SYRIE / ROJAVA – Le site kurde LEKOLIN* signale que les mercenaires sous commandement de la Turquie occupant Manbij inculquent aux enfants l’idéologie du groupe terroriste EI au sein des écoles coraniques ouvertes dans la région.
Voici ce qu’écrit LEKOLIN sur ces « fameuses » écoles islamiques :
Des enfants en Syrie sont endoctrinés à l’idéologie de l’État islamique
Suite à la prise de Manbij par les groupes de l’Armée nationale syrienne (ANS) affiliés à l’État turc, le gouvernement intérimaire de Damas a nommé Haşim Ebu Cabir, un ancien dirigeant du Front al-Nosra, à la tête de la région de Manbij. Dès sa prise de fonctions, Ebu Cabir a ouvert des écoles où était dispensé un enseignement religieux.
Il a été établi que l’idéologie de l’EI est enseignée dans ces écoles, qui sont censées dispenser un enseignement religieux islamique. De nombreux enseignants nommés par Ebu Cabir sont placés sous sa supervision personnelle.
L’une de ces écoles est l’école Gazi el-Azza, située dans la ville d’Abu Qelqel, dans la campagne de Manbij. Selon les informations recueillies, plus de 100 enfants âgés de 7 à 16 ans y sont endoctrinés selon l’idéologie de l’État islamique.
Les enseignants sont personnellement sélectionnés par Ebu Cabir au sein du ministère de la Charia affilié au gouvernement de Damas.
Un autre établissement où l’idéologie de l’EI est activement enseignée est l’école El-İman, située rue Alep, en plein centre de Manbij. Il semblerait que des filles y soient également scolarisées. Leur enseignement est assuré par des femmes ayant elles-mêmes reçu une éducation conforme à l’idéologie de l’EI à Raqqa.
Qui est Hashim Abu Jaber ?
Hashim al-Sheikh Abu Jaber est né en 1968 dans le district de Maskanah, dans le gouvernorat d’Alep. Il a étudié le génie mécanique à Alep, mené des recherches scientifiques et s’est également engagé activement dans la promotion de l’islam radical. Il a combattu les forces américaines entrées en Irak le 20 mars 2003, dans le cadre de l’« Opération Liberté irakienne ». En 2005, à son retour, il a été arrêté par plusieurs services de sécurité syriens, puis transféré à la prison de Sednaya, où il a été condamné à huit ans de prison.
Immédiatement après sa libération, il a rejoint l’Armée syrienne libre et fondé la brigade Musab ibn Umair dans la ville de Maskanah. Abou Jaber a brièvement occupé le poste de chef général nominal de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) en 2017, avant de céder le commandement à Julani la même année et de se consacrer par la suite principalement à un rôle consultatif au sein du conseil de la Choura.
*LEKOLIN – Centre d’études stratégiques du Kurdistan