SYRIE. Une jeune Alaouite kidnappée et mariée à un jihadiste

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SYRIE – Mira Jalal Thabat*, une jeune Alaouite kidnappée fin avril dernier à Homs, a été ramenée dans sa famille escortée par des hommes armés alors qu’elle était affublée d’un tchador imposé par les talibans aux femmes d’Afghanistan. Le pire, c’est qu’on l’a mariée de force à un homme qui serait un ancien membre de l’État Islamique. Mais ni la famille ni la jeune femme n’ont aucun moyen de secours face à ces terroristes puisque un ancien chef d’al-Qaida est officiellement président de la Nouvelle Syrie et qu’il a même était accueilli hier à Paris par le président Emmanuel Macron…
 
*Mira Jalal Thabat, une jeune femme issue de la minorité religieuse alaouite en Syrie, a disparu le 27 avril 2025, signalée comme enlevée alors qu’elle participait à un cours de formation d’enseignants à Homs – son père l’a déposée là-bas mais à la fin du cours, aucune trace d’elle n’a été trouvée.
 
Elle est revenue aujourd’hui escortée par les forces de sécurité armées du gouvernement syrien et son « mari ». Son mari est décrit par les habitants comme un ancien membre de l’EI.
 
La réalité de la nouvelle Syrie qui garantit publiquement les droits des minorités au monde occidental, mais derrière des portes closes, les minorités sont mariées aux membres de l’EI. Nous sommes face à un nettoyage ethnico-religieux silencieux.
 
Rien ne sera fait. Les forces de sécurité syriennes sont là pour intimider la famille : si elle parle, elle sera tuée, qualifiée de vestige du régime (d’Assad) et oubliée.
 
Les détails de l’information et les commentaires sont de l’activiste kurde Scharo Maroof

TURQUIE. DEM Parti: Il y a eu une tentative d’assassinat visant Sırrı Süreyya Önder

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TURQUIE – Le défunt politicien Sırrı Süreyya Önder, décédé d’un problème cardiaque le 3 mai, aurait été victime d’une tentative de sabotage de sa voiture le mois dernier. Des rumeurs circulent selon lesquelles il pourrait avoir été pris pour cible en raison de son implication dans l’initiative de paix kurde en cours. L’éminent homme politique pro-kurde Sırrı Süreyya Önder, décédé le 3 mai à l’âge de 62 ans, était la cible d’un possible complot d’assassinat avant sa mort, a confirmé son parti Égalité des peuples et démocratie (DEM). Un dispositif capable de saboter un pneu de véhicule a été découvert sur la voiture d’Önder le 2 avril, a déclaré aujourd’hui le parti dans une déclaration écrite en réponse à de récentes spéculations. Un agent de stationnement conduisait la voiture d’Önder lorsqu’il a remarqué un bruit suspect provenant des pneus, selon le communiqué. Le véhicule a été conduit dans un garage, où les mécaniciens ont découvert un objet pointu en fer fixé au pneu arrière gauche, probablement destiné à provoquer une crevaison. « L’incident a été signalé à la direction du parti et les investigations nécessaires ont été menées », a déclaré le parti DEM. « Toutes les conclusions et preuves ont été transmises aux autorités. »  « En raison du caractère sensible de l’enquête, le sujet n’a pas été rendu public. Nous n’avons pas encore reçu de réponse définitive concernant cette enquête. » Önder a été hospitalisé le 15 avril après avoir subi un arrêt cardiaque dû à une rupture de l’aorte et est resté en soins intensifs pendant 18 jours avant son décès. 

Preuve vidéo

Doğu Perinçek, président du Parti Vatan [ultranationaliste] a été le premier à révéler la tentative de sabotage visant la voiture d’Önder.  Il avait montré à Önder une preuve vidéo de la tentative de sabotage lorsqu’il lui avait rendu visite quelques heures avant son hospitalisation le mois dernier, a déclaré Perinçek à Ulusal Kanal le 25 avril. « [Önder] nous a dit que [le chef du PKK Abdullah] Öcalan les avait avertis que ‘l’Amérique et Israël essaieront de vous tuer’ », a-t-il déclaré, faisant référence aux politiciens du DEM impliqués dans les efforts de paix kurdes en cours. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait également émis des soupçons d’assassinat immédiatement après la mort d’Önder, citant son rôle clé dans l’initiative de paix et suggérant que des « puissances nationales et internationales » cherchant à saper le processus pourraient avoir été impliquées. Önder était membre de la délégation du parti DEM qui a eu des entretiens avec Abdullah Öcalan depuis décembre, ce qui a conduit le chef du PKK à appeler à la dissolution du groupe le 27 février, marquant une étape historique dans les quatre décennies d’insurrection armée menée par le groupe. (Bianet) 

Damas accusé d’être derrière la résurrection de l’EI au Rojava

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SYRIE – Alors qu’on assiste à une recrudescence d’attaques du groupe État islamique ciblant les forces arabo-kurdes à Deir ez-Zor, des activistes kurdes pointent du doigt le rôle du régime islamiste de Damas et les renseignements turcs qui voudraient créer le chaos au Rojava afin d’inventer des prétextes à une intervention militaire. Les événements survenus dans le nord et l’est de la Syrie entre le 1er décembre 2024 et le 1er mai 2025 montrent que l’EI maintient sa présence par le biais de cellules, même après son effondrement organisationnel, et tente de reprendre le pouvoir dans certaines zones. Selon les données du Centre de presse des FDS (Forces démocratiques syriennes), des Forces de sécurité intérieure du nord et de l’est de la Syrie et de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les attaques perpétrées durant cette période révèlent que l’EI continue de représenter une menace sérieuse, non seulement pour la sécurité régionale, mais aussi internationale. Selon les données officielles des Forces de sécurité intérieure du nord et de l’est de la Syrie, 33 personnes ont été tuées et 12 blessées lors de 59 attaques menées par Daech. Lors des opérations contre les cellules dormantes de Daech, 100 membres de Daech ont été arrêtés et sept cellules ont été totalement neutralisées. Sur les 59 attaques menées par Daech, 32 ont visé les Forces de sécurité intérieure et les positions des FDS, faisant 14 morts et 5 blessés parmi les membres des forces de sécurité. Le bilan des opérations menées par les FDS contre les cellules de Daech entre le 8 décembre 2024 et le 4 mai 2025, ainsi que des attaques menées par Daech, est le suivant : 46 membres de Daech ont été arrêtés et deux autres tués au cours de 25 opérations. Durant cette période, Daech a mené 13 attaques, faisant 12 morts et 6 blessés parmi les combattants des FDS. Selon les données de l’OSDH, le nombre total de victimes sur cette période de cinq mois se situe entre 100 et 150. Parmi elles, entre 20 et 30 étaient des civils, les autres des combattants. De plus, entre 50 et 70 membres de l’EI ont été tués.   La plupart des attaques ont eu lieu à Deir ez-Zor Deir ez-Zor : Les cellules locales de l’EI ont été efficaces dans les zones rurales telles qu’El-Busayra, Diban et El-Tayana avec des embuscades armées et des attentats à la bombe. Cizîrê (Markada, Til Hemîs, Dêşîşe) : Zones utilisées par les cellules comme points de cachette et d’infiltration. Raqqa : Les attentats à la bombe et les embuscades, notamment sur les marchés, sont notables. Il est à noter que les assassinats visant des responsables locaux et des forces de sécurité sont révélateurs d’attaques ciblées menées par l’EI. Camp al-Hol : Les tentatives d’évasion du camp et les activités provocatrices des membres de l’EI à l’intérieur révèlent que la région reste fragile. L’EI gagne du terrain La prise de contrôle de certaines zones autour de Damas par Hayat Tahrir al-Sham (HTS) début 2025 a entraîné un regain d’activité non seulement des groupes affiliés à Al-Qaïda, mais aussi d’organisations comme Daech. L’affichage accru de drapeaux et d’emblèmes par le groupe dans la capitale Damas, ainsi que les graffitis menaçants sur les bâtiments publics, indiquent qu’il tente de se réorganiser non seulement dans l’est de la Syrie, mais aussi dans l’ouest du pays. La découverte de vêtements à l’effigie de Daech sur les auteurs de massacres le long de la côte syrienne, la présence de noms liés à Daech dans des attaques contre les Druzes et le fait qu’un grand nombre d’anciens membres de Daech aient rejoint certains groupes au sein de l’Armée nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie, montrent que ces activités ne se limitent plus aux attaques rurales. Le rôle de la Turquie et ses lignes de soutien De nombreuses analyses régionales et sources locales indiquent que des éléments de l’EI ont été réintégrés sur le terrain grâce au soutien de la Turquie aux mercenaires qu’elle commande en Syrie (notamment l’ANS). Des informations divulguées sur la structure de l’ANS indiquent que de nombreux membres de l’EI ont changé de nom et sont actifs au sein de ces groupes. Ce fait prouve que les attaques transfrontalières de la Turquie ne visent pas à combattre l’EI, mais plutôt à créer une dynamique qui le ravive indirectement. Le commandement de la Force spéciale des FDS et la coalition internationale Les dernières déclarations du commandement général des FDS comprenaient les remarques suivantes : « Les attaques de l’EI ne se limitent plus aux combats directs, mais impliquent également des menaces psychologiques et structurelles. Toute faille de sécurité au camp de Hol pourrait ouvrir la voie à des infiltrations à grande échelle et à des actions de masse à l’avenir. Notre coopération avec les forces de la coalition est d’une importance cruciale. » La coalition internationale, en particulier les États-Unis et la France, souligne que l’EI est entré dans un processus de « réorganisation tactique » et que ce processus est mené à la fois par le camp de Hol et par les infrastructures énergétiques à l’est de l’Euphrate. Le Commandement central américain (CENTCOM) a déclaré en janvier 2025 : « Les solutions militaires seules ne suffisent pas à éliminer définitivement l’EI ; des solutions sociopolitiques sont également nécessaires. La stabilité à long terme est impossible sans l’élimination des éléments radicaux dans les camps. » Tactiques des cellules de l’EI et nouvelles cibles Au lieu de mener des attaques de grande envergure en zones ouvertes, l’EI semble opérer par l’intermédiaire de cellules secrètes, utilisant des méthodes telles que des engins explosifs improvisés en bord de route, des assassinats, des embuscades, des sabotages de pétroliers et des raids surprises contre des points de contrôle de sécurité. Des fonctionnaires locaux, des centres de services sociaux et des infrastructures énergétiques figurent également parmi les cibles de ces attaques. Avertissements et vulnérabilités de sécurité Si l’indifférence internationale persiste, notamment dans des zones comme le camp de Hol, il est inévitable que Daech considère ces zones comme des centres logistiques et de ressources humaines. De plus, la présence militaire accrue de la Turquie en Syrie et ses relations chaleureuses avec HTS créent de nouvelles voies de transit et zones de sécurité pour Daech. Des sources des FDS signalent que les tentatives d’évasion des camps se sont multipliées ces derniers mois et que les murs de sécurité sont percés, tant de l’intérieur que de l’extérieur. Si la coalition internationale et l’ONU ne prennent pas de mesures plus sérieuses pour remédier à cette situation, il est possible que Daech réapparaisse avec des attaques organisées d’ici fin 2025. L’EI n’est pas terminé ; il s’est transformé en un réseau de cellules Bien que l’EI semble aujourd’hui loin d’être une structure visant une domination géographique, il s’est transformé en un réseau de cellules opérant selon une idéologie djihadiste sans frontières géographiques. Cela le rend plus dangereux et difficile à prédire. La présence de membres de l’EI cachés au sein de groupes soutenus par la Turquie est un indicateur significatif de sa réorganisation. Si la communauté internationale continue de considérer cette menace comme un simple problème local, l’EI pourrait à nouveau provoquer une catastrophe généralisée. (ANF)

SYRIE. 16 personnes tuées en Syrie en 24 heures

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SYRIE – En 24 heures, au moins 16 civils, dont des Alawites et des Druzes, ont été tués à travers la Syrie, signale l’agence kurde ANHA qui site l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH ou SOHR).

Au moins 16 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures dans les zones contrôlées par le gouvernement de Damas et les mercenaires de l’Armée nationale syrienne soutenus par la Turquie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Dans la ville occupée d’A’azaz, dans la campagne du nord d’Alep, trois civils ont été tués dans une attaque armée menée par des assaillants masqués inconnus armés de mitrailleuses, ciblant un concessionnaire automobile.

Dans la campagne de Damas, la ville d’Ashrafieh Sahnaya a été le théâtre d’affrontements entre des membres armés druzes et des forces fidèles au gouvernement de Damas, entraînant la mort d’un agent de sécurité et de cinq militants locaux.

Par ailleurs, six membres de la communauté druze ont été tués. Ils avaient été blessés lors d’une précédente embuscade sur la route Damas-Sweiyda, menée il y a environ une semaine par des forces alliées au gouvernement de Damas.

Dans la campagne du nord de Hama, un chauffeur de minibus a été tué par des tirs directs d’hommes armés inconnus circulant à moto alors qu’il se trouvait sur la place des minibus dans la ville de Taybat al-Imam.

Un enfant est également décédé dans le quartier d’al-Qusour à Hama des suites de blessures reçues quelques jours plus tôt par une balle perdue de source inconnue.

Dans le même temps, les zones sous le contrôle de Damas et des mercenaires de l’occupation turque connaissent un état de chaos et d’anarchie, avec des meurtres et des affrontements qui s’intensifient sans aucune responsabilité ni application effective de l’état de droit. (ANHA)

PARIS. Macron demande à Al-Sharaa de garantir « l’égalité des droits pour tous les Syriens »

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PARIS – Hier, le président français Emmanuel Macron a accueilli le chef de Damas Al-Sharaa en visite officielle à Paris. Macron a salué le rôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes du Rojava et exprimé le soutien de la France à leur égard. Il a demandé aux autorités de Damas de coopérer avec les FDS et a souligné l’importance de protéger toutes les composantes de la société syrienne alors qu’on fait face à un massacre des minorités alaouite et druze syriennes perpétré par des gangs jihadistes sous commandement d’al-Sharaa (alias Jolani). À l’issue d’une rencontre à l’Élysée entre le président français Emmanuel Macron et le chef de l’autorité de Damas, Ahmad Al-Sharaa, une conférence de presse a été organisée pour présenter les principaux sujets abordés entre les deux hommes. Des messages importants ont été échangés, reflétant la vision de la France pour la Syrie. Le président Macron a annoncé l’intention de la France de renforcer la coopération avec la Syrie dans la lutte contre les mercenaires de l’EI, de soutenir les Syriens dans la stabilisation du pays et de renforcer la présence française dans les zones contrôlées par les FDS pour aider à la lutte contre l’EI. Il a confirmé avoir proposé une coopération entre les autorités de Damas et les FDS, soulignant le rôle essentiel de ces dernières dans la lutte contre l’EI. Macron a souligné que la menace de l’EI représente un danger pour la sécurité internationale et justifie des efforts continus pour la vaincre. Le président français a également réitéré le soutien de son pays à la mise en œuvre des accords entre les FDS et les autorités de Damas et a remercié la direction des FDS. Dans son discours, Macron a rappelé l’objectif de la France de lever progressivement les sanctions contre la Syrie, exhortant Washington à prendre des mesures similaires pour soutenir la reprise économique et rétablir la stabilité. Il a déclaré : « Il est aujourd’hui dans l’intérêt de tous, y compris des Américains, de se joindre à nous pour lever les sanctions contre le peuple syrien et retarder autant que possible le retrait de ces forces de Syrie », ajoutant que cela dépend de la stabilité de Damas. Macron a également appelé Al-Sharaa à traduire en justice les responsables des récentes violences sectaires contre la communauté druze, ainsi que les auteurs des massacres contre les Alaouites en mars. Il a exhorté l’Union européenne à imposer des sanctions systématiques aux responsables de tels crimes en Syrie. Concernant les frappes aériennes israéliennes en Syrie, Macron a déclaré : « Quant aux bombardements et aux incursions, je considère que ce sont de mauvaises pratiques. Il est impossible d’assurer la sécurité d’un pays en violant l’intégrité territoriale d’un pays voisin. » Pour sa part, Al-Sharaa a déclaré que le peuple syrien était déterminé à reconstruire après la guerre et a salué la France pour avoir été l’un des premiers pays à refuser de traiter avec l’ancien régime. Il a souligné que la coopération future avec la France pourrait inclure les domaines de la sécurité, de la justice et de la reconstruction. Dans un autre contexte, Al-Sharaa a exprimé le ferme rejet par la Syrie des récentes frappes aériennes israéliennes, confirmant qu’il y a des pourparlers indirects avec Israël pour désamorcer la situation dans la région. (ANHA) 

TURQUIE. Acquittement de la journaliste kurde Diren Yurtsever

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TURQUIE – A cause de ses reportages sur l’« affaire Kobanê », la journaliste Diren Yurtsever avait été poursuivie par un témoin clé du procès Kobané, dont les déclarations ont abouti à des peines de prison pour des personnalités politiques kurdes. Un tribunal a acquitté le journaliste Diren Yurtsever des accusations découlant d’un reportage sur des témoignages liés au procès de Kobané, l’une des procédures judiciaires les plus médiatisées impliquant des personnalités politiques kurdes ces dernières années. Yurtsever, rédacteur en chef chargé des affaires juridiques de l’agence pro-kurde Mezopotamya (MA), a été accusé d’avoir « révélé ou publié l’identité d’informateurs ». Les accusations reposaient sur des articles de presse relatant le témoignage de Sami Baran, témoin clé dans l’affaire Kobané. S’exprimant devant le tribunal, Yurtsever a défendu la publication et a rejeté l’accusation selon laquelle l’article divulguait des informations sensibles. « Ce procès a été suivi par des journalistes, des responsables politiques et des observateurs internationaux. D’innombrables articles de presse ont été publiés », a-t-elle déclaré, précisant que la personne en question n’était pas un témoin secret et que les débats étaient publics. « La personne présente n’était ni un témoin secret ni un informateur. Nous n’avons rien révélé de secret. Je pense qu’il n’y a aucun élément criminel dans le dossier. Notre travail relève du journalisme », a-t-elle ajouté. Son avocat, Sercan Korkmaz, a fait écho à cet argument. « Il s’agit d’un procès public. Des journalistes étaient présents et en ont rendu compte. Le contenu en question a déjà été enregistré dans les transcriptions des audiences publiques. Les critères juridiques pour l’infraction ne sont manifestement pas remplis. » Şule Recepoğlu, avocate représentant l’Association des femmes journalistes de Mésopotamie (MKG), s’est également adressée au tribunal. Elle a souligné que Sami Baran, le témoin en question, avait bénéficié de la loi sur le remords effectif. « Il a donné les noms de centaines de personnes et a joué un rôle déterminant dans les poursuites contre de nombreux hommes politiques. Ce n’est pas un informateur. L’identité des informateurs est tenue secrète. Cet individu est répertorié comme un avoué dans les archives de la police et des tribunaux, et les rapports le désignent ainsi », a-t-elle déclaré. Malgré la demande de condamnation du procureur, le tribunal a estimé que les éléments légaux de l’infraction n’avaient pas été établis et a prononcé l’acquittement du journaliste.

Arrière-plan

Le procès de Kobané porte sur des événements remontant à 2014, lorsque des manifestations ont éclaté dans les régions à majorité kurde de Turquie en réponse à l’attaque de l’État islamique contre la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie. Des dizaines de personnes ont été tuées lors des affrontements. Sept ans plus tard, les procureurs ont accusé de nombreux politiciens pro-kurdes d’avoir organisé les manifestations à la demande du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un parti interdit. Sami Baran s’était rendu aux autorités en 2019, affirmant être un ancien membre du PKK. Il a ensuite témoigné au procès de Kobané en vertu de la loi sur le remords effectif. Bien qu’initialement présenté comme suspect dans cette affaire, il a ensuite été désigné comme témoin. Lors de son témoignage, Baran a affirmé avoir siégé au conseil du Parti démocratique du peuple (HDP) et connaître plusieurs des accusés. Il les a accusés de tentative d’incitation au conflit ethnique, mais lorsqu’on lui a demandé s’ils avaient des liens avec le PKK, il a répondu : « Je ne sais pas. » Les déclarations de Baran ont été transmises aux forces de l’ordre en l’absence d’un avocat. Son témoignage a joué un rôle important dans le procès, qui s’est soldé par la condamnation de 24 personnes et la libération ou l’acquittement de plusieurs autres. Le procès de Kobané s’est terminé l’année dernière, certains des 108 accusés ayant été condamnés à de lourdes peines. (Bianet)

SYRIE. Les groupes armés continuent les rapts sur la côte syrienne

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SYRIE – Alors que le président français accueille à Paris Ahmed Al-Charaa (alias Jolani), ancien chef d’Al-Qaida syrien recyclé président de la Syrie et dont les mercenaires massacrent les Alaouites et les Druzes… on signale qu’il y a une recrudescence de kidnappings dans les zones côtières syriennes. La fréquence des violations contre les civils a augmenté dans diverses zones de la côte syrienne, des groupes armés menant des raids et des enlèvements ciblant les maisons des citoyens dans la campagne de Tartous et de Lattaquié, dans un contexte de craintes croissantes d’une escalade des intimidations et des enlèvements perpétrés par ces groupes.
Plusieurs zones de la côte syrienne connaissent une recrudescence des violations perpétrées par des groupes armés, qui se livrent à des raids, des arrestations et des actes d’intimidation contre les civils.
 
Dans ce contexte, des sources de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH ou SOHR) ont rapporté que « des groupes armés affiliés aux ministères de la Défense et de l’Intérieur ont pris d’assaut le village de Hababa, situé dans la campagne de Dreikish, dans le gouvernorat de Tartous, hier soir. Ils ont attaqué plusieurs maisons, vandalisé et détruit des biens, avant d’enlever dix habitants et de les emmener vers un lieu inconnu. »
 
Lors d’un incident similaire à Lattaquié, un groupe armé des forces susmentionnées a attaqué une maison du village d’al-Eidiya, dans la campagne de Jableh, la fouillant au hasard avant d’en voler le contenu et de vandaliser les biens privés.
 
Cet incident s’inscrit dans un contexte d’inquiétude croissante parmi les habitants face à ces pratiques dans la région. Ils exigent la fin de ces violations, la traduction en justice des responsables et le respect de l’État de droit et des droits des citoyens.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme avait rapporté quelques heures plus tôt que le cheikh Saleh Al-Mansour, figure religieuse de la communauté alaouite, avait été enlevé hier soir à son domicile, dans le village de Ras al-Aïn, dans la campagne de Jableh, par une patrouille des forces gouvernementales de Damas. Il a ensuite été emmené vers un lieu inconnu.
 
Selon certaines sources, les forces ont pris d’assaut le domicile du cheikh à 19 heures, usant de la force et menaçant avec des armes. Ils ont agressé verbalement sa famille, dont son épouse et ses enfants mineurs. Ils ont également tenté de voler sa voiture et d’enlever d’autres membres de sa famille, mais l’intervention de plusieurs villageois a permis d’empêcher l’enlèvement.

Ouverture prochaine d’une université kurde en Allemagne

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ALLEMAGNE – Cette initiative n’est pas seulement un projet d’enseignement supérieur, mais aussi un tournant culturel et académique pour la communauté kurde en Europe. Il s’agit de la première initiative institutionnelle en Europe en faveur de la langue et de l’identité kurdes.   Une étape d’importance historique est franchie pour les Kurdes vivant en Europe : la première université kurde en dehors du Kurdistan doit ouvrir ses portes en automne 2026.   L’équipe de l’Université kurde travaille intensément à la budgétisation, à la préparation du programme et au renforcement de l’infrastructure éducative. Dans le cadre du projet, où le conseil d’administration a été formé et les organes administratifs ont achevé la phase finale, l’université doit démarrer l’enseignement dès la rentrée universitaire d’automne 2026.   Le président du Forum germano-kurde (Deutsch-Kurdisches-Forum eV), Yûnis Behram, a souligné que cette initiative n’est pas seulement un projet d’enseignement supérieur, mais aussi un tournant culturel et académique pour la communauté kurde en Europe. Rappelant que l’idée d’une université kurde est apparue pour la première fois à l’ordre du jour pendant la révolution du Rojava, Behram a déclaré : « Lorsque les écoles primaires dispensant un enseignement en kurde ont été ouvertes à cette époque, les familles se sont demandées ‘Comment nos enfants poursuivront-ils à l’université ?’ Aujourd’hui, nous sommes au stade de donner une réponse concrète à cette question ».   Behram a déclaré qu’ils avaient initialement pour idée de créer un « Institut de kurdologie » en Allemagne, et qu’au fil du temps, le processus s’est transformé en l’objectif d’une université indépendante, et que des universitaires, des diplomates et des politiciens kurdes et allemands ont soutenu le projet. Selon le calendrier du comité fondateur, l’université achèvera ses préparatifs et accueillera ses premiers étudiants d’ici la fin de 2026.   La langue d’enseignement sera majoritairement le kurde ; Les cours seront donnés dans les dialectes kurmanji et sorani. Un modèle trilingue incluant le kurde, ainsi que l’allemand et l’anglais, sera mis en œuvre dans des programmes tels que les sciences sociales et l’ingénierie. L’université prévoit d’offrir une large gamme de programmes de premier et de deuxième cycle en dehors de la faculté de médecine ; Les départements de Kurdologie, de littérature, de sciences sociales et d’ingénierie se distinguent particulièrement.   Le projet créera également de nouvelles opportunités pour les étudiants diplômés du lycée kurde au Rojava et au Bashur. Après les processus de candidature et d’examen en ligne, les étudiants pourront recevoir des diplômes valables en Allemagne et à l’international. Le statut de l’université sera équivalent à celui des autres établissements d’enseignement supérieur en Allemagne ; Le système d’assurance qualité académique sera exploité selon les normes allemandes.   Les objectifs à long terme comprennent le développement d’une langue kurde académique commune entre les dialectes kurmancî et sorani.   Yûnis Behram a déclaré : « Cette université n’est pas seulement un établissement d’enseignement, c’est la première ouverture institutionnelle en Europe concernant la langue et l’identité kurdes. Elle renforcera la coopération culturelle et universitaire entre les sociétés allemande et kurde ; elle contribuera à une plus grande visibilité de la langue kurde dans la sphère publique. »   La nouvelle université kurde vise à établir une structure conforme aux normes allemandes de l’enseignement supérieur, de son modèle de financement à son personnel académique, tout en offrant des opportunités d’éducation qualifiées et multilingues aux jeunes d’Europe et de la région kurde. Une fois le processus de création terminé, une nouvelle ère s’ouvrira pour l’enseignement supérieur kurde en Europe et au Moyen-Orient. (ANF)   Photo d’illustration via l’université de Kobanê

ROJAVA. Damas doit annuler la nomination d’Abou Shakra et présenter des excuses à la famille d’Hevrin Khalaf

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SYRIE / ROJAVA – La nomination d’Hatem Abu Shakra, assassin de la femme politique kurde Havrin Khlaf, à un poste militaire a provoqué un tollé, notamment parmi les femmes, car elle est perçue comme une provocation à la volonté des femmes syriennes. Des militantes et des mouvements de femmes ont appelé les autorités de Damas à revenir sur cette décision et à présenter des excuses officielles à la famille de Hevrin Khalaf, soulignant la nécessité de poursuivre le mercenaire Hatem Abu Shakra.     Les réactions publiques se sont intensifiées, notamment parmi les femmes de la région du nord et de l’est de la Syrie, après la nomination par Damas d’Abou Shakra à la tête de la 68e division.   Abu Shakra, chef des mercenaires du groupe « Ahrar al-Sharqiya »,  est accusé d’avoir commis des crimes graves, notamment l’assassinat de la secrétaire générale du parti Avenir de la Syrie, Hevrin Khalaf, et de son chauffeur Farhad Ramadan en octobre 2019. Il est également accusé de crimes contre des femmes et des enfants, en particulier des Yazidis (Êzdî).     Saper la voie vers la construction de l’avenir de la Syrie   Dans ce contexte, l’organisation Kongra Star a fermement condamné cette nomination, la qualifiant d’« acte hostile » visant les communautés de la région ainsi que le libre arbitre et les droits des femmes syriennes. La déclaration a été prononcée devant le Centre culturel et artistique Mohammad Sheikho de Qamishlo, en présence de militants et de personnalités politiques et sociales, et lue par Gulistan Kalo, membre de Kongra Star. La déclaration souligne que la nomination d’un mercenaire accusé de crimes de guerre et de violations humanitaires à un poste officiel constitue une violation flagrante des principes de justice transitionnelle et compromet les efforts visant à construire une nouvelle Syrie fondée sur la justice et les droits humains. Elle a également souligné que la décision contredit l’accord du 10 mars signé entre le commandant des Forces démocratiques syriennes et le chef des autorités de Damas, Ahmad al-Shar’a, notamment les clauses relatives aux droits communautaires et aux droits des femmes. Kongra Star a appelé à la révocation immédiate de cette nomination et à ce que Hatem Abu Shakra soit traduit devant les autorités compétentes afin de garantir un procès transparent et équitable. L’organisation a également exhorté les responsables de cette décision à présenter des excuses officielles à la famille de la martyre politique Hevrin Khalaf. La déclaration conclut en affirmant que la crédibilité du gouvernement de Damas est désormais remise en question, non seulement auprès de la population locale mais aussi aux yeux de la communauté internationale, ce qui nécessite une action sérieuse pour garantir une justice transitionnelle pour les Syriens.   Poursuivre la lutte pour la justice   Des dizaines de militantes et de membres d’organisations de femmes, menées par Suad Mustafa, mère de la martyre Hevrin Khalaf, ont également protesté contre la décision des autorités de Damas lors d’une manifestation organisée par le Conseil des femmes du parti de la Syrie future devant le siège du parti à Qamishlo. Lors de la manifestation, Walida Hassan, porte-parole du Conseil des femmes de Qamishlo, a lu une déclaration au nom du parti condamnant la décision et la qualifiant de « mesure provocatrice et totalement inacceptable ». La déclaration affirmait que la nomination d’une personne moralement condamnée et recherchée internationalement constitue une menace directe pour les principes de justice et de dignité humaine et porte atteinte aux aspirations du peuple syrien et à la liberté des femmes. Il a ajouté que cette décision reflète la politique d’impunité et de marginalisation persistante de Damas, sans réelle volonté de solution politique. Le parti a appelé à la construction d’une Syrie démocratique et décentralisée et a exhorté les forces nationales, les organisations de défense des droits de l’homme et la communauté internationale à prendre clairement position contre cette décision. La déclaration conclut en affirmant : « La mémoire des martyrs ne sera pas effacée et les meurtriers ne deviendront pas des décideurs », soulignant la poursuite de la lutte pour la justice, la liberté et l’égalité.   Où va la Syrie ?   Les femmes d’Ain Issa ont également condamné la nomination par les autorités de Damas du meurtrier d’Hevrin Khalaf à un poste de direction au sein de ses structures militaires, exigeant un procès équitable. La déclaration, prononcée par l’administrateur du Kongra Star, Ruqayya Mohammed à Ain Issa, a réuni des dizaines de femmes de la ville et des membres des comités et directions du conseil local. Elle a condamné la nomination de mercenaires et d’assassins de femmes, tels que Mohammed al-Jassim (Abu Amsha), Saif Boulad Abu Bakr et d’autres aux mains tachées de sang, dans les formations militaires de Damas. Les femmes ont exprimé leur indignation face à cette décision, déclarant : « Au lieu de tenir les criminels responsables et d’obtenir justice, elles sont nommées à des postes de direction, ce qui laisse présager un avenir vague et incertain. »   Le rôle de la Turquie dans la réhabilitation des criminels de guerre   Le Barreau du canton de Jazira a également publié une déclaration condamnant la nomination par les autorités de Damas du mercenaire Hatem Abu Shakra au poste de commandant d’une formation militaire. Cette déclaration a été faite lors d’une manifestation devant le bâtiment du Barreau à Qamishlo, à laquelle ont participé plusieurs professionnels du droit. La déclaration souligne qu’Abou Shakra est impliqué dans des exécutions extrajudiciaires, des enlèvements, des actes de torture, des confiscations de biens et le recrutement de mercenaires pour l’EI, décrivant ces actes comme « de graves violations du droit international et constituant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ». Elle a fait référence à plusieurs textes juridiques internationaux, notamment l’article 3 des Conventions de Genève de 1949, les articles 7 et 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit syrien. Elle a souligné que l’assassinat d’Hevrin Khalaf constituait une violation flagrante de ces lois. L’association a lié cette nomination à ce qu’elle a appelé « le rôle de la Turquie dans la réhabilitation des individus impliqués dans des crimes graves et leur imposition aux institutions de l’État syrien », avertissant que de telles pratiques menacent l’unité nationale et compromettent toute solution politique. Le communiqué conclut en affirmant que la nomination d’Abou Shakra est « une récompense pour les bourreaux aux dépens des victimes », appelant à l’annulation immédiate de la décision, à une enquête internationale indépendante sur les crimes commis par les mercenaires et à la poursuite de toutes les parties impliquées, soit directement, soit par complicité et silence. Le Rassemblement des femmes de Zanobia a également publié une déclaration écrite condamnant la nomination d’Ahmad al-Hayis (Hatem Abu Shakra), l’assassin de la secrétaire générale du Parti de la Syrie future, Hevrin Khalaf, qui a consacré sa vie à la paix et à la réconciliation, à un poste de direction dans la 86e division dans les régions de Deir ez-Zor, Hasaka et Raqqa. Le communiqué décrit cette nomination comme un mépris flagrant pour le sang des martyrs, une insulte à la dignité des femmes syriennes et un rejet complet des valeurs de justice et de paix. Elle a exigé que Ahmad al-Hayis soit poursuivi pour ses multiples crimes et qu’il soit traduit en justice pour recevoir une juste punition. La déclaration concluait ainsi : « Nous n’oublierons pas le sang versé par Hevrin Khalaf et toutes les victimes des crimes d’Ahmad al-Hayis. Nous ne cesserons de réclamer les droits des femmes syriennes et continuerons d’œuvrer pour une Syrie libre et juste, respectueuse des droits de tous ses fils et filles. » (ANHA)

Le groupe d’amitié kurde du Parlement européen réuni à Strasbourg

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STRASBOURG – Lors d’une réunion des membres du groupe d’amitié kurde du Parlement européen, un message de solidarité et de coopération a été délivré concernant une solution démocratique à la question kurde. Les membres du groupe d’amitié kurde du Parlement européen se sont réunis lors d’un événement organisé par le Centre communautaire démocratique kurde de Strasbourg et la Représentation européenne du DEM Parti. Les principaux points à l’ordre du jour de la réunion, qui s’est tenue au Centre communautaire démocratique kurde de Strasbourg, étaient la résolution démocratique de la question kurde, le statut du Rojava et la lutte démocratique dans la région. Lors de la réunion, il a été souligné que les forces démocratiques européennes étaient solidaires du peuple kurde. Des messages communs ont souligné la nécessité de protéger le modèle égalitaire du Rojava, la nécessité d’une constitution pluraliste en Syrie et l’importance d’une résolution pacifique de la question kurde. Parmi les participants figuraient des membres du Parlement européen tels que Martin Schirdewan, Jonas Sjöstedt, Maria Cecilia Strada, Per Clausen, Jussi Saramo, Willy Gaëtan Monnier, Pernando Barrena, Villy Søvndal et Li Anderson, ainsi que des universitaires de l’Université de Strasbourg, l’adjoint au maire de Strasbourg, le représentant européen du parti DEM Faik Yağızay, le représentant du Rojava Karim Qamar et l’universitaire Hişyar Özsoy. « La résolution de la question kurde doit être l’une des priorités de l’Europe » Faik Yağızay, représentant du parti DEM au Conseil européen, a souligné l’importance de la solidarité internationale et a déclaré : « Les amitiés jouent un rôle crucial dans la lutte du peuple kurde pour ses droits. Une solution démocratique à la question kurde devrait être l’une des principales priorités de l’Europe. » Kerim Qamar, représentant du Rojava en France, a évoqué le processus historique et les réalisations de la révolution du Rojava. Il a souligné que le Rojava, fondé sur les principes de libération des femmes, de démocratie, d’écologie et d’égalité, a réussi à survivre malgré les attaques de l’État turc et des groupes djihadistes. Il a ajouté : « Une constitution pluraliste et la coexistence en Syrie ne peuvent être obtenues que par une lutte commune. » L’universitaire Hişyar Özsoy a déclaré que la véritable démocratie en Turquie est liée à la résolution de la question kurde. « L’appel de M. Öcalan à la paix et à la démocratie est une opportunité historique et doit être soutenu », a-t-il déclaré, tout en rendant hommage à Sırrı Süreyya Önder, décédé le 3 mai (…) Martin Schirdewan, coprésident du groupe de gauche au Parlement européen, a décrit le Rojava comme un modèle qui mérite d’être soutenu pour ses valeurs démocratiques : « Je suis très heureux d’être ici. Soutenir de tels projets est essentiel pour la démocratie et les droits de l’homme. Nous avons soumis des propositions au Parlement pour la reconnaissance du Rojava. Nous sommes à vos côtés et nous continuerons de l’être. » L’ancien ministre danois des Affaires étrangères, Villy Søvndal, a qualifié le Rojava d’expérience inspirante pour l’Europe et a ajouté : « Nous prévoyons de visiter le Rojava avec une délégation à la fin du mois. » Maria Cecilia Strada, députée du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, a partagé son message de solidarité : « J’ai visité les régions kurdes pour la première fois en 1992. L’hospitalité qui m’a été témoignée m’a profondément touchée. Nous vous sommes reconnaissants pour le combat que vous avez mené en Irak et en Syrie. Veuillez nous indiquer comment nous pouvons continuer à vous soutenir. » (ANF)