Le Mouvement des femmes kurdes en France (TJK-F) a publié un communiqué concernant les manifestations organisées pour condamner une fois de plus le massacre de Paris à l’occasion de son huitième date anniversaire :
«Nous avons laissé derrière nous le 8e anniversaire du massacre de Paris. 8 ans se sont écoulés et ce massacre est toujours vivant dans l’esprit des femmes kurdes. Notre colère est aussi présente qu’elle l’était le premier jour. La promesse que nous avons faite il y a 8 ans que nous demanderions des comptes aux auteurs et que nous continuerons notre marche pour la liberté pour les 3 femmes révolutionnaires assassinées est toujours valable.
C’est pourquoi nous nous sommes descendus dans les rues de nombreux pays d’Europe, de différentes parties du monde: pour dire à ceux qui envisagent d’éliminer le mouvement des femmes kurdes en assassinant 3 femmes révolutionnaires, que ces 3 jeunes arbres sont maintenant devenus une forêt. Nous nous battrons non seulement pour les commémorer. Nous élargirons également notre lutte pour la liberté et ferons du système autonome et original des femmes un mode de vie.
Nous détruirons tout ce qui nous empêche (État, patriarcat ou pandémie) avec notre fidélité à nos camarades, notre colère envers les assassins, et nous serons dans les rues tous les 9 janvier, jusqu’à ce que le dictateur Erdogan, qui a ordonné le massacre sera jugé, et le massacre des femmes sera traité comme un féminicide, et non comme un accident local, par le droit international.
Nous saluons la détermination des femmes kurdes qui ont parcouru ce chemin avec nous dans 5 villes de France, notamment à Paris. Encore une fois, nous saluons tous nos amis qui se sont appropriée nos revendications comme leurs propres revendications, les représentants des partis politiques qui partagent notre voix, nos sœurs du mouvement féministe, nos amis du mouvement écologique, bref, tous nos amis qui ne nous laissent pas seul dans ces conditions difficiles.
Sakine Cansiz, Fidan Doğan et Leyla Şaylemez restent vivantes à chaque instant où le passé, le présent et le futur se rencontrent; chaque fois que les femmes manifestent leurs sentiments de solidarité et de fraternité! Et Erdoğan, qui a ordonné le massacre, sera jugé comme un dictateur! »
photo: Berivan Firat