TURQUIE. Les Kurdes attendent que l’État aussi œuvre pour la paix

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TURQUIE / KURDISTAN – Le processus de désarmement de la guérilla kurde a fait avancer le processus de paix. C’est maintenant à l’État turc de prendre des mesures concrètes pour assurer de réels progrès, écrit Fuat Ali Riza dans son article publié par Yeni Özgür Politika. Voici l’intégralité de l’article Fuat Ali Riza : Les prochaines étapes doivent venir de l’État pour faire avancer le processus Depuis une semaine, des spéculations circulent dans les milieux politiques concernant un appel imminent du président Abdullah Öcalan et un désarmement planifié par un groupe de membres du PKK à Souleimaniye. La nouvelle, relayée sous diverses formes par les médias, a rapidement fait la une des journaux et suscité de vives attentes, tant au niveau national qu’international. Cet appel tant attendu a désormais été lancé. La nouvelle déclaration du président Öcalan, qui s’appuie sur son Appel pour la paix et une société démocratique lancé le 27 février et sur les perspectives qu’il a présentées au 12e Congrès du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a été diffusée aux médias. Cette déclaration fait désormais l’objet de nombreux débats, et il semblerait que le Mouvement pour la liberté du Kurdistan (MKU) y réponde positivement, un groupe de guérilleros devant détruire leurs armes à Souleimaniye. La nouvelle déclaration, datée du 19 juin, revêt une importance considérable. Son format vidéo renforce encore son importance historique. Une lecture approfondie du texte montre clairement que le président Öcalan soutient les événements survenus depuis le 27 février et les considère comme positifs. Il réaffirme les principes fondamentaux du processus et souligne les responsabilités qui incombent à toutes les parties. L’acte de désarmement s’inscrit dans le cadre de ces principes, et son appel est présenté en conséquence. Il est clair que le président Abdullah Öcalan franchit une étape décisive et historique pour faire progresser le processus de paix et de société démocratique. Alors, qu’est-ce que tout cela signifie ? Surtout, cela témoigne de la détermination du président Abdullah Öcalan à mener à bien le processus de paix et de société démocratique, ainsi que de l’ampleur des efforts créatifs qu’il y déploie. Il ne fait aucun doute que la même détermination et les mêmes efforts sont également présents du côté kurde. Deuxièmement, cela révèle le profond sentiment de confiance et l’engagement indéfectible du Mouvement pour la liberté kurde et du peuple kurde envers le président Öcalan. Il est difficile de trouver un autre exemple d’une telle loyauté et d’une telle confiance. Troisièmement, ces actions démontrent l’unité et la détermination du camp kurde, ainsi que son désir profond de paix et de solution démocratique. Elles reflètent la sincérité et le sérieux de la partie kurde. Enfin, ils montrent que la partie kurde assume ses responsabilités en matière de paix et de démocratisation avec rapidité et dans les délais, démontrant ainsi clairement son engagement envers le processus. Le gouvernement AKP et l’État turc assument-ils leurs responsabilités en retour ? La réponse à cette question, en termes généraux, est clairement « non ». Pour être juste, le gouvernement AKP a adopté une posture qui laisse entendre qu’il fait tout. Il tente de présenter les efforts du président Öcalan et de la partie kurde comme s’il s’agissait d’initiatives personnelles. En réalité, l’AKP n’a jusqu’à présent agi que comme un simple messager. Il n’a donné aucune forme juridique ou institutionnelle au processus, ni fourni aucune garantie. Même ses activités de messager sont menées de facto, avec un souci délibéré de ne laisser aucune trace. Premièrement, l’AKP ne considère pas le problème actuel comme un problème vieux de plusieurs siècles, mais plutôt comme un problème qui existe depuis cinquante ans. Deuxièmement, il ne le présente pas comme la question kurde ou la démocratisation de la Turquie, mais le définit comme « mettre fin au terrorisme du PKK ». Troisièmement, le gouvernement AKP ne s’efforce pas de rassembler les forces politiques turques pour résoudre le problème. Au contraire, il exploite l’approche constructive du camp kurde afin de réprimer le principal parti d’opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), et d’assurer sa propre victoire aux prochaines élections. Quatrièmement, l’AKP ne cherche pas de solution à la crise profonde que traverse la Turquie, ni ne s’efforce d’assurer l’avenir du pays ; il se concentre uniquement sur le maintien et la protection de son emprise au pouvoir. Enfin, en raison de toutes ces approches, le gouvernement AKP ne s’efforce pas de modifier les cadres juridiques sur une base démocratique. Sous pression, il tente plutôt de donner l’apparence de réformes tout en faisant le strict minimum pour éviter un véritable changement. C’est pourquoi la déclaration du leader du Parti du mouvement nationaliste (MHP), Devlet Bahçeli, « Laissez le président Öcalan venir et parler au parlement », n’a aucune réalité pratique. Le processus peut-il réellement progresser et réussir dans ces circonstances ? La guerre peut-elle prendre fin et la paix être instaurée grâce à la démocratisation de la Turquie, fondée sur la liberté des Kurdes ? C’est clairement impossible. Comme l’a dit Devlet Bahçeli lui-même, un oiseau ne vole pas avec une seule aile. De même, le processus de paix et de démocratisation ne peut réussir grâce aux efforts d’un seul camp, celui des Kurdes. Peu importe l’intensité avec laquelle l’AKP et ses cercles tentent d’obscurcir cette vérité par la démagogie politique, ils n’y parviendront pas. On ne peut pas masquer le soleil avec de la boue. Rétrospectivement, la déclaration du président Öcalan du 27 février a marqué une étape majeure dans le processus. Elle a été suivie du 12e congrès du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui s’est tenu du 5 au 7 mai. Aujourd’hui, troisième étape, la partie kurde, bien que symbolique, dépose les armes et déclare ouvertement la fin de la lutte armée. Il s’agit là d’une puissante expression de bonne foi et d’engagement. Elle démontre la détermination de la partie kurde à poursuivre une lutte politique démocratique. Il est évident qu’au-delà de cela, on ne peut raisonnablement rien attendre de plus de la part de la partie kurde, du moins pour l’instant. Face à ces réalités, la rhétorique de l’AKP exigeant que « toutes les armes soient déposées » n’est que démagogie et fanfaronnade creuse. Vous n’avez même pas adopté une seule loi autorisant le désarmement, et pourtant vous exigez la remise de toutes les armes. Aucun cadre juridique ne précise le sort de ceux qui désarment, et pourtant vous continuez à parler de désarmement. Si les guérilleros déposent les armes, que ferez-vous d’eux ? Les traquerez-vous et les détruirez-vous ? En remplirez-vous les camps d’internement ? Les arrêterez-vous et les poursuivrez-vous en raison de vos alliances avec les gouvernements irakien et le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) ? Cessez de cacher vos intentions et soyez honnêtes avec le public. Exposez clairement votre plan, afin que la population puisse le juger et, si vous avez vraiment raison, elle vous soutiendra. Mais parce que vous savez que vous n’avez pas raison, vous recourez à la ruse et à la tromperie.   Il nous semble évident qu’une fois ce désarmement planifié par un groupe de guérilleros réalisé, la partie kurde n’aura plus rien à faire. Ce ne sont pas des agneaux sacrificiels ; ils ne s’offriront pas à la guillotine de l’AKP. Par conséquent, après cet acte de désarmement, qui a déjà fait progresser le processus de paix et de société démocratique, il appartient désormais entièrement à l’AKP et à l’État de prendre les mesures suivantes. Pour que le processus progresse et aboutisse à une résolution, l’AKP et l’État doivent prendre des mesures concrètes et successives. Quelles mesures l’AKP doit-il prendre pour faire avancer le processus ? Tout d’abord, le gouvernement AKP et ses proches doivent changer de langage et d’attitude. Ils doivent reconnaître clairement l’existence de la question kurde et définir précisément le processus comme un processus de démocratisation et de résolution. Deuxièmement, au lieu d’exploiter le climat actuel pour affaiblir le CHP par des manœuvres politiques, ils doivent adopter une approche politique unificatrice rassemblant tous les partis politiques. Troisièmement, ils doivent adopter un discours et des actes qui inspirent une véritable confiance du côté kurde. Quatrièmement, et surtout, ils doivent changer la situation du président Abdullah Öcalan. Le système d’isolement et de torture à Imrali doit cesser. Le président Öcalan doit être autorisé à vivre et à travailler en toute liberté. Enfin, ils doivent rapidement mettre en œuvre les réformes juridiques et constitutionnelles nécessaires pour garantir toutes ces étapes et pérenniser le processus grâce à un cadre juridique contraignant. La poursuite du processus de paix et de démocratisation après la manifestation pour le désarmement dépend désormais de la capacité du gouvernement AKP à assumer ses responsabilités. Tout manquement à cette obligation ne serait que démagogie et rhétorique creuse. (ANF)

IRAN. Inquiétudes pour six civils kurdes arrêtés à Oshnavieh et Bukan

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IRAN / ROJHILAT – Alors que les mollahs iraniens ont intensifié l’exécution des prisonniers kurdes, les familles sont sans nouvelles de six civils kurdes arrêtés par les services de Renseignement ces derniers jours à Oshnavieh (Şino) et Bukan, alerte le Réseau des Droits Humains du Kurdistan (KHRN).
Il n’y a aucune information sur le sort des civils kurdes Hassan Shadab, Kaveh Khaki-Nahad, Mahmoud Ghaderi, Mansour Farash, Jamal Hosseinnezhad et Shwana Shir-Beygi, qui ont été arrêtés ces derniers jours par le ministère du Renseignement à Oshnavieh et Bukan, tous deux situés dans la province de l’Azerbaïdjan occidental.
Le 7 juillet, des agents du ministère du Renseignement ont arrêté Shadab à Oshnavieh et Hosseinnezhad à Sar Giz, un village de la même ville.
Shir-Beygi a également été arrêté par des agents du ministère du Renseignement à Bukan à peu près à la même époque.
Aux premières heures du 9 juillet, les forces de sécurité ont arrêté Ghaderi et Farash à leur domicile familial à Sar Giz.
Le même jour, Khaki-Nahad a également été arrêté par les forces de sécurité à son domicile à Oshnavieh.
Depuis l’attaque israélienne contre l’Iran et l’annonce ultérieure d’un cessez-le-feu, plus de 290 civils et militants kurdes ont été arrêtés dans les provinces d’Ilam, d’Azerbaïdjan occidental, du Kurdistan et de Kermanshah (Kirmaşan) par le ministère du Renseignement et l’Organisation du renseignement du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Bien que les autorités judiciaires aient déclaré que certains détenus ont été libérés sous caution, les informations obtenues par le Réseau des droits de l’homme du Kurdistan (KHRN) indiquent que la plupart restent en détention sans accès à un avocat ni à la visite de leur famille dans des centres de détention centraux gérés par les agences de sécurité à Ilam, Kermanshah, Sanandaj et Orumiyeh. (Kurdistan Human Rights Network, KHRN)

IRAN. Deux autres prisonniers kurdes exécutés

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IRAN / ROJHILAT – Le régime sanguinaire iranien a exécuté deux autres prisonniers kurdes (Ahmadali Mahdinejad et Javad Yarbigi) ces derniers jours. Les prisonniers kurdes, Ahmadali Mahdinejad et Javad Yarbigi, ont été exécutés ces derniers jours. Tous deux avaient été précédemment condamnés à mort pour « meurtre avec préméditation » et infractions liées à la drogue, respectivement. Selon les informations reçues par l’Organisation de défense des droits humains, Hengaw, à l’aube du mercredi 9 juillet 2025, Ahmadali Mahdinejad, un résident de Sahneh dans la province de Kermanshah, a été exécuté dans la prison centrale de Nahavand, province de Hamadan. Mahdinejad avait été arrêté il y a deux ans et condamné à mort pour meurtre prémédité. Par ailleurs, à l’aube du lundi 7 juillet 2025, Javad Yarbigi, un prisonnier de Kermanshah, a été exécuté à la prison centrale d’Arak. Yarbigi avait été condamné à mort pour des délits liés à la drogue. Ces exécutions n’ont pas été annoncées publiquement par les médias d’État iraniens ni par les organes affiliés au pouvoir judiciaire.

Livre. « Moyen-Orient : le souffle kurde »

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PARIS – L’association France-Kurdistan appelle aux dons pour la publication du livre « Moyen-Orient : le souffle kurde », co-écrit par Roseline Beriwan Kisa et Pascal Torre. Un livre pour comprendre les Kurdes, leur histoire et leurs luttes, soutenez « Moyen-Orient : le souffle kurde » en faisant un don via ce lien (HelloAsso) Moyen-Orient : le souffle kurde   « Qui sont les Kurdes ? Pourquoi sont-ils au cœur de tant de luttes émancipatrices pour la liberté et la démocratie ? Quel est le rôle des femmes ? Dans leur résistance aux régimes autoritaires et à l’obscurantisme, les Kurdes portent des revendications sociales, politiques, culturelles, des causes inédites comme l’écologie et le féminisme ainsi qu’une démarche inclusive respectueuse de toutes les diversités. En 2025, la question kurde connaît des transformations majeures reflétant et façonnant les évolutions régionales. Les Kurdes sont engagés dans une nouvelle dynamique pour parvenir à une paix durable. Cet ouvrage accessible, rigoureux et engagé, rédigé par les co-président.e.s de France-Kurdistan, donne des clefs de lecture pour comprendre les Kurdes au cœur d’un Moyen-Orient en plein bouleversement. »  

KURDISTAN. Des combattants kurdes déposent les armes

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KURDISTAN – Aujourd’hui, 30 membres de la guérilla kurde, dont quatre commandant.e.s, ont brûlé leurs armes lors d’une cérémonie organisée dans la grotte de Casene, à une cinquantaine de km de la ville de Suleymaniye, en présence de centaines de journalistes, de personnalités politiques et associatives venus notamment du Kurdistan sous l’occupation turque.
Besê Hozat et Nedim Seven
Le groupe Paix et société démocratique comprenait également Besê Hozat, coprésidente du Conseil exécutif du KCK, Nedim Seven, Tekoşin Ozan et Tekin Muş. Besê Hozat et Nedim Seven étaient à la tête d’un total de 30 guérilleros, 15 femmes et 15 hommes.  
Grotte de Casene (en kurde : şıkefta Casena), Kurdistan
Le groupe de combattants du PKK qui ont déposé les armes ont déclaré : « Nous entendons désormais poursuivre notre lutte pour la liberté, la démocratie et le socialisme par les voies de la politique démocratique et du droit, dans le cadre de lois garantissant l’intégration démocratique », selon l’agence ANF qui a retranscrit le communiqué lu lors de la cérémonie. Voici le compte rendu de la cérémonie de Maxime Azadî de l’agence ANF:  
La cérémonie de désarmement s’est déroulée dans une grotte symbolique située dans la région de Souleymaniye, au Kurdistan d’Irak. La grotte de Djassênê (Casene) est connue pour avoir servi de refuge au leader de l’insurrection kurde Mahmud Barzanji dans les années 1920, lors des bombardements britanniques. C’est également là qu’un des premiers centres de presse kurdes aurait été établi pendant les soulèvements.
Le désarmement a été effectué sous le nom de « Groupe pour la Paix et la Société Démocratique ». La cérémonie a réuni de nombreux observateurs, dont des responsables politiques, des représentants de la société civile, des journalistes ainsi que des délégations internationales.
Le message du groupe ayant procédé à la destruction des armes a été diffusé par l’agence de presse kurde ANF. Le groupe y affirme avoir détruit ses armes « par volonté libre » avant d’ajouter: “Nous entendons désormais poursuivre notre lutte pour la liberté, la démocratie et le socialisme par les voies de la politique démocratique et du droit, dans le cadre de lois garantissant l’intégration démocratique.”
Déclaration du Groupe pour la Paix et la Société Démocratique

« Au peuple et à l’opinion publique,

En tant que Groupe pour la Paix et la Société Démocratique, formé pour accélérer le processus de changement et de transformation démocratiques, nous saluons avec respect tous ceux qui sont présents ici et qui témoignent de notre action démocratique historique.
Nous, combattantes et combattants de la liberté, femmes et hommes, ayant rejoint le PKK à différentes périodes afin de lutter contre les attaques de négation et d’anéantissement visant l’existence kurde, avons répondu à l’appel lancé le 19 juin 2025 par le leader du peuple kurde Abdullah Öcalan. Notre action s’inscrit également dans le cadre de l’Appel pour la Paix et la Société Démocratique du 27 février 2025, ainsi que des décisions prises lors du 12e Congrès du PKK les 5-7 mai.
En tant que signe de bonne volonté et de détermination à faire réussir concrètement ce processus, nous détruisons nos armes ici, devant vous, par notre volonté libre. Nous entendons désormais poursuivre notre lutte pour la liberté, la démocratie et le socialisme par les voies de la politique démocratique et du droit, dans le cadre de lois garantissant l’intégration démocratique.
Nous espérons que cette étape portera la paix et la liberté à notre peuple, en particulier aux femmes et à la jeunesse, ainsi qu’aux peuples de Turquie, du Moyen-Orient, et à l’humanité tout entière.
Nous adhérons de tout cœur à la déclaration du leader Abdullah Öcalan :
« Je crois non à la force des armes, mais à celle de la politique et de la paix sociale ; je vous appelle à mettre en œuvre ce principe. »
Nous sommes fiers et honorés d’incarner ce principe historique.
Rien n’a jamais été obtenu facilement, sans coût ni lutte. Bien au contraire, tout a été conquis jour après jour au prix de lourds sacrifices. Et ce qui vient ne sera pas non plus facile. Nous le savons. Sur cette base, nous croyons profondément aux idées et à la vision d’Abdullah Öcalan. En tant que communauté de camarades, nous faisons confiance à notre force collective pour obtenir de nouveaux acquis démocratiques.
Alors que le monde subit une montée de l’oppression fasciste et de l’exploitation, que le Moyen-Orient se transforme en bain de sang, et que notre peuple a plus que jamais besoin d’une vie libre, égalitaire et démocratique, nous ressentons profondément l’importance, la justesse et l’urgence de cette étape historique.
Nous espérons que toutes et tous — femmes et jeunes, ouvriers et travailleuses, forces socialistes et démocratiques, peuples du monde — comprendront et apprécieront la valeur historique de notre pas pour la paix et la démocratie.
Sur cette base, nous appelons toutes les puissances régionales et mondiales responsables des souffrances de notre peuple à respecter ses droits nationaux démocratiques légitimes, et à soutenir le processus de paix et de solution démocratique.
Nous appelons également toutes les forces populaires — femmes, jeunes, travailleurs, intellectuels, écrivains, universitaires, juristes, artistes, politicien·nes — à comprendre correctement cette étape historique et à faire preuve de solidarité avec nous et avec notre peuple.
Nous appelons à intensifier la lutte pour la liberté physique du leader Abdullah Öcalan, pour une solution politique démocratique de la question kurde, et à renforcer la solidarité internationale démocratique et socialiste.
Nous appelons notre peuple et toutes les forces politiques à comprendre les enjeux de cette période historique et à remplir leurs responsabilités éducatives, organisationnelles et militantes afin de faire avancer la vie démocratique.
L’oppression et l’exploitation prendront fin.
La liberté et la solidarité l’emporteront.
Le processus pour la Paix et la Société Démocratique sera couronné de succès.
11 juillet 2025

Groupe pour la Paix et la Société Démocratique.”

TURQUIE. 7 journalistes risquent la prison pour avoir protesté contre le meurtre de deux journalistes kurdes

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TURQUIE / KURDISTAN – Un procureur turc exige des peines de prison pour sept journalistes et deux hommes politiques pour avoir protesté contre le meurtre des journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin lors d’une frappe de drone turc au Rojava.
Journaliste poursuivis en justice pour avoir dénoncé le massacre de deux journalistes kurdes
Le 19 décembre 2024, les journalistes kurdes Nazim Daştan et Cihan Bilgin ont été  assassinés lors d’une attaque de drone ciblée menée par l’État turc au sud de Kobanê. Tous deux travaillaient depuis de nombreuses années pour les médias kurdes et couvraient récemment depuis le front de l’Euphrate les attaques de l’armée turque et de l’alliance djihadiste SNA contre le Rojava, province autonome. Deux jours plus tard, le 21 décembre, des associations de presse basées en Turquie ont voulu s’exprimer publiquement à Istanbul contre le meurtre de leurs collègues. Cependant, la police a empêché le rassemblement par la force et arrêté près de 60 personnes. Le lendemain, un tribunal d’urgence a ordonné l’incarcération de sept journalistes et de deux responsables politiques locaux du parti DEM. Les journalistes Gülistan Dursun, Hayri Tunç, le journaliste du journal Yeni Yaşam Enes Sezgin, Osman Akın, Can Papila, la journaliste de l’agence de presse Etkin (ETHA) Pınar Gayıp et la journaliste de Mücadele Birliği Serpil Ünal, ainsi que deux hommes politiques, Hacı Ugiş et İmam Şenol, ont été placés en détention provisoire pour « faire de la propagande pour une organisation illégale » et « s’opposant à la loi n° 2911 sur les réunions et manifestations ». La troisième audience de l’affaire contre neuf personnes s’est tenue jeudi au palais de justice d’Istanbul Çağlayan. Deux policiers qui ont témoigné au procès ont affirmé que le bureau du gouverneur du district de Beyoğlu avait interdit la manifestation et qu’ils étaient donc intervenus contre le groupe rassemblé devant la municipalité de Şişli. Les policiers ont affirmé avoir lancé un avertissement avant leur intervention. Dans son avis sur l’affaire, le procureur a demandé que chacun des neuf accusés soit condamné séparément pour « propagande pour une organisation interdite [PKK] » et « organisation d’une manifestation non autorisée ». Alors que les avocats des journalistes ont demandé un délai pour répondre à l’avis, le tribunal a reporté l’audience à une date ultérieure. (ANF)

SYRIE. Les propos sectaires d’un ministre syrien suscitent l’indignation

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SYRIE – DAMAS – Les femmes alaouites sont des « servantes » ou des « criminelles »… En plein génocide alaouite, le ministre de la Culture du gouvernement de transition syrien, Mohammed Yassin Saleh, a provoqué une vague d’indignation suite à la diffusion d’une vidéo dans laquelle il tenait des propos offensants à l’encontre des femmes alaouites, rapporte l’agence kurde ANHA. Dans la vidéo, le ministre a classé les femmes alaouites en deux groupes : « servantes » ou « criminelles », déclenchant une colère généralisée en ligne. Un activiste a écrit : « Selon notre estimé ministre de la Culture, nos frères de confession alaouite sont soit des serviteurs, soit des criminels, sans autre option. » Un autre a commenté : « La femme alaouite est un médecin, une enseignante, une ingénieure, Votre Excellence Monsieur le Ministre de la Culture, pas une femme de ménage ou quelqu’un qui a profité du régime pour réussir. » Un autre utilisateur a plaisanté : « Être ministre de la Culture est trop petit pour vous ; vous devriez être ministre des Tendances pour les cinquante prochaines années. » Un autre a déclaré : « Une fuite honteuse, humiliante et scandaleuse de la part du ministre syrien de la Culture. En termes simples, l’homme a déclaré que si votre mère n’était pas domestique dans un foyer sunnite, vous étiez un criminel. Selon sa classification : soit vous travaillez comme un domestique « honnête », soit vous êtes un criminel méritant la mort. » Cette déclaration a été perçue comme un appel explicite à la violence et une tentative de renforcer une hiérarchie sectaire dégradante. Ce ne sont pas les premières déclarations controversées du ministre. Auparavant, il avait suscité le débat en interrogeant des enfants syriens sur le poète Abou al-Ala al-Maari dans une vidéo, d’une manière que certains ont qualifiée de « moqueuse », compte tenu notamment des signes visibles de pauvreté sur le visage de l’enfant. (ANHA)

« Comment les Kurdes entourés de nombreux ennemis et menacés quotidiennement sont-ils censés se défendre sans armes ? »

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SYRIE / ROJAVA – « Comment les Kurdes sont-ils censés se défendre sans armes au Moyen-Orient, où ils sont entourés de nombreux ennemis et menacés quotidiennement ? », se demande la journaliste et activiste allemande d’origine kurde, Duzen Tekkal qui s’était rendue en juin dernier au Rojava / Syrie du Nord et d’Est où elle a rencontré notamment les commandants des FDS et des YPJ.
 
Tekkal raconte sa visite au Rojava et la situation délicate des Kurdes syriens menacés à la fois par des gangs jihadistes mais aussi par la Turquie voisine.

Tekkal accueillie par Mazlum Abdi et Rohilat Efrîn
 
Voici l’intégralité de la déclaration de Duzen Tekkal publié sur sont compte X (ancien Twitter) :
 
En juin, nous nous sommes rendus avec l’ONG Hawar dans la région du Nord -Est syrien / Rojava, administrée par les forces kurdes, afin d’obtenir un aperçu de la situation en matière de sécurité et de droits humains, ainsi que du processus de restructuration politique après le renversement d’Assad. Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Mazlum Abdi, commandant en chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), forces armées dirigées par les Kurdes en Syrie, et Rohilat Efrîn, commandante en chef des Unités de défense des femmes (YPJ). Ils ont clairement indiqué que le désarmement était impossible dans la situation sécuritaire instable actuelle.
 
« L’existence du peuple kurde a été reconnue – l’objectif principal a ainsi été atteint », a annoncé le leader PKK Abdullah Öcalan dans son message vidéo diffusé hier depuis la prison d’Imrali, le premier depuis 1999. Il a réaffirmé la mesure prise en février pour mettre fin à la lutte armée du Parti des travailleurs du Kurdistan contre la Turquie. Il a poursuivi sur la voie qu’il avait tracée : trouver des solutions au conflit qui dure depuis des décennies entre la Turquie et les Kurdes par des moyens diplomatiques et politiques. [Aujourd’hui], une cérémonie solennelle est prévue à Silemanî/Sulaymaniyah, au cours de laquelle le PKK déposera enfin les armes. Une étape historique ! Mais l’appel d’Öcalan s’applique-t-il également aux organisations syriennes liées au PKK, qui, entre autres, contrôlent l’EI dans la région et doivent également se défendre contre d’autres groupes djihadistes depuis 2012 (dont HTS, dont est issu le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Sharaa) et depuis 2017, et de plus en plus depuis l’hiver 2024, contre la Turquie et ses armées mandataires en Syrie ?
 
Abdi et Afrin soulignent que le Rojava doit être capable de se défendre jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé avec le gouvernement intérimaire de Damas sur la nouvelle architecture de sécurité. Les forces kurdes sont prêtes à intégrer l’Armée nationale syrienne en cours de création. Dès mars 2025, Abdi déclarait : « Si la paix est rétablie en Turquie, il n’y aura plus d’excuse pour nous attaquer ici en Syrie. »
 
Düzen Tekkal est une journaliste, auteure, correspondante de guerre, documentariste, cinéaste et militante des droits humains allemande d’origine kurde-yézidi (Êzdî). Elle est également fondatrice de l’ONG Hawar

TURQUIE. Une délégation part au Kurdistan irakien pour la cérémonie de désarmement symbolique de la guérilla kurde

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TURQUIE / KURDISTAN – Une délégation de journalistes, de personnalités politiques, des responsables du parti politique kurde DBP et de membres de la société civile a quitté Diyarbakır (Amed) pour le Kurdistan du Sud afin d’assister à une cérémonie au cours de laquelle un groupe de combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), déposera symboliquement les armes. La cérémonie de vendredi doit avoir lieu dans la ville de Ranya, près de Souleimaniye. Plusieurs combattants du PKK devraient déposer symboliquement leurs armes en réponse à l’appel lancé par leur chef emprisonné Abdullah Öcalan en février et comme il l’avait annoncé en mai. La délégation, composée d’environ 150 personnes voyageant à bord de quatre cars, passera la nuit à Erbil (Hewler) avant de poursuivre sa route vers Souleimaniye. Elle devrait assister à la cérémonie à Ranya vendredi. Les derniers préparatifs de la cérémonie auraient été finalisés suite à un message vidéo du chef du PKK emprisonné Öcalan, diffusé depuis la prison de l’île d’İmralı. Lors de sa première apparition publique en 26 ans, Öcalan a déclaré dans une vidéo que le conflit armé du groupe contre la Turquie était terminé et a appelé à la fin de la lutte armée au profit d’un passage à une politique démocratique. Dans l’enregistrement, daté de juin et publié mercredi par l’agence de presse Firat News, Öcalan a exhorté le parlement turc à créer une commission pour superviser le démantèlement du PKK et gérer un processus de paix plus large. L’Union des communautés du Kurdistan (KCK), l’organisation faîtière kurde, a annoncé qu’elle honorerait l’appel d’Öcalan mais a émis un avertissement, déclarant : « Il faut comprendre que le processus n’avancera pas unilatéralement ou seulement par des mesures prises par nous. » Les organisateurs ont déclaré que la presse ne serait pas autorisée à filmer l’événement. Des images officielles seront distribuées aux journalistes après la cérémonie. La délégation comprend des personnalités politiques de premier plan et des représentants d’organisations kurdes. Parmi eux figurent les coprésidents du DEM Parti, Tülay Hatimoğulları et Tuncer Bakırhan, les coprésidents du Parti des régions démocratiques (DBP), Çiğdem Kılıçgün Uçar et Keskin Bayındır ; Halide Türkoğlu, porte-parole de l’Assemblée des femmes du DEM Parti ; Zeynel Kete, coprésident des Associations démocratiques alévies DAD (en kurde: Komeleyên Elewiyan a Demokratîk ; Ekin Yeter, coprésidente de l’Association des avocats pour la liberté ÖHD ; et des représentants de la Fédération des associations juridiques et solidaires des familles de détenus et de condamnés (en turc: Tutuklu ve Hükümlü Aileleri ile Dayanışma Derneği, TAYAD). « Nous ne porterons plus de cercueils sur nos épaules, mais la paix » S’exprimant lors d’une réunion à la sortie de Cizre, le coprésident du parti démocrate-chrétien (DEM), Tuncer Bakırhan, a répondu aux questions des journalistes et a déclaré : « Nous sommes très enthousiastes. Une étape importante est franchie vers la fin du conflit et de la violence qui ont débuté il y a 50 ans. Ce processus est à la fois historique et précieux. Chacun ici sera témoin de ce moment. Cette évolution restera dans l’histoire. Ceux qui en seront témoins prendront également leur place dans l’histoire. C’est un début et cela nous impose à tous une grande responsabilité. Si nous assumons cette responsabilité, nous ne porterons plus les cercueils de la jeunesse sur nos épaules, mais la paix. En tant que le Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples, nous ferons notre part. Nous attendons de chacun qu’il accomplisse son devoir. » Ali Fuat Önder, frère de Sırrı Süreyya Önder, membre de la délégation d’Imralı décédé en mai, fait également partie des personnes se rendant à Souleimaniye. Önder a exprimé ses sentiments en ces termes : « Je suis reconnaissant à tous ceux qui ont contribué à mener ce processus à son terme. La paix était le plus grand idéal de mon frère dans sa vie politique. Malgré tous les obstacles, il est resté déterminé dans sa quête de paix. Malheureusement, il n’a pas pu assister à ce moment historique. La paix apportera de la joie à son âme. Cette paix sera précieuse pour tous les habitants de ce pays. J’espère que tout se passera bien. Mon seul souhait est que nous vivions tous ensemble une paix absolue. » Mele Kasım Yiğit, venu saluer le départ de la délégation, a exprimé ses sentiments : « J’en rêve depuis 50 ans. Aujourd’hui, nos espoirs se concrétisent peu à peu. Les Kurdes sont un peuple opprimé et aspirent à vivre librement. Le prix à payer est lourd. Aujourd’hui, la réalisation de notre rêve, vieux de 50 ans, suscite un vif enthousiasme parmi nous. Nous avons confiance dans les efforts de M. Öcalan. La délégation se rend au Bashur (Kurdistan du Sud) pleine d’espoir. Si Dieu le veut, tous les peuples pourront respirer librement. » Asya Tay, porte-parole de l’Assemblée des Mères de la Paix de Silopi, a délivré le message suivant : « Nous saluons tous ceux qui ont pris le chemin de la paix. Il est essentiel que le message de paix délivré à l’appel du dirigeant soit bien compris par le monde entier. Parmi celles qui ont pris le chemin de la paix figurent des mères. Ces mères réclament la paix depuis des années. Elles vont retrouver leurs enfants. Que leur chemin soit ouvert. Que leur départ soit couronné par une paix honorable. » La délégation s’est dirigée vers le poste frontière de Khabour à Silopi pour traverser le sud du Kurdistan (nord de l’Irak). (ANF)

PARIS. La journaliste révolutionnaire, Zehra Kurtay est en grève de la faim

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PARIS – La journaliste révolutionnaire, Zehra Kurtay est en grève de la faim illimitée contre la révocation de son statut de réfugiée politique. La France va-t-elle réparer son erreur ou prendre le risque d’être responsable de la mort d’une femme innocente ayant échappé à la barbarie turque ?
La journaliste révolutionnaire réfugiée en France en 2007, Zehra Kurtay est arrêtée en 2008 par les autorités françaises pour avoir distribué le journal révolutionnaire turc « Kurtuluş », dont elle fut rédactrice quand elle vivait à Istanbul dans les années 1990. Elle est condamnée en 2012 à cinq ans de prison pour « financement d’une organisation terroriste [THKP-C*] ». A cause de sa santé fragile due à des séquelles d’une grève de la faim qu’elle avait menée en Turquie où elle a passé plus de 9 ans en prison pour ses idées révolutionnaires, Kurtay est libérée en 2016, après 4 ans d’emprisonnement.
En 2018, les autorités françaises révoquent le statut de réfugié politique accordé à Zehra Kurtay qui ne l’apprendra que 2 ans et demi plus tard (en 2021), quand elle voudra renouveler sa carte de séjour de 10 ans. Alors, Elle installe un stand dans une rue du quartier de Strasbourg-Saint-Denis, à Paris, pendant 2 ans et demi. Ainsi, elle pourrait avoir des récépissés provisoires de séjours renouvelables tous les trois mois jusqu’en 2024. Le 26 mai 2025, lorsqu’elle se rend à la préfecture de Val de Marne, Elle est arrêtée et se trouve sous le coup d’une procédure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF). Elle apprend qu’avant même son arrestation, la préfecture de Val-de-Marne où elle à habite, a contacté le consulat turc et obtenu un laissez – passer permettant son extradition vers la Turquie où elle est toujours sur la liste grise d’individus recherchés pour terrorisme !
Détenue au Centre de Rétention Administrative d’Oissel, Zehra Kurtay a été libérée sous contrôle judiciaire six jours plus tard grâce à la mobilisation des militants internationalistes.
Le 17 juin, Zehra Kurtay a eu deux procès : l’un pour annuler l’extradition vers la Turquie et la deuxième pour annuler le contrôle judiciaire. Mais elle n’a toujours pas de titre de séjours, elle doit se présenter tous les jours au commissariat et menacée d’extradition vers un pays.
Devant tant d’injustices, Zehra Kurtay a entamé une nouvelle grève de la faim le 3 juillet dernier et installé une tente à la Porte de Saint-Denis à Paris (boulevard Saint-Denis, 75010 Paris) où un collectif de militants l’épaule tandis que de simples passants viennent écouter l’histoire invraisemblable d’une féministe révolutionnaire ayant résisté au fascisme turc et qui est prête à mourir pour obtenir justice pas uniquement pour elle mais avant tout pour les laissés-pour-compte de la société, les étrangers, les victimes du racisme…
Zehra Kurtay est atteinte du syndrome de Wernicke-Korsakoff (SWK), maladie neurodégénérative provoquée par une grave carence en thiamine (vitamine B1), provoquée par sa grève de la faim qu’elle avait menée alors dans les geôles turques, la santé de Zehra Kurtay est très affaiblie. Elle souffre de nombreux maux, dont des problèmes d’amnésie, d’équilibres, de vue. Une nouvelle grève de la faim pourrait être fatale pour Kurtay, si les autorités françaises tardent à répondre à ses demandes de justice.
Par ailleurs, une pétition a été lancée par le comité de soutien à Zehra Kurtay (lien de la pétitition est ici) : PÉTITION – Justice Pour Zehra Kurtay ! À l’attention de la préfecture du Val-de-Marne et de l’OFPRA Zehra Kurtay, journaliste et militante antifasciste turque, est aujourd’hui menacée d’expulsion par les autorités françaises. La France lui refuse l’asile politique, malgré les risques évidents qu’elle encourt en cas de retour dans son pays d’origine. Face à cette injustice, Zehra Kurtay a entamé une grève de la faim le 2 juillet 2025. Elle se bat pour faire valoir ses droits fondamentaux. Nous, signataires de cette pétition, exigeons : 1. L’octroi immédiat de l’asile politique à Zehra Kurtay 2. L’annulation de la décision d’expulsion vers un pays tiers Refuser l’asile à une opposante politique en danger, c’est bafouer les droits fondamentaux. Nous exigeons que les demandes de Zehra Kurtay soient acceptées ! Soutenez-la. Signez. Partagez. Mobilisez-vous.
*Le Parti-Front de libération des peuples de Turquie (turc : Türkiye Halk Kurtuluş Partisi-Cephesi, THKP-C)