Les Yézidis chassés du canton kurde d’Afrin par la Turquie et les gangs islamistes en 2018 qui se sont réfugiés au Liban ont peur des représailles à cause de leur religion et demandent à la communauté internationale de les rapatrier vers des pays occidentaux où leurs proches sont installés.
Dans un reportage réalisé par l’Orient le Jour auprès de centaines de réfugiés yazidis installés au Liban, on apprend que même ici, ils vivent dans la peur d’attaques haineuses par des extrémistes islamistes qui qualifient les Yézidis d’ « adorateurs du Diable » et appellent à leur extermination ou à leur conversion à l’Islam.
Le génocide yézidi de 2014
En août 2014, les Yézidis ont été victimes d’un nouveau génocide commis par l’Etats islamique. Un génocide qu’ils qualifient de « 74e ferman (décret) » car ils ont été persécutés tout au long de leur histoire, mais les plus importants des massacres des Yézidis ont été commis par les Ottomans à partir du seizième siècle.
Avant l’attaque de Şengal par DAECH, plus de 400 000 Kurdes yézidis, ainsi que par des minorités kurde shabak, turkmène et arabe vivaient dans la région située à l’ouest du gouvernorat de la Ninive. La majorité des Yêzidis ont fuit la région et vivent désormais dans des camps de fortune, sans espoir de retour dans leur ville toujours en ruine et que de nombreux femmes et enfants capturés par DAECH sont toujours portés disparus…
Photo d’archive