AccueilFemmesRENNES. Une place de Rennes portera le nom de Fidan Doğan

RENNES. Une place de Rennes portera le nom de Fidan Doğan

RENNES – Le nom de la militante kurde Fidan Doğan (Rojbin), assassinée en 2013 à Paris, sera donné à une place de la ville de Rennes.

Ce lundi 13 mars, la Ville de Rennes a annoncé qu’elles donnerait 11 noms de femmes illustres à ses nouvelles rues afin de féminiser d’avantage les noms des rues qui restent trop largement masculines. Parmi les 11 noms se trouve celui de Fidan Dogan, une jeune militante kurde tuée à Paris le 9 janvier 2013 aux côtés de deux autres militantes kurdes par un espion turc.

En mai dernier, les associations de Rennes Zîn, Amara et Amitiés kurdes de Bretagne ont demandé à la municipalité de Rennes de rebaptiser une rue ou une place en l’honneur de la militante kurde Fidan Doğan (Rojbin) assassinée avec Sakine Cansiz et Leyla Saylemez, à Paris en 2013 par un espion turc. La demande a été discutée par la municipalité au cours de l’année.

Le conseil municipal de Rennes s’est récemment réuni pour discuter et voter la demande. Dans un discours, un membre du conseil municipal a déclaré : « L’une des trois militantes kurdes assassinées à Paris il y a 10 ans, Fidan Doğan, était une militante éminente et respectée de la cause kurde et de la lutte des femmes. Elle a également été une représentante politique de la communauté kurde et de la lutte des femmes en France et en Europe. Elle a également travaillé avec la Municipalité de Rennes. Elle a marqué le peuple kurde de Rennes et notre ville. »

Fidan Doğan était une militante et féministe kurde qui, par son combat et sa vie, a inspiré non seulement les femmes kurdes mais aussi les femmes du monde. En particulier, la reconnaissance de la demande dans la semaine du 8 mars prend plus de sens.

 

Fidan Doğan, alias Rojbîn, est née à Elbistan en 1982 dans une famille kurde-alévie qui s’est réfugiée en France quelques années plus tard. Là, elle a été active dans les relations publiques pour la solution pacifique de la question du Kurdistan à partir de 2001. Pendant plusieurs années, elle a également travaillé comme représentante du Congrès national du Kurdistan (KNK) en France. Dans ce rôle, elle a eu des entretiens avec des politiciens européens et français, dont l’ancien président François Hollande.

(ANF)