Les opposants au régime iraniens, qu’ils soient royalistes ou « républicains » vivant à l’étranger (certains depuis des décennies) espèrent tirer profit des protestions actuelles qui secouent tout l’Iran et tentent de se mettre en avant, parler au nom des manifestants. Une aubaine pour les médias occidentaux qui, au lieu d’envoyer leurs journalistes sur le terrain (trop dangereux et compliqué), donnent la parole à ces opposants qui ne peuvent malheureusement pas expliquer à eux seuls toutes les raisons de cet embrasement à facteurs multiples. D’autant plus qu’ils sont souvent l’élite de l’Iran, or, les manifestations touchent surtout les classes populaires et la jeunesse, en plus des groupes aux revendications ethniques (comme les Kurdes, les Baloutches ou les Arabes).
Le journaliste kurde d’Iran réfugié en Australie, Behrouz Boochani, invite ces médias à aller vers les manifestants qui sont dans la rue en Iran pour donner un aperçu réel du terrain. Il explique pourquoi cela est si important: « Il est si vital que vous [médias internationaux] essayiez de comprendre que la voix authentique des habitants d’Iran – d’horizons différents – se trouve dans les rues, parmi ceux qui se lèvent courageusement ; pas tellement avec l’opposition qui vit à l’étranger, ou les critiques du régime comme moi. Essayez de comprendre et concentrez-vous sur ce que les gens demandent dans les rues à travers le pays. L’Iran est un grand pays représentant une population diversifiée avec de nombreuses idées politiques différentes. »
Que peut faire l’opposition iranienne pour les manifestants en Iran?
L’action légale la plus importante pour les Iraniens à l’étranger est de faire pression sur les gouvernements hôtes pour qu’ils expulsent les agents diplomatiques de régime iranien en tant qu’éléments indésirables. Selon la Convention de Vienne de 1961, les gouvernements ont ce droit et peuvent même suspendre les relations diplomatiques avec l’Iran, selon l’ONG Hengaw qui rajoute que l’opposition iranienne peut:
-Faire la documentation pour l’expulsion des agents diplomatiques du régime iranien.
-Avertir la police des pays d’accueil ; Leur présence [d’agents iraniens] dans les rassemblements iraniens est à des fins d’espionnage ;
-Convaincre le gouvernement hôte de révoquer leur immunité diplomatique en documentant. (L’annulation de l’immunité crée des conditions pour des poursuites pénales.)
Selon la Convention de Vienne de 1961, les gouvernements ont ce droit et peuvent même suspendre les relations diplomatiques avec l’Iran, déclare l’ONG Hengaw qui signale que l’Iran commet des crimes de guerre dans les provinces kurdes en kidnappant en masse des civils ou de les ciblant avec tirs directs.
Hengaw appelle par ailleurs les associations d’avocats d’Iran à poursuivre le régime pour ces crimes, condamnant leur inaction.
Mahsa (Jina) Amini était une jeune Kurde de 22 ans. Elle a été tuée par la police des mœurs à Téhéran car « mal voilée». Alors que le régime iranien prétendait qu’elle était morte à cause des problèmes de santé antérieurs, un scanner du crâne de Jina Amini montre une fracture osseuse, une hémorragie et un œdème cérébral.
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