SYRIE / ROJAVA – La nomination de Hatim Abu Shaqra, l’assassin de la femme politique kurde Havrin Khalaf, à un poste militaire par le régime de Damas a suscité des protestations dans plusieurs villes du nord et de l’est de la Syrie.
Le Parti Avenir de la Syrie, le Conseil de la justice sociale et le Mouvement des femmes Kongra Star ont tenu des déclarations de presse coordonnées à Hassakê, Alep, Qamishlo, Raqqa, Deir ez-Zor, Tabqa et Kobanê, pour condamner la décision du régime de Damas de nommer Hatim Abu Shaqra, l’assassin d’Hevrin Khalaf, à un poste militaire.
Lors du rassemblement au parc du 4 avril à Hesekê, cette nomination a été qualifiée d’insulte à la dignité des victimes et de récompense pour les coupables. La coprésidente du conseil du parti « Avenir de la Syrie » Hêvîn Mihemed a déclaré : « Cette nomination est un crime contre l’humanité et une atteinte aux principes de justice. » Elle a ajouté que Khalaf était un symbole de paix et de réconciliation nationale.
À Kobanê, des membres du Parti Avenir de la Syrie et des organisations de femmes se sont réunis pour dénoncer une fois de plus le meurtre de Khalaf, déclarant leur rejet de la nomination et promettant de lutter pour que les responsabilités soient établies.
Dans le quartier de Cheikh Maqsoud à Alep, des femmes ont déclaré que « la nomination d’Abou Shaqra au poste de commandant constitue une violation flagrante du droit international ». Le communiqué demandait l’annulation de cette décision. (ANF)