TURQUIE / KURDISTAN – L’Assemblée des femmes du parti « pro-kurde », DEM a condamné l’approbation de la peine de mort prononcée contre Sharifeh Mohammadi, une défenseure des droits des femmes et des travailleurs en Iran, soulignant qu’elles seront sa « voix et son souffle ».
L’Assemblée des femmes du Parti de l’égalité et de la démocratie du peuple (DEM Parti) a publié un communiqué concernant l’approbation de la condamnation à mort prononcée contre Sharifeh Mohammadi, une syndicaliste défendant les droits des femmes et des travailleurs en Iran.
Le communiqué poursuivait : « Nous sommes en révolte contre la peine de mort infligée et approuvée à Şerife Muhammedi. »
« Le droit à la vie des femmes est visé »
Dans leur communiqué affirmant que la vie et la résistance des femmes étaient prises pour cible, les femmes de DEM Parti ont déclaré :
« Nous considérons chaque attaque contre les femmes, où qu’elle se produise dans le monde, comme une attaque contre notre propre corps, et nous intensifions notre rébellion contre elle. Le régime fasciste des Mollahs a une fois de plus commis un crime contre l’humanité et contre les femmes afin de maintenir son pouvoir dominé par les hommes.
La peine de mort infligée à Şerife Muhammedi, qui a lutté contre les violations des droits humains, la violence, l’exploitation et l’injustice, n’est pas le fruit d’un système juridique fondé sur les droits, mais plutôt d’un système qui favorise la domination masculine et porte atteinte au droit à la vie des femmes. Des centaines de femmes luttant pour leur liberté ont déjà été prises pour cible par ce régime misogyne. Nous n’avons pas gardé le silence, et nous ne le garderons pas, face à ces systèmes qui utilisent le pouvoir judiciaire comme un gourdin lorsqu’ils sont en difficulté et qui amplifient leur masculinité en la dissimulant derrière la loi.
Appel aux femmes
Nous sommes la voix, le souffle et la rébellion de Şerife Muhammedi, condamnée à mort pour « propagande noire au nom de l’État » pour avoir défendu les droits des travailleuses et des femmes. Son procès illustre clairement comment l’exploitation et la violence contre les femmes en Iran sont légitimées sous couvert de « loi ». Nous appelons toutes les femmes à renforcer leur solidarité contre le maintien de la condamnation à mort de Şerife Muhammedi en déclarant : « Chaque mèche de cheveux de Jina Mahsa Amini est notre rébellion. »
Développer cette solidarité signifie étendre notre lutte pour l’égalité et la liberté contre le système dominé par les hommes dans chaque région où nous opérons. Nous bâtirons une vie libre et égalitaire en défendant nos vies et notre travail contre la violence et l’exploitation. Forts de notre foi, de notre détermination et de notre devise, « Jin jiyan azadî », nous serons la voix et le souffle de Şerife Muhammedi.
ANF et Bianet