Depuis plusieurs mois, une campagne anti-kurde défraie l’actualité japonaise, notamment sur les réseaux sociaux où on fait passer les migrants kurdes pour des criminels, casseurs ou auteurs d’autres maux. Certains Kurdes installés au Japon affirment que cette campagne de kurdophobie est l’œuvre de la mafia japonaise soutenue par la Turquie.
Un militant kurde gardant l’anonymat nous a signalé que: « Les yakuzas [membres du crime organisé au Japon] ont déclaré la guerre aux Kurdes du Japon. De nombreux migrants kurdes pensent que le gouvernement turc est impliqué dans les récentes actions des yakuzas, en raison de nombreux comptes qui propagent sur les réseaux sociaux la haine contre les Kurdes au Japon. La plupart d’entre eux proviennent de journalistes japonais ayant récemment travaillé en Turquie ou de Turcs possédant la nationalité japonaise. Ils pensent que cela viendra en échange du fait que la Turquie facilitera l’action des gangs [japonais] et [la mafia japonaise] travaillera à Istanbul pour faire passer de la drogue et des marchandises en contrebande. »
Mais un autre militant kurde met en doute cette affirmation et déclare que « le Japon n’est pas une république bananière où un service de renseignement étranger [turc] peut agir ainsi sans conséquences ».
On ne sait pas encore si la Turquie est vraiment derrière la mafia japonaise pour créer une kurdophobie au Japon, on sait toutefois que la Turquie mène une politique anti-kurde au niveau mondial et que chaque acquis kurde, même le plus insignifiant, dérange le régime turc et il fait tout pour salir l’image des Kurdes et ou les criminalise afin de les priver de la solidarité internationale dans leur lutte pour obtenir leurs droits élémentaires et pour la fin du colonialisme au Kurdistan.