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Mazlum Abdi : L’intégration des FDS apporterait de la stabilité à la Syrie

SYRIE / ROJAVA – Dans un entretien accordé à l’agence kurde Mezopotamya (MA), le commandant général des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), Mazlum Abdi, évoque la situation dans le nord et l’est de la Syrie, le dialogue avec Damas, le rôle des États-Unis et les efforts déployés en faveur de l’unité kurde.

De par sa situation stratégique, l’abondance de ses ressources naturelles et la diversité de sa population, le nord et l’est de la Syrie constituent l’une des principales zones de conflit et de négociation au Moyen-Orient. La région est au cœur des préoccupations des acteurs régionaux et de la diplomatie internationale. Lors de la rencontre entre le président américain Donald Trump et Ahmed al-Sharah, président du Gouvernement fédéral de transition syrien autoproclamé, le 10 novembre à Washington, l’avenir politique du nord et de l’est de la Syrie a été un sujet central, tout comme la question du rôle que devraient jouer les Forces démocratiques syriennes (FDS) dans un éventuel processus d’intégration.

Les relations entre l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie et le gouvernement de Damas, ainsi que les tensions persistantes avec la Turquie, continuent de dominer l’actualité politique. Dans un entretien avec le journaliste Azad Altay (MA), le commandant général des FDS, Mazlum Abdi, a longuement évoqué la situation sur le terrain, le rôle des FDS au sein de l’État syrien, le dialogue avec Damas et Washington, et les efforts déployés pour renforcer l’unité kurde. Il a souligné que l’intégration des FDS à l’armée syrienne permettrait non seulement de consolider les forces armées du pays, mais aussi d’instaurer une stabilisation durable.

Avant d’aborder les développements récents, j’aimerais commencer par votre visite au Kurdistan irakien. Vous avez participé, avec Ilham Ehmed, à un forum à Duhok. Comment avez-vous été accueillie ? Quelle a été l’attitude envers la délégation du nord et de l’est de la Syrie ?

Nous avons été invités à participer à ce forum il y a quelque temps et accordons une grande importance à notre visite. De notre point de vue, elle marque le début d’une nouvelle phase. La participation à un tel forum à Duhok revêt une importance considérable pour le nord et l’est de la Syrie. Nous pensons que c’est le début d’un nouveau chapitre dans nos relations avec le Kurdistan du Sud et que de nouveaux contacts en découleront. L’accueil a été chaleureux. Nos relations avec nos frères et sœurs du Kurdistan du Sud se sont naturellement développées et sont positives.

Ils ont également tenu des discussions importantes, notamment avec le dirigeant du PDK, Massoud Barzani, et le président de la RIK, Nechirvan Barzani. S’agissait-il de simples visites de courtoisie ou des questions spécifiques ont-elles été abordées ?

Il ne s’agissait pas de la première rencontre avec le gouvernement de la région du Kurdistan, mais plutôt de la poursuite de contacts antérieurs. De nombreux développements récents ont été abordés, ainsi que des sujets d’intérêt commun. La question de l’unité nationale figurait à l’ordre du jour et a fait l’objet de consultations approfondies. Nous avons également évoqué notre dialogue avec le gouvernement syrien et échangé nos positions. Le soutien du Kurdistan du Sud au Nord et à l’Est de la Syrie constituait un autre point important. De manière générale, les discussions ont porté sur des sujets tels que la paix et le dialogue au Moyen-Orient, des problématiques qui touchent à la fois le Nord et l’Est de la Syrie et l’ensemble du peuple kurde. Dans l’ensemble, les pourparlers ont été constructifs.

L’ouverture du poste frontière de Sêmalka et les relations entre le nord et l’est de la Syrie ont-elles également été abordées ?

Bien sûr. Ces sujets sont régulièrement abordés lors de nos conversations. Il s’agit d’approfondir nos relations et d’améliorer la liberté de circulation à la frontière. Mais plus important encore est le rôle que le Kurdistan du Sud doit jouer dans la reconstruction de la Syrie, tant sur le plan économique qu’en termes d’investissements. Après tout, nous sommes voisins et, de surcroît, nous partageons des liens familiaux. Non seulement le Kurdistan du Sud, mais aussi les Kurdes du Nord et de la diaspora doivent participer activement à la reconstruction du nord et de l’est de la Syrie ; c’était là une de nos principales préoccupations.

Quelle a été l’attitude de vos interlocuteurs face à ces points ?

Globalement positif. Eux aussi reconnaissent le besoin et ont manifesté leur volonté de coopérer.

Comme vous l’avez déjà mentionné en introduction, l’unité démocratique des partis kurdes est un enjeu central. Vous avez organisé une conférence sur ce sujet en mai. Quel est l’état actuel de ces efforts d’unité, et dans quelle mesure ont-ils été abordés lors de vos récents échanges ?

Il est réjouissant de constater que toutes les forces et organisations politiques kurdes soutiennent l’initiative de paix lancée par Rêber Apo (Abdullah Öcalan). Ce point a d’ailleurs été clairement affirmé lors de la conférence par toutes les parties. Nous espérons que cela jettera les bases de l’unité de toutes les organisations au Kurdistan. Ce sujet a été abordé dans toutes nos discussions. Nous avons constaté que toutes les parties adoptent généralement une position positive à ce sujet. Des représentants du Conseil kurde syrien étaient également présents à la conférence. Nous avons discuté des moyens de renforcer davantage l’unité au Rojava.

Un problème persiste cependant : bien qu’un comité kurde conjoint ait été formé, il n’a pu participer aux négociations en raison de la position du gouvernement syrien. Nous avons multiplié les tentatives pour envoyer ce comité à Damas afin que la question kurde, et notamment les dispositions de l’Accord du 10 mars, puissent être discutées et mises en œuvre. Jusqu’à présent, ces efforts sont restés vains, ce qui constitue un obstacle. Nous nous employons donc à renforcer l’organisation du comité. Nous partageons l’avis que ce comité doit non seulement participer aux négociations, mais aussi représenter tous les Kurdes du Rojava, qu’ils résident dans le pays ou au sein de la diaspora. Nous avons également sollicité le soutien de nos interlocuteurs du Kurdistan du Sud pour cette initiative. Dans un second temps, nous espérons que le comité jouera un rôle plus actif.

Pourquoi Damas refuse-t-il de dialoguer avec la commission ? Quelles raisons sont invoquées ?

Les raisons invoquées ne nous paraissent pas convaincantes. Le gouvernement syrien insiste pour régler d’abord les questions militaires. Il souhaite traiter en priorité les dossiers de sécurité et de politique militaire. Il exige également des accords sur les questions administratives. Selon lui, ce n’est qu’après cela que les questions constitutionnelles et la formation d’un gouvernement pourront être abordées. Nous ne pensons pas que cette approche soit la bonne, mais le gouvernement persiste. Pour notre part, nous souhaitons que la prochaine étape se concentre à la fois sur la question kurde et sur d’autres sujets, notamment le règlement des questions de sécurité et de politique militaire.

Avant d’aborder plus en détail les pourparlers avec Damas, j’aimerais évoquer une importante réunion internationale. Le nord et l’est de la Syrie ont occupé une place centrale dans les discussions entre le président américain Donald Trump et le président du gouvernement fédéral de transition syrien, Ahmed al-Sharah. Vous avez ensuite rencontré Tom Barrack. De quoi ont-ils discuté ?

Les détails de la rencontre entre Ahmed al-Shara et le président américain Trump à la Maison Blanche nous ont été communiqués par Tom Barrack. D’après nos informations, la discussion s’est bien déroulée. Trump a abordé directement la question du nord et de l’est de la Syrie et des Forces démocratiques syriennes (FDS). La réaction a été positive. La volonté de trouver une solution a été manifestée et l’importance des bonnes relations avec les FDS a été soulignée. Dans l’ensemble, l’atmosphère était constructive.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, était également présent. Selon nos informations, la question a été abordée avec lui. Le président Trump a exprimé son soutien à une solution pacifique par le dialogue, ce qui a été accepté. Par ailleurs, les victimes et la contribution des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans la lutte contre Daech ont été évoquées et saluées.

Avez-vous également reçu des informations concernant la position de la Turquie ?

Oui, nous en avons également été informés. Tant lors de la rencontre avec le président Trump que lors des échanges ultérieurs avec Hakan Fidan et les ministres des Affaires étrangères de trois pays, la partie turque a réitéré ses objections habituelles. Comme d’habitude, des reproches ont été formulés à l’encontre des FDS, notamment concernant la lenteur de la mise en œuvre de certains accords. D’autres points ont également été critiqués. Mais d’après ce que nous avons entendu, le ton était moins dur cette fois-ci. Aucune menace n’a été proférée ; on a plutôt formulé des demandes de solution.

Si ces signaux positifs issus des discussions pouvaient se concrétiser dans la pratique, quel impact cela aurait-il sur la situation sur le terrain ?

Le problème fondamental est que, si les discussions promettent souvent des choses constructives, elles ne se concrétisent pas. C’est là l’un de nos plus grands défis. Après la réunion de Washington, nous attendons désormais des mesures concrètes. Il est temps que les paroles se traduisent en actes.

Les questions militaires étant actuellement à l’ordre du jour, et un accord ayant pu être trouvé sur ce sujet à Damas lors du dernier cycle de négociations, nous sommes optimistes quant aux progrès concrets. Même si des divergences subsistent sur certains points, nous restons déterminés à trouver des solutions. Notre principale préoccupation demeure cependant la participation à un gouvernement ou à un parlement, ainsi que la réforme constitutionnelle. Nous œuvrons activement en ce sens. Des clarifications et des mesures concrètes sont nécessaires.

La délégation kurde devait se rendre à Damas pour collaborer avec d’autres groupes ethniques afin d’inscrire les droits des Kurdes dans la future constitution syrienne. Ceci fait partie de l’accord du 10 mars. Quel est l’état de vos relations avec Ahmed al-Sharah ? Après la visite à Washington, il a été annoncé qu’une autre rencontre avec lui était prévue.

Nous avons prévu des discussions. Une rencontre avec lui était initialement prévue avant son voyage à Washington, mais a été reportée. Il est essentiel que les équipes de négociation respectives se rencontrent directement et travaillent ensemble sur des questions concrètes. Nous visons désormais une nouvelle réunion trilatérale, réunissant nos représentants, ceux de Damas et ceux des États-Unis. Les délégations pourraient se rencontrer à Damas ou dans un lieu neutre pour discuter des prochaines étapes.

Une réunion dans un lieu tiers est-elle réaliste ?

Oui, c’est une option envisagée et elle est en cours de discussion.

Quels sont les points précis sur lesquels vous avez pu vous entendre lors de vos précédents entretiens avec Damas ?

Le point d’accord le plus important est l’accord de cessez-le-feu, une des dispositions centrales de l’accord du 10 mars. Un cessez-le-feu est en vigueur depuis la conclusion de cet accord. Malgré quelques incidents mineurs occasionnels, la volonté politique d’éviter les affrontements militaires et de résoudre les conflits par le dialogue est clairement manifeste de part et d’autre. Cette approche s’est avérée fructueuse jusqu’à présent. De plus, un langage respectueux est employé dans les déclarations officielles. Au lieu d’une rhétorique conflictuelle, l’accent est mis sur une solution pacifique, ce qui est un signe positif.

Bien qu’aucune signature officielle n’ait encore été apposée, nous sommes parvenus à un accord sur certains points militaires lors de notre dernière réunion à Damas, en présence de représentants américains. Les discussions ont porté sur les modalités de participation et les détails d’organisation. Si certaines questions restent en suspens, un consensus fondamental se dégage.

Cependant, les questions fondamentales demeurent irrésolues : la constitution, la future structure de l’État – la Syrie doit-elle être organisée de manière centralisée ou décentralisée ? – et l’inscription des droits des Kurdes et des autres groupes de population dans la constitution. Sans ces clarifications, un accord global est impossible.

La question de l’intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS) à l’armée syrienne est particulièrement controversée. Un accord a été trouvé sur les questions militaires ; mais concrètement, à quoi ressemblera cette intégration ? Les FDS seront-elles dissoutes ?

Nous ne commentons généralement pas publiquement ces questions. Les souhaits de chaque partie font l’objet de négociations. Bien entendu, certains détails ont été évoqués dans les médias, mais nous estimons qu’il n’est pas opportun de commenter publiquement les questions militaires. Ces questions doivent être abordées lors des négociations.

De manière générale, on peut dire que les FDS forment une alliance militaire regroupant toutes les populations du nord et de l’est de la Syrie, ainsi que des milliers de combattants venus d’autres régions. Nous collaborons étroitement avec la coalition internationale depuis plus de dix ans et avons acquis une expérience considérable dans la lutte contre Daech.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) constituent actuellement la plus importante force combattante organisée de Syrie. Leur intégration doit donc être structurée et planifiée. Cela renforcerait également l’armée syrienne, tant par son expérience que par ses effectifs. Je suis convaincu qu’une telle intégration apporterait stabilité et sécurité. Nul ne doit la craindre ; au contraire, il faut y voir une opportunité. Nous voulons que les succès et les sacrifices des FDS soient reconnus et ne soient pas vains. Nos combattants ont consenti de nombreux sacrifices. Notre objectif est qu’ils soient pleinement intégrés à la future armée nationale, avec un rôle clairement défini. Tous les détails devront être précisés lors des négociations.

L’accord du 10 mars comporte de nombreux points. Quels obstacles entravent actuellement sa mise en œuvre ? Certains vous accusent, ainsi que l’Administration autonome, d’obstruction. Quelle est votre réponse à ces accusations ?

Ceux qui nous accusent de telles choses auraient peut-être pu le faire dès le début des négociations. Elles ne sont plus recevables aujourd’hui, surtout après les récentes réunions de Damas. Chacun sait qu’une réunion était prévue à Paris il y a environ deux mois. L’Administration autonome et les FDS étaient prêtes. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni en sont pleinement conscients. Ils ont tous accès à nos propositions écrites et à nos documents de négociation. Ils savent également que nous avons toujours communiqué en temps opportun. Personne ne peut prétendre que nous avons retardé le processus. Au contraire, les obstacles se trouvent de l’autre côté. Et nous pensons que toutes les parties en sont conscientes. Personne ne nous accuse sérieusement de faire traîner les négociations.

Je peux mentionner quelques points précis : nous avons fait part de nos positions sur les questions administratives, notamment l’administration de la région de Deir ez-Zor et les questions relatives aux ressources pétrolières et aux points de passage frontaliers. Nous avons également soumis par écrit nos propositions concernant l’intégration militaire des FDS et leur incorporation concrète au sein de l’armée syrienne, en indiquant notamment les noms des personnes occupant des postes spécifiques.

À ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse. Nous attendons soit une réponse, soit une nouvelle réunion pour examiner ces points plus en détail. Des mesures de confiance sont également nécessaires. Il ne s’agit pas seulement de ce que nous demandons, mais aussi de ce que l’autre partie attend de nous. Par exemple, se pose la question du retour de la population à Afrin et Serêkaniyê. Alors que d’autres Syriens ont pu rentrer chez eux, ces régions restent inaccessibles. C’est problématique.

Autre exemple : depuis douze ans, les enfants du nord et de l’est de la Syrie sont scolarisés en dehors du contrôle de l’État. Dans des régions comme Idlib et Azaz, l’État syrien reconnaît désormais les diplômes scolaires qui y sont délivrés, mais pas en Syrie. Ce problème demeure irrésolu. Il y a peut-être aussi un manque de confiance de l’autre côté. Nous souhaitons que des mesures concrètes soient prises pour y remédier. Cela exige une volonté politique claire, à laquelle nous contribuons de notre côté. Nous attendons la même chose de l’autre côté.

Les représentants de l’administration autonome réclament régulièrement une nouvelle constitution pour la Syrie. Pourquoi jugez-vous cela si nécessaire ?

Cette question comporte deux dimensions. Premièrement, la Constitution actuelle contient plusieurs articles qui contredisent l’Accord du 10 mars. J’ai également soulevé cette question lors de ma rencontre avec Ahmed al-Shara. Ces points doivent être clarifiés en priorité. La Constitution actuelle doit être amendée en conséquence, afin que tous les groupes sociaux soient représentés au sein du gouvernement et, en particulier, que les droits des Kurdes soient inscrits dans la Constitution.

Deuxièmement, il s’agit de la rédaction fondamentale d’une nouvelle constitution syrienne. C’est un processus majeur qui prendra du temps – peut-être deux ou trois ans. Un comité doit être constitué à cet effet, au sein duquel toutes les forces concernées seraient représentées. Ce comité n’existe pas encore. Notre objectif est que tous les courants sociaux et politiques de Syrie participent à cet organe, afin qu’une constitution équitable pour l’ensemble du pays soit élaborée.

Avez-vous des contacts avec d’autres groupes de population et communautés religieuses en Syrie ? Par exemple, avec des Druzes, des Alaouites ou d’autres groupes qui ont également des revendications concernant l’avenir de la Syrie ?

Oui, nous entretenons des relations avec toutes les composantes de la société syrienne. Au sein des FDS, chacun est représenté : Druzes, Alaouites, Sunnites, Ismaéliens, Chrétiens – tous participent activement. Cette coopération n’est pas nouvelle ; elle remonte à l’époque du régime d’Assad et se poursuit encore aujourd’hui. Nous nous comprenons et il nous arrive d’agir conjointement sur des questions politiques.

Nous souhaiterions toutefois que cette coopération soit davantage structurée. C’est pourquoi, lors de nos discussions avec Damas, nous plaidons pour la participation non seulement de représentants du Nord et de l’Est de la Syrie, mais aussi de délégués des communautés druze et alaouite, par exemple. Garantir le dialogue entre tous les acteurs en Syrie est une condition essentielle à une véritable réconciliation nationale. Malheureusement, ce n’est pas encore le cas. Nos relations avec tous les groupes restent néanmoins bonnes.

Sur le plan politique, notre principe est le suivant : ce que nous revendiquons pour le nord et l’est de la Syrie doit également s’appliquer aux autres régions. Nous nous engageons également à garantir la représentation des autres groupes de population dans ces discussions, afin qu’un processus équilibré et inclusif puisse émerger. (ANF)


Demain, la deuxième partie de l’interview de Mazlum Abdi :

Y a-t-il eu des contacts entre l’administration autonome et Abdullah Öcalan ?

Quelle est encore l’ampleur de la menace que représente l’EI ?

Une visite d’Abdi en Turquie est-elle imminente ?

Quelles impressions personnelles l’ont le plus marqué durant la révolution du Rojava – et combien de fois a-t-il survécu à des tentatives d’assassinat ?