SYRIE – Les gangs terroristes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) et ceux sous commandement de la Turquie sont entrés dans plusieurs quartiers d’Alep, dont celui abritant la prison d’Alep. Ils ont attaqué la prison et libéré tous les terroristes de l’État islamique (DAECH / ISIS ou EI). Les kurdes craignent que la guerre devienne plus intense et ouvre la voie au génocide kurde qui est l’objectif principal d’Erdogan, écrivent des activistes kurdes.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), signale que des civils fuient en masse la ville d’Alep assiégée par des gangs islamistes sous commandement turc et ceux de l’« Organisation de libération du Levant » (Hayat Tahrir Al-Cham – HTC ou HTS en anglais), branche syrienne de l’al-Qaïda). L’administration arabo-kurde de Raqqa a également commencé à évacuer des civils fuyant l’arrivée des terroristes islamistes.
Les affrontements violents continuent entre Hayyaat Tahrir Al-Sham et les factions opérant sous la bannière de la salle d’opérations de « Dissuasion de l’agression » d’une part, et les forces du régime et leurs milices mandatées d’autre part, ce qui a déclenché un état de panique parmi les civils de la ville d’Alep, qui craignent l’expansion des affrontements dans les quartiers surpeuplés.
Dans ce contexte, les quartiers proches des zones de conflit, comme Halab Al-Jadidah, Al-Farqan, Al-Hamdaniyah et Jam’eyat Al-Zahraa, ont connu un exode massif de civils vers des zones plus sûres à l’intérieur et à l’extérieur de la ville d’Alep. Cette situation fait suite aux tirs intensifs de roquettes qui ont ciblé le quartier Halab Al-Jadidah et causé des dégâts matériels considérables.
Les tirs de roquettes des rebelles ont également visé le dortoir des étudiants de l’université dans le quartier d’Al-Hamdaniyah, dans la ville d’Alep, faisant quatre morts et déclenchant un état de panique parmi les étudiants.
Pendant ce temps, de violents affrontements se déroulent entre les rebelles et les forces du régime dans la zone du centre de recherche scientifique, à la périphérie ouest de la ville d’Alep, ainsi que de violents affrontements à Tallat Al-Iss, dans la campagne sud d’Alep.
La dernière escalade militaire a aggravé les souffrances des habitants de la ville d’Alep, qui craignent de transformer la ville en champ de bataille, des années après un calme relatif.
Des sources de l’OSDH ont rapporté que les factions de l’opposition ont réussi à prendre le contrôle des villages de Tel Karatbin, Abu Qansah et Al-Taliha dans la campagne d’Idlib et des villages et villes d’Al-Mansourah, Jib Kaas et Al-Bawabiyah et des silos de Khan Tuman dans la campagne sud et ouest d’Alep. Cela fait suite à de violents affrontements entre les deux camps, qui ont coïncidé avec de lourds bombardements des factions de l’opposition pour ouvrir la voie à l’avancée dans ces zones.
Les terroristes sont à une vingtaine de km des quartiers kurdes d’Alep
Alors que les terroristes sont à une vingtaine de km des quartiers kurdes de Cheikh Maqsoud et d’Achrafieh d’Alep, le porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS ou en kurde QSD), Ferhad Shami, a déclaré que l’attaque à Alep avait été planifiée et coordonnée par la Turquie. Shami a souligné que la Turquie vise à créer de l’instabilité dans la région à travers Al Nosra et a déclaré : « Une stratégie d’occupation à long terme est en cours. Notre devoir premier est de protéger notre peuple ».