SYRIE / ROJAVA – Le 4 avril 2013, les Unités de défense des femmes (en kurde: Yekîneyên Parastina Jin, YPJ) étaient formées par les femmes kurdes et la lutte héroïque de ses combattantes face à l’État islamique et d’autres organisations terroristes qui ont envahi la Syrie suscitait l’admiration à travers le monde.
À l’occasion du dixième anniversaire de leur fondation, les Unités de protection des femmes (YPJ) ont de nouveau mis l’accent sur la poursuite de la résistance et de la lutte contre toutes les formes d’attaques ciblant la révolution des femmes. Les combattantes et les commandantes des YPJ ont rappelé que les unités féminines sont le produit des sacrifices des martyres et l’héritage du mouvement de libération des femmes.
Comme l’a souligné l’une des commandantes des YPJ, Nesrin Abdullah, « Les YPJ ont été fondées sur la base de la conscience, sur une base scientifique. L’histoire des femmes dans le monde entier et les femmes kurdes ont été étudiées et interprétées. La décision de constituer leurs propres forces féminines est basée sur des découvertes scientifiques. Afin de permettre une base solide, les préparatifs pour la sous-structure nécessaire ont été faits. (…)
Notre première constatation dans la phase de démarrage était le besoin existant d’unités féminines spécifiques pour l’autodéfense. Deuxièmement, nous avons réalisé qu’une telle organisation ne serait pas possible sans idéologie. Une participation idéologique était nécessaire (…). Si les femmes n’avaient pas confiance en elles-mêmes et en leur propre force et n’avaient pas de conscience, il n’y aurait eu aucune différence. Les femmes auraient porté des armes et les hommes aussi. C’est pourquoi l’idéologie de libération des femmes était essentielle pour nous.
Il y a également eu un débat sur la norme d’acceptation et de rejet des femmes et la question de leur propre organisation. Outre les facteurs positifs tels que la confiance qui nous a été accordée et la détermination et la persévérance croissantes, il y a aussi eu de nombreuses difficultés. »
*Le 4 avril (on ne sait pas si le choix du 4 avril a un quelconque rapport avec la date anniversaire d’Abdullah Ocalan, chef historique du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), qui est vénéré par les organisations politiques et militaires du Rojava) 2013, les unités de protection des femmes de l’YPJ ont annoncé leur création, et après la tenue de la première conférence, ses premières brigades ont été formées. Il s’agit de la brigade de la martyre Ruken dans le district de Janders dans le canton d’Afrin, tandis que la brigade Adalat a été formée dans la ville de Qamishlo, et la brigade de Tigre a été formée à Kobanê.