SYRIE / ROJAVA – Qamishlo, Amûdê, Tabqa… depuis hier, les populations du Rojava manifestent contre la « Déclaration constitutionnelle », signée par le président par intérim, Ahmed Al-Charaa (alias al-Joulani), exigeant que les droits des femmes et des minorités ethniques et religieuses soient garantis.
Le 13 mars, en plein massacre des Alaouites sur la côte syrienne et peu de temps après l’accord signé avec les Kurdes du Rojava, le président par intérim, Ahmed Al-Charaa (alias al-Joulani), a signé une déclaration constitutionnelle pour la période transitoire (dont on ne sait quand il prendra fin) basée sur la jurisprudence islamique (fiqh), provoquant la colère des femmes et des minorités kurdes et druzes qui signalent qu’elle « contredit la réalité de la Syrie et sa diversité » et qu’ils refusent la réintroduction d’un « régime tyrannique ».
Depuis, des manifestations ont lieu à travers le Rojava contre le nouveau régime islamo-dictatorial que le chef de HTC veut instaurer dans toute la Syrie.
Manifestation à Tabqa
Les organisations démocratiques de la société civile du canton de Tabqa ont organisé une manifestation contre la « Déclaration constitutionnelle », avec la participation de membres de diverses organisations, dont des syndicats d’avocats, d’agriculteurs, d’enseignants et d’intellectuels de la région. La manifestation s’est déroulée devant leur siège à Tabqa.
Manifestation à Qamishlo
Pour la deuxième journée consécutive, la population est descendue dans la rue à Qamishlo contre la « Déclaration constitutionnelle » de Jolani. Aujourd’hui, une manifestation organisée par le Mouvement des femmes Kongra Star a été suivie massivement par des militantes, des membres de la société civile et des étudiants qui portaient des banderoles et pancartes dénonçant le régime misogyne et islamiste de Damas.
Manifestation à Amûdê
Ce matin, une manifestation a eu lieu dans la ville d’Amûdê, dans l’administration autonome de Rojava, contre le nouveau projet de constitution signé par le gouvernement syrien.