IRAN / ROJHILAT – Le groupe armé kurde, PJAK a déclaré qu’il était prêt à coopérer avec toutes les organisations azerbaïdjanaises pour renforcer l’esprit de convergence démocratique entre les peuples kurde et azerbaïdjanais.
Le Parti pour une vie libre au Kurdistan (Partiya Jiyana Azad a Kurdistanê, PJAK) a publié un communiqué appelant les Azerîs d’Iran et les organisations pro-liberté à renforcer leur unité avec le peuple kurde face à la guerre en cours entre l’Iran et Israël. Le PJAK a souligné l’importance de former des institutions civiles communes pour faire face aux menaces potentielles et s’est déclaré prêt à coopérer avec les organisations démocratiques azerbaïdjanaises.
Dans une déclaration officielle, le PJAK met en garde contre les « mains malveillantes » qui cherchent à semer le chaos entre les peuples d’Iran. Le mouvement appelle le peuple turc azéri à « marcher côte à côte avec les Kurdes » et à établir des structures communes dans les régions où les deux peuples cohabitent historiquement, notamment autour d’Urmia.
« Vous êtes les frères et sœurs des Kurdes. De notre part, il n’existe aucune menace à votre encontre », affirme clairement le PJAK.
Contre la peur et la haine ethnique
Le PJAK dénonce la montée d’un climat de kurdophobie et de turcophobie orchestré par les institutions sécuritaires du régime iranien et certains acteurs régionaux hostiles. Le mouvement assure qu’il mobilisera toutes ses ressources pour renforcer les liens historiques entre Kurdes et Azéris, en rejetant les politiques de division.
Appel à la création d’organisations communes
Le PJAK propose la mise en place de structures communes entre les organisations de la société civile kurde et azérie dans les régions mixtes. L’objectif est de répondre solidairement aux menaces potentielles du conflit et de construire un avenir démocratique commun fondé sur le dialogue et la coopération.
« Nous sommes prêts à coopérer avec toutes les forces démocratiques et progressistes du peuple azéri turc », souligne le communiqué.
Un message adressé à Ankara et Bakou
Le PJAK s’adresse également aux gouvernements turc et azéri, les appelant à ne pas alimenter de discours hostiles envers les Kurdes. Selon le mouvement, présenter les Kurdes comme une menace détournerait les Azéris d’Iran de leur propre lutte démocratique, et ne ferait que servir les intérêts du régime iranien.
Un avenir partagé à construire
Concluant sur une note de responsabilité et de solidarité, le PJAK affirme que l’émancipation des peuples kurde et azéri est indissociable, et qu’il est temps de construire ensemble un avenir libre, juste et démocratique.
« Nous assumerons pleinement notre rôle révolutionnaire dans cette période critique, et espérons que les autres organisations politiques et civiles feront de même. » (Maxime Azadi)