Présentation des membres du Tribunal

10h05  10h45 Déclaration liminaire de l’Accusation :  Jan Fermon et Ceren Uysal

Séance 1

10h45-11h25

Déplacement de population et ingénierie ethnique à Afrin – Efstathios C. Efstathiou – Rengin Ergül

11h25-12h05

Massacres, bombardements et tortures de civils déplacés à Tel Rifat – Rengin Ergül

12h05-12h20

Torture, enlèvement et détentions arbitraires à Afrin – Efstathios C. Efstathiou et Socrates Tziazas

12h20-12h30

Questions des juges

Séance 2

13h30-14h20

Témoignage d’Ibrahim Sheho sur la situation à Afrin

14h20-15h00

Situation à Sere Kanye et Tel Abyad (Déplacement de population et ingénierie ethnique et utilisation d’armes interdites) – Urko Azurtza

Séance 3

15h15-15h55

Attaques contre les infrastructures énergétiques – Perturbation de l’approvisionnement en eau – Ezio Menzione

15h55-16h35

Attaques contre des infrastructures médicales, l’hôpital de Kobané, etc. – Heike Geisweid

16h35-17h15

Destruction de l’environnement – Declan Owens

17h15-17h50

Questions des juges

17h50-18h00

Déclarations

La « Longue Marche » des Kurdes s’achèvera à Strasbourg le 15 février

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PARIS – La « Longue Marche » des Kurdes, qui a débuté le 21 janvier à Lorient dans le cadre de la campagne « Liberté pour Öcalan, solution politique pour le Kurdistan », se poursuit. Lors de la 15e journée de la marche qui a eu lieu à Villiers-le-Bel, la coprésidente du Congrès des communautés démocratiques kurdes en Europe (KCDK-E), Zübeyde Zümrüt, a invité les Kurdes à participer massivement à la marche finale qui aura lieu à Strasbourg le 15 février prochain.

 

Lors de leur rassemblement annuel qui aura lieu à Strasbourg le samedi 15 février 2025, les Kurdes d’Europe réitéreront la libération du leader kurde Abdullah Ocalan emprisonné en Turquie depuis 26 ans alors que le président turc Erdogan prétend mener des pourparlers de paix avec Ocalan tout en emprisonnant les Kurdes de Turquie et en massacrant ceux du Rojava et du Kurdistan d’Irak.

 

26 personnes ont lancé le 21 janvier en France une « Longue marche » de 26 jours dans le cadre de la campagne internationale lancée en octobre 2023 pour réclamer « la libération d’Abdullah Öcalan et une solution politique à la question kurde ». La marche vise à attirer l’attention du public sur les 26 années de captivité d’Öcalan dans la prison de l’île d’İmralı en Turquie.

Les militants concluront leur action par un rassemblement à Strasbourg le 15 février, date anniversaire de la conspiration internationale qui a abouti à la capture du leader kurde au Kenya et à sa remise à la Turquie en 1999.

Les 14e et 15e jours de la longue marche, Zübeyde Zümrüt, coprésidente du KCDK-E, a également rejoint la marche.

Les militants ont présenté un dossier aux municipalités de Villiers-le-Bel et d’Arnouville. Le dossier comprenait des informations sur la campagne internationale pour la libération d’Öcalan, la Longue Marche et les attaques d’occupation en cours contre le Rojava.

 

« Bachar Al-Assad est tombé mais la guerre continue »

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PARIS – De retour du Rojava après avoir rencontré les responsables civils et militaires avec une délégation européenne, la députée du Nouveau Front Populaire (NFP), Danielle Simonnet a interpellé le Ministre des affaires étrangères demandant que la France œuvre pour « une Syrie unifiée, indépendante de la Turquie, qui respecte l’autonomie » des Kurdes du Rojava.

 

La députée Danielle Simonnet a alerté les autorités françaises sur la guerre que la Turquie livre aux Kurdes du Rojava qui ont vaincu DAECH / ISIS. « La France va-t-elle sans ingérence, soutenir [les] revendications [kurdes] pour une Syrie unifiée, indépendante de la Turquie, qui respecte l’autonomie du Rojava ? », a-t-elle demandé et exigé qu’on instaure une zone d’exclusion aérienne dans le ciel du Rojava pour empêcher les frappes aériennes turques qui massacrent civils et combattants. Elle a conclu ses propos par le slogan « Jin, jiyan, azadî » (femme, vie, liberté).

ROJAVA. Des avions de guerre turcs bombardent les environs du barrage de Tichrine

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SYRIE / ROJAVA – Des avions de guerre turcs bombardent les environs du barrage de Tishreen, signale l’agence kurde Hawar News (ANHA). Les attaques turques ont fait 23 victimes civiles à Tishreen depuis 8 janvier 2025.

En 25 jours, la Turquie a tué 41 civils et blessé 258 autres au Rojava

L’État occupant turc mène depuis 59 jours des attaques intensifiées contre le nord et l’est de la Syrie, causant des dommages importants à la population locale et détruisant des infrastructures. 23 personnes sont tombées en martyrs et 220 personnes ont été blessées dans des attaques dirigées contre le barrage de Tishrin entre le 8 et le 30 janvier. D’autre part, 18 personnes sont tombées en martyrs et 38 autres ont été blessées dans différentes villes du nord et de l’est de la Syrie entre le 8 janvier et le 1er février.

Selon le Conseil de santé de l’Administration autonome démocratique du Nord et de l’Est de la Syrie, 41 civils ont été tués et 258 autres ont été blessés entre le 8 janvier et le 1er février (25 jours).

 

 

SYRIE. Des groupes armés kidnappent des dizaines de civils kurdes à Alep

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SYRIE / ROJAVA – Des mercenaires sous commandement de la Turquie ont arrêté des dizaines de civils kurdes à des points de contrôle installés près à Alep. Les personnes détenues n’ont aucune charge retenue contre elles, si ce n’est qu’elles sont kurdes…

Plusieurs sources informées dans la ville d’Alep ont rapporté que des groupes armés ont installé des points de contrôle temporaires autour des quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh et à plusieurs entrées de la ville d’Alep.

Ils ont indiqué que ces groupes sont affiliés aux mercenaires de l’occupation turque « al-Amshat », tandis que d’autres sources ont indiqué qu’ils sont affiliés à la soi-disant « Sécurité générale » affiliée à la nouvelle autorité de Damas.

Des points de contrôle ont été surveillés sur la route Cheikh Maqsoud – Gare de Bagdad, le long de la route menant à l’autoroute Al-Awaridh.

Des sources ont confirmé que les points de contrôle s’efforçaient d’arrêter toutes les voitures portant la plaque d’immatriculation des zones à majorité kurde telles qu’Afrin ou les quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh et d’enlever leurs passagers en fonction de leur identité, qu’ils soient vieux ou jeunes.

Selon les statistiques de l’agence ANHA et en communication avec un certain nombre d’organisations civiles et de défense des droits humains, 40 personnes ont été kidnappées jusqu’à présent, avec des informations sur un nombre plus important, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles, si ce n’est qu’elles sont kurdes.

Les militants des droits de l’homme confirment que de telles pratiques violent la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées conformément à la Charte des Nations Unies, en plus de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.

Il est à noter qu’en 2023, le Trésor américain a imposé des sanctions aux dirigeants des mercenaires des groupes Amshat et Hamzat pour leur implication dans la commission de graves violations des droits de l’homme contre la population indigène de la ville occupée d’Afrin.

Parmi les crimes commis par les gangs du groupe Amshat contre les civils, en particulier les femmes, figure le crime du village de Kakhra à Afrin occupée en 2024, notamment les enlèvements, torture, en plus de la coupure des moyens de communication entre les habitants et le monde extérieur, ce qui a conduit à une condamnation internationale des actes inhumains commis par les mercenaires. (ANHA)