SYRIE / ROJAVA – Des mercenaires sous commandement de la Turquie ont arrêté des dizaines de civils kurdes à des points de contrôle installés près à Alep. Les personnes détenues n’ont aucune charge retenue contre elles, si ce n’est qu’elles sont kurdes…
Plusieurs sources informées dans la ville d’Alep ont rapporté que des groupes armés ont installé des points de contrôle temporaires autour des quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh et à plusieurs entrées de la ville d’Alep.
Ils ont indiqué que ces groupes sont affiliés aux mercenaires de l’occupation turque « al-Amshat », tandis que d’autres sources ont indiqué qu’ils sont affiliés à la soi-disant « Sécurité générale » affiliée à la nouvelle autorité de Damas.
Des points de contrôle ont été surveillés sur la route Cheikh Maqsoud – Gare de Bagdad, le long de la route menant à l’autoroute Al-Awaridh.
Des sources ont confirmé que les points de contrôle s’efforçaient d’arrêter toutes les voitures portant la plaque d’immatriculation des zones à majorité kurde telles qu’Afrin ou les quartiers de Sheikh Maqsoud et d’Achrafieh et d’enlever leurs passagers en fonction de leur identité, qu’ils soient vieux ou jeunes.
Selon les statistiques de l’agence ANHA et en communication avec un certain nombre d’organisations civiles et de défense des droits humains, 40 personnes ont été kidnappées jusqu’à présent, avec des informations sur un nombre plus important, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre elles, si ce n’est qu’elles sont kurdes.
Les militants des droits de l’homme confirment que de telles pratiques violent la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées conformément à la Charte des Nations Unies, en plus de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale.
Il est à noter qu’en 2023, le Trésor américain a imposé des sanctions aux dirigeants des mercenaires des groupes Amshat et Hamzat pour leur implication dans la commission de graves violations des droits de l’homme contre la population indigène de la ville occupée d’Afrin.
Parmi les crimes commis par les gangs du groupe Amshat contre les civils, en particulier les femmes, figure le crime du village de Kakhra à Afrin occupée en 2024, notamment les enlèvements, torture, en plus de la coupure des moyens de communication entre les habitants et le monde extérieur, ce qui a conduit à une condamnation internationale des actes inhumains commis par les mercenaires. (ANHA)