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La Turquie pourrait libérer Demirtaş
Réponse de Bahçeli
Devlet Bahçeli, chef du Parti d’action nationaliste (MHP) et allié clé du gouvernement, a déclaré hier aux journalistes : « M. Selahattin Demirtaş est parvenu à une conclusion par la voie légale. Sa libération sera bénéfique pour la Turquie. » La Turquie est engagée depuis un an dans un processus de paix avec les Kurdes, à l’initiative de Devlet Bahçeli. L’une des principales revendications des Kurdes est la libération des personnalités politiques et des membres de partis emprisonnés. Actuellement, des milliers de membres de partis politiques pro-kurdes sont toujours incarcérés. Demirtaş a réagi aux propos de Bahçeli dans un message diffusé sur les réseaux sociaux par ses avocats : « M. Devlet Bahçeli a courageusement brisé des tabous aujourd’hui et a démontré que la paix ne peut se construire en cédant à la peur. Je le remercie sincèrement. » Il a également remercié Özgür Özel, chef du Parti républicain du peuple (CHP), pour ses propos encourageants et a appelé à un nouveau départ dans la politique turque : « Nous ne devons pas rester englués dans les erreurs du passé alors que nous essayons d’ouvrir une nouvelle page. Le peuple attend des solutions de notre part. » Réaffirmant son soutien à un règlement pacifique de la question kurde en Turquie, Demirtaş a déclaré : « Premièrement, les armes doivent être déposées définitivement et complètement. C’est clair. M. Öcalan est ferme sur ce point, tout comme le Président. Notre devoir est de soutenir ce processus sans hésitation. »Le DEM Parti exige une libération immédiate
Le parti Égalité des peuples et de la démocratie (DEM Parti) a appelé à une action immédiate, déclarant : « Tous nos amis, en particulier Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, doivent être libérés sans délai. » Meral Danış-Beştaş, députée du parti DEM et avocate, a également souligné que les conditions légales de libération étaient remplies. « Il n’y avait aucun obstacle à la libération hier, et il n’y en a aucun aujourd’hui. La liberté est désormais la seule option », a-t-elle déclaré à bianet. La Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée à trois reprises en faveur de Demirtaş. La Turquie n’a pas appliqué les deux précédents arrêts, rendus en novembre 2018 et décembre 2020.Les femmes yézidies mobilisées contre la hausse des suicides
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« Depuis vingt-sept ans, le leader du peuple kurde, Abdullah Öcalan, est détenu dans des conditions d’isolement extrême à la prison de l’île d’İmralı. Depuis 1999, il est privé des droits les plus fondamentaux garantis par le droit international : le droit de contacter ses avocats, de recevoir des visites familiales et même celui de communiquer avec l’extérieur. Cet isolement prolongé et total ne se limite pas à l’emprisonnement d’une personne ; il s’agit d’un emprisonnement de la paix elle-même et d’une atteinte permanente au droit d’un peuple à la justice et à la liberté.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé que la peine de réclusion à perpétuité aggravée infligée à M. Öcalan viole le « droit à l’espoir », un droit fondamental qui interdit l’emprisonnement à vie sans possibilité de libération. Le déni de ce droit constitue un déni du principe même de dignité humaine, à savoir que toute personne doit avoir la possibilité de se reconstruire, de dialoguer et de jouir de la liberté.
Et pourtant, du fond de son isolement, Abdullah Öcalan continue de mener une résistance morale et intellectuelle qui a inspiré des peuples et des mouvements à travers le monde. Il a consacré sa vie à mettre fin au génocide culturel perpétré contre le peuple kurde et à bâtir une société fondée sur la liberté, l’égalité et la coexistence. Son paradigme politique et philosophique – le confédéralisme démocratique – propose un système d’autonomie locale ancré dans l’émancipation des femmes, l’équilibre écologique et la démocratie participative. Ce modèle transcende les frontières et les divisions ethniques, offrant une voie vers la paix à tous les peuples du Moyen-Orient – Kurdes, Turcs, Arabes, Arméniens, Persans, Assyriens et autres – qui souffrent depuis longtemps sous le joug de la guerre, du patriarcat et de l’oppression centralisée.
Le 27 février 2025, M. Öcalan a lancé un appel historique à la « Paix et à une société démocratique ». Il a invité tous les acteurs concernés – l’État turc, les représentants politiques kurdes, les peuples vivant à l’intérieur des frontières de la République turque et les acteurs internationaux – à renouer le dialogue et à ouvrir la voie à une résolution politique pacifique. Son appel était clair : le temps de la violence est révolu et une transformation démocratique fondée sur les principes de coexistence, d’égalité et de non-violence doit s’engager.
Cet appel a trouvé un écho profond en Turquie et au-delà. Il a inspiré un processus de réconciliation prudent mais porteur d’espoir, avec l’ouverture de nouvelles discussions entre les milieux démocratiques kurdes et turcs, les défenseurs des droits humains et les partis politiques. Cependant, ce processus ne peut aboutir tant que sa voix la plus essentielle reste réduite au silence.
Pour que la réconciliation ait un sens, la libération d’Abdullah Öcalan doit être reconnue comme une condition préalable à une paix durable. Seule sa participation permettra une véritable transition démocratique. Sa libération constituerait un premier pas concret vers la guérison d’un siècle de conflit et l’avènement d’une nouvelle ère de coexistence.
Depuis octobre 2023, la campagne internationale « Liberté pour Öcalan – Une solution politique à la question kurde » est passée d’une initiative coordonnée par d’éminents amis et organisations du peuple kurde à un mouvement mondial. Syndicats, organisations féministes et écologistes, réseaux pacifistes, intellectuels, artistes et parlementaires se sont unis sur tous les continents, réclamant d’une seule voix la libération d’Öcalan, figure majeure de la révolution et penseur de notre époque.
De l’Amérique latine à l’Afrique, de l’Asie à l’Europe, ce mouvement s’est étendu à travers des marches, des veillées, des conférences, des concerts et des actes de résistance créative. Il se manifeste comme une solidarité mondiale, non seulement avec la lutte kurde, mais aussi entre tous les peuples confrontés à l’autoritarisme, au patriarcat et à la destruction de l’environnement. À une époque où la démocratie est mise à mal par un ordre mondial de plus en plus autoritaire, cette campagne est devenue l’expression vivante d’une vérité universelle : la liberté d’Abdullah Öcalan est la liberté de tous ceux qui croient en la paix, l’égalité et la dignité humaine.
Désormais, cette voix mondiale convergera en une seule et puissante expression d’unité :
8 novembre 2025 – Cologne, Allemagne.
Des centaines de milliers de personnes venues du Kurdistan, d’Europe et du monde entier envahiront les rues de Cologne pour exiger :
Liberté pour Abdullah Öcalan – Une solution politique à la question kurde.
La marche sera une journée de solidarité internationale, de célébration culturelle et de volonté politique.
Des personnalités politiques, des avocats, des amis internationaux et des universitaires de renom prendront la parole sur scène aux côtés d’artistes et de musiciens, dont les performances transformeront la ville en un appel vivant à la paix et à la liberté.
Ce rassemblement ne se contentera pas d’exiger la fin de l’isolement d’Abdullah Öcalan ; il incarnera l’esprit de son paradigme, une vision d’unité dans la diversité, de paix dans le courage, de démocratie dans la participation.
Nous marcherons pour la paix.
Nous marcherons pour la liberté des femmes.
Nous marcherons pour l’écologie et la démocratie.
Nous marcherons pour la justice — et pour l’espoir.
Rejoignez-nous à Cologne pour montrer que l’heure de la liberté a sonné.
Abdullah Öcalan doit être libre — car sa liberté est la clé de la paix. »