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TURQUIE. Une prisonnière kurde empêchée d’assister à l’enterrement de son père

TURQUIE – Jiyan Ateş, prisonnière politique kurde dont la libération a été reportée depuis octobre 2021, n’a pas pu assister aux funérailles de son père Mehmet Şah Ateş. Les autorités pénitentiaires ont exigé près de 30 000 livres turques pour « frais du transport » de l’otage.

Pınar Ateş, la sœur aînée de Jiyan Ateş, qui est détenue à la prison d’Ankara / Sincan, a contacté la prison les informant du décès de son père, demandant à ce que Jiyan Ateş assiste à l’enterrement de son père décédé le 17 janvier à Diyarbakir (Amed). Mais le centre pénitentiaire l’a refusé, demandant à la famille 20-30 000 livres turques en « frais du transport » de l’otage. La famille n’ayant pas cet argent, la prisonnière n’a pas pu assister à l’enterrement de son père.

Jiyan Ateş, qui a été détenue à la prison de Sincan et condamnée à 12 ans et 9 mois pour « appartenance à une organisation terroriste [PKK] », est détenue depuis 11 ans et demi. Bien que la peine de Jiyan ait pris fin le 27 octobre 2021, sa libération a été reportée arbitrairement. La libération de Jiyan, qui a été traduite devant le Conseil d’administration et d’observation le 6 octobre 2023, a été à nouveau reportée car elle n’aurait pas formulé de « regrets » et « ne pas avoir voulu aller dans une celle indépendante [non politique] ».

Le régime turc détient la majorité des otages politiques kurdes dans des prisons qui sont à des milliers de km de leurs villes. Ainsi, on empêche leurs proches de venir les voir régulièrement, à cause de la distance et des frais de voyages exorbitants pour les familles pauvres.