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La Turquie a tué un ingénieur de drones kurde lors de l’attaque de l’aéroport d’Arbat

IRAK / KURDISTAN – Raber Anwar, un ingénieur de 38 ans passionné par la construction et l’exploitation de drones, était l’un des trois peshmergas du Groupe antiterroriste du Kurdistan (CTG) tués lors de l’attaque de drone de lundi. Un site d’information du Kurdistan du Sud déclare qu’il est probable qu’Anwar qualifié de « Kurdish Bayraktar » (en allusion au nom du constructeur de drones turcs) soit la cible principale.

Il est probable que la cible principale de l’attaque de drone de lundi contre l’aéroport d’Arbat à Sulaymaniyah (Silêmanî), au Kurdistan irakien, était l’un des fabricants et opérateurs de drones les plus expérimentés de la région, rapporte Diplomatic, un réseau de médias numériques indépendant de la région du Kurdistan.

Raber Anwar, un ingénieur de 38 ans passionné par la construction et l’exploitation de drones, faisait partie des trois peshmergas du Groupe antiterroriste du Kurdistan (CTG) tués dans l’attaque. Selon Diplomatic, les aspirations d’Anwar n’étaient pas sans rappeler Selçuk Bayraktar, le célèbre créateur de drones produits en Turquie, et Anwar aurait pu devenir le « Bayraktar du Kurdistan » s’il avait eu l’opportunité de poursuivre son travail.

Anwar se consacre à la technologie des drones depuis 2018 et a été co-fondateur de la Kurdistan Drone Association. Même après avoir rejoint l’unité antiterroriste, il a continué à appliquer son expertise dans le domaine militaire. Diplomatic suggère que son dévouement à la technologie des drones aurait pu faire de lui une cible de l’attaque, d’autant plus qu’il a lui-même été tué et que deux de ses collègues ont été grièvement blessés lors de l’incident.

L’aéroport d’Arbat, visé par l’attaque, aurait été utilisé par des unités antiterroristes de l’Union patriotique du Kurdistan (UPK). Selon les informations fournies à Voice of America par des responsables des équipes américaines de maintien de la paix en Irak, au moment de l’incident, des unités antiterroristes de l’UPK et des Forces démocratiques syriennes (FDS) étaient présentes à l’aéroport (information démentie par les FDS).

Des sources officielles irakiennes ont confirmé la mort de trois peshmergas lors de l’attaque, mais Diplomatic a fait état d’un bilan plus élevé, affirmant que neuf personnes avaient perdu la vie et que 14 autres avaient été blessées. L’ensemble du bâtiment de l’aéroport a été détruit, ainsi qu’un hélicoptère appartenant au Groupe antiterroriste de Sulaymaniyah. Auparavant, le MIT (Agence nationale de renseignement) turque avait affirmé que des armes étaient transférées de l’aéroport d’Arbat vers le nord de la Syrie par hélicoptère.

L’attaque de Souleimanieh a suscité une vive condamnation de la part des administrations kurde irakienne et fédérale, avec des déclarations successives et sévères de chacune d’elles dénonçant l’incident. Le leader de l’UPK et le Groupe antiterroriste ont implicitement souligné la possibilité d’une trahison interne et ont juré de se venger.

Selon des sources diplomatiques, des combattants kurdes syriens blessés lors de l’attaque ont été transportés vers le nord et l’est de la Syrie.

Les observateurs pensent que l’attaque contre l’aéroport d’Arbat s’inscrit dans un cadre de menace plus large. L’aéroport, initialement utilisé à des fins agricoles, est récemment devenu une plaque tournante pour les unités antiterroristes de Sulaymaniyah, et on pense que les relations avec les Kurdes syriens ont été favorisées grâce à cette installation. Le gouvernement turc a récemment justifié ses précédentes attaques en se fondant sur ces prétendus liens.

Medya News